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Chapitre 17: Devenir Mentores

La tête de Morgane bourdonnait lorsqu'elle monta sur cette scène en bois vernis. En effet, la dernière fois qu'elle était montée sur ce type de scène, elle s'était faite agresser.

En fait, c'était exactement la même estrade qui avait enfermé tant de souvenirs... L'agression de Cassiopée, il y a des années, envers sa personne. Morgane déglutit, se rappelant la surprise, la peur, la douleur qui s'était ensuivie. Elle aimait Cassiopée, désormais, mais se rappelait à quel point elle pouvait être effrayante.

C'était d'ailleurs tout ce qui faisait le pouvoir de la blonde aux cheveux bouclés, elle paraissait si belle et si angélique qu'on oubliait parfois quelle peste et quel assassin pouvait se cacher en elle. Heureusement que Morgane faisait partie de ses amis ! Elle ne voulait pas croiser le regard sombre et noirci par la haine de la blonde, dans cette foule...

Elle réprima un frisson. Sa compagne, collée à elle, l'aurait senti. Et Pandora ne devait pas s'inquiéter. Elle s'inquiétait tout le temps pour elle, même pour cette histoire d'être Mentor. Evidemment que ça préoccupait la brune, mais au pire, elle s'en foutait.

Elle haussa les épaules, agacée par la pensée de pouvoir paraitre comme une pauvre petite chose fragile qui ne pourrait supporter le fait d'être Mentore ou pas. Elle n'en avait rien à faire, désormais. Elle ne s'occuperait pas des deux tributs, et ce serait Pandora qui prendrait toute la responsabilité.

Quelle horreur, de jeter deux jeunes en pâture au Capitole ! Non, Morgane n'avait pas envie. Elle fermerait les yeux et ça passerait. Le déni. Elle rit légèrement, nerveuse. Pandora se tourna vers elle, et lui murmura:

- Toi aussi... Tu penses à Cassy ? À sa tête, dans la foule, et quand elle est montée sur la scène pour t'attaquer ?

- Ouais, dit Morgane, la bouche sèche, la langue aussi lourde qu'une pierre.

Mais elle sourit à la jolie blonde qui posait sa tête sur son épaule en quête de réconfort. Elle serait toujours là pour protéger Pandora. Sa Pandora. Pas question de paraître faible, surtout pas à cet instant. Morgane se rappelait du poignard qu'elle gardait toujours sur elle depuis l'explosion des Rebelles.

Elle s'en servirait si besoin. Elle trancherait la gorge de tout ceux qui tenteraient de toucher, ne serait-ce que le pan de la robe de Pandora.

- Tu aimes mon maquillage ? dit Pandora à l'oreille de la brune.

Elles étaient derrière Effie Trinket, en ligne. Il y avait aussi des Pacificateurs qui semblaient s'ennuyer, habitués.

- Tu as vu ! Il y a Valentin et Iris !

Morgane, qui n'écoutait pas les chuchotements de Pandora depuis longtemps, se réveilla de cet état de songe éveillé pour regarder dans la direction qu'elle lui montrait discrètement. Elle leva les sourcils, surprise.

- C'est vraiment eux ? Putain !

- Ouiii !

Pandora trépigna dans sa robe tressée d'or, et tripota le serre-tête en forme de couronne de lauriers posé sur le haut de ses cheveux.

- Faudra aller leur passer le bonjour.

- Clairement.

Puis le silence retomba entre les Capitoliens présents, Effie tira les noms.

Le regard d'Atalante Price était braqué sur les deux filles, et cela mettait Morgane mal à l'aise. Très mal à l'aise. Tant pis. Elle affronta son regard avec calme et froideur, restant polie dans ses expression de visage.

La doyenne en fit de même, resta de marbre lorsqu'une fille cria en se portant volontaire. Tout se passa en dehors de l'esprit de Morgane. Elle s'était complètement refermée pour ne regarder que cette femme... Cette femme et ce regard si étrange et captivant.

Elle sentit des petits frissons dans sa nuque lorsque le regard d'Azur se posa sur elle, alors qu'il montait les marches menant à la scène. De la gêne lui fit baisser le regard, il brandissait son poing avec triomphe et cette foule les acclamait.

- Salomé et Azur, murmura Pandora avec courage.

Et tout ces gens corpulents, riches et enthousiastes quittaient la place, ne laissant qu'un vent froid s'engouffrer dans les narines et le cerveau de la brune. Elle frissonna, sentant l'anneau à son nez bruler désagréablement sa peau. Les deux adolescents restaient ainsi, sans se regarder, avant de s'écarter l'un de l'autre avec un léger dégout.

Effie leva les mains d'un geste théâtral avant de déclarer à l'intention des Capitoliens derrière elle:

- J'ai été su-per-be, vous ne trouvez pas ?

- Si, dit Pandora avec candeur. Formidable.

La femme se retourna avec un sourire ravi et leur fit à toutes les deux la bise, bien que Morgane aurait préféré une simple poignée de main, et que Pandora se retrouvait avec deux traces de rouge à lèvres rose pimpant sur les joues.

Effie Trinket ne s'attarda pas, une équipe vint la chercher pour l'accompagner à un train qui la mènerait au district 3, celui qui était le plus prêt de celui-ci. En se repoudrant le nez, envahie par une marée de journalistes qui venaient braquer leurs projecteurs sur elle, elle fit un signe de la main à Pandora:

- À la revoyure, les filles !

- C'est ça, dit Morgane, les yeux rivés sur les deux tributs du district 1.

Elle ne vit même pas Valentin et Iris monter sur le plateau, affublé de leurs gros sac à dos. Morgane avait le regard rivé sur la seule chose qui allait importer maintenant... Les tributs.

Azur était un jeune homme petit. Il devait avoir treize, ou peut-être quinze ans. Il avait une longue cape bleue qui empêchait qui voulait de voir sa morphologie, mais on pouvait amplement deviner qu'il était maigre. Seulement ses bras, qui dépassaient de l'habit, étaient musclés et développés. Un peu étonnant pour cette corpulence.

La fille était grande, les cheveux sales retenus en un chignon. Elle semblait fière et sure d'elle, la façon dont elle avait brandi le poing le montrait. Elle portait des grands pulls en laine qui ne la mettaient pas vraiment en valeur. Si elle avait autant de tonus dans l'arène, songea Morgane, elle survivra plus d'une journée.

Morgane regarda le plateau se vider alors que Valentin et Iris venaient les étreindre dans leurs bras fatigués. Pandora, heureuse, leur fit part de son étonnement de les voir là. Morgane restait derrière elle, protectrice, mutique. En automatique. Son cerveau ne voulait pas... Pas être Mentore. Elle ne voulait pas tuer encore une fois.

- On va monter et les attendre là-bas, d'accord ?

Pandora toucha le bras de Morgane en disant cela, lui faisant un appel de phares monumental pour rappeler la brune sur Terre. Iris lui sourit doucement, leurs regards se croisèrent.

Les yeux bleus de la jeune femme happèrent complètement Morgane. C'était comme si elle s'était mise nue, physiquement et mentalement sur ce plateau face à elle. Toutes ses appréhensions, ses peurs, ses envies étaient exposées là... Iris n'avait qu'a choisir pour les dire à voix haute et couvrir Morgane de honte.

Mais celle-ci finit par sourire avec bienveillance à la brune, sans parler. Elle n'avait jamais été d'un naturel très bavard, et était très introvertie. Morgane trouva que cela était la meilleure qualité du monde en cet instant.

- Ça te va bien, le septum, dit Valentin en lui faisant un clin d'oeil.

- Et ta coupe, dit timidement la grande brune aux yeux bleu rivière.

Pandora se tourna vers eux pour leur faire un rapide salut.

- On doit y aller ! Bisous Val, bisous Iris !

- Salut... dit elle d'un ton un peu caverneux en se retournant, tirée par la main de Pandora.

- Bonne chance les filles, dit Valentin en leur faisant signe de la main.

Pandora marchait rapidement et Morgane trottinait à sa suite. La blonde tenait fermement la manche de sa petite amie, et son air était fermé. Au début, la plus grande ne le remarqua pas. Mais elle s'en aperçut bien vite et l'appréhension de rentrer dans le train la prit.

La porte du compartiment se referma avec un claquement sonore qui fit sursauter Morgane. Elle resta debout, son corps inerte, trop grand.

Pandora plongea elle aussi son regard dans les iris tourmentées de Morgane. Ces yeux toujours allumés de ces feux ardents, de cette poudre illuminée qui enflammerait tout sur son passage. Elle la vit perdue, fébrile, sans attache.

Morgane lui prit les mains, et murmura:

- On peut respirer profondément ? Genre maintenant ?

Pandora crut que c'était une blague, la demande était si incongrue. Mais ce n'était pas le cas, et la brune ferma les yeux. Ce n'était pas pour rigoler, alors. Bon.

Pandora inspira légèrement bruyamment, rapprochant leurs souffles pour que la brune puisse la suivre aisément. Elles coordinèrent leurs souffles pendant un temps qu'il était impossible de chronométrer, long ou court. Elles avaient fermés leurs yeux, se tenant par les avant bras.

Au bout d'un moment, que Pandora eut du mal à choisir, elle avança doucement, faisant reculer Morgane, jusqu'à une pièce où des petits divans rouges les attendaient. Elle la prit par les épaules avant de l'asseoir tranquillement sur un divan. Morgane ouvrit ses yeux, plus calme.

La blonde s'assit sur elle, ses cuisses de part et d'autre de sa taille, et la regarda en souriant.

- Tout va bien ?

- Ouais... Désolée.

- Tout va bien se passer, tu sais, je suis là, Valentin est pas loin...

Pandora prit le visage de son aimée en coupe, ses joues chaudes et sa mâchoire carrée au creux de ses paumes, et déposa un baiser sur son nez.

- Aïe.

Le nez de la brune l'élançait, à cause du piercing fait il y a peu. Morgane sourit, et expira un grand coup avant que ses yeux pétillent de malice. Elle considéra un moment sa petite amie assise sur elle et déclara:

- Tu sais que c'est interdit par la loi de s'asseoir comme ça sur une fille de bonne famille ?

- Toi ? De bonne famille ?

Pandora fut d'abord surprise du ton que prenait Morgane, avant de répliquer cela en souriant amplement. Sur le ton de la taquinerie, elle se colla à la brune en posant ses lèvres roses sur sa mâchoire:

- C'est moi la fille de bonne famille, ici.

- Tu es même trop sage à mon goût, déclara la brunette en lui faisant un clin d'oeil qui fit frissonner agréablement Pandora.

- Je suis plutôt d'accord.

Morgane mit la tête en arrière alors que la blonde s'employait à embrasser son cou, à lui laisser quelques suçons et traces de rouge à lèvres. Elles frissonnèrent à l'unisson, comme sur un commun accord, et laissèrent le silence se joindre à elles.

Les mains et les lèvres de Pandora ne furent pas rassasiées par la jugulaire de Morgane, et descendirent plus bas sur son corps bien vite.

La grande retira la couronne de laurier en or des cheveux de sa belle, qui gâchait la magnifique vue qu'elle avait de la blonde entre ses seins, sur son ventre, son entrejambe...

Elle prit les cheveux de Pandora pour en faire une queue de cheval à l'arrière de sa tête pour ne pas la gêner et soupira doucement de bien-être et d'aise.

- Oh merde...


- VOUS ÊTES SÉRIEUSES ? dit Cassiopée.

Elle tremblait de fureur. C'était la première fois que Pandora voyait son amie dans un tel état de colère, tant qu'elle ne pouvait pas le contrôler. Normalement, la Price savait parfaitement faire en sorte que sa haine se mue en serpent venimeux, qu'il frappe les autres avec force et précision.

Seulement cette fois-ci, il n'en était rien. Elle avait brisé un verre de surprise, après l'annonce, mais s'était laissée emporter par la nouvelle.

Elle avait une tante. Un cousin. Et c'était celui qui participerait aux Hunger Games.

- Mais c'est pas possible ! C'est une blague ?

Morgane et Pandora se regardèrent avec un air affligé.

- Non... Non, Cassy. C'est tout sauf une blague, expliqua Pandora avec un ton calme et doux. Je sais qu'on aurait dû t'en parler plus tôt...

- Mais je ne vous croit pas. C'est un poisson d'avril, c'est ça ? Non... On est même pas en avril ! Je n'y crois pas. Vous êtes vraiment...

- On a pas eu le temps de t'en parler ! dit Morgane avec plus d'agressivité que sa compagne. Tu ne vas pas nous sauter dessus pour ça non plus ! Et puis, ça veut dire quoi en vrai, que tu as de la famille ?

- ÇA VEUT DIRE QUOI ?! hurla Cassiopée avec fureur en levant son majeur à qui le voulait dans le wagon. PRIMO, ÇA VEUT DIRE QUE MON PÈRE M'A MENTI...

- Il te ment tout le temps, essaya de dire Pandora, mais n'arriva pas à se faire entendre parmis les cris des deux autres femmes à coté d'elle.

- DEUXIO, ÇA VEUT DIRE QUE MON COUSIN VA MOURIR DANS CES PUTAINS DE HUNGER GAMES ! ET TERCIO, ÇA VEUT DIRE QUE... Que...

Cassiopée les regarda avec panique, les yeux affolés, pleins de colère et de terreur. Elle pointa un doigt accusateur sur Pandora, puis sur Morgane. Son souffle était court, on aurait dit une folle. La brune la regarda en plissant les yeux. Si elle tentait quoi que ce soit contre elles, Morgane sortirait son poignard.

- Ça veut dire que ma tante est en danger. Et il faut que je l'aide. Allez vous faire foutre.

- Va te faire foutre aussi.

En guise d'au revoir, Morgane et Cassiopée se firent un doigt d'honneur, et la blonde aux cheveux bouclés sortit en claquant la porte.

- Merde, soupira la grande brune.

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