J'ai un peu regretté d'avoir laisser cette femme avec le strict nécessaire pour la survivre , je n'avais pas le choix. Mais entendre ses sanglots et ses cris suppliant m'ont déstabilisé. Je n'ai pas arrêté de penser à cette seule et unique survivante de ces centaines de victimes, mort sur un coup de tête du capitole, ou du treize. Parce que oui, si j'ai presque tué Beete, c'est que le treize y est pour quelque chose. Après la mort de Prim, j'ai arrêter de leur faire confiance, mais de là à tuer presqu'un millier d'innocent sous les traits du capitole...

Beete commence à peser son poids et mon dos à fatiguer, Peeta me propose trois fois de le porter mais je refuse, sans même savoir pourquoi. Le district 5 est encore à plus d'une centaines de mètres d'ici et nos provision se vide peu à peu. Je pourrais chasser mais le zones forestière et leurs contenu se font rares, ainsi que mes flèches, d'autant plus que mon petit doigt me dit qu'elles pourraient m'être utile prochainement.


Le sifflement d'un train qui passe à coté de nous me déchire les tympans. J'aimerais tellement être à la place de ses gens en première classe qui mange et qui boivent en regardant défiler les champs et les rares personnes qui s'y promènent. Nous longeons les quelques arbres pour trouver un peu d'ombre sous le soleils tapant. J'ai soif, j'ai chaud et mal au pieds. Le m'écroule contre un arbre sec. Je laisse Peeta m'assoir correctement et allonger Beete dans l'herbe. Ma gorge est sèche.

- J'ai soif.

- Je sais, je n'ai plus d'eau.

« cling » idée... enfin peu de chance que ça marche mais bon. Je fouille dans mon sac et trouve le bec, qu'on nous avait envoyé dans nos deuxième jeu. Peeta sors un couteau et commence à creuser un arbre, sur le quel je mise peu, vu la sécheresse environnante. Quelque gouttes s'écrase sur le sol, puis plus rien. Là, on est mal...

Un avion se précipite au dessus de nous. Je ne me serais pas inquiété si ce n'était pas le septième, orné du sceau de capitole, qui passait en deux heures.

 La soif se manifeste encore et toujours et aucune maison en vue. Je ne sais pas où nous sommes mais ce que je sais c'est qu'on avance tout droit depuis plus de deux jours sans boire et sans manger, en se répartissant les quatre-vingt dix kilos de Beete, toujours pas éveillé. Comme je l'ai deviné, le bec ne nous aide absolument pas. Ma bouche et sèche, le peu d'urine que j'arrive à obtenir et brunâtre et par dessus tout, Peeta, qui n'arrête pas de se plaindre qu'il a « mal à sa jambe », m'agace au plus haut point ; nous n'allons pas assez vite. Je propose une pause pour la nuit que Peeta accepte avec soulagement...

Alors que je m'apprête enfin à fermer les yeux, un son me vrille les oreilles et Peeta s'assoit d'un coup. Le blason du nouveau capitole s'affiche dans le ciel presque noir. C'est la femme du huit, maintenant présidente de Panem, qui apparait ensuite au milieu des étoiles.

« Peuple de Panem !, vous qui m'avez élue présidente de notre pays, de notre nation, je pense qu'il est tant de rétablir un code, un règlement... Je m'y engage ! Je m'engage à remettre d'actualitée ordre et obéissance. Certains ont pu voir des pacificateurs, ils sont à la recherche des libérateurs, imposteurs qui veulent me faire tomber. Que tous ceux qui sont sur mon passage meurent,

Quand on joue avec le feu, on se brûle... et je suis le feu.»

Sa voix froide me glace les os, j'ai peur.

- Retour à la dictature, réel, ou pas réel ?

- Réel...