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IV. ... Et interférences. (III)

Vendredi 25 Août, 9h30 :

J'entrai dans la salle d'entraînement que je m'étais configurée. La pièce, blanche et lumineuse, était également vide, hormis le sac de frappe en son centre et un tapis dans le coin. Je jetai un rapide coup d'oeil par la fenêtre vers l'extérieur de la salle. Elle surplombait le hall de sport et offrait une plénitude sur le complexe. Les lumières bleues encerclaient l'espace et maintenait notre énergie en tension. Je déposai mes maigres affaires sur le sol et vidai mon esprit. J'inspirai un bon coup avant de venir me défouler sur ce pauvre sac de frappe qui n'avait encore rien demandé.

J'enchaînai les coups de tibia secs et puissants depuis maintenant une dizaine de minute. J'exercai différentes frappes de mes crochets droits et gauches. Je déchainai toute ma rage. Toutes mes émotions se déversèrent dans un ultime choc avec mon pied.

Un applaudissement se fit entendre dans le fond de la pièce.

— Félicitation, Raven.

Je fis volte-face en entendant sa voix, surprise de sa présence en ces lieux et de la discrétion dont il avait fait preuve. J'étais tellement centrée sur moi que je ne l'avais pas entendu ouvrir la porte et entrer. Je resserrai ma machoire. Comment osait-il mettre les pieds ici et me faire face après ce qu'il s'était passé la veille ?

— Si c'est encore pour me mettre plus bas que terre, vous pouvez repartir, Fallsbeck. Ce n'est pas parce que vous êtes de la ligue 1 des agents externes que je vous dois des explications.

Lui tournant le dos, je me remis à combattre mon adversaire, ayant la tête imaginaire de Treegof. Je plaçai un coup dans le sac, et fis comme si l'ombre dans la salle n'existait pas.

— Bien, marmonna-t-il. Insolente, en plus...

— Je n'ai pas été retenue dans le classement final pour l'entrée en ligue 6. Point final. Il n'y a rien a dire de plus.

Il leva les yeux au ciel.

— Bien. Puisque vous le prenez comme ceci.

Il fit mine de partir avant que je ne le stoppe. Je relâchait le sac de frappe que je maintenais fermement comme une bouée de sauvetage.

— De quoi vouliez-vous me parler ?

Mon ton était sans appel. Aucune émotion ne venait transparaître sur mon masque de froideur. Rien ne laissait supposer une quelconque réaction de ma part.

Il se retourna et me fixa. Dans une lenteur absolue, il se déplaça et vint se poser à quelques centimètres de mon visage. Il jouait à mon propre jeu, laissant une tension s'installer dans l'air. L'électricité qui s'émanait de nous deux aurait pu alimenter le complexe des riches pendant une bonne vingtaine d'années. Je soutenais avec ferveur son regard et attendit qu'une lueur vienne adoucir ses yeux ébènes.

— Il y a eu une erreur.

Il détourna les yeux et sortit de la salle. Aussitôt, je pris mes affaires et partis à mon tour. Je descendais à toute allure les escaliers. Pourquoi j'avais choisi la salle la plus haute ? Je me maudissais intérieurement et jurais contre moi-même à voix haute. Trois fois, je manquai une marche. J'en inventai deux fois une imaginaire. Mais j'arrivai en vie, saine et sauve, sur le sol du complexe sportif.

— Agent Fallsbeck !

Je criai son nom, tentant de faire ralentir son pas. Mais rien. Non rien. Aucune once de compassion ne vint de sa part.

— Agent Fallsbeck !

Il tourna sa tête et leva un sourcil. Il fit quelques pas supplémentaires avant de s'arrêter.

— Vous le saurez bien assez tôt.

Je lâchai tout ce que j'avais dans les bras et me bloquai mentalement. Sa phrase continuait à tourner dans la tête, jusqu'à être interrompue par un tintement assez distinctif venant de mon bracelet. Il s'illumina en bleu et se dévérouilla dès lors que mon doigt vint glisser dessus.

"Message du commandant."

Les pulsations de mon coeur s'agitèrent. Mes mains commencèrent à trembler et ma vue se brouilla quelque peu. La suite du message me laissa sans voix. Il était simple, concis mais si mystérieux.

"Convocation à 14h en zone 37-D."

Il y avait tellement d'incompréhension dans mon esprit que je perdis la notion d'espace-temps. Je ne savais plus où je me trouvais ni même ce que je faisais encore ici. Rapidement, je sentis que ma place n'était pas de rester ici mais mes pieds ne voulurent pas bouger. Je n'arrivai plus à penser clairement. Tout devenait de plus en plus confus. Je repris mes esprits à la suite d'un coup d'épaule qui me renversa. Je tombai au sol et immédiatement les sens se mirent en alerte.

— Bouge l'orph ! Tu gênes le passage !

S'il savait qu'en moins de deux, je pouvais le retourner et le mettre à terre, il rigolerait moins de moi.

— Simon, ravis de te voir moi aussi.

Je feintai un sourire avant de ranger mes affaires et m'en aller. Je ne pouvais pas imaginer rester quelques secondes de plus dans cet salle, surtout en cette compagnie. Les Riches parmi les Pauvres étaient vraiment imbuvables, sûrement plus que les riches eux-mêmes.

Vendredi 25 Août, 11h48 :

J'étais revenue dans ma chambre pour me calmer. Je m'étais changée, histoire d'être un minimum présentable lors de la convocation. Je portais un ensemble proche de mon uniforme de travail. La jupe en bi-matière (cuir noir et laine cotonneuse bleue) avait juste été remplacée par un pantalon ceintré mais toujours aussi sombre. J'avais rattaché les cheveux qui, pendant mon entraînement avait virevoltés hors de ma tresse serrée.

Je me dirigeai vers la cantine en espérant y trouver Ayden. Je devais le voir pour lui raconter tout en détail mais surtout pour sortir de ma tête et transférer les émotions qui se chamboulaient.

Le repas du jour était toujours aussi attrayant que celui de ce matin. Un bouillie prenait place dans mon assiette et la contenance qu'elle avait ne donnait encore moins envie que la purée de pancakes du matin. D'un regard, je cherchai une petite tête châtain sortir du lot de têtes brune. Malheureusement, ce ne fut qu'une tête brune qui attira mon regard.

Simon... J'avais l'impression qu'il me suivait. Mais bref. Je me dirigeai vers la table opposée, changeant radicalement mes habitudes. Je croisai les doigts pour que mon petit boulet d'Ayden me trouve dans cette cohue d'étudiant. Il arriva à midi passé de quelques minutes, et posa son plateau dans un fracas majestueux.

— Plus jamais je ne retourne dans ce cours. Ce professeur ne sait rien expliquer. Pourquoi est-il prof ? C'est un incapable ! Un moins que rien !

J'avais rarement vu Ayden dans cet état. Il se montrait généralement respectueux de l'enseignement qu'on lui apportait.

— Non mais tu te rends compte Rav', il était entrain d'expliquer le contraire de ce qu'il avait dit la semaine dernière, et tentait de justifier ses propos de calculs totalement faux ! Ne me laisse pas y retourner, s'il te plait !

— Ne t'inquiète pas, c'était la dernière fois que tu le voyais avant longtemps.

— Désolé, Rav'... J'avais oublié.

Sa tension corporelle s'était relâchée en une fraction de seconde. J'hésitai à enchaîner avec ce qu'il s'était passé. Après tout l'écouter parler enlevait un minimum le stress qui montait en moi. Cependant, mes tremblements ne passèrent pas inaperçus aux yeux de Ayden qui fixait mes mains.

— Raven.

Il prit un ton sec et autoritaire que je ne lui connaissais pas. Lui qui était si enfantin dans ses paroles avait l'air de prendre dix ans dans la figure par ce type d'intonation.

— Raven Isabella Greydale. Vous allez immédiatement me dire ce qui ne va pas. Et je ne veux pas entendre de faux discours.

— Je... Il semblerait que...

Je triturai mes doigts comme je ne l'avais jamais fait auparavant.

— J'ai rendez-vous avec le commandant à quatorze heure...

Ma gorge se serrait alors que son regard s'émerveillait. C'était si simple de voir ça chez Ayden : une lueur dans ses yeux égaillaient son visage.

— Mais si je te suis, tu ne sais pas pourquoi ?

Il enfourna sa fourchette dans la bouche mais le silence ne dura. A mon grand désespoir, il continua de parler, offrant à mes yeux une vision d'horreur. Je détournai les yeux mais ses paroles me rappelèrent à l'ordre.

— Et chi che'était lié à hier ? Ils chont dû che rendre compte de la boulette qu'ils chont fait hier. Avec ton niveauch...

— Stop, stop, stop. Ayden ! S'il te plait avale ! En plus ce que tu dit n'a aucun sens. Ils ont déjà sélectionné les cinquantes restant. Les dirigeants ne reviennent jamais sur leurs propos.

Je maltraitai la nourriture de mon assiette. Non pas parce qu'elle ne m'inspirait rien de bon (même si je l'avoue, ça ne paraissait pas succulent), mais uniquement car ce que disait Ayden n'était pas bête et que ma place n'était sûrement pas dans cette cantine mais dans la zone 1.

✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷ ✷

Hello hello ^^

Vous l'attendiez et il est là ! Après moultes rebondissements, Raven commence à croire en elle. Elle a finalement eu un rendez-vous avec le commandant. 

A votre avis, sera-t-il positif ? négatif ? Va-t-elle se montrer telle qu'elle est ? J'attends avec impatience vos hypothèse !

Avis sur le chapitre ➡️

Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.

Xoxo <3

Ptitgibilin ✧

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