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XIII. Mise au point. (IV)

Cela faisait bien cinq minutes que nous étions rentrés dans la simulation, et pourtant cela semblait avoir duré des heures. L'extérieur n'était pas ce qu'il semblait être : resplendissant des joies de la nature et envahi de verdure festoyante au gré du vent. Non, il était plus dangereux et davantage sauvage. Intrépide à ces heures tardives du soir. La nuit n'était pas encore tombée mais le soleil s'était couché après sa journée de travail, laissant les ténèbres jouer progressivement avec nos émotions tels des poupées de chiffon. Pour nous, il n'était encore que quelques heures après la pause méridienne, pourtant dans ce décor, tout pouvait nous perturber. Un craquement, un bruissement ou encore le passage du vent dans les herbes hautes, n'importe quel parasite auditif avait le don d'attirer notre attention. Mais dans tout ce vacarme silencieux, aucun mouvement suspect, aucune silhouette ne dépassait des buissons ou du sommet des roches.

A chacun de mes pas, je n'hésitais pas à m'arrêter et observer. Rester sur mes gardes, protéger mon partenaire quelque soit la situation entre nous en ce moment. Il restait un humain comme un autre, une vie à protéger dans un espace qui pouvait en temps normal nous tuer et qui ici ne faisait que nous toucher visuellement. Mon bracelet ne cessait de vibrer lorsque mes pieds foulaient de nouveau la poussière des lieux. Les pièges à droite ou à gauche nous barraient constamment la route et nous empêchaient d'avancer à une vitesse rapide et constante. Clay gardait son regard fixé sur l'objectif qui apparaissait devant ses yeux par un fil bleu, translucide. Ses émeraudes tournaient à la couleur jade, plus sombres et caractéristiques de sa concentration ultime. Son visage se faisait fermé, empreint au plus profond de ses sentiments. Il ne laissait rien paraitre, seulement sa seule et unique concentration.

Un bruissement accompagna le mouvement de va et vient des feuilles d'un buisson. Le stress, que le silence poussait déjà à son paroxysme, ne fit que s'amplifier davantage, poussant ma main à se déposer sur l'avant-bras de Clay pour le faire s'arrêter. Nos yeux se fixèrent sur la cible, nos armes prêtes à tirer. Ma respiration accéléra de la même manière que mon rythme cardiaque, mettant en alerte nos capteurs sensoriels. Mon S-4B passa dans mon autre main et d'un furtif coup d'oeil je modifiai les capacités de mon équipement. L'air provenant de ma combinaison se fit plus pur, et je sentis le tissu se relâcher le temps de quelques secondes pour faciliter mon déplacement et ma respiration.

— Fais attention à toi, chuchota Clay presque inaudible.

Le buisson remua une dernière fois puis ce fut le calme le plus olympien qui emplit l'espace. Mon partenaire plaça son bras devant moi, tentant de me protéger au maximum de la menace qui pouvait surgir à chaque instant.

— Je peux me défendre par moi-même ! murmurai-je à mon tour.

J'essayais de me faire discrète. En vain ! Ma voix ne portait peut-être pas sur l'environnement qui nous entourait mais elle était suffisamment élevée pour faire comprendre à cet idiot de blond à quel point il était illogique qu'il tente de me protéger. Les clichés des siècles précédents n'étaient pas nécessaire dans ces circonstances.

Ma main agrippa de nouveau son avant-bras mais cette fois-ci ce fut pour le pousser à le descendre et retrouver sa place initiale : derrière son S-4B doré.

— Et je suis loin de penser le contraire, critiqua-t-il à son tour. Si maintenant je n'ai plus le droit de faire attention à toi, qu'est ce que je peux faire ?

— Ne repars pas sur ce sujet, renchéris-je. Pourquoi faut-il toujours que tu détournes la conversation sur nous deux ? Il n'y a rien, et il n'y aura jamais rien.

Mon regard dévia de ma cible première pour aller se poser sur le visage de mon partenaire. Je sentais mes sourcils se froncer plus que d'ordinaire et ma lueur d'ordinaire joviale se teinter d'une couleur noire, emplit de la plus douce des colères. Il détourna son regard dans ma direction et soutint le mien. Nos iris se rencontrèrent et plus rien n'exista autour de nous. La tension avait monté d'un cran, effaçant l'environnement, bloquant nos sens et faisant ressortir de manière fulgurante nos émotions. Un duel avait dès lors commencé, froid, glacial. Sans une parole échangée, ni même un souffle. Treegof brisa ce silence de marbre qui avait grandit autour de nous.

— Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas remettre ça sur le tapis, à ce que je sache j'ai été clair depuis le début.

— Avec Hermione ou avec moi ? J'en ai marre de me dire que ma présence l'empêche d'avoir ce qu'elle veut. Je n'aime pas cet entre-deux dans lequel tu m'as mise juste pour ton plaisir à toi.

— Parce que tu crois que j'ai choisi de me rapprocher d'une pauvre orpheline ? À ce que je sache, tu étais la première à avoir fait un pas vers moi, je me trompe ?

Mon poing se resserra, contractant tout mon bras droit le long de mon corps. Je ne répondis rien, trop amer de ses paroles. Je me sentais en une fraction de secondes revenue au début de notre formation. C'était parfait. Entre Hermione et lui, j'avais l'impression d'être un problème à moi seule. Un problème que je ne savais pas résoudre, et qui me prenait encore plus d'énergie qu'une simple bataille.

Une brise s'évanouit entre nous, rappelant le sens des priorités.

Nous avions encore une mission à finir.

Je rompis le lien qui s'était créé pour me focaliser sur la source du bruit qui nous avait fait tout cessé. Le silence avait repris place, aucun de nous de souhaitant adresser la parole à l'autre. Le paysage était devenu plus sombre, la lune brillait seulement dans le ciel de l'autre monde, le vent avait fini par se lever et le mouvement du buisson qui avait attiré notre attention plus tôt s'était calmé.

Un pic de stress commença à monter en moi. Ce n'était pas normal. C'était loin d'être normal. Les empreintes à son pied prouvaient justement cette supposition. Elles s'éloignaient progressivement de l'autre côté du chemin et disparaissaient entre les grains de poussière du sol. Je me mis sur mes gardes une fois de plus, prête à passer à l'offensive s'il le fallait. Ma main droite tenant mon Sarkeï-4B, ce fut ma main gauche qui frôla ma cuisse pour atteindre le couteau d'argent que j'avais pris avec moi lors de l'initialisation de la simulation. Je pouvais sentir chacune des formes le composant, le relief amené par son manche, le seau de la ligue six gravé en profondeur dans le métal. Seule la pointe était capable de toucher le tissu à la surface de ma peau.

— Lueur, à gauche, précisa impassiblement Clayton dans son chuchotement.

— J'ai vu, attestai-je sans une once d'émotion dans ma voix.

Mes pas se firent plus lent, mon attention plus intense. Je maintenais ce contact permanent avec cette lueur turquoise qui flottait dans l'air, à à peu près deux mètres au dessus du sol. Nous savions exactement ce qui allait nous faire face et nous osâmes aller au contact dans la plus grande sagesse offensive.

— Couvre-moi, ordonnai-je à mon partenaire.

Mes gestes se firent lents et mesurés, presque imperceptibles. J'évitais tout mouvement brusque susceptible d'attirer l'attention de la créature sur nous. Même si la fiction dépassait la réalité, nous étions censés être capable d'agir sans se faire repérer que ce soit en simulation ou sur le terrain. Mon majeur réussit à atteindre mon poignet sans que la lueur au milieu des branchages ne bouge d'un millimètre. L'interface de ma montre s'afficha sur l'écran de mes lunettes et je passais en vision de nuit. La silhouette apparut nette, grande et élancée, les muscles saillants.

Je me paralysai sur place.

Il ne peut pas me faire de mal, me répétai-je en boucle à mi-mot. Ce n'est qu'une simulation, rien de plus.

— Raven, me rappela à l'ordre Clay, on attaque ou on n'attaque pas ?

Il me sortit de ma torpeur et me fit même souffler tout bas.

— On engage les armes mais pour l'instant, on n'attaque pas. On avance juste dans sa direction.

Nos Sarkeïs toujours en main, nous mîmes un pied devant l'autre dans une synchronisation parfaite. Sans demander à Clay ce qu'il pensait de mon idée, je vins me placer dos à lui pour le couvrir par l'arrière.

Mon sang se glaça, si avant j'avais réussi à ne pas trop montrer ce que je ressentais, les douze lueurs qui s'agitaient face à moi me firent comprendre que le piège n'était pas devant mais derrière.

— On est mort.

* * *

Le décor s'évanouit brusquement. La lumière se ralluma. Fallsbeck se tenait derrière la vitre de verre, les bras croisés et le regard amusé. D'un mouvement du pouce, il fit disparaitre la séparation entre nos deux salles et s'approcha de nous. Sans que je ne puisse la contrôle, ma tête se baissa, honteuse je me mis à fixer le sol. Mes mains se rejoignirent derrière mon dos entrainant dans leur suite mes doigts qui s'amusèrent à s'entremêler.

— J'aurais pensé à mieux de votre part, débuta avec regret Fallsbeck.

Il laissa un silence émerger entre nous avant de continuer. Je m'attendais à ce qu'il nous blâme avec une force monstrueuse mais il n'en fit rien.

— Mais pour une première, ce n'est pas si mal.

Je réprimai un sourire qui voulait naître sur mes lèvres et me mordis les lèvres pour m'en empêcher. La fierté jonchait mon visage à mesure que je rougissais sous la remarque de notre référent. Ce n'est pas si mal. C'était surtout une manière détournée de ne pas avouer que nous n'étions pas si mauvais.

— Vous avez passé trente minutes dans la simulation. La moyenne pour une première fois est de quinze minutes pour les agents de base et quarante pour les futurs chef de ligue. Comme nous avons du temps devant nous, nous allons revoir vos points faibles lors de cet entrainement.

Aucun de nous deux entre Clay et moi ne broncha, même si nous savions très bien ce qui allait ressortir de ce visionnage. Notre dispute n'était pas pour rien dans cette défaite.

— Avant qu'on ne commence, vos affaires personnels restent en dehors des simulations la prochaine fois. À la surface, vous ne pouvez pas mettre en péril une mission car votre partenaire ne vous traite pas comme vous le souhaiter. Vous êtes des adultes et non des adolescents en manque.

Ouch... ça faisait mal, très mal. À vrai dire, on ne l'avait pas volée cette remarque. Je déglutis difficilement avant de me concentrer de nouveau sur les propos de Fallsbeck. Mis à part notre problème de communication qui avait failli à la mission, nos points faibles n'étaient pas si mauvais. Il fallait avant tout qu'on fasse attention à notre environnement, écouter et observer ne suffisait pas. Il fallait également agir lorsque c'était nécessaire et ne jamais s'arrêter de bouger. Sans oublier de regarder en arrière pour éviter de se faire avoir.

Ce dernier point, j'allais m'en rappeler sans aucun doute. Je me faisais avoir une fois, pas deux. Surtout avec Fallsy sur les talons. Nous avions une chance à notre niveau, pas des milliers.

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Hello hello ^^

Comment allez-vous ?

Bonne année avant tout, j'espère que vos fêtes se sont bien passées et que que vous avez bien profité. On repart sur de bonnes bases en 2022 avec la publication chaque semaine d'un chapitre. 

Ici pour les avis sur le chapitre et vos théories :

Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.

Xoxo <3

Ptitgibilin ✧

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