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Chapitre 34: Faire tomber les masques

Ils se déplacèrent jusqu'aux bords de la Corne d'Abondance, à l'endroit où le sol était meuble et boueux. Salomé, qui était la plus grande malgré le fait que Gladys et elle étaient à peu près de la même taille, la tenait par la nuque et la faisait avancer avec plus de force qu'il n'était nécessaire (elle aimait bien se venger et lui rendre ce qu'elle lui avait infligé plus tôt).

Azur trouva un endroit avec des herbes plus hautes et sortit l'arc de fortune qu'il avait réussi à construire grâce à sa dextérité étonnante. 

- C'est parfait, dit Salomé en crochetant les pieds de Gladys qui tomba tête la première.

- Mmmph ! Hé !

Elle roula pour regarder ses ennemis avec un regard noir, les mains toujours fermement attaché dans son dos. Salomé lui prit le col pour l'asseoir correctement:

- Bah quoi ? Un problème, la psychopathe ? railla-t-elle.

- Va te faire foutre, ma jolie.

Salomé lui mit une claque qui fit voleter ses cheveux noirs sur son visage. Azur s'esclaffa en les regardant se défier du regard après cela.

- M'appelle pas comme ça. 

- Désolée, sale pétasse, cracha Gladys en fusillant le petit blond du regard.

- Connasse.

- Va te faire foutre.

Elles se regardèrent avec haine pendant un moment, se sifflant dessus comme deux serpents lors d'un combat acharné. Mais Salomé ne plongeait pas ses yeux bruns dans les siens juste par rejet et affront. On ne pouvait pas avoir de si beaux yeux comme les siens, c'était déroutant. 

Azur coupa sa rêverie lorsqu'il déclara:

- Je me poste dans l'herbe.

Salomé se tourna vers la fille du district 3 pour lui dire d'un ton sec:

- Tu as compris ? Nous sommes les appâts. On fait semblant de discuter et on allume un feu. J'ai un poignard dans chaque main que je planquerais dans mes poches, jusqu'à ce que des tributs arrivent.

- Je les shoote, murmure Azur, non loin.

- Et moi je les attaque. Quant à toi... Si tu te fais buter, tant pis.

Salomé sourit alors que Gladys essaie de lui faire un doigt d'honneur. Mais un blanc s'installe entre elles, pendant que la brune s'évertue à allumer le feu. Etonnamment, c'est la carrière du 3 qui brise le silence:

- T'as quel âge ?

- 16, répond la brune un peu sèchement en faisant un chignon avec ses cheveux emmêlés. 

- Okay. J'ai deux ans de plus, alors.

- Formidable. Tu vas mourir à ta majorité, ça te plait ?

- J'espère que ce ne sera pas de ta main.

Son ton se fait plus calme, plus sincère et Salomé se laisse adoucir sans se méfier. Elle est attachée pieds et mains, au contraire d'elle qui a deux armes non loin de ses poignets ! De quoi pourrait-elle avoir peur à présent ? Le feu prend peu à peu et elle rajoute des brindilles.

- Ah oui ? Etonnant ça, j'aurais presque dit qu'tu voulais mourir tout de suite.

- Tu es très mauvaise en sarcasme, dit Gladys d'un ton vexé. 

- Ah ouais ? J'ai envie de te balancer dans le feu.

- J'espère que c'était du sarcasme.

- Si ça l'étais pas, t'es dans la merde ma grande. 

Gladys eut un soufflement de nez énervé et Salomé s'assit en face d'elle, en face du feu. Elles se regardèrent et Salomé lui demanda:

- Ça s'est passé comment, toi, ta Moisson ? 

- Ché pas. On a dit mon nom, alors je me suis levée et j'y suis allée. 

- Il était cool ton pote ?

- Bah, là, il est juste mort.

Elles rirent légèrement. Cette situation n'avait aucun sens. 

- Mais au moins je suis contente que tu soies encore en vie.

- Je sais, Salomé-chérie.

Le sourire charmeur de Gladys fait rire soudainement la concernée qui lui envoie une pichenette dans l'épaule avant de dire d'un ton hargneux:

- Je regrette de pas t'avoir foutue au feu, finalement.

- Hé ! Tu crois vraiment que c'est drôle ?!

- J'ai le droit de rire, c'est pas ma vie que je met en jeu.

- Pourtant, si. Il suffit qu'ils aient un seul harpon, arc ou je-ne-sais-pas-quoi d'arme à distance pour que tu soies autant un appât que moi.

Salomé regarde le petit feu fumer et crépiter en l'écoutant, ses mains serrées sur ses genoux. Les premières barrières de la conversation sont franchies et elles se parlent avec plus de franchise.

- Tu sous-estimes franchement mes capacités.

- Je t'ai battue.

- Non, dit la brune immédiatement, par fierté, égo, et par réalisme.

- Ah ouais ? T'es encore une crevette, regarde. 

- Deux ans, ça ne fait pas de grande différence.

- Te vexes pas, mais à nos âges, si.

- Je suis vexée.

- Quel dommage, dit Gladys qui s'en foutait royalement et qui le montre en dardant ses yeux mystérieux sur elle, la narguant.

Salomé, qui restait bien plus terre-à-terre, regarde les environs, vigilante. Il n'y avait aucun bruit mais elle sent le regard alerte d'Azur sur l'orée du bois. La fumée qui signale leur présence attirerait des tributs tôt ou tard. 

- Et si personne ne vient ? 

- On te tue toi, je propose, rigola soudain Salomé. Ça nous fera toujours un ennemi de moins.

- Là, c'est du sarcasme...

- Non.

Et le regard dangereux de l'adolescente confirme bien que ses dires sont tout à faits sérieux. Pour la première fois, la peur de Gladys se ressent, et Salomé en tire une satisfaction tout à fait certaine. Son poignard renvoie le reflet du soleil dans ses yeux et sa voix semble trembler un peu lorsqu'elle dit:

- On peut toujours faire équipe. 

- Mais bien sûr. Et pourquoi pas faire équipe avec le premier type armé qu'on va croiser par ici ? Lui offrir toutes nos provisions parce qu'il aura l'air fort sympathique ?

Elle explosa d'un rire amusé et sarcastique. L'ironie de sa phrase renforça la respiration sifflante de Gladys qui la fusilla du regard.

- Et comment tu comptes nous aider ?

- Je vous serais utile. Tu peux compter sur moi pour ne pas vous trahir, si vous me faites confiance.

- Je n'en crois pas un mot, c'est fou non ?

Salomé se rit d'elle et la métisse laisse éclater sa colère:

- Je suis tout à fait sérieuse ! Si on s'allie, je ne trahirais pas. 

- Je veux une preuve de ta loyauté.

Gladys semblait hésiter mais baissa soudain la voix, murmurant quelque chose que son ennemie ne put entendre. Intriguée, elle se pencha au dessus des braises.

- Moi aussi... Je sais ce que vous faites. Je pense la même chose. Vive la Rébellion.

Le regard de Salomé se teinta de peur:

- Ne dit pas ça ! Pas ici !

- Alors ? 

- Okay. Mais...

Salomé hésitait lorsque Gladys se pencha soudain et pose ses lèvres sur sa joue en souriant malicieusement. Elles piquèrent un fard et un grand silence s'installa entre elles.

- Oui ? dit Gladys d'une voix teintée d'une émotion que Salomé ne lui avait jamais vue.

- Euh, rien... balbutia-t-elle.

✺ 

La première chose que Angelina s'était toujours reproché à elle-même était son optimisme et sa naïveté. À croire que tout s'arrangerait, presque grâce à son oisiveté et son manque de confiance en ces propres actions. 

Le fait d'être tombé dans les filets de la reine de Coeur constituait en soit un acte de paresse de la part de la rousse. Elle avait vu en cette femme dangereuse et possessive quelqu'un qui pourrait l'aimer et lui donner la renommée et l'argent dont elle avait toujours rêvé. 

Et s'était retrouvée emprisonnée dans un masque de fer, défigurée par une identité qui n'était pas la sienne, et bloquée dans cette relation éternelle de fuite de la reine. 

Cassiopée n'était pas non plus la personne idéale pour une fuite possible vers un avenir moins possessif et toxique, mais elle préférait aimer la personne qui voulait la posséder plutôt que d'en être dégoûté.

Et Angelina était tellement absorbée par la beauté nocive de la belle blonde qu'elle ne voyait pas que la musique s'était arrêtée. Elle n'entendait plus d'autres sons que celles de leurs respirations presque synchronisées, les battements de leurs coeurs et les ses mains enroulées autour de sa taille. 

Cassiopée était envoutante, enjôleuse, et leurs souffles s'entremêlaient, leurs visages collés l'un contre l'autre. Le masque de métal n'était plus qu'une barrière matérielle.

- Valet ! VALET, OÙ EST MON VALET ?!

La voix plus que furieuse de la reine Prudence fait sursauter la rousse qui crispe ses mains soudainement autour de la taille de son aimée. Cassiopée semble stupéfaite et regarde par dessus l'épaule carrée du Valet pour voir arriver Prudence, le visage rouge de colère, qui tient ses jupons de reine pour pouvoir marcher à vive allure dans la salle.

En se retournant, Angelina se retrouve nez à nez avec son cauchemar: le visage haineux de la reine, qui pour la première fois ne se cache pas. La jalousie qu'elle ressent est immense, et lorsqu'elle redevint blanche comme la mort...

Angelina fut parcourue d'un long frisson. C'était encore pire que si elle s'était contentée d'hurler son mécontentement...

- Et bien, mon Valet ? Pourquoi ne réponds-tu pas lorsque je t'appelle ?

- J'étais en train de danser, ma reine, souffla-t-elle le plus bas possible, pour ne pas attirer plus encore tout les regards qui se sont posés sur elles trois.

- Danser avec... Cassiopée Price, n'est-ce pas ? 

- Exact, ma reine.

La peur se sentait dans sa voix. Angelina déteste qu'on la confronte aussi frontalement, et elle ressentit une impression de gêne et de malaise. Les deux femmes qu'elle aime -plus ou moins, en définitive- dans une même pièce. Mais ses yeux verts vacillent de Prudence, froide de colère, à Cassiopée qui semble confuse mais énervée que son moment avec elle soit coupé.

- Et tu l'as prise par la taille ? Tu as posé tes mains sur elle ?!

Lorsqu'elle prit cette voix venimeuse, Ange' se sentit suffoquer. Incapable de répondre aux injonctions du regard glacé de sa supérieure, elle sentit une boule d'angoisse remonter dans sa gorge.

- Et il a fait bien pire. Y'a un problème, vous voulez que je le galoche devant vous aussi ?!

Ce fut la voix acerbe et venimeuse de Cassiopée qui résonna dans la tête stressée de la rousse comme le gong d'une fin de partie d'un match de boxe. La blonde plus petite que les deux femmes s'était avancées et foudroyait littéralement du regard la reine sans aucune retenue. 

Elle croisa les bras et eut une moue de dégout en regardant la grande femme à la robe bleue glacier:

- Je vous fais l'inventaire de ma vie sexuelle, aussi ? Vous voulez tout savoir entre lui et moi ?

- Lui...

Le rire hautain de la reine donna raison à toutes les angoisses d'Angelina qui avait cru pendant un temps que l'intervention de Cassiopée aurait fait reculer la haine et la jalousie de Prudence...

Mais n'a fait que la rendre plus violente et prête à tout pour détruire celle qui la fuit.

- Et bien puisque tu sembles si sûre de toi, petite Price, embrasse donc ton "mari".

Cassiopée semblait furieuse et balança soudain son poing devant la tête de Prudence, le majeur levé, signe que son impolitesse était toujours présente même si sa robe était plus chic que glamour. La reine considère ce poing comme un affront -elle n'avait pas tord- et plisse les yeux en pointant son regard dans celui de la blonde.

- Cassiopée, je... dit le Valet, sentant son coeur s'affoler.

Son masque lui est arraché à la seconde où Cassiopée se retourne. La rousse oublie parfois que derrière ses fragilités et ses traumatismes, son aimée est une rescapée des Hunger Games, entrainée pour tuer et bien plus musclée qu'elle ne l'est. Elle n'eut pas le temps d'écarquiller les yeux que toute la salle pousse un "ohhh !" de stupeur.

Angelina Coeur est une femme. Aux traits plus que féminins, ce qui ne laisse qu'une poignées de seconde à Cassiopée Price pour comprendre soudain toute la supercherie de la chose.

Elle fit un pas en arrière, les yeux ronds comme des soucoupes. Angelina a la mâchoire qui se décroche, affolée. Elle vit passer dans ces yeux noirs et maquillés toute sorte d'émotions. De l'incompréhension, de la stupeur, du rejet, de la déception, et de la colère.

Et le rire de Prudence retentit alors que Cassiopée reculait lentement, littéralement sidérée par ce qu'elle voyait. 

- Mon Valet de Coeur est une Valette, dit la reine en se délectant de la scène. Quelle dommage, n'est-ce pas ? Et bien, vous avez perdu votre langue fourchue ? Vous êtes sûre que vous ne voulez pas me raconter votre vie sexuelle... Inexistante avec MON Valet ?! 

Cassiopée tourna les talons brusquement, quittant ses chaussures pour s'enfuir pieds nus à travers la salle en tenant sa robe. Sans un regard pour la rousse, évidemment. Celle-ci sent ses yeux s'embuer, littéralement pétrifiée sur place.

Ce qu'elle redoutait plus que tout...

Venait d'arriver.

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