Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

X. Ami(e)s ? (IX)

Mercredi 18 octobre, 16h51 :

Les vertiges reprirent alors que je me changeais dans les vestiaires. Tu es forte, Raven ! Ce n'est pas un petit manque de sommeil qui va foutre en l'air ta journée ! Je me convainquais à moitié mais cinquante pour-cent valaient mieux que rien. Non ? J'étais prête à combattre. Extérioriser ma nuit ne pouvait qu'être excellent pour ma santé morale.

Finissant de réaliser mes tresses, je portai attention à mon visage dans le reflet de la glace. Ma nuit se lisait sur mon visage. C'était indéniable. Les cernes violacés trahissaient mon état, sans parler de ma pâleur à rendre jaloux un fantôme. Je soufflai un bon coup et, rassemblant mon courage, je sortis des vestiaires. Le regard que me portait Hermione en disait long sur ce qu'elle pensait. Il n'y avait pas besoin de mots pour savoir qu'elle me voyait encore plus faible que d'habitude, et ce n'était son foutu pacte qui changerait grand chose.

Elle vint se déplacer à mes côtés et chuchota :

— Raven, tu es à deux doigts de t'évanouir. Refuse de combattre.

Ses paroles me piquèrent au plus profond de moi. J'en avais marre d'être vue comme une fille en sucre lorsque sur le point de vue mental, j'étais légèrement déficiente. Rien ne changeait de d'habitude. J'étais toujours la même.

— Hors de question. Je ne suis pas faible.

Je maintenais un équilibre précaire mais un équilibre quand même. Tant que je n'étais pas au sol, je n'abandonnerais pas. Plutôt mourir que de devoir déclarer forfait. La fatigue n'était que passagère. Une bonne nuit de sommeil et tout rentrerait dans l'ordre.

— Vous reprenez les mêmes adversaires que la semaine dernière. Greydale, Treegof, approchez. Les autres, rompez et combattez.

Nous nous rapprochâmes rapidement bien que mes mouvements se faisaient un peu aléatoires.

— Je veux la même intensité qu'au dernier combat. Même rage, même puissance.

Comment lui expliquer que mon feu intérieur brûlant d'ordinaire fortement, était aujourd'hui éteint, humide et pas prêt de se relancer dans l'immédiat ? Enfin... Mon masque placé de tel sorte sur mon visage m'empêchait de faire quoique ce soit. Jamais je ne serais au bout de mes forces, jamais je ne me laisserai marcher dessus.

En direction de notre zone de combat, Clayton s'arrêta à mes côtés et m'obligea à le regarder. Je sentais bien que si je plongeais trop longtemps dans ses yeux, il lirait en moi comme dans un livre ouvert. Alors, je laissai mon regard se porter juste derrière lui, vers le combat qui avait commencé entre Ayden et Ylan, le châtain qui n'était pas si fort lors de la simulation. Un sourire prit place sur mes lèvres lorsque je vis mon meilleur ami réaliser une de mes techniques de combat. Je nous revoyais fin août, dans cette minuscule salle d'entraînement entrain de se battre. Je me souvenais de ce mouvement de bascule que je lui avais appris. J'étais si fière de le voir l'utiliser aujourd'hui.

Une paire de doigt claqua devant mes yeux. Immédiatement mon regard se raccrocha à ses Iris émeraude.

— On y va ! m'exclamai-je prête à en découdre.

— Raven ! s'exclama Clayton sur un ton sec. Non.

Il n'était pas mon père. Il n'avait pas à m'obliger quoi que ce soit.

— Si tu ne veux pas me combattre, c'est ton choix. Mais ne m'oblige pas à suivre tes ordres. Je ne suis ni un objet, ni ta meilleure amie.

Ses fines lèvres se crispèrent, contractant sa mâchoire en une moue contrariée. Il monta rapidement sur le ring et, pesant ses gestes, il tenta de ne pas trop m'épuiser. Je connaissais ses petits tours de passe-passe pour réussir à m'immobiliser. Il connaissait d'ailleurs les miens mais il s'occupait plus de ma santé que de son combat.

L'observant avec agilité, son petit séant n'étant pas désagréable à l'oeil soi-disant passant, je décelai chaque parcelle de son corps qui pouvait être touché avec facilité. Il ne se protégeait quasiment pas. Une erreur de débutant ! Je me glissai proche de lui dans une fluidité décadente et lançai ma jambe, sciemment inclinée, pour venir taper derrière son genoux.

Il manqua de tomber vers l'avant, mais se retenant de toutes ses forces, contractant chaque muscle essentiel au maintien de sa position, il retrouva son équilibre. Il attrapa le poing que je venais de balancer dans les airs et me retourna. Il me bloqua contre sa poitrine et serra au maximum de ses capacités. Mon souffle se figea sous la compression de mes poumons. Je ne pouvais plus rien faire.

— Tu perds, on arrête le combat. Je perds, il continue.

Il était en position de force mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Il avait beau être supérieur physiquement, je restais, et de loin, la meilleure en logique de combat. Je savais me dépêtrer d'une situation tendue et réagir plus rapidement que la moyenne. Mon cerveau avançait au galop et mis à exécution ce que j'avais en tête.

Plaçant mes mains autour de sa nuque, je me penchais violemment vers l'avant pour le faire basculer. Liant nos deux corps ensemble, je me retrouvai positionnée sur son torse lors de la chute. La surprise de mon action lui avait fait lâcher toute prise et m'avait ainsi libérée. Un genou au sol, l'autre le maintenant à terre, je m'autorisai à souffler un coup. La pièce tangua quelques secondes avant de se stabiliser.

Sous mes doigts, je sentis ses muscles se contracter puis se détendre. Chaque parcelle de nos peau grésillait à notre contact et mes yeux plongèrent dans les siens. Une douce chaleur m'envahit, éloignant tous les événements des derniers jours. Posant nos pupilles sur l'autre, je le vis esquisser un tendre et léger sourire qui s'ajoutait à l'empourprement rosé de ses joues. Nous étions attirés l'un contre l'autre comme des aimants vers un même pôle.

Alors que nos visages allaient se rencontrer, ma tête dévia lentement vers son oreille gauche et je susurrai :

— Ne prends pas des pincettes avec moi. Je ne suis pas en sucre.

Je me relevai et me retournai pour venir me placer dans mon coin. Un applaudissement se fit entendre non loin.

— Félicitations Greydale. Impressionnant.

Les compliments de Fallsbeck allèrent droit vers mon cœur. Il était rare qu'il dise de telles choses. Pour une fois que l'on me félicitait avec sincérité, j'acceptai avec simplicité.

— Treegof, entraînez vous avec Bunny et Greydale, donnez des conseils aux zones trois, quatre, sept, huit, onze et douze. Ils en ont grandement besoin. Nous sommes loin d'avoir le niveau acceptable.

J'avais beaucoup d'ambition mais de là à devenir professeur, j'avais encore du chemin à faire. Arrivant aux deux premières zones de combats, je compris ce qu'il voulait dire. C'était loin d'être remarquable et aussi loin d'être passable. Je levais les yeux au ciel. Pourtant, ils étaient censés être aussi bon que nous, un peu plus faible certes mais aussi bon. Là, en voyant ce que j'avais sous les yeux, ce n'était pas passable. C'était catastrophique. Les techniques n'allaient pas, les changements de vitesse non plus. C'était comme une chorégraphie mal synchronisée. Les éléments étaient présents mais placés au hasard, espérant qu'ils trouvent une fonction au bon endroit au bon moment.

— Stop ! criai-je à l'encontre des deux adversaires.

Ces derniers se figèrent immédiatement, laissant retomber leur énergie et leurs gestes.

— Un problème, Greydale ?

— Oui, je supervise et vous ne faites pas du tout les bonnes choses. Ce n'est pas de cette manière que vous pourrez battre des personnes plus fortes que vous.

— Qui es-tu pour nous juger ?

Sa question me toucha plus que je ne l'avais espéré. Je savais ce à quoi il faisait référence.

— Rappelle toi qui est premier au classement.

— Tu n'es qu'une orpheline...

— Et toi un riche. Il faudrait penser à renouveler la chanson, je commence à la connaitre par cœur. Tu veux que je te montre la différence entre nos deux mondes ?

Sans lui laisser le temps de répondre, je m'approchai de lui, alliant vitesse et précision. Il fut surpris de me voir aussi vite à ses côtés. Il n'eut pas le temps de contrer mon geste qu'il se retrouva au sol, sa tête bloquée contre ce dernier, son bras en l'air positionné de telle manière qu'il lui était impossible de bouger. Mes gestes avaient été sûrs, délicats et précis. En seulement cinq secondes, ce pauvre petit riche était hors-jeu.

— Si tu ne sais pas ce que tu fais, tu ne pourras jamais anticiper.

Je balançai son bras et le fis rouler sur lui-même. Me faisant désormais face, je le regardai fixement dans ses yeux et, maintenant le haut de son tors de mon avant-bras, je m'approchai de son visage. Son regard effrayé ne me toucha point et j'osais même un léger sourire carnassier se dessiner sur mes lèvres.

— Au fait, débutai-je dans un murmure, le rang ne vaut rien si tu n'excelles pas dans ton domaine. Avant de pouvoir critiquer, il faut savoir si on dépasse son adversaire.

Je me relevai et lui tendis ma main je n'étais pas là pour l'écraser non plus.

— Recommencez, je pense que vous avez compris maintenant. Rapidité, agilité et coordination.

M'éloignant du ring, ma vue se troubla. Je pris quelques secondes pour me ressaisir mais, frottant mes yeux des mes mains, je peinai à éloigner ma fatigue. Je rejoignis un pilier de métal soutenant le plafond et logeant au centre de mes quatre zone de combat à surveiller. Je m'y adossai et tentai de reprendre mon souffle qui devenait court. J'étais capable de rester éveiller. Je devais le faire.

La vérité c'est que plus j'avançais dans ma journée, plus je perdais les pédales et laissais gagner le sommeil m'emporter. Fermant mes paupières, je me concentrai à ressentir les éléments : le sol sous mes pieds, le pilier dans mon dos, l'air général de la pièce, la ventilation qui soufflait deux mètres plus haut dans un sifflement léger et presque imperceptible.

— Tout va bien, hein ? Tu en as d'autres des inepties pareilles ?

— Je vais bien, clamai-je silencieusement. Je vais bien !

La voix ne répondit pas. Je ne savais pas d'où elle venait. Je ne l'avais pas entendue venir, je ne l'avais pas sentie arrivée. Je rouvrais mes yeux et la cherchai autour de moi. Elle ne devait pas être bien loin... Mon regard se porta sur les zones cinq et neuf. Tout ceux que je connaissais s'y trouvaient. Ayden combattait contre Ylan, Jace était contre Hermione. Chacun avait sa place et n'avait pas quitté son lieu de fonction. La fatigue me chuchotait des mots à l'oreille, ça en devenait presque insupportable.

Je me concentrai à nouveau sur les ring que j'avais à observer. La zone trois n'avait pas encore appliqué tous mes conseils mais leurs mouvements semblaient plus fluides, plus calculés, moins hasardeux. La quatre avait des choses à retravailler mais se débrouillait très bien tout de même, enfin, mieux que la onze...

Glissant mes deux mèches libres, folles et brunes derrières mes oreilles, je me décollai du pilier pour rejoindre mon nouveau lieu d'entraînement. Je savais que je n'allais pas faire des miracles mais j'étais prête à faire apprendre de nouvelles prises et de nouvelles défenses. C'était si jouissif de pouvoir transmettre un savoir et le détruire en même temps. C'était d'ailleurs grâce à ma méthode qu'Ayden avait appris si rapidement. Il connaissait mes parades et mes attaques. Il ne savait pas comment les contrer, mais il savait les faire.

Marchant comme je le pouvais, titubant lorsque j'avais vraiment trop de mal, il me fut assez compliqué de rejoindre ma future zone. Je m'accrochai, par la suite, aux cordes et passai une jambe après l'autre pour monter dans un même temps sur la surface et lisse et douce, presque molletonnée, de l'emplacement où avait lieu le combat. Sous le regard apeuré et des gestes stoppés en plein milieu d'une action, je fis signe aux deux zigotos de continuer sans se soucier de ma présence.

Plus difficile à dire qu'à faire...

Leurs mouvements, originairement fluides, se saccadèrent.

— Prenez confiance en vous, conseillai-je. Vous vous débrouillez très bien. Il y a juste des techniques qui vous serviront plus que d'autres.

Je m'interposai entre eux, et appuyant mes paroles par un geste, je leur montrai ce qu'il était plus judicieux de faire. Plaçant une de mes mains sous l'aisselle du roux en face de moi et l'autre autour de son poignet, il ne me suffit que d'un coup léger au niveau du mollet pour le faire chuter. Lorsque son dos claqua contre le sol, non sans violence, avec douceur quand même, je le lâchai et l'aidai à se relever.

— Si vous arrivez à avoir cette technique, vous pourrez alors gagner du temps pour vous défendre.

Ils hochèrent de la tête dans une synchronisation parfaite. Je les laissai retourner à leur combat et les observai de loin. Ils me rappelaient mes nuits d'insomnies après avoir dormi pendant les cinq heures règlementaires, quand je m'entrainai dans ma chambre, seule.

Un bruit retentit dans l'air, me chassant de mes pensées. Les yeux dans le vague, je me mis à les cligner plusieurs fois pour me réveiller. Je m'étais adossée contre le poteau de métal qui maintenait la structure de la pièce. C'était la fin du cours. Enfin ! Même si j'avais perdu la notion du temps, je savais pertinemment que l'après-midi n'était pas finie. Il ne restait plus que notre cours d'analyse mais j'avais du mal à trouver la motivation pour l'heure suivante. J'avais besoin de me reposer, pas d'user de mon cerveau pour trouver chaque chose qui n'allait pas.

Je me dirigeai vers les vestiaires lorsqu'une main m'agrippa le bras. En même temps qu'on me retournait violemment, je levais les yeux au ciel. Treegof...

— Si c'est encore une fois pour me...

Je me tus immédiatement. Ce n'était pas lui... C'était beaucoup plus dangereux. Un grand et faux sourire prit place sur mes lèvres alors que mes joues se tintèrent d'un rouge cramoisie. J'étouffai un rire nerveux qui prenait place dans le fond de ma gorge. Ce n'était pas le moment de révéler quoique ce soit.

— Greydale ! La prochaine fois que vous soyez en forme ou non, vous n'aurez pas le droit à un traitement de faveur. Dormir n'est pas une option la nuit et être agent ne s'invente pas.

Mon sourire fana et mon coeur se mit à battre plus fort.

— Dès aujourd'hui et pour la semaine qui arrive, je ne veux pas vous voir au bar. Je ne veux pas non plus que vous vous laissiez submerger. Vous êtes l'un de nos meilleurs futurs agents.

Son regard confronta le mien. Je me surpris à baisser les yeux. J'avais peur de cet homme. Il était bien plus fort que moi. Je ne pouvais rien faire pour le contrer ou le contredire. Il avait raison sur bien des choses même s'il ne les disait pas.

— Compris, Greydale ?

Ma gorge se serra. Ayant du mal à avaler, j'articulai un bref oui, effacé.

✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷

Hello hello ^^

Comment allez-vous ?

Yay ! Qui n'a pas oublié le chapitre ? C'est moiiiii ! Bon après une rapide relecture, je le poste enfin !

Les partiels ont été lancé alors j'essaye d'être efficace et du coup j'ai moins le temps d'écrire. J'espère pouvoir vous donner des chapitres satisfaisants quand même !

Ici pour les avis sur le chapitre et vos théories :

Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.

Xoxo <3

Ptitgibilin ✧

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro