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Chapitre 23: Sentir la mort à plein nez

Pandora essuya ses yeux rougis et entra dans le wagon. Elle ne croisa aucun regard en premier lieu. Morgane n'était pas présente -sûrement sortie pour faire escale au district 5 avec Valentin- et il n'y avait dans la pièce que les deux tributs de carrière du premier district qui semblaient jouer, et Iris. Celle-ci ne levait jamais vraiment les yeux mais cette fois-ci, Pandora en aurait eu vraiment besoin... Ne serait-ce que pour se donner du courage.

- Salomé. Azur.

Les deux relevèrent la tête. Ils étaient tout les deux assis sur des coussins et s'amusaient à se battre au ralenti, se donnant des uppercuts silencieux, les pieds d'Azur dans la tête de Salomé qui le tenait par le cou. Ils se lâchèrent soudain pour la regarder. Le temps de jouer était fini, vu sa tête d'enterrement.

- Je dois vous parler.

- Si c'est pour l'arène, c'est pas la peine, dit Salomé en reniflant un grand trait de morve qui reliait son nez à sa bouche. Charmant.

- On sait faire, renchérit le plus petit.

- Ce n'est pas de ça dont je veux vous parler.

Elle s'assit devant eux en tailleurs, posant ses mains entre ses jambes pour que sa jupe couvre son corps. Le regard vigilant des deux se posa sur elle et elle prit une grande inspiration.

- Je vais devoir vous faire un vrai speech. Pas de mots en l'air.

- Tu veux parler de quoi ?

- On m'a informé... Enfin, le Capitole a prit mes deux amis les plus chers. Aujourd'hui même, et je ne sais pas comment je vais faire.

Elle parlait avec une telle sincérité douce et calme, si franche et belle dans sa bonté, qu'elle capta l'attention d'Iris. La grande brune la regarda de ses yeux énigmatiques et muets, hochant légèrement la tête.

- Le Capitole m'a prit mon enfance. Il m'a prit ma vie privée et ma vie amoureuse. Il m'a prit un ami cher, un potentiel amant. Le Capitole m'a prit mes parents et mon district mais...

Elle eut une lueur de haine qui s'infiltra dans son regard alors qu'elle parlait, de plus en plus fort, de plus en plus courageusement. Pourtant, ses propos étaient plus que dangereux. Quiconque parlait du Capitole devait en dire le plus grand bien, c'était une règle qui, même si elle n'était pas dictée, persistait dans les esprits des Capitoliens.

- Il ne me prendra pas ce qu'il me reste.

Les deux adolescents se regardèrent entre eux.

- C'est pour ça que tu pleurais, marmonna Azur d'une petite voix.

- Ce sont les choses auxquelles nous tenons le plus qui nous détruisent, dit Salomé d'une voix claire.

Pandora la regarda une seule seconde, la colère s'embrasant dans son regard. Une claque partit, elle fit tourner la tête de Salomé. Ouch. Malgré sa silhouette fragile, Pandora avait de la force, dû à son entrainement pour ses Hunger Games. Choquée, la jeune femme n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, son visage s'embrasant d'une honte et d'une humiliation certaine. Elle sentait peser sur elle le regard d'Iris, qu'elle imagina accusateur, et celui d'Azur, qu'elle voyait comme un petit frère.

- Ne. Cite. Pas. Cet. Homme.

Pandora se leva brusquement, furieuse, et sortit, des larmes pleins les yeux. Ses deux chiens, Yuki et Tili. Ses deux parents, qu'elle n'avait pas vu depuis trop de temps. Qu'elle était ingrate de ne pas être allée les voir, tout les quatre. C'était pourtant eux qui l'avaient toujours soutenu. Autant, ses parents méritaient qu'elle soit mécontente, au vu de leurs propos sur Morgane, mais ses chiens ? Elle serra les poings... Qu'est-ce qu'elle s'en voulait, à cet instant. Elle n'avait pas apprécié assez le temps passé avec eux, ces deux mignonnes grosses boules de poils.

Azur regarda Salomé, les yeux écarquillés, sans rien dire, puis Iris.

- Vous allez nous disputer aussi...?

- Non, dit calmement Iris en levant ses yeux bleus rivières vers lui. Mais je pense qu'elle a raison. Vous êtes peut-être trop jeunes pour comprendre.

- J'ai treize ans. Je suis grand.

Salomé se tenait la joue, les yeux fixés sur un point qu'elle seule semblait voir.

- Oh... Je vois.

Elle eut un grand soupir.

- Je comprend comment j'ai pu être irrespectueuse. Je crois.

- Tout les districts n'aiment pas autant le Capitole que le vôtre, dit Iris d'un air pensif.

- On m'avait dit ça. C'est vrai que les districts ne veulent plus du Capitole ? demanda Azur, curieux.

- Oui. Parce que le Capitole mange tout. Les récoltes, l'argent, le bonheur de Panem. Il ne laisse rien à personne.

- Nous on a des choses. Je crois.

- Pace que vos parents viennent de là. Pas ceux de Pandora, même si ses parents vendaient des bêtes et de la fourrure. Et encore moins de Morgane. Beaucoup de gens ne vous aimerons pas parce que vous représentez la répression interne du conflit. Vous êtes le district qui a trahi.

- C'est injuste, grogna Salomé en se tapotant le visage encore endolori. J'm'appelle pas "district 1", et puis j'ai pas choisi d'être née là-bas.

- Les gens ne veulent pas savoir qui tu es, dit Iris en notant quelque chose sur son carnet. Ils veulent que tu adhères à leurs idées, simplement.

- Quelles idées ?

- Le partage. L'entente, l'union. La paix.

- J'vois pas bien qui a ces idées, dit Azur en s'esclaffant.

- Moi, dit Iris en se levant, pour sortir du wagon.

Sur son cahier, on pouvait lire "Pandora est prête pour la Rébellion."

*

Cassiopée s'allongea sur son lit et tripota sa montre connectée. Le contact d'Ange fut rapidement trouvé, et elle appela. La première fois, personne ne lui répondit. Elle laissa échapper un petit soupir contrit. Elle qui adorait raconter sa vie à la terre entière, elle avait donc perdu un auditeur.

Mais deux minutes après, on la rappela. Elle laissa un sourire parfumer ses lèvres alors qu'elle répondait en direct:

"Allô"

"Oui. Tu m'as appelée."

"Oui ! Mais tu as rappelé vite. Je te manque tant que ça, tête à claques ?"

"...Mmh."

"Bref. Je vais dire un truc parce que si je te laisse marmonner dans ta barbe, on s'en sortira pas. *rire ironique*"

"J'ai marmonné ?"

"T'as fait mmmh comme si tu faisais autre chose en même temps."

"Je fais autre chose en même temps."

"Tu es occupé ? Pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt ? Me rappelle pas, alors."

"Je voulais te rappeler."

"... Bon. Aujourd'hui, Morgane a été plus sympa qu'hier. C'est sûr qu'hier, au moment où je t'ai appelé, elle était pas réveillée et en colère. Et elle s'est encore plus énervée quand j'ai dit que sa coiffure était moche."

"Pas très étonnant."

"Mais quoi ! Je suis honnête, je communique avec mes congénères."

"..."

"Pas comme certains..."

"Mais... Je ne sais pas quoi dire."

"Bon. Du coup, aujourd'hui ça s'est bien passé. Elle est sortie faire du shopping avec Kaloss et un autre gus, moi j'ai essayé des tenues pour les intervews au Capitole."

"Oh... Tu ne m'avais pas dit."

"Si tu n'enlèves pas ton masque chelou et tes vêtements amples, c'est sûr que tu ne pourras pas venir avec moi. Et puis ça va faire mauvaise figure si je me montre avec mon mari."

"..."

"... Quoi ? Ca te vexe ? Va pas croire qu'on s'aime et qu'on va faire 5 enfants dès qu'on se reverra."

"Je ne crois pas ça."

"C'est vrai ?"

"Oui."

"Ah..."

"Moi... J'organise le bal."

"Oh mon dieu le bal de ton horrible squelette Prudence ! Elle me dégoute cette vieille CHOUETTE AFFREUSE."

"Ce bal-là, oui."

"J'espère que tu ne le prépares pas avec cette folle ?"

"Mmh... Si."

"..."

"En fait, ça arrive assez vite. Soit prête dès que tu rentres. J'espère que tu seras là bientôt."

"Tu espères que... J-je serais là bientôt ?"

"Pour préparer le bal, bien sûr. Rien d'autre..."

"Oui, évidemment. J'ai pensé à ça uniquement. Evidemment..."

"..."

"Okay...? Ange, t'es pas bon pour les conversations. Ca me surprend toujours. J'ai l'impression de parler à un cadavre ! ..."

"Oh."

"E-enfin ce n'était pas ce que je voulais... Dire."

"Tout... Tout va bien ?"

"Oui."

"Tu sembles un peu stressée. Tu ne bois pas, j'espère."

"Non. Aucune chance ! Je suis dans un train avec la meuf la plus prude de la terre, alias ma meilleure amie, mon autre meilleure pote qui est bien trop protectrice pour me bourrer la gueule, une meuf timide qui boira jamais une goutte, un mec de trente ans qui se conduit comme un daron et un styliste gay. Et deux mineurs, bien sûr. Pas moyen !"

"Cool. Tu dors bien ?"

"Hahaha ! C'est quoi ces questions de darons ? Et bien, ça va. Le train, ça berce, même si on avance lentement. Et puis je me sens bien entourée de tout ces gens. Même si j'avoue que la présence masculine me manque un peu."

Tu me manques. Draguer me manque, la vie nocturne me manque.

"..."

"Et toi...? Tu travailles ?"

"..."

"Ah oui, le bal... C'est vrai. Mais tu fais ça toute la journée ?"

"..."

"Non ? Ange ? Tu m'entends ?"

"... Désolé... Je dois raccrocher."

"Ah ? D'acc. Salut."

*

Snow inspecta les deux bêtes, bras et jambes croisées élégamment sur son torse vieillissant. Il les contempla, puis la femme posée sur le divan à côté qui les regardait aussi, un rictus dur sur le visage.

- Oui, je pense que ce sont les bons. Yuki ? Yuki, viens ici.

La chienne releva les yeux, entendant les sonorités de son nom. Elle tourna son museau curieux vers le président. Mais l'odeur de parfum, mêlé à celui du sang, repoussa l'odorat fin de l'animal qui n'osa s'approcher. Le président reconnut tout de même qu'elle l'avait regardé plus attentivement et s'était posée sur ses pattes avant.

- Tili ?

Le chien mâle eut la même réaction.

- Voyez-vous ? C'est formidable, ces petites bêtes... Aussi grosses et dangereuses qu'un loup. Si l'une d'elle se mettait debout, je tiens à parier qu'elles feraient votre taille.

Il s'approcha de la Louve, et releva son menton tatoué vers lui pour dévisager son visage ridé, vieilli lui aussi. Il caressa du bout du pouce la longue cicatrice qui barrait sa joue avec délectation.

- Ca vous sied bien ce visage brisé. Vous êtes jolie ainsi. Laissez moi deviner comment on vous a volé vos plus belles années... La bombe qui est tombée sur votre district pour raser l'affreuse tendance qu'a le district 11 a trouver un bouc émissaire -votre soeur en l'occurence- vous a arraché le visage... Quel dommage que la chirurgie réparatrice soit trop chère pour votre pauvre petite famille orpheline... Et quel dommage aussi que vous le cachiez à present derrière des masques d'animaux plus forts que vous !

La Louve eut un mouvement pour reculer son visage, et Snow la laissa faire en souriant.

- N'est-ce pas ironique ? Vous êtes jeune et désormais vieillie, et je suis vieux et je rajeunis.

Il caressa la tête d'un des chiens, touchant la rose blanche à son bouton d'un geste doucereux, juste devant elle.

- Ces loups que l'on a apprivoisé, qu'on a rendu faibles de nature. Les loups qui ont baisé les chiens, sous le bâton de l'homme, pour donner ces...

Il eut un air goguenard.

- Ces espèces de gentils prédateurs aussi dociles que des souris de laboratoire. Est-ce ça que vous êtes, Primrose ? En vous appelant Louve, avez-vous voulu montrer à quel point le loup, sous l'emprise de ces instincts et de ses pulsions, sera de n'importe quelle manière, enchainé par l'homme ? Quelle belle espèce que celle des chiens-loups... Oui, oui. Des bêtes qui paraissent menaçantes en apparence, qui aboyent fort et qui grognent tout le temps. Mais en réalité, ils ne peuvent rien faire. Ce sont des simples chiens innofensifs à l'intérieur. Et moi je pense que c'est ainsi pour vous.

Il sourit et serra la laisse dans ses doigts longs et boudinés.

- Vous grognez et aboyez... Mais dès qu'on vous coupe la langue... Il n'y a plus personne, n'est-ce pas ? Votre famille est morte. Vos amis sont morts, vous avez tout perdu, encore et encore. Privée de votre venin, comme c'est touchant. Et dommage... Beaucoup vous regretterons, vous savez ? Les Hunger Games arrivent dans quelques semaines, et je n'ai pas entendu une seule histoire de soulèvement dans tout Panem. Oups.

Snow mentait ouvertement mais de toute façon, elle n'aurait pu le savoir. Elle était confinée ici... Et il comptait bien la détruire mentalement.

- Amenez moi mon couteau. J'ai besoin de remplir mon vase de sang pour mes roses rouges...

Les deux chiens reculèrent, terrifiés. La Louve était pétrifiée, ne pouvant bouger un muscle sous l'effet d'une torpeur terrible. Ca sentait la mort à plein nez.

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