Chapitre 54: Mourir au nom de la Vérité
Pandora était assise sur le sol froid et humide de leur cellule, les bras enroulés autour de ses genoux, le regard perdu dans l'obscurité. La lumière blafarde qui pénétrait par la petite fenêtre en hauteur ne suffisait pas à percer l'épaisse brume de colère qui envahissait son esprit. Depuis qu'elles avaient été jetées en prison par les Pacificateurs, un poison lent s'était infiltré en elle, une amertume grandissante qu'elle ne pouvait plus ignorer.
Morgane, assise non loin, la regardait silencieusement. Elle sentait le poids de la tension entre elles, mais ne savait pas comment briser le mur invisible qui s'était érigé. Les minutes en captivité, sans aucune explication, sans aucun espoir de libération, avaient érodé sa conscience. L'épuisement physique et mental, associé à l'angoisse constante de ce que le Capitole pourrait encore leur infliger, n'avait fait qu'accentuer le fossé qui les séparait désormais.
Les yeux de la blonde restaient fixés sur un point invisible devant elle, sa mâchoire serrée. Morgane baissa les yeux, sentant la honte s'emparer d'elle. Chaque geste de Pandora était comme une lame qui la transperçait. Elle savait que tout ce qu'elle avait fait avait été guidé par l'espoir de continuer à se battre, de ne pas sombrer dans le désespoir. Mais maintenant, elle voyait clairement l'étendue de son erreur. Le silence s'abattait, lourd et pesant, seulement interrompu par les bruits lointains des gardes. Morgane se sentait écrasée par le poids de la culpabilité. Elle comprenait la douleur de Pandora, elle la partageait même. Elle ferma les yeux un instant, essayant de reprendre son calme. Mais la vérité était là, crue et implacable : elle avait tout gâché. Elle se demandait s'il y avait encore une chance de réparer ce qui avait été brisé entre elles, ou si la prison avait scellé à jamais leur destin.
À côté d'elles, la grande rousse posait son regard couvant sur elles d'un air inquiet, gardant ce silence comme une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Elle se gratta la tête, posant l'autre sur celle de Cassiopée qui ne voulait pas se tenir tranquille.
- On va tous se regarder dans le blanc des yeux pendant longtemps ?
- Tais toi, love, déclara Ange d'un air désapprobateur. Elles vivent un moment difficile.
- Moi aussi, mais je n'ai pas eu de bisous.
- On ne s'embrassera pas. Nous sommes dans une prison, déclara le Valet de Coeur, moralisateur.
- Tu es pince-sans-rire. Ça remonte à quand la dernière fois que tu as ri ?
- J'ai déjà ri, de ma vie ? Je ne crois pas.
- Haha ! Tu vois, tu es drôle.
- Être drôle ne veut pas dire rire.
Cassiopée tapota ses joues en marmonnant:
- Je m'ennuie. Je suis en colère. Un peu triste que notre nuit de miel se passe derrière les barreaux. Et surtout, j'ai faim.
Angelina caressa doucement ses cheveux en murmurant plusieurs fois qu'elle était désolée, sous le regard des deux femmes enfermées plus loin. Cassiopée fit la moue, sous sa grande main, mais en eut bientôt marre de les regarder croupir ici comme des crevettes défraichies. Bientôt, elle se leva et déclara:
- Bon. Morgane, tu es encore en vie ?
Pour toute réponse, la brune leva ses yeux noirs emplis de douleur, que Cassiopée affronta avec désinvolture, même avec amusement.
- Mmrh.
Elle se pencha pour prendre sa main et essayer en vain de la relever, tant elle était lourde de chagrin.
- Mmhf... Allez ! Tu veux sortir ou pas ? On va tous mourir dans d'atroce tristesse ici ou on va se magner les fesses ?! Je suis fiancée moi !
- Fiancée ? murmura Pandora si bas que sa voix sonna comme la brise qui passait entre les barreaux épais de la prison.
- Ouais. Dis leur, Ange !
Mais la rousse ne dit rien, trop embarrassée pour hausser le ton et s'adresser à ce couple sous tension. Alors elle restait murée dans son silence, affrontant le regard de Cassiopée qui jetait des étincelles.
- Et bien ? Vous ne dites rien ? dit elle, sa voix reprenant des accents venimeux.
- On a pas la tête à ça, tu vois bien, dit Morgane en se levant, agressive.
La blonde eut un léger sourire intérieur et s'avança d'un pas, sur le même ton:
- Et bien si t'es là pour faire la baka dépressive, tu peux croupir longtemps. On le sait bien, que t'as merdé. Mais plot twist, on a tous merdé, ici. Moi j'ai essayé de te buter, Pandora me préfère à toi, et Angelina m'a menti la majeure partie du temps passé avec elle.
- Pandora te préfère pas à m...
- Trutututut, répondit la Price en posant son index sur le nez cassé de Morgane, l'y appuyant comme pour jouer, on va pas partir sur ce terrain là, tu ne crois pas ?
La brune gronda, ç'en était trop pour elle. Rapide comme l'éclair, elle attrapa la main tendue vers elle pour la tirer brutalement vers elle... mais sa main calleuse se referma sur du vide, elle n'eut que le temps de voir la silhouette de Cassiopée devenir floue et des ongles s'appuyer sur sa gorge.
Avant qu'elle n'eut le temps de gronder, Cassiopée était derrière elle, son souffle dans sa nuque, ses jambes s'enroulant autour des siennes comme un serpent. Les yeux écarquillés de surprise, elle vit du coin de sa prunelle noire Pandora se lever:
- Cassy !!
- Le coup de la vipère. Ca marche à tout les coups avec les idiotes comme toi, siffla la blonde aux cheveux bouclés, aux oreilles de la brune qui frissonna. Tu oublies toujours que je suis une combattante expérimentée, et tu utilises ta force comme une brute.
- Cassiopée, arrête, dit posément Angelina en s'emparant de sa fiancée par le cou comme un chaton, la déposant quelques mètres plus loin.
- Ah, enfin j'ai votre attention à toutes ! déclara Cassiopée en époussetant ses vêtements. On y va ?
- Pardon ? demanda Morgane, désabusée, en se frottant la gorge.
Cassiopée tira de ses cheveux deux épingles à nourrice. Sûre d'elle, elle s'approcha des verrous avant de tripoter la serrure, de l'extérieur. Elle tritura un moment, alors que Pandora s'approchait de sa petite amie avant d'écarter ses mains de sa gorge, d'une tape sèche. Morgane déglutit bruyamment, se tenant très droite.
- C'est rien.
Elle s'éloigna à nouveau pour se placer derrière la grande Angelina qui paraissait toujours autant mal à l'aise (ce qui semblait chez elle être assez inhérent). Les cliquetis de la serrure résonnaient dans toute la geôle, et Morgane finit par grommeler:
- O-on pourrait t'entendre. Fait attention.
- Mais non, t'inquiètes.
Angelina écarquilla soudain les yeux, entendant des pas au lointain, semblant se rapprocher de plus en plus tant ils devenaient audibles.
- J'entend des gardes !
L'atmosphère était tendue, saturée d'adrénaline. Elles étaient soudainement submergées par une peur viscérale, presque palpable. Leurs cœurs battaient à un rythme frénétique, synchronisé avec leurs respirations haletantes, chaque souffle semblant plus bruyant que le précédent dans le silence oppressant. Angelina se précipita sur Cassiopée pour la supplier d'enlever les broches de la serrure, pas encore débloquée.
Les pas des gardes résonnaient au loin, échos glacials qui se rapprochaient inexorablement. Leurs esprits bouillonnaient, déchirés entre l'espoir de la liberté et l'angoisse de l'apparition des Pacificateurs. La peur se transformait en une bête rampante dans leurs ventres, alourdissant leurs membres, ralentissant leurs mouvements. Cassiopée finit par être tirée en arrière par la rousse qui tomba sur le coccyx
Les deux épingles restèrent plantés dans le loquet, alors que la lourde porte de la geôle s'ouvrait.
- L...Léonore ?! s'exclamèrent Cassiopée et Morgane, en chœur.
La petite blonde tenait un énorme trousseau de clés à la main. Ses nattes blondes habituellement bien soignées étaient défaites dans tout les sens et elle n'avait pas de maquillage, ce qui devait bien être la première fois que les filles voyaient son véritable visage. Ses grands yeux reflétaient son courage et sa peur, elle tremblait d'effroi.
- S-salut... La Mentore Iris... Elle m'a prévenue. Je suis venue vous sortir de là.
- Dépêches toi ! dit Cassiopée qui n'avait jamais été aussi heureuse de voir une gueuse s'approcher d'elle à moins de dix mètres.
Elle lui tendit la serrure, commençant à parler pour ne rien dire, égayant le vide et le silence qui se faisait angoissant dans la serrure. Angelina finit par mettre sa main devant sa bouche. Morgane ouvrit la porte, le coeur battant, et se tourna vers Pandora.
- Princesse je... commença-t-elle en prenant une grande inspiration.
- Plus tard, coupa la blonde. On part. Loin. On parlera après.
- D-d'accord.
La nuit était tombée sur le Capitole, et dans l'obscurité, une tension palpable s'étirait comme un fil prêt à se rompre. Morgane, Pandora, Angelina et Cassiopée se faufilaient à travers les couloirs étroits, leurs pas légers résonnant à peine sur le sol ciré. Le regard de Léonore les suivait, effrayé, mais déterminé. Elles savaient que le moindre bruit, la plus petite erreur, pouvait les condamner. Leur objectif était clair : fuir le Capitole et trouver refuge dans le District 10, là où la résistance se fortifiait.
L'idée avait été lancée par Léonore, qui visiblement avait reçu bien plus d'informations qu'elle ne le laissait paraitre. De ses dires, Iris avait prit un train pour ce district dès qu'elle avait apprit la capture des deux couples. La rejoindre semblait la meilleure solution de se sortir de là.
Morgane menait le groupe, son visage dur et déterminé. Ses cheveux bruns, dissimulés sous sa capuche sombre, étaient mouillés par l'humidité de la cellule. Pandora suivait de près, jetant des regards inquiets derrière elles.
- On est des hors-la-loi, déclara Angelina d'une voix blanche.
- Dès que tu m'as aimée tu étais une rebelle, babe, rigola Cassiopée à voix basse.
Elle se prit des regards noirs par toute la troupe qui redoubla l'allure.
Morgane serra la main de Pandora, un geste de réconfort autant que de détermination. Léonore restait la plus silencieuse du groupe, marchait devant elles. Ses yeux sombres balayaient chaque coin, chaque ombre, cherchant la moindre menace. Elle portait un sac rempli de provisions et d'armes de fortune. Elle enfreignait ses lois, sa morale, pour sauver ses amis et elle se préparait à tout instant à devoir se battre.
Elles arrivèrent à une intersection, là où le Capitole se faisait plus oppressant. Des affiches géantes des derniers Hunger Games couvraient les murs, montrant des visages souriants qui masquaient la réalité brutale de cette société. La lumière froide des projecteurs balaya la rue, et les quatre jeunes femmes se plaquèrent contre un mur, leur souffle suspendu.
- Le point de passage est juste devant, murmura Léonore en désignant une ruelle sombre qui menait à une bouche d'égout. C'est notre sortie. Dès qu'on y est, on a une chance de quitter le Capitole.
- Et ensuite ? demanda Morgane d'une voix rauque. Comment on atteint le District 10 ?
- Iris a prévu un train de marchandises, qui passe dans les sous-sols des quartiers extérieurs. Vous devez grimper à bord avant qu'il n'entre en territoire contrôlé par le Capitole. Après ça, vous serez plus en sécurité," expliqua Léonore.
Pandora hocha la tête, ses mains légèrement tremblantes.
- C'est faisable. Mais toi ?
Léonore ne répondit pas à la question. Elles se glissèrent dans la ruelle, leurs pas accélérant alors que le bruit des Pacificateurs en patrouille se rapprochait. La tension était insupportable, et chaque seconde semblait s'étirer en une éternité. Morgane jeta un dernier regard derrière elle, le Capitole en arrière-plan, brillant et cruel, comme un monstre qui les surveillait, prêt à les dévorer si elles trébuchaient.
Elles atteignirent la bouche d'égout, et Léonore se mit à genoux pour soulever la grille, ses muscles tendus sous l'effort.
- Allez-y, vite ! ordonna-t-elle en jetant un regard nerveux à la rue.
Cassiopée fut la première à descendre, suivie de Pandora. Morgane hésita un instant, son regard croisant celui de Pandora, qui la fixait depuis le bas de l'échelle. Elle sentit un élan de panique la traverser, mais la présence de Pandora lui donna la force de continuer. Elle descendit à son tour, laissant la froideur du métal envahir ses mains.
Angelina fut la dernière à entrer, refermant rapidement la grille derrière elle. Cassiopée se réfugia immédiatement contre elle, frissonnant devant la moiteur des lieux. Les ténèbres enveloppèrent le groupe alors qu'elles se retrouvaient dans les égouts du Capitole, un labyrinthe de tunnels humides et nauséabonds. Le sol glissait sous leurs pas, et l'odeur insoutenable rendait l'air presque irrespirable. Mais elles n'avaient pas le choix. C'était leur seule voie de sortie.
- Le tunnel de service mène directement aux quais. Suivez-moi, déclara Léonore en allumant une petite lampe torche. Le faisceau lumineux perça à peine la noirceur, mais c'était suffisant pour leur permettre de se déplacer.
Le bruit des gouttes d'eau qui tombaient en écho résonnait dans les tunnels, rendant chaque mouvement suspect, chaque son amplifié par la pierre froide. Elles avancèrent en silence, leurs pieds pataugeant dans l'eau stagnante, toutes conscientes que le temps leur était compté.Après plusieurs minutes de marche rapide, elles parvinrent enfin à un grand tunnel de maintenance où elles aperçurent le train de marchandises à l'arrêt, ses wagons rouillés alignés dans une obscurité sinistre.
- On y est, souffla la maquilleuse, soulagée. Grimpez à bord.
Alors qu'elles étaient sur le point de grimper à bord du train, un bruit métallique résonna dans le tunnel. Morgane, Pandora, Angelina, Cassiopée et Léonore échangèrent des regards inquiets. Le sifflement du train en attente résonnait doucement, mais ce son fut rapidement étouffé par des voix et des bruits de bottes frappant le sol de pierre humide.
Les Pacificateurs.
- Non... murmura Pandora, les yeux écarquillés. Ils nous ont trouvées.
Le groupe se figea, la peur glaçant leurs mouvements. Angelina, toujours en tête, jeta un coup d'œil en arrière, évaluant la situation d'un regard rapide. Les Pacificateurs approchaient, et rapidement. "Dépêchez-vous ! Grimpez à bord du train !" ordonna-t-elle, sa voix trahissant la panique.
Léonore se tourna vers les autres, le visage soudain déterminé, malgré la peur qui déformait ses traits fragiles.
- Je vais les ralentir, dit-elle brusquement, prenant tout le monde de court.
- Quoi ? Léonore, c'est complètement... commença Morgane, mais Léonore lui lança un regard ferme, une lueur brillant dans ses yeux.
- Vous n'avez pas le choix. S'ils arrivent jusqu'ici, c'est fini pour nous tous. Montez dans ce train. Je vais m'occuper d'eux.
Sa voix était calme, presque résignée.
- Tu t'impliques dans une histoire qui va couter cher, insista Cassiopée, mais Léonore secoua la tête.
- Vous ne comprenez pas. Vous, vous êtes de grandes personnes. Vous avez fait de belles choses... Et moi j'ai toujours voulu ce qu'Ils voulaient que je soie. Laissez moi... Faire ce qui est juste.
Pandora ouvrit la bouche pour protester, mais Angelina la tira en avant vers le train. "
-Elle a raison, Pandora. On doit partir.
- Non ! cria Pandora, des larmes emplissant ses yeux alors que Léonore s'élançait dans la pénombre.
Des coups de feu résonnèrent soudain dans le tunnel, et la lumière aveuglante des lampes des Pacificateurs approchait à une vitesse effrayante.Léonore se retourna et attrapa une vieille barre de fer posée contre un mur, la serrant dans ses mains comme une arme de fortune. Ses yeux brillèrent d'une détermination glaciale.
-Dépêchez-vous ! Allez-y !
Sous le choc, mais réalisant que le temps pressait, Morgane et Cassiopée se mirent à grimper dans le train. Angelina et Pandora suivirent rapidement, le bruit métallique du train se préparant à démarrer emplissant l'air. Léonore, restée seule dans le tunnel, se retourna face aux Pacificateurs qui approchaient. Les premiers d'entre eux apparurent à l'angle du tunnel, leurs armes pointées droit sur elle. Sans hésiter, Léonore se jeta en avant, criant à pleins poumons pour attirer leur attention, frappant l'un des Pacificateurs à la tête avec la barre de fer, l'envoyant au sol dans un cri de douleur.
Les autres Pacificateurs ouvrirent immédiatement le feu.Un coup de feu retentit, puis un autre. Léonore se crispa, le souffle coupé, alors qu'elle ressentit une vive douleur dans son flanc. Elle tituba, mais resta debout, continuant à frapper et à crier, détournant l'attention des soldats. Le bruit des balles ricochait dans le tunnel, couvrant presque le bruit du train qui démarrait lentement.
Sur le toit du wagon, Morgane se retourna juste à temps pour voir Léonore tomber à genoux, une main pressée contre son flanc, son visage déformé par la douleur. Elle ne dit rien, mais chacune des images, chaque goutte de sang qui tomba de son corps resta en sa mémoire.
- NOOON ! hurla Pandora, aveuglée par la douleur
Retenue par Cassiopée et Angelina, à grand peine, elle cherchait désespérément à rejoindre son amie...Le train prenait de la vitesse, et Léonore, dans ses derniers instants, réussit à lever la tête vers le groupe. Un faible sourire se dessina sur son visage ensanglanté, comme pour leur dire que tout irait bien, qu'elle avait accompli ce qu'elle devait faire. Elle s'effondra lentement, son corps s'écroulant sur le sol froid du tunnel, tandis que les Pacificateurs convergeaient sur elle.Morgane, les mâchoires serrées, ne pouvait détourner le regard. Elle murmura, presque pour elle-même, "Merci, Léonore."
Les balles sifflaient autour du train alors qu'il s'éloignait, plongeant dans l'obscurité du tunnel. Les Pacificateurs, trop tard pour arrêter la fuite, tirèrent des coups de feu dans le vide, leur colère résonnant dans les profondeurs.
Pandora, encore sous le choc, se recroquevilla contre le mur métallique du wagon, ses yeux embués de larmes. Elle n'avait plus de voix à force de crier, et plus de force en se débattant. Cassiopée, les joues rougies par l'effort, se pencha près d'elle en lui attrapant doucement la main.
- Elle a choisi de nous sauver, murmura-t-elle.
- Je n'aurais jamais dû la laisser ! Je n'aurais... Jamais dû... sanglota la blonde en prenant son visage entre ses mains.
Le train s'éloignait toujours plus du Capitole, emportant avec lui les survivantes, mais laissant derrière lui une vie précieuse, tombée au nom de la liberté.
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