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Chapitre 3: Dire au revoir au célibat

- Bonjour à tous ! fit la voix chantante d'Effie Trinket.

Elle repoussa son micro d'une main, comme si elle venait de chanter, et qu'une foule en délire l'applaudissait. Son regard balaya la foule. Elle avait de si longs cils, si épais, qu'on aurait pu se demander si elle voyait vraiment tout ces gens amassés devant elle.

Derrière cette parure verte, ses yeux noirs brillants brillaient d'une certaine stupidité. De sa candeur passée, il ne lui restait que les vêtements. Elle était habillée d'une longue robe à écailles, certainement celles d'un animal mort pour ses caprices vestimentaires. Ses cheveux étaient relevés, bouclés et touffus, violets ce jour-là.

Si on l'avait croisée dans la rue, on aurait pu croire qu'elle venait d'un pays fantastique, d'une quelconque contrée où seules les fées se promènent. Seulement, en voyant la noirceur et l'aversion dans le visage des gens qui la regardaient fixement, il était difficile de cacher la réalité.

Effie Trinket, au mieux de sa forme, ne semblait voir la pauvreté et la maigreur qui apparaissait sur les visages du district 8. Elle avait une tâche à accomplir, et prenait un plaisir innocent à le faire.

- J'annonce donc... Qu'il y aura des exécutions publiques dans deux jours, à partir de 18 heures !

Elle dériva son regard sur quelques yeux brouillés de larmes, quelques balafres ensanglantées, quelques enfants mourants... Une étrange sensation prenait sa gorge. Étonnant, se dit-elle. Mais les Pacificateurs en poussèrent quelques uns dans la foule, et ils se mirent à applaudir. Le sourire d'Effie redoubla.

- Quel plaisir pour moi de vous annoncer que les horribles traitres, qui faisaient honte à votre district en volant des sacs de nourriture à la fabrique "Pain & co" ont été arrêtés ! Je sens votre soulagement, chers amis.

Une certaine impression de gêne fit tordre bizarrement son estomac, mais elle croisa un regard solidaire, celui d'un citoyen du Capitole, tout de fluo vêtu, derrière la foule. Il lui fit des signes, pour l'encourager à continuer, à parler à la foule de son sourire gras et faux.

Elle s'exécutait, ne pensant à ce qu'elle disait. Elle oubliait, dans sa tête vide et colorée, que ces femmes et ces hommes qui seraient exécutés, avaient distribué cette nourriture à des foyers affamés... Mais qu'importe ?

À la fin de son discours doucereux et ingénu, son esprit s'envolait déjà vers ce qu'elle allait manger, la fête qu'elle allait faire le soir même au Capitole... Mais les citoyens firent quelque chose qui la fit tiquer. Un enfant, pas très âgé, tendit la main en l'air, comme pour lui adresser un signe. Il rejoint son pouce et son petit doigt, poussa un cri animal, avant de s'élancer dans la foule.

Les Pacificateurs essayèrent en vain de l'attraper, car sans que l'on ne l'aperçoive, les citoyens avaient muré de leurs corps des barrières impossibles à traverser. Après des coups, des jurons de la part de la police des districts, ils purent enfin briser ce cercle de protection... Mais l'enfant s'était volatilisé.

Effie avait repensé à l'incident pendant quinze minutes, dans son train. Ce qui était un exploit en soit, de sa part.


André Price était une personne de nature mauvaise. On pouvait dire cela sans trop se tromper, car il était connu et renommé pour des qualités plus qu'exécrables. Malgré le fait que son visage aurait pu être celui d'un grand-père bienveillant, il reflétait sa véritable nature.

Ses yeux avaient vu beaucoup d'horreurs, à compter les fois où il avait laissé sa fille dans les pires situations. Sous son manteau, il avait un taser mais personne ne l'avait déjà vu le sortir. Il était plutôt grand, il l'était plus que le Valet de coeur.

Bras croisés, il le regardait, l'analysait.

Celui-ci était en armure, malgré l'épais tissus dessous qui couvrait tout son corps. Il aurait pu être un simple valet, sans une particularité étonnante. Sur son visage, un étrange système brouillait tout ses traits. Le regarder dans les yeux était impossible, et cela instaurait dans la pièce une ambiance pesante.

- Et bien, bonjour monsieur Price, dit-il d'une voix posée.

- Bonjour, Valet. Vous me reconnaissez, maintenant.

- Vous êtes l'homme qui est venu me parler, il y a peu, répondit le Valet de coeur, en cherchant dans sa mémoire.

- Exact. J'aimerai vous offrir ma fille.

Le Valet de coeur ne dit rien, et croisa les bras. Ce qui déstabilisa André était le fait qu'il ne pouvait deviner à quoi il pensait grâce à ses expressions faciales.

- En mariage, précisa donc le père Price.

- J'avais compris, dit froidement le Valet de coeur.

- Je l'ai amenée avec moi. Elle se trouve assise dans la pièce d'à côté.

- Son nom.

Le ton bref et peu poli de l'homme en armure convainquit André Price d'abréger la conversation. Ainsi, il alla droit au but:

- Cassiopée. Cassiopée Price. Mais il faut que je vous prévienne: je ne l'ai pas mariée pour rien.

- Mmh ?

- Je veux des petits-enfants qui assurent ma descendance.

Ils se regardèrent un petit moment, tout deux couverts d'un masque d'une nature différente. André Price finit par sourire et déclara:

- Mais Cassiopée a un caractère plus que compliqué. Croyez-moi, elle ne sera pas heureuse d'être ici. Je vous conseille de l'enfermer quelque part et de jeter la clef, si vous ne voulez pas qu'elle vous saute à la gorge...

Le Valet de coeur ne répondit pas, une fois de plus. De plus en plus mal à l'aise, le plus vieux se dit intérieurement que la conversation n'avait plus lieu d'être. Il devait partir, de plus.

- Et bien... Je suis enchanté de savoir que vous n'êtes pas loin de chez nous. Si vous avez le moindre problème avec elle, je serais là, derrière elle, pour la corriger au besoin. C'est d'accord ?

- Si vous voulez.

Les deux hommes se serrèrent la main. Tout en parlant, un peu pour lui-même, André Price le conduisit dans le vestibule. Ici, plusieurs personnes discutaient en enlevant leurs chaussures, leurs manteaux. On y croisait pas mal de gens mais un seul groupe ressortait parmis tous.

Une jeune femme aux cheveux bouclés était assise sur un banc. Derrière elle, un grand homme habillé en costume noir et blanc, croisait ses gros bras musclés. Devant et sur les côtés, le même genre de molosse siégeait. Elle avait d'ailleurs la bouche obscurcie par un énorme appareil, qui servait à la faire taire.

Ses cheveux blonds étaient impeccablement brossés mais voletaient lorsqu'elle tournait la tête. Elle avait une beauté enchanteresse, elle captivait. Ses yeux étaient noirs, fixaient les gens comme un serpent sa proie. Sous sa tunique, on pouvait supposer qu'elle faisait beaucoup de sport.

André Price s'arrêta devant elle, et déclara au Valet de coeur:

- C'est elle.

- Pourquoi...?

Il montra les quatre agents de sécurité, puis le bâillon. Son interlocuteur esquissa un sourire:

- Je vous ai dit qu'elle n'était pas commode ?

- Oh.

Le Valet de coeur se rembrunit et s'avança pour se poster juste devant celui qui se trouvait en face de Cassiopée. Il plongea son regard brouillé dans ses yeux, mais le colosse ne détourna pas le regard. Imposant, massif, il ne bougea pas.

- Écartez-vous.

Sa voix avait tant d'assurance et de mépris que cet homme, si dur juste avant, s'effaça presque automatiquement, avec empressement.

Le Valet de coeur s'accroupit pour regarder Cassiopée dans les yeux, et dit d'une voix plus chuchotée:

- Quelque chose me dit que vous êtes dangereuse. Vous ne seriez pas amenée ici ainsi, sinon. Je n'apprécie pas la compagnie de ce genre de voyous.

Il montra du doigt, sans gêne, les agents de sécurité.

- Si je leur dit de partir, vous n'allez pas m'attaquer ?

Cassiopée le regarda de ses yeux noirs, sourcils froncés. Elle avait retroussé son nez, en signe de mépris et de colère, mais elle devait garder le silence. Après quelques secondes, elle hocha gravement la tête.

André Price soupira lorsqu'il vit ses quatre gardes du corps s'éloigner de la jeune femme. Il s'inclina en direction du Valet de coeur:

- Je vous souhaite bonne chance... Avec votre "femme".


"Quel plaisir pour moi de vous annoncer que les horribles traitres, qui faisaient honte à votre district en volant des sacs de nourriture à la fab..."

Pandora se rendit compte qu'elle était captivée par l'écran lorsqu'il s'éteignit brusquement, brûlant sa rétine de l'image lumineuse imprimée dessus. Elle releva la tête, étonnée.

- Hé...!

- Ce n'est pas bon de regarder ce genre de choses.

Kaloss s'assit dans le canapé, tel une fée sur un coussin d'étoiles. Lorsqu'elle l'avait connu, bien des années auparavant, il était coléreux, hautain, théâtral. Actuellement, il dévoilait de plus en plus son acuité et son assiduité à toutes les tâches, et sa tenue en faisait preuve. Il était affublé d'une grande tunique admirablement tissée à la main, dans un style ancien.

- Pourquoi tu as coupé la télé ? dit-elle, offusquée.

- Tu as déjà passé trente minutes top chrono à t'avachir dans ce canapé, ma biche. Et il serait bien que tu te prennes en main.

- Oui, oui, dit Pandora d'un air distrait.

Dès qu'il avait prononcé les mots "prendre en main", l'esprit de la blonde avait soudainement divagué loin d'ici, elle ne l'écoutait plus. Ce n'était pas la première fois que Kaloss lui disait ça, et elle se retenait toujours de lui lancer un clash retentissant qui lui fermerait son clapet. "Se prendre en main" alors que tout allait bien !

Pandora soupira et agita ses mains devant leurs visages:

- D'accord, d'accord ! J'ai compris, plus de fêtes, plus de joie...

- Je n'ai pas dit ça. Seulement là, tu déprimes, tu restes toute seule...

- Je ne déprime pas, coupa plus sèchement la blonde. D'ailleurs, tout va bien en ce moment.

- Il va falloir que tu arrêtes de vivre uniquement lorsque ta brune est là, dit finalement Kaloss avec supériorité.

Sa mine, presque dédaigneuse, mit en rogne son élève. Pour qui il se prend ?

- Au moins, moi j'ai quelqu'un, cracha Pandora. Ça fait longtemps qu'aucun homme ne veut de toi.

Ils se regardèrent tout deux avec une animosité contenue, diffuse, venimeuse, avant que Kaloss éclate de rire:

- Et bien, Pandora, tu m'étonneras toujours !

- Quoi ? s'étonna la blonde, déconcertée.

Elle pensait que sa pique pourrait vexer, voir offusquer le tailleur, mais ça n'était pas du tout le cas. Celui-ci s'était mis à rire, se tenant le ventre. Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?

- Tu es admirée partout pour ton écoute et ta bienveillance, et tu n'as pas vu que j'étais en couple ?! Ma louloute, je suis vraiment in-di-gné.

Pandora sentit sa mâchoire tomber et s'enfoncer dans le matelas alors qu'elle lui sautait presque dessus de joie. Tout deux oublièrent bien vite leur dispute et elle cria presque:

- Naaaaan ! Qui ?!

- Je ne te dis pas, puisqu'apparemment tu penses qu'aucun homme ne veut de moi.

- Arrête, dit Ophélie en soufflant par le nez. On sait tous très bien que tu es si pailleté et si lumineux que tu attires tout les hommes comme un phare les papillons.

- Arrête, je ne te dirais rien !

- Ta beauté n'a d'égal à ton talent, et on s'arrache tes robes-objets dans tout Panem !

- Pandora, je vois clair dans ton jeu, coupa l'adulte avec amusement.

- Kaloss, supplia-t-elle, fébrile de curiosité.

- Non. D'ailleurs, j'ai des choses à faire.

Il se releva, satisfait de son effet. Pandora le regarda avec de grands yeux ronds, la bouche ouverte, hébétée. Mais elle n'eut pas le temps de protester, ou de le supplier à nouveau qu'il était parti de sa démarche de chat.


Amos Dolorès était un homme aux yeux plus noirs que ses cheveux, ce qui était étonnant car ses cheveux étaient sombres comme la nuit. Lorsqu'il passait, on se retournait sur son passage. La beauté de ses yeux fins, prédateurs, surprenait. Sa mâchoire carrée, puissante, attirante, rendait les femmes du Capitole hérétiques. Son nez était cassé, droit, grand, imposant. Il donnait à son visage un étrange charme, le défigurant de son éminence. On l'appelait monsieur, on s'inclinait devant lui. Sans même faire de manières, il était respecté.

Un peu de barbe garnissait ses joues, ses cheveux tombaient sur ses yeux et ses sourcils broussailleux. Il incarnait la masculinité, même. Il en suintait. Derrière les grands pans de son manteau noir, seul ses yeux, qui brillaient comme ceux d'un loup dans le noir, paraissaient.

Et à son bras, le lumineux Kaloss. Il faisait une tête de moins que lui, et semblait complètement opposé à cette figure sombre et renfermée. Ses vêtements étaient colorés, fait de froufrous, de pompons en tout sens. Les paillettes sur son visages le faisaient briller au soleil, il souriait amplement.

Il était d'ordre public que le fantastique tailleur avait les mains dotées par les dieux de dons extraordinaires. Sa notoriété, maintenant qu'il était reconnu de tous, lui avait permit d'affirmer haut et fort devant tous que, oui, il était homosexuel. Cette nouvelle, étonnamment, n'avait pas choqué. Kaloss représentait dans toute sa grandeur les clichés que l'on attribue à son attirance sexuelle. Contrairement à Morgane et Pandora, qui avaient reçu de la foule des avis assez différents, la nouvelle de l'homosexualité de Kaloss finit par s'étayer. Bientôt, tout le monde considéra cela comme un fait acquis, commun, peu intéressant.

Seulement, il semblait aux curieux que l'homme qui tenait Kaloss par le bras, qui se penchait sur lui pour approcher leurs visages, lui parler intimement comme à un ami, ou un amant, n'avait jamais été vu en sa compagnie auparavant. Etais-ce un nouvel homme dans sa vie ? L'amant d'une nuit ?

On le pointait du doigt, les femmes soupiraient. S'ils étaient ensemble, il n'était pas hétérosexuel. Quel gâchis, murmurait-on.

Tous les laissèrent passer, éberlués.

- Je suis très occupé, en ce moment, dit l'homme d'une voix grave, virile. Tu sais bien que le président me fait confiance. Je ne peux pas abandonner mon travail pour toi.

- Je ne te demande pas ça, je demande juste si tu peux venir à la maison, un jour ! Ca m'exaspère, cette relation secrète.

- Je sais... Je sais, et je fais de mon mieux.

- Je ne t'attendrais pas tout le temps, s'impatienta Kaloss. Il faut que tu prennes un peu tes responsabilités.

Alors que l'homme aux cheveux violets se détournait, les nerfs à vif, Amos posa sa grande main sur sa tête, le décoiffant un peu. Ce geste, plutôt anodin, fit évanouir plusieurs femmes près d'eux, qui les observaient. Le désespoir se lut sur leurs visages. Il était donc pris, il était donc avec un homme !

Le bel homme, Amos Dolorès, regarda autour d'eux, sans regarder les silhouettes allongées qu'on éventait.

- Je sais, et je te promet que dès la fin de la semaine, je serais à tes côtés. Chez toi, si tu veux.

- Bon, dit Kaloss Abigail Manson, qui semblait radouci par ses paroles. Viens ce samedi, les filles organisent une soirée.

- La troisième de la semaine, fit remarquer d'une voix grave Amos.

- Oh, tu les connais. Elles sont en plein... Social boom.

Ils sourirent tout deux, et continuèrent à marcher ensemble, la foule s'écartant autour d'eux. 

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