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Chapitre 29: HAA !(Horreur, Alliance, Amour)

Le bureau était faiblement éclairé, les ombres dansant sinistrement sur les murs en pierre. Coriolanus Snow, assis sur une chaise imposante, dominait la scène avec une présence mortifiante. Ses yeux étaient froids et calculateurs, comme à son habitude. On ressentait la tension dans toute la pièce. Face à lui, la Louve, se tenait enchaînée, son regard autrefois fier maintenant hanté et angoissé. La défaite l'avait rendue muette, son esprit brisé par les horreurs qu'elle avait endurées.

Sur le sol, deux chiens étaient attachés, leurs yeux exprimant une peur panique. Ils grognaient, gémissaient. Cela faisait trois jours que le président les gardait là, sans les faire manger. Lorsqu'ils déféquaient, c'étaient des Muets qui devaient ramasser le tout, sans protection -Snow aurait trouvé cela moins amusant-.

Il les regardait avec une froideur clinique, savourant la terreur qui se dégageait de la scène. La Louve, silencieuse et immobile, était forcée de regarder, ses yeux écarquillés cherchant à s'enfuir, à oublier ce qu'elle voyait.

Snow se pencha en avant, son regard cruel fixé sur la Louve. 

- Je pense que nous avons trop parlé, toi et moi. J'ai l'impression que l'on se connait depuis toujours, n'est-ce pas ? Peut-être qu'il faudrait laisser place aux actions, maintenant. 

La Louve ne répondit pas, ses lèvres scellées par la douleur. Snow fit un geste lent vers le premier chien, un couteau fin et étincelant apparaissant dans sa main. Il traça lentement une ligne sur le flanc de l'animal, sa lame pénétrant la chair avec une précision chirurgicale. Le chien hurla, un son déchirant qui résonna dans toute la pièce. La Louve ferma les yeux, ses poings serrés jusqu'au sang.

- Regarde. Regarde ce que tes actions ont causé, dit l'homme avec une voix doucereuse. Chaque cri, chaque gémissement est une conséquence directe de ta rébellion. 

Il fit une pause, observant le sang couler lentement sur le sol, les chiens aboyer et courir en tout sens, affolés, paniqués. 

- Quelle ironie ! Les rebelles, toujours si prêts à sacrifier tout pour leur cause, mais si incapables de supporter les véritables conséquences. 

La Louve ouvrit les yeux, des larmes silencieuses coulant sur ses joues. Elle ne pouvait parler, mais son regard criait une douleur profonde et insondable. Snow se tourna vers le deuxième chien, répéta le même rituel macabre, chaque mouvement mesuré et calculé pour infliger une agonie prolongée.

- Vous autres rebelles, vous pensez toujours que vous êtes du bon côté de l'histoire, continua Snow, sa voix teintée de mépris. Mais regardez autour de vous. Regardez ce que vous avez vraiment accompli. 

Le deuxième chien hurla, son corps convulsant sous la douleur intense. La Louve tenta de détourner le regard, mais Snow saisit son menton avec une force brutale, la forçant à regarder. 

- Non, tu ne détourneras pas les yeux. Tu regarderas chaque seconde, tu ressentiras chaque moment de cette souffrance. 

Ses ongles s'enfoncèrent dans sa peau, laissant des marques rouges sur son visage.

- Tu vois, c'est cela, la véritable essence de la rébellion. La douleur. La perte. La mort. 

Il relâcha son emprise, laissant la Louve retomber sur sa chaise, tremblante. Les chiens, maintenant presque silencieux, respiraient difficilement, regardant l'homme aux cheveux grisonnants comme la mort incarnée. Snow se redressa, essuyant le sang de ses mains avec une précision méticuleuse.

- Souviens toi de ceci, la Louve. Chaque cri, chaque larme est le prix de votre échec. Et maintenant, c'est à toi de porter ce fardeau pour le reste de tes jours. 

Il se tourna pour partir, laissant la Louve seule dans la pièce avec les corps agonisants des chiens. Son silence était un hurlement muet dans l'obscurité, une souffrance qu'elle partageait avec les deux bêtes mises à mort cruellement.

- Bonjour. 

- Bonjour, répondit Iris avec gravité.

Son visage était toujours fermé en une mine concentrée, des yeux fatigués, une bouche close. Depuis qu'elle était avec Valentin, elle souriait plus, et redescendait plus souvent de ses pensées pour être dans le présent avec les autres. Depuis qu'elle avait le projet de leader la Rébellion, elle avait les yeux ardents de quelqu'un qui ne vivait que dans l'instant même, et depuis qu'elle souhaitait avoir un enfant, elle attachait plus que tout de l'importance  aux vies humaines.

La mort de cette femme les avait secoués. Valentin avait bien remarqué sur le trajet que sa petite amie avait réprimé des frissons et des nausées. Elle n'avait sûrement pas souhaité lui en parler, préférant se montrer forte et combative. 

- Je suis Pierre Clay, le père de Morgane.

- Nous savons qui vous êtes. Je suis honorée de vous rencontrer.

- Iris et Valentin. J'ai regardé vos Jeux. C'était un moment émouvant lorsque je vous ai vu abattre la dernière fille. Un vrai coup de théâtre, alors que vous mouriez littéralement de faim.

Iris et Valentin se regardèrent sans rien dire et le brun coupa le silence pour dire d'un ton chaleureux:

- Nous ne parlons pas souvent de ça... Il faut dire que ce ne sont pas les meilleurs souvenirs. 

- C'est sûr. Entrez, entrez...

Le vieil homme se décala pour les laisser passer. Un homme dans la trentaine les regarda arriver, se caressant le bouc d'un air suspicieux. Il tenait dans son poing serré une hache et avait la même silhouette musclée que sa soeur Morgane. 

- Mon fils, Nicolas... 

- Bonjour, dit ce dernier d'un ton menaçant. 

- Excusez le. Il est particulièrement sur la garde depuis la mort de ses compagnons...

Nicolas fit un pas vers Iris et tourna son visage dur vers elle:

- Pourquoi on ne laisse pas dormir les brebis dehors ?

Iris le regarda dans les yeux, malgré le fait qu'il était grand, impressionnant, menaçant. Sa hache luisait dans ses mains, il avait des traces de combat sur le corps. Valentin regarda avec prudence sa posture, pour être sûr qu'il ne voulait pas de mal à son aimée. Mais la belle brune répondit:

- Elles se feraient manger par les loups. 

- Vous êtes la nouvelle ?

- Je ne reprend aucun flambeau.

- Pourtant vous connaissez les codes par coeur. 

- J'ai bien retenu la leçon, murmura t elle en réponse. Je veux que ceux qui ne sont pas morts dans le bunker me rejoignent. 

- Est-ce un ordre ? 

- C'est bien possible. 

Valentin regarda l'échange, interdit. Il n'avait pas compris grand chose mais était impressionné de la prestance de son aimée, qui avait ce tempérament, non pas froid et calculateur, mais émouvant, digne. 

- Enchanté. 

Nicolas serra la main d'Iris avec distinction, y déposant un baiser. Sans accorder un regard à Valentin, il les installa dans des fauteuils miteux et leur donna des verres de bières. 

- Pas d'alcool, s'il vous plait... grimaça la brunette en passant subrepticement sa main sur son ventre. 

Pierre les regarda en souriant légèrement.

- Je voulais d'abord vous remercier. Pour tout ce que vous avez fait pour ma fille, et pour l'avoir sauvé des Jeux.

- Je n'étais pas leur Mentore, dit Iris en se tournant vers Valentin. 

- Non. Elle m'a tout raconté pour ce qu'il s'est passé par la suite. Vous êtes une femme forte et indépendante. Morgane vous admire beaucoup, vous êtes son modèle.

Iris sentit sa carapace s'effriter et elle rougit, ressentant de la joie en sachant qu'elle était l'idole de quelqu'un. Pourtant, elle était loin d'être indépendante les années passées... Sous la coupe des Hunger Games, de Coriolanus Snow puis de Servilus, elle n'était pas allée bien loin toute seule. 

- Ca me touche, murmura t elle.

Le vieil homme pointa du doigt le jeune garçon roux au bout de la salle qui taillait nerveusement du bois en se chantonnant une mélodie. 

- Mon fils, Félix. Excusez le s'il ne vous a pas beaucoup expliqué pourquoi je demandais à vous voir.

- Il est autiste, dit Iris du bout des lèvres, en regardant les doigts agiles du garçon caresser le morceau de bois pour le débarrasser de tout les petits copeaux.

- En effet.

Nicolas s'assit à côté de son père et posa sa hache pas très loin de lui pour les regarder, bras croisés.

- Le Capitole veut nous éradiquer. Il nous sait faible et sans leader. La Rébellion est dans toutes les bouches mais ça reste un chuchotis dans les ruelles. Les actes de vandalisme se multiplient mais personne n'en assume les conséquences. C'est une protestation silencieuse. Panem a besoin de la Louve. 

- Elle est morte, dit Valentin avec les dents serrées. 

Iris le regarda. C'était en partie à cause d'eux que cela était arrivé... Elle garda le silence et posa sa main sur la sienne.

- Le Capitole se doute de quelque chose à notre égard, expliqua Valentin. Ils nous menacent. 

- Vous parlez des chiens ? dit Nicolas, un sourcil levé.

- En effet. Vous êtes bien informé, s'étonna le brun. 

- Morgane et moi sommes plutôt proche. Nous connaissons bien Pandora.

- En effet. C'est forcément un coup du président. Yuki et Tili sont deux chiens très bien dressés. Ils n'auraient jamais eu aucun comportement à risque ou de quelconque maladie incurable. 

- La maladie de Chwartz ne se transmet pas aux animaux, dit Iris, la mine grave.

- Et ils ont tué la mère d'une carrière du 1. Celle dont Morgane et Pandora s'occupent. 

Nicolas hocha la tête.

- Je sais. Je sais pourquoi.

- Vous étiez au courant du meurtre ? dit Iris en plissant les yeux.

- Ca se sentait. Rose Downers est une prostituée qui travaille pour les plus haut placés du Capitole. Elle était connue pour sa liaison avec le président. 

Valentin écarquilla les yeux et le laissa continuer sa phrase. 

- Il parait qu'ils ont eu un enfant. Lorsque le prénom de Salomé Downers a été dit durant la Moisson, ça ne faisait aucun doute. 

- Non...

- C'est même logique. Un enfant bâtard dont Snow avait complètement oublié jusqu'à l'existence, qui parait soudainement à la Moisson de ses 15 ans et dont le père se retrouve en catastrophe à avoir une héritière. 

- Autre que sa nièce chérie... murmura Iris.

- Ce n'est pas possible...

- Alors tuer la mère revient à effacer la preuve du lien de sang, de l'erreur de chair qu'il a commise et qui a grandi pendant 15 ans... dit Nicolas avec révolte et colère.

- Il ne pouvait pas la supprimer pendant sa préparation aux Hunger Games. Les gens se seraient rendus compte de quelque chose, et ça aurait supprimé un participant, dit Pierre en buvant à petites gorgées la bière dorée que son fils adoptif lui avait donné.

- C'était sûrement une pression supplémentaire sur nous... Il voulait nous faire peur en nous prouvant de quoi le Capitole était capable.

- Il est capable de bien pire, dit Iris d'un ton haineux. 

- Nous sommes ici pour vous demander de faire très attention. Coupez toute communication avec le Capitole. Même si ce sont Morgane et Pandora, elles sont sûrement sur écoute. Et plus vous aurez des êtres chers, plus vous serez vulnérables, dit Pierre à leur intention.

- Si vous voulez rallier les districts, occupez vous d'abord de celui ci. Restez toujours ensemble, vous risquerez moins de vous faire prendre, grogna le fils Clay en agitant ses cheveux bruns clairs. C'est celui qui a le plus souffert ces dernières années, ils ne demandent qu'à se révolter.

- Et vous ? Êtes vous prêts à vous révolter ? demanda Iris en se levant. 

- Evidemment. 


Ne prenant ni la peine de toquer ni de prévenir qu'elle allait crier, elle fit crier les gonds de la porte en entrant d'un coup. Le Valet, empêtré dans des papiers importants, sursauta et remit son masque à une telle vitesse qu'elle ne put pas voir un centimètre de son visage.

Elle jeta son sac par terre, et grogna:

- J'ai passé une journée de MERDE. 

- C'est... Du sang ? s'interrogea Ange qui semblait regarder le couteau qui gouttait encore.

Cassiopée le regarda, se taisant, avant de hocher la tête et d'enlever ses chaussures. Puis, elle vint s'approcher du Valet pour enlever d'un geste autoritaire mais gentil les feuilles sur ses genoux. Vérifiant que le dossier de la chaise pouvait les supporter tout les deux, elle s'assit sur lui. 

Contrairement au garçon au café, elle s'en fichait royalement si sa robe remontait en faisant des plis laids sur son corps, ou dévoilait ses hanches. Le Valet ne ferait jamais de remarque, de toute façon. Avec une furieuse envie de se blottir contre lui, elle lui raconta sa journée, boudant.

Une main d'Ange se posa sur sa joue alors qu'il dit finalement:

- ... C'est bien.

- Vraiment ? Je savais que tu serais jaloux en sachant que je plaisais à un autre homme, le taquina-t-elle. 

- ... Non...

Ange voulut retirer sa main mais la blonde prit les devant et posa ses doigts sur le gant en tissus pour lui intimer de garder sa main.

- Fais moi un câlin, dit elle avec un fronçement de sourcils. 

- Non.

Cassiopée, vexée, se releva soudain et dit d'un ton sec:

- Je vais aller prendre ma douche.

- Cassiop...

- Non ! coupa-t-elle, énervée.  

Elle entra dans la salle de bain, et envoya valser tout ses produits beautés afin que Ange entende qu'elle était vraiment furieuse. En réalité, elle était juste déçue. Elle pensait vraiment avoir passé un cap avec lui en couchant avec, mais visiblement il était toujours aussi distant. 

Elle se déshabilla et entra dans la douche en frissonnant de froid. Elle alluma l'eau qui coula sur ses cheveux, brûlante, puis tiède. L'eau fit des petites gouttelettes sur la paroi transparente, Cassiopée ferma les yeux pour se protéger. Elle prit le savon à tâtons et éteint la douche. 

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se rendit compte que la vitre qui encerclait la douche était rouge. Rouge de sang, un sang épais et caillé, qui coulait encore en caillots immondes. Le sang de Ness, lorsqu'il avait été tué par une bombe. Comme si un corps avait explosé ici, dans cette salle de bain. 

Elle se retourna, le souffle coupé, mais se rendit compte qu'à l'intérieur de la douche aussi du sang couvrait les murs et coulait par flots... Tout comme l'eau qui coulait du pommeau de douche, un sang noir, puant comme la mort. Elle en était couverte, et regarda ses doigts en tremblant de tout son corps. 

Lorsqu'elle vit que le cadavre de Ness était accroché au plafond par des lambeaux de chair, elle poussa un hurlement et tomba à genoux, en proie à une crise de panique. 

La porte s'ouvrit, faisant disparaitre l'illusion aussi vite qu'elle était apparue. Le Valet, sans son masque, était là. Choqué du cri, se demandant ce qu'il se passait. Mais comme à son habitude, il ne posa pas de questions, et Cassiopée lui en était infiniment reconnaissante. 

Prostrée sur le sol, elle ne vit que ses pieds qui s'avançaient, signe qu'il était juste devant elle. 

- Prend ma main, Cassiopée. 

Il se mit sur ses genoux aussi, son pantalon en lin se tachant d'eau, et regarda Cassiopée de ses beaux yeux verts doux. Celle-ci tremblait, et des larmes tombèrent de ses yeux pour couler sur sa gorge. Le Valet en récupéra une et l'essuya. 

- Angelo... souffla Cassiopée alors que la panique semblait se calmer dans son regard.

Pas ce nom...

Angelina serra les dents et sourit doucement, avant d'approcher ses lèvres. Elles s'embrassèrent avec douceur, malgré les tremblements de Cassiopée. Le Valet prit son visage avec ses deux mains, pour le maintenir en place. Enivrée par le baiser, la blonde sentit qu'elle se calmait et prit une grande inspiration par le nez. 

Angelina coupa le baiser à regret, avant de se relever et de l'aider à le faire. Perdue comme un enfant, Cassiopée serra ses bras contre elle comme un enfant. 

- Tu as froid ? demanda la rousse.

- Non... Franck je...

Cassiopée regarda le sol, encore dans sa psychose. Elle repoussa légèrement la main d'Ange posée sur son épaule.

- Je n'ai pas envie maintenant... Je n'ai pas envie de le faire dans la douche.

- Je ne m'appelle pas Franck. 

- Ne me touche pas... haleta Cassiopée, ses yeux s'emplissant de larmes.

- Désolé, dit sincèrement la jeune femme en la lâchant. Je m'appelle Angelina, pas Franck. Tout va bien.

Cassiopée se plaqua à la vitre pour reprendre son souffle. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, il semblait que le Valet de Coeur était parti. Mais ce n'était pas le cas, il revint avec un linge mouillé qu'il posa sur les yeux de la blonde.

- Cassiopée, dit il d'une voix chuchotée. Il va falloir que tu te calmes si tu veux pouvoir te laver.

- D-d'accord. 

Elle serra ses mains sur son corps nu, et se força à calmer son souffle.

- Je prend le savon, prévint la rousse.

En effet, Cassiopée sentit qu'on déposait une savonnette entre ses omoplates. Elle poussa un soupir et se laissa aller, ne résistant pas à ce soin. Par pudeur et par respect, Ange la laissa se savonner le devant du corps, et Cassiopée lui rendit timidement le savon après cela.

- C'est bien.

Cassiopée rougit à ces mots et reprit son souffle calmement. C'était agréable, lorsque Angelina alluma l'eau, la sensation du savon qui glissait sur son corps pour être remplacé par de l'eau. Après s'être lavé, Ange sortit et lui tendit une serviette.

- Je peux enlever le...?

- Non, dit gentiment Angelina.

Cassiopée, très sage, porta une main à ses yeux pour ne pas regarder le visage à découvert de la femme. Elle sentit qu'on l'enroulait dans une serviette et déposait un baiser sur ses lèvres. 

- Va t'habiller. Je me douche aussi.

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