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X. Ami(e)s ? (III)

Mardi 10 octobre, 14h38 :

Je me sentais seule ses derniers jours. Un grand vide s'était créé dans mon coeur. Entre les discussions avec Clayton la nuit et les disputes avec Ayden le jour, j'avais l'impression de vivre dans un monde fade, sans couleur. Mon sourire s'effaçait de mon visage à chaque fois que je n'étais pas face à un membre de la formation. Je laissai ainsi mon masque se briser et mes larmes couler. Si j'avais su qu'être première de ma promotion allait me procurer le sentiment inverse à celle que je m'imaginais, j'aurais tout fait pour y rester deuxième.

Assise sur les banc des vestiaires, j'enfilai ma brassière pour aller combattre. Je n'avais plus aucune énergie. Je me sentais vidée de tout. Ce fut à contre coeur que je me levai du banc et me dirigeai vers la salle d'entrainement. La tête baissée et le regard fixé vers le sol, je laissai mes pas me guider, suivant le mouvement engendré par mes camarades. Le métal qui composait entièrement le couloir glissait sous mes pieds et plus je m'approchai de la pièce où je combattrai, plus mes bras se croisaient sur ma poitrine. Mes épaules se recourbèrent en même temps que mon dos. J'avais besoin de me renfermer sur moi-même, de me protéger dans ma bulle comme je l'avais fait pendant des années.

Nous nous mîmes tous en rang, les uns à côtés des autres, Fallsbeck passant devant nous les mains accrochées dans le dos. Sa prestance me poussa à relever la tête et à me maintenir aussi droite que possible. Serrant ma mâchoire et pinçant mes lèvres entre elles, j'essayai de rester neutre et rendre aussi transparents que possible mes sentiments.

— Aujourd'hui, je veux de votre part une totale implication dans mon cours. Je ne veux voir personne en dessous de ses capacités ou je vous jure que vous vous souviendrez de ce moment jusqu'à votre mort. Vous serez seul face à votre adversaire. Je veux vous voir combattre, suer et je vous veux essoufflé.

Il appuya sur son cadran de bracelet et activa le classement des combats. Le numéro un s'afficha à mon poignet. Je savais ce qui allait se passer. Je le sentais en moi, je le sentais dans chacun de mes membres. Je me motivai, je tentai de faire vivre en moi ce feu qui m'abritai en temps normal, mais ce fut un échec. Les disputes avaient eu raison de mon état intérieur. Il fallait que j'aille m'excuser auprès d'Ayden. Je ne pouvais pas continuer comme ça.

Un deuxième problème s'opposa à moi. Plus je me dirigeai vers l'espace de combat, plus la présence de Clayton m'effrayait. Il était vraiment la dernière personne contre qui je voulais me battre aujourd'hui. Je ne savais plus comment réagir en sa présence. Est ce que je devais toujours le voir comme un ennemi ou était-il devenu un ami ? Non. Ce mot était trop fort pour être dit. Nous nous faisions des confidences sur nos vies. Il était une connaissance. Une simple connaissance sur qui je pouvais compter lorsque j'étais en baisse émotionnelle.

Mon cœur s'emballa lorsque je le vis monter sur le ring. Nos regards se croisèrent et une fraction de seconde plus tard, son visage vint de se teinter d'une légère couleur rosée, presque indétectable. Je détournai mes yeux aussi rapidement que possible. Ses cheveux dorés dont la mèche de devant, un peu plus longue, retombait sur son visage angélique, m'appelaient. Mais je sentais dans son regard que si je continuai de l'observer, il comprendrait tout ce qui se tramait en moi. Il n'était pas question qu'il ressente ma gène et il n'était pas question que je ressente sa gène. Une boule se forma dans ma gorge. J'avais envie de partir, de quitter cette pièce. J'avais besoin de temps.

Le départ fut lancé par Fallsbeck. Les lumières s'éteignirent de moitié et seules celles qui éclairaient nos zones de combat brillaient d'une couleur chaude. Le reste de la pièce était plongé dans une pénombre où de vifs éclats rouges clignotants ajoutait de la tension. Je pris une grande inspiration pour me calmer intérieurement. Calmer cette impression de me noyer dans mes propres émotions alors qu'en réalité le vide me happait sans que je ne puisse lutter.

Nous nous mîmes en garde sans grande conviction. Nous étions chacun devenus timide face à l'autre, le regard quasiment ancré dans le sol lorsque nous ne combattions pas. Là, était le problème. Nous devions nous toucher, nous maintenir au sol et nous figer le temps d'un décompte. C'était mission impossible !

Pour la première fois depuis longtemps, j'étais incapable de m'approcher de lui et de laisser ma rage parler. Il n'y avait pas cette étincelle qui allait enflammer le bûcher. Nous nous tournions autour, certes dans une grâce et une mouvance sans pareille, mais nous n'osions pas attaquer l'autre. Quand bien même nous parvenions à attraper le bras ou le bassin, le geste se faisait sans énergie et avec lenteur pour ne pas brusquer l'adversaire.

— Greydale ! Treegof ! hurla Fallsbeck de l'autre bout de la salle.

Immédiatement, nos regards s'accrochèrent, conscient que le roussi commençait à pointer le bout de son nez. Je fus plongée dans une mer d'azur en une fraction de seconde, ne pouvant me détacher de ses yeux si singuliers. Notre transe, puisque c'était ainsi qu'il fallait l'appeler ne nous fit néanmoins pas quitter notre position de combat. Nos mains, devant la poitrine, protégeant ce qu'il y avait de plus indispensable au monde : notre cœur, esquissaient de faibles mouvement de va et viens, tentant de s'approcher de l'autre. La distance qui nous séparait se réduisait et plus elle diminuait, plus mes battements cardiaques augmentaient.

— Je ne peux pas, glissai-je lentement. Je n'y arrive pas.

Nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, quand je perçus une main, ma main apparemment, se poser sur le haut de son épaule charnue, tandis que l'autre agrippait son poignet gauche dans une tendre délicatesse. Mes réflexes venaient de prendre le relais sur mon esprit. Je me plaçai dans son dos et le poussai vers l'avant alors que son bras bloqué dans son dos l'obligea à tomber sur les genoux.

— Désolée, je ne voulais pas...

Ma respiration se faisait difficile. J'étais à bout de souffle alors que je n'avais pas l'impression d'avoir effectué le moindre mouvement. Pourtant, la position de Treegof à mes pieds en disait long sur ce que je venais de faire. Même lui n'en revenait pas. Nous étions si happé par nos regards que nous n'avions rien remarqué.

Je remis les pieds sur terre. Le bruit ambiant revint à mes oreilles avec force et puissance. Ça en devenait presque assourdissant. Les paroles de chacun, les chuchotements, les frappes, les personnes tombant au sol. Ça faisait bien trop d'un coup ! Je fermai les yeux et sentis une main se poser sur mon épaule.

— Tout va bien ? demanda Clayton d'un voix douce et sensuelle.

— Je... Oui, affirmai-je en plongeant dans le bleu de ses yeux et retrouvant la sérénité au plus profond de mon être.

— Greydale ! Treegof ! hurla Fallsbeck à deux zones de combat de nous. On recommence ! C'est pas un salon de thé ici !

Je ne pris pas le temps de retourner à ma place. S'il fallait que le combat reparte, il reprendrait de là où je me trouvais. Je jetai un coup d'oeil sur la main de Treegof, déposée délicatement sur mon épaule. Une idée me vint en tête. J'enserrai son poignet de mes doigts et le fit tourner pour le placer du coté opposé. De mon coude gauche, j'appuyai à la pliure de son bras et le rapprochai de moi.

Les quelques centimètres qui nous séparaient me firent prendre conscience que ma stratégie n'était pas la bonne. Je fus déstabilisée par son regard, une fois de plus. Ses joues rosées devinrent cramoisies et nos souffles s'emmêlèrent. Je peinai à avaler ma salive. J'étais bloquée dans mon mouvement et mon cerveau ne répondait plus.

Je m'enfermai dans ma bulle et ne souhaitai la quitter. J'y étais trop bien. Clayton brisa le contact en me repoussant. Il se tourna pour rejoindre l'extrémité du ring et se mis en garde. À reculons, je repris également ma place avant de positionner mes mains devant mon buste.

Ressaisis toi, Raven...

Je tentai le tout pour le tout. Fonçant vers mon adversaire, je l'évitai de justesse avant de lui sauter dessus. Plaçant ma jambe droite autour de sa nuque, je laissai la gravité m'accompagner vers le sol et entraîner Treegof en même temps. La rapidité de mes mouvements le surpris mais il se ressaisit rapidement pour finalement attraper ma taille et m'amener à terre par lui même.

Sa peau chaude entra en contacte avec la mienne et je frissonnai. Il entoura à son tour ma gorge mais ne la serra pas pour autant. Nous arrêtâmes tout mouvement. Je sentais, à travers nos habits, nos coeurs battre à l'unisson, avec puissance. Chaque battement s'accordait avec notre respiration. Je fis repartir le combat d'un coup de coude dans ses cotes. Nous ne devions pas nous refroidir et laisser l'hésitation prendre le dessus.

Les minutes s'enchainaient et se ressemblaient. Dès que l'un de nous deux esquissait un mouvement, l'autre le parait et plongeait dans une transe. Les gouttes de sueur coulaient le long de mes cheveux pour finir leur course dans le creux de mon dos. Je me remis en garde après avoir passé mes mains sur le visage. J'étais éreintée. Jamais je n'avais combattu aussi longtemps dans de telles conditions. Je n'arrivai pas à prendre l'avantage, à m'économiser. J'étais perdue.

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Hello hello ^^

Comment allez-vous ?

Qui avait oublié qu'on était mercredi et que c'était le jour de la publication ? C'est moiiiiii ! Je m'en rends compte une fois couchée mais pas grave, je me relève juste pour vous !

Ici pour les avis sur le chapitre et vos théories :

Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.

Xoxo <3

Ptitgibilin ✧

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