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X. Ami(e)s ? (VII)

Mercredi 18 octobre, heure inconnue :

Les couloirs se succédaient. Les uns à la suite des autres, sans jamais s'interrompre. Je courrais, à en perdre haleine. Je courrais pour échapper à quelque chose, ou à quelqu'un. Je ne savais plus. Mon sang pulsait dans mes veines, faisant battre mon cœur à tout rompre.

Mon souffle se faisait de plus en plus court. Mon corps se dissociait de mon esprit. Je ne maitrisais plus mes gestes. Mes émotions devenaient mon seul moyen d'avoir un semblant de contrôle sur ce que je vivais.

J'essayais de pousser mon cerveau à réfléchir mais plus je courrais, moins j'y parvenais. La peur commençait à me paralyser. Je paniquais. Je devais me calmer. Je devais... Mais qu'est-ce que je faisais ici ?

Le paysage arrêta de défiler sous mes yeux. Les murs des couloirs se figèrent. L'air devint étouffant. J'inspirai fortement par le nez sans jamais réussir à ouvrir ma bouche. J'étais bloquée dans mon propre corps. Ce fût à ce moment que tout devint clair dans mon esprit.

Je ne courrais pas pour échapper à quelqu'un. Je courrais pour échapper à moi-même, à ma solitude, à mes angoisses. La lumière blanche m'aveuglait et le sinistre couloir se transforma en un espace vide et vaste sans bruit où seul l'écho de mes pensées se répercutait sur les murs.

Je posai mes mains sur mes oreilles et commençai à balancer mon corps d'avant en arrière, comme si ce mouvement allait me calmer. La vérité c'est que rien ne pouvait le faire. Au contraire, je me sentais davantage oppressée.

— Je suis désolée, répétai-je en boucle.

Il ne pouvait pas m'abandonner maintenant. Il ne pouvait pas me laisser de côté, me repousser. Je m'étais excusée. On s'était pardonné nos erreurs. C'était de l'histoire ancienne.

— Je suis désolée.

Ma gorge se serra, empêchant l'air d'arriver avec fluidité vers mes poumons. Les larmes commencèrent à couler le long de mes joues et mon souffle se coupait de plus en plus fréquemment. Je n'arrivais plus à fixer un point dans la salle. Je... Je...

— Tout va bien.

Je me relevais comme je pus et sentis de solides bras m'enlacer.

— Tout va bien.

J'éclatai en sanglots, ne pouvant plus rien retenir en moi. Je ne savais pas où j'étais, quelle heure il était. Je ne savais plus rien. J'étais perdue. Était-ce réel ou dans ma tête ? Je ne parvenais plus à faire la différence.

— Tout va bien, Raven.

Je sentis une main prendre le bas de mon visage et le soulever légèrement pour que je puisse planter mes yeux dans le regard de la personne. Son regard émeraude était reconnaissable entre mille. Il n'y avait pas d'aussi belle paire d'yeux sur cette terre. Pensant à reprendre mon souffle, j'essayai de me concentrer sur son visage. Il était réel. Je n'étais plus dans mon cauchemar. Les larmes dévalèrent mes joues, avant d'être effacées d'un mouvement de son pouce.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? hoquetai-je entre deux respirations mal coordonnées.

Il tourna sa tête vers Hermione et me fit un signe rapide confirmant qu'elle l'avait prévenu, le silence régnant de maître dans cette pièce. Lorsque mon regard rencontra le visage de ma colocataire, je me figeai. Elle était pâle, livide. Ses bras, croisés sur la poitrine, refermait une veste bleue pâle à moitié mise. Son épaule droite dénudée marquait le fait qu'elle avait agi avec vitesse, sans penser aux conséquences.

Lorsque mon coeur arrêta de jouer des siennes et que mon souffle revint à la normal, je me laissai retomber contre le corps de Clayton. Je n'avais plus d'énergie, mais le sommeil ne risquait pas de me reprendre de si tôt.

— Depuis quand tu fais ce genre de cauchemar, Raven ? demanda Hermione, fronçant ses sourcils pour montrer son incompréhension.

— Pourquoi avoir demandé à Treegof de venir ?

— J'ai paniqué. A toi.

Ma bouche resta close. Je n'étais pas prête d'en parler. Habituellement, ce type de nuit restait entre Ayden et moi. Depuis toujours, c'était Ayden qui s'occupait de mon cas. Il était le seul à savoir ce à quoi je rêvais. Il était le seul à connaître une partie de ma sombre âme de mortelle.

— Où est Ayden ?

— Depuis quand Raven ?

— Toujours.

— Ayden dort. J'ai paniqué, j'ai appelé mon meilleur ami au lieu du tien. Je ne savais pas quoi faire ! Tu semblais bloquée dans ton esprit, sans voir une seule porte de sortie. J'ai essayé de te réveiller, mais toutes mes tentatives ont échoués.

Les engrenages dans mon cerveau se mirent alors en marche. Ce n'était pas possible qu'Ayden manque à l'appel. Il aurait forcément accouru ici. Il avait installé un programme sur nos montres pour le cas où je me paralysais dans mon sommeil. Il n'avait jamais manqué une fois. Même lorsque mes cauchemars étaient faibles, il venait toujours me rassurer. Mais pas cette nuit.

— Calme toi, Raven. Il va bien.

La voix douce de Clayton m'apaisa en une fraction de seconde. Les battements de mon coeur reprirent alors leur rythme normal.

— Il devrait être ici... Nos montres sont connectées pour qu'il sache quand je vais mal...

Une bouffée de chaleur monta alors en moi. J'avais besoin d'air. La pièce m'oppressait, m'étouffait. Je me levai de mon lit et marchai de quelques pas avant de perdre l'équilibre. Clayton regarda Hermione et sans son, les paroles de l'un passèrent dans l'autre.

— Rav' calme toi ! Ce n'est rien.

— Les montres ont été réinitialisées lorsque nous sommes entrées dans la formation. Tu t'en souviens ?

— Je...

J'avalai avec difficulté ma salive. Il avait raison. Mais Ayden avait installé de nouveaux programmes dessus. Pourquoi n'avait-il pas remis celui-là ?

— J'ai besoin d'aller faire un tour.

Mon ton sec ne trahit personne. J'avais besoin de m'éloigner de cette chambre, de retrouver mes repères. J'avais besoin d'être seule.

— Raven ! Tu n'as pas la force. Tu es épuisée !

— A ton avis, comment je faisais avant que vous ne débarquiez ?

— Je... je ne sais pas.

— Vous ne connaissez rien de ma vie alors laissez moi gérer mon monde !

Je me frottai mes yeux. J'étais fatiguée, exténuée mais incapable de dormir. Je me mis en route vers les salles de combat et de simulation. Je n'aurais certes pas la force d'asséner des coups mais j'en avais suffisamment pour appuyer sur des boutons pour faire défiler des pages.

Autant tuer le temps en acquérant de nouvelles connaissances.

J'entrais dans une pièce de simulation. Elle ressemblait fortement à celle qu'on avait utilisé en groupe mais elle ne comptait que deux pièces au lieu de trois la dernière fois.

Dans la première, une table lisse, métallique et blanche composait l'espace principale. Centrée au cœur de la salle, elle donnait accès aux deux cylindres énergétiques qui, d'une ivoire matière brillante, s'élevaient vers le plafond pour venir se forger dans les airs. Il s'agissait là d'écran d'informations semblables à ceux présents dans la salle des commandes. Ils étaient essentiels dans une pièce comme celle-là. Ils traitaient les informations en même temps que le cerveau humain, faisant appel à une intelligence artificielle perfectionnée pour accroître la rapidité. Enfin, un fauteuil aux angles tous arrondis trônait devant les portes du sas de la salle des essais.

Je m'approchai du boitier d'accueil positionné juste à côté de l'ouverture principale et actionnai une simulation rapide et facile, traitant davantage la partie intellectuelle que physique. Mes yeux à demi-clos, je me dirigeai vers l'un des écrans d'information pour choisir mon sujet de recherche. Il était temps d'en savoir plus sur la forme corporelle des Alfaeliens et de leur mode de vie.

Mieux s'intégrer dans leur mode de vie était essentiel pour savoir comment contourner leurs actions et connaitre de nouveaux points faibles. Tapotant la surface de l'écran, je fis attention à bien sélectionner chaque livre, chaque article qui mentionnaient ce type d'information. D'un geste ample et fluide, je glissai mon doigt de la couleur bleuté à l'espace situé au dessus de ma table. Progressivement, chaque support visuel trouva une place dans la pile et se tria automatiquement en fonction de leur importance, leur nom ou leur contenu. Les articles du même genre se regroupent entre eux alors que des livres numériques sélectionnaient eux mêmes leur passage fondamental.

Je me frottai les yeux et m'assis devant la table. Je commençais ma lecture, sereine et confiante. Ce mauvais rêve allait quitter mon esprit et je me tiendrai éveillée suffisamment longtemps pour éviter de replonger dedans. Ligne après ligne, je découvrais de nouvelles choses sur le monde de la surface. Pour nous, humain, le cycle solaire se tenait sur trois cent soixante-cinq jours de vingt-quatre heures. Pour les Alfaeliens, il se décrivait autrement. Rythmé par les rayons de lumières, leur quotidien se faisait en extérieur face au soleil entre le rayon vert et le rayon violet.

Il n'était plus question d'heures. Seulement de ressenti. Ainsi le soir était symbolisé par la dernière raie de lumière, considéré comme verte. C'était le signal pour nous, peuple inférieur de pouvoir remonter sur terre. Bien que leur technologie soit avancée, jamais les Alfaeliens n'avait eu la possibilité de sortir de nuit. C'était considéré comme trop complexe. Trop risqué.

La lumière du soleil leur apportait non seulement une force vitale mais également un pouvoir sans limite. Ils devenaient plus robuste, plus dangereux, plus vifs. En bref, nous n'avions aucun possibilité de survivre de jour. Alors il nous fallait agir de nuit. C'était un jeu d'enfant, pourrait-on croire au début des recherches. C'était un véritable casse-tête en réalité.

Les premières quêtes humaines pour reprendre possession de la planète Terre avaient été de monumentaux échecs. Vouloir piéger les maisons des Alfas étaient une grossière erreur. Nous n'avions à l'époque aucune technologie suffisante pour pouvoir contrer leurs avancées à eux. Nous avancions à l'aveugle. Au contraire, les habitants de Faelish avaient tout un armadas pour parer nos coups. Au début, ça n'avait été que guerre, bombardement et destruction. Sans grande victoire, les terriens avaient fui dans les sous-sols. La suite je la connaissais par cœur. Chaque bunker avait nommé un dirigeant à sa tête. Des liaisons numériques entre les différents abris avaient été construites. Mais il manquait un lien pour que notre réseau fonctionne. Il manquait toujours ce contact humain.

Les agents externes avaient alors deux missions. Servir le gouvernement à se défendre auprès des extraterrestres et maintenir une paix entre les humains pour limiter nos pertes journalières.

En cinquante ans, nous avions alors évolués, devenant plus rusés, plus discrets. De nouvelles méthodes avaient été mises en place. Pillage des maisons abandonnés d'Alfaerien, cartographie des pièges et des espaces extérieurs, entraînement pour devenir plus fort et plus compétent face aux extraterrestres, apprentissage de leur langue pour se fondre dans le décor et décoder leurs paroles.

Mes paupières peinaient à s'ouvrir. Au fil de ma lecture, je luttais pour ne pas sombrer. Même si j'avais du mal à déchiffrer les mots et à former des phrases, je voulais continuer ce que je faisais. Dormir n'était pas une option.

J'appuyais sur un nouvel article. Sa couleur bleuté réveilla mes pupilles et me fit ouvrir bien plus grand mes yeux. Je luttais mais c'était de plus en plus compliqué. J'étais en guerre contre mon esprit, j'étais loin de le vouloir gagner.

Abordant une nouvelle piste, je me concentrai davantage sur leur forme corporel. Cette axe de recherche se rapprochait grandement du cours en groupe que j'avais partagé avec Hermione. Je ne voyais pas ici que leurs points forts et points faibles mais aussi leur anatomie et le cerveau. Tout était inscrit en détail, de la couleur de leurs orteils à la couleur de leurs neurones. Tout leur corps se trouvait être rempli de nuances pastels, brillant de mille feu. Rien ici ne pouvait faire comprendre qu'ils étaient méchants.

Un Alfaelien était un extraterrestre possédant un corps plutôt humanoïde. De larges épaules et des muscles saillants caractérisaient le haut de leur corps tandis que leur tête plus fine et délicate se décomposait en trois parties essentielles.

Tout d'abord, on pouvait retrouver leur peau d'un éclat rappelant le pelage d'une licorne au poil soigneusement lavé pour illuminer de sa couleur blanche. Puis venait ensuite leur trois bosses sur le sommet de leur crâne. Il s'agissait là d'un de leurs points sensibles. Elles s'alignaient parfaitement au centre de leur visage, remontant jusqu'au sommet chauve mais duveteux de leur crâne. Elles portaient le stockage nécessaire de leur connaissance, réparties hiérarchiquement de la plus importante à la moins essentielle selon la taille de leur bosse.

Enfin, et non des moindres, leurs antennes retombant devant leurs yeux étaient leur source d'énergie vitale. Nous avions le cœur pour pomper le sang, les Alfaeliens avaient leurs antennes. Elles étaient semblables à de fines gouttes d'eau pliant délicatement un brin d'herbe après un jour de pluie. Elles réceptionnaient la lumière du soleil et ses ultraviolets pour les transformer en énergie inébranlable lors des jours d'été.

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Hello hello ^^

Comment allez-vous ?

Pour me faire pardonner de ce retard, voici un long chapitre, pleins de rebondissement avec une Raven qui à la fin ne peut s'empêcher d'en apprendre plus pour se changer les  idées, loin de tout et tout le monde. 

Alors, on aime le rapprochement indirect #Clayven ? Hermione dit-elle au revoir à sa jalousie ?

Ici pour les avis sur le chapitre et vos théories :

Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.

Xoxo <3

Ptitgibilin ✧

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