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Chapitre 13: Un monde pour notre enfant à venir

Elle allait sortir de la pièce, mais se retourna, exaspérée. Ness la regardait, le visage fermé. Ses beaux yeux posés sur elle ne reflétaient pas de la colère ou de la haine comme Cassiopée l'avait espéré, simplement de la déception. Et Cassiopée détestait qu'on ait pitié d'elle. "Il valait mieux être l'objet d'envie que de pitié". La mâchoire serrée à s'en abimer les dents, elle l'écouta à peine répliquer:

- Parce que je t'aime !

Il s'approcha, implorant, mais elle le repoussa du plat de la main, fronçant les sourcils.

- Tu ne m'aimes pas. Tu es comme les autres.

Elle mit un pied au dehors, en le regardant méchamment. Il hocha négativement la tête, effaré, et dit:

- Evidemment que non, Cassy. Ce n'est pas parce que tu as peur des mecs que nous sommes tous pareils.

Cassiopée rit très soudainement, ce qui fit sursauter un des pauvre étudiant sous les directives de Kaloss, dans la pièce. Il était en train de coudre, dans un petit claquement métallique régulier, et déguerpit, intimidé par la tension entre les deux jeunes gens.

- Moi ? Peur de quelque chose ? J'ai tué des gens de ma propre main. Je suis surentrainée pour ne pas craindre les armes, à savoir utiliser à la perfection une arme blanche...

- Mais tu as peur de l'engagement. Tu as peur d'être amoureuse, et il ne faut pas être sorcier pour le comprendre.

Offensée, Cassiopée le regarda longuement, dédaigneuse.

- Tu sais quoi ? Prend tes affaires et casse-toi de chez moi. Je ne veux plus de toi. C'est fini entre nous.

Ness répondit sur le même ton:

- Très bien, c'est ce que je vais faire tout de suite. Mais ne reviens pas sur ta décision, Cassiopée Price. Tu seras seule à partir de maintenant.

Les joues rouges et le regard furieux, il la bouscula légèrement en sortant de la pièce au pas de course. Cassiopée le regarda partir, l'air méprisante:

- Quel enfoiré !

Cassiopée regarda avec envie le bar, et s'assit à l'un des grands tabourets aux selles relevées devant. Elle posa ses coudes sur la pierre froide, sur le marbre, et y déposa sa joue en soupirant.

Elle avait bien envie d'une petite bière. Mais le dilemme se posait tout de même... Il était dix heures du matin, et elle n'avait vraiment pas envie de retomber dans l'addiction qui l'avait touchée l'année dernière. Elle se rappela avec un frisson de gêne ses longues conversation larmoyantes qu'elle avait eu avec Pandora.

Pandora qui était un ange avec elle... Mais qui lui avait formellement interdit de boire en sa présence, souhaitant réduire cette fâcheuse tendance à oublier ses problèmes dans la boisson , de pleurer et de vomir sur tout le monde.

Elle se décida donc à prendre cette bière et alla se chercher un décapsuleur. Elle croisa le regard... enfin, c'était compliqué de savoir où Ange Coeur regardait, du Valet.

- Encore là ? T'es pas allé vendre ta cocaïne sur le marché ? lança-t-elle ironiquement.

- Non. Je n'y vais pas aujourd'hui.

Le Valet se positionna en face d'elle, de l'autre côté du comptoir d'un demi-mètre. Le rapprochement soudain du Valet, qui avait toujours été très distant physiquement de la blonde, la déstabilisa.

- T'aurais un décapsuleur ?

- Je ne bois pas d'alcool. Où as-tu eu cette boisson ?

- C'est à moi.

C'était un reste des nombreuses soirées où Cassiopée s'échappait. Elle le regarda et rapprocha la bière d'elle en plissant les yeux.

- L'alcool est mauvais pour la santé.

- No jokes Sherlock ! T'as d'autres infos choc comme celles-ci ? ironisa Cassiopée, amusée.

- Tu en bois vraiment beaucoup.

- Ah, pardon monsieur Sainte-Nitouche. Ça te gêne peut-être ?

- Tu arrives toujours en zigzaguant ici, à quatre heures du matin. Tu fais du bruit. Et puis, je t'entend aller vomir aux toilettes. Ce n'est pas une bonne hygiène de vie.

Cassiopée lâcha la bière qui retomba sur le bar, manquant de se casser. Elle regarda le Valet de Coeur. Pourquoi avait-elle l'impression d'être blessée ? Une aiguille perçait son coeur de part en part. C'était une sensation désagréable, mais de l'adrénaline emplissait sa tête comme si une abeille avait déversé un venin dans son cerveau.

- Mais est-ce que je vais parler de ton hygiène de vie à toi, là ?! Laisse-moi tranquille !

Devant le silence de Ange, elle sentit son visage s'empourprer de colère.

- ET OUVRE MOI CETTE BIÈRE !

- Hé !

Elle s'était levé et avait prit le col du Valet de Coeur en criant. Elle le détestait. En fait, non. Elle avait besoin de le détester.

Il prit la bière, avec des gestes lents. Et la décapsula. Elle soupira, se rasseyant en le lâchant. Elle se sentait un peu... Sur les nerfs. Elle avait les larmes aux yeux. Pourquoi ? Elle se dit que c'était sûrement ses règles, qui la faisaient souffrir en ce moment-même. La blonde se massa les tempes.

- Satané mal de crâne. Je devrais moins me bourrer la gueule tout les soirs.

- Oui.

- Tiens, t'es bavard aujourd'hui. T'es pas obligé, si c'est pour dire ça.

Le silence du Valet répondit à sa question. Elle ricana:

- Mais soit pas vexé, enfin, mon chou.

Elle explosa de rire, regardant son petit mouvement d'épaules en arrière, qui traduisait certainement son air interloqué.

- J'ai l'impression d'être Kaloss, marmonna entre ses dents en se remémorant les surnoms absurdes que le tailleur leur donnait à tous.

Elle tendit la main pour attraper la bière, dont la mousse commençait à s'échapper, mais Ange la retira de sa portée. Elle fronça les sourcils, et sentit rapidement la colère la gagner alors qu'elle essayait sans succès de l'attraper de l'autre côté du comptoir.

- Tu fais vraiment chier ! Tu te crois drôle ?

- Je ne veux pas que tu boives de l'alcool.

- Mais pour QUI tu te prends ?

Elle explosa, à fleur de peau, et se leva en criant.

- Pour ton mari.

La vérité, écrasante, fatale, la frappa de plein fouet. Elle eut un haut-le-coeur dégoûté, et se rassit lentement, avant de déclarer avec une haine sans précédent.

- Tu sais, au moins, combien de mecs je me suis fait depuis qu'on est mariés, connard ?

- Je... Est-ce que tu t'es protégée ? finit par dire Ange.

Parce que tu as peur que j'aie des enfants avec d'autres que toi ? T'as peur d'avoir la honte d'une femme qui te trompe et que tout le monde le sache ? elle allait répliquer avec colère.

- Il faut faire attention aux MST, et aux IST. Mais je préfèrerais que tu ne le fasses pas. S'il te plait.

Elle le regarda longuement, avant de s'affaler sur la table. Il était insupportable. Et elle n'arrivait pas à l'atteindre, et ça la rendait barge. Pourquoi ça n'était pas aussi facile, comme avec Morgane, qui s'énervait dès que Cassiopée avait envie.

- T'es hyper nul pour être jaloux. Je sais même pas si t'es jaloux.

- Je suis... Mécontent.

- Jaloux, quoi. Allez, on la refait. Dit moi une belle réplique pour bien me montrer que t'es jaloux. "Oh, non, belle Cassiopée ! Je ne supporterais pas une seule seconde de plus en me sachant cocu ! Vite, mon épée, je vais aller les TRANSCENDER pour cet aaaaffront !"

- "Oh non, belle Cassiopée..."

Cassiopée rosit et fit tomber la bière par terre.

Mais... Qu'est-ce qui lui arrivait ?


Iris sortit de la salle de bain en râlant de contentement. La serviette blanche entourait sa taille alors qu'elle mettait un tee-shirt propre sur sa peau encore humide. Elle détacha ses cheveux, soigneusement attachés durant sa douche, qui coururent le long de ses épaules, bruns et raides. Elle huma avec bonheur ses poignets, qui dégageaient une odeur de lavande.

- Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti ça...!

Valentin était affalé sur le lit, bras et jambes écartés pour mieux profiter du confort du matelas.

- Deux semaines qu'on avait pas atteint une auberge.

- On a même trouvé mieux que ça, déclara Iris en finissant de s'habiller.

- Au début, j'étais un peu gêné. Nous n'avons rien fait d'autre que de raccompagner cette petite chez elle...

- C'est déjà pas mal, si tu veux mon avis, dit la brune en s'asseyant avec douceur à côté de lui.

Elle se blottit contre son torse, frissonnant à cause de l'air frais qui passait sous ses vêtements à peine enfilés.

- Si elle fugue souvent, c'est toujours mieux de prendre soin d'elle.

- C'est fou, j'aurais jamais pensé que ses parents seraient si riches. Le district 1, tout de même... Pour une ado comme ça...

Ils se câlinèrent, leurs doigts se liant instinctivement. Iris regarda le mur, où trônait un joli tableau du président Snow qui les regardait d'un air interrogateur. Pas très joli, ce cadre.

- On va devoir repartir après avoir fait le plein de cargaison. Il ne fait pas bon de rester ici, déclara Valentin en lui caressant les cheveux. Je sais que tout les gens du district 1 ne sont pas des traitres, mais je ne serais pas rassuré de me trimbaler notre chariot de nourriture par là. En plus, tout le monde mange à sa faim ici.

- Tu as raison.

- Allons dans le 11... S'il en reste quelque chose. J'ai entendu des choses horribles à ce sujet...

- J'étais là, dit Iris en fermant les yeux, ne voulant pas vraiment se remémorer les paroles mortifiantes d'un barde qu'ils avaient croisés quelques semaines plus tôt.

Il y eut un silence chargé de pensées mortifères. Valentin soupira un grand coup et déclara:

- C'est à ces moments-là que j'ai vraiment envie de rentrer au Capitole.

- Le Capitole n'est pas notre maison.

- C'est vrai...

- Notre maison, c'est Panem. C'est le district 5.

Elle passa ses doigts fins sur son torse et son ventre, le faisant frissonner légèrement. Elle leva finalement ses yeux bleus de chat vers lui et murmura à son oreille.

- Notre maison est dans l'illégalité. La protestation.

- Tu veux dire...?

- J'en ai assez de voir des gens affamés. Des enfants apeurés. Imagine... On en a déjà parlé, mais... Je n'ai pas envie que notre futur enfant grandisse dans ça.

Iris regarda Valentin d'un oeil pénétrant et celui-ci l'embrassa doucement, en caressant son dos.

- C'est téméraire, Iris...

- Je crois que je suis en train de me dire que je comprend la Louve, maintenant. Tout est bien pire depuis qu'elle est morte.

- C'est vrai, soupira Valentin. Mais nous n'avions pas d'autres choix, c'était elle ou Morgane...

- Mais son oeuvre doit être continuée. La rébellion est là. Elle gronde dans tout les districts. À nous de leur donner un leader.

Valentin s'assit en se prenant le front entre les mains. Il réfléchissait.

- Mais... Okay. Alors promet moi une chose. Nous aurons cet enfant lorsque Snow sera mort.

- On tiendra cette promesse.

Iris et lui s'embrassèrent avec fougue, liant cet accord de leur amour. Bientôt on n'entendit plus que le feu crépiter dans la cheminée un étage en dessous, et le bruit de leurs ébats. La sueurs de leurs corps et la senteur du savon qui provenait de la salle de bain. La serviette et les vêtements au bas du lit, en face du tableau.

Le regard de Snow, sur le tableau, les jugeait. Avec l'éclat de la lampe vacillante, on aurait presque dit que ses pupilles noires et brillantes les suivaient... Mais impénétrable, il ne disait rien, restait la peinture à l'huile accrochée sur le mur, seule note tragique dans cette chambre qui se remplissait d'amour.

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