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Chapitre VI

Une semaine que je vis à l'intérieur de cette petite chambre.

Une semaine que je n'ai pas respiré de l'air fraîche.

Une semaine que je me contente de regarder par la fenêtre toute la journée.

Une semaine que je me punis pour leurs morts.

Une semaine que je pense à eux.

Une semaine que je ne vis plus.

Les quatre murs de la chambre semblent se rapprocher de moi un peu plus chaque jour. Mon espace devient plus restreint, et mon ventre ne cesse de gargouiller tout les deux minutes. J'ai tellement faim, mais je me retiens de manger, après tout, ce que je subis n'est rien comparé à ce qu'elles ont subi. Je me sens tellement coupable de leurs morts. J'ai l'impression que si j'aurais pas ouvert ma grande gueule ce jour là, elles seraient encore là, dans leur chambre, à jouer au Lego.

Allongée sur le lit, je fixe le plafond. C'est drôle, j'ai l'impression de connaître ce petit bout de plafond par cœur. Je n'avais rien d'autre à faire de mes journées, alors j'ai commencé à l'examiner. A gauche, il y a une tâche noire. A droite, un trait jaune.

Si je trouve rien à faire dans la vie, je ferais examineuse de plafond. Et si le métier existe pas -mais je suis sûre que si- je l'inventerai.

Un « Toc Toc Toc » me fais lever de mon lit pour rejoindre la porte. Je colle mon oreille contre celle-ci et attend la douce voix de Joyce, qui va sûrement me demander si j'ai faim.

Tout les jours elle vient me voir et pose un plateau de nourriture devant la porte, seulement pour revenir la chercher une heure après. Je pense qu'elle a perdu espoir, à vrai dire.

« Eve ? » résonne une voix masculine et grave de l'autre côté de la porte.

Une voix que je n'ai pas entendu depuis sept jours. Zayn.

« J'ai pas envie de parler. » dis-je le plus fort possible pour qu'il m'entende.

« Je ne te demande pas de me parler, mais d'ouvrir la porte pendant quelques secondes. J'ai quelque chose à te donner. »

J'attends une suite, une précision, mais il ne dit rien de plus. J'hésite quelques instants. Zayn a été gentil avec moi depuis que je suis arrivée ici, mais je doute que je le connaisse vraiment. Tout les soirs je l'observe sauter de la fenêtre de sa chambre et partir en courant le long de la route, masqué et habillé en noir. Il m'avait avoué être dans la drogue avant, et je l'ai cru lorsqu'il m'a dit qu'il l'est plus.

Je finis par tourner la clef de la porte et de l'ouvrir suffisamment pour qu'il puisse me donner sa petite « surprise ».

« Eve... Je sais que c'est dur pour toi, mais ce soir je suis seul à la maison, avec toi. Si tu veux descendre me parler ou quoi qu'il soit... N'hésite pas. Joyce, John et les gars vont au spectacle de Bob. Ils vont rentrer assez tard, donc... Ouais, viens me voir. »

Je l'écoute s'éloigner en marchant et referme doucement la porte derrière moi.

Zayn avait posé une petite boîte en carton par terre, entouré d'un joli petit ruban bleu. Je souris à moi même en admirant sa petite touche personnelle et m'installe sur le lit.

Je défais doucement le ruban et le pose sur la table de nuit. Pas question que je le jette à la poubelle, je préfère le garder comme souvenir. Mon premier souvenir de cet endroit.

A l'intérieur de la boîte, une feuille blanche pliée en quatre est posé sur un tas d'objets emballés.

« Eve,

J'espère que tu vas bien, seule dans ta chambre. Je sais ce que tu ressens – de la haine envers toi même, du regret, oui, tellement de regret... Mais je sais que, comme moi, tu peux t'en sortir. Tu commence le lycée dans quelques jours, et c'est ton nouveau départ, le début d'une nouvelle vie.

J'ai trouvé quelques petits objets qui me servent à rien, et je me suis dis que tu t'en servirais sûrement plus que moi. C'est pas grand-chose, mais bon.

S'il te plaît, Eve, descends.

Zayn

P.S : j'ai trouvé la photo sur Google. »

Je vais tout de suite voir ce qu'il y a dans la boîte, émue par son petit texte adorable.

Ça fait du bien de sourire, d'avoir quelque chose à faire.

Le premier objet que je trouve est un Ipod vert avec une pair d'oreillettes. Je décolle le post-it collé sur l'écran : « Si tu te fais chier».

Je souris de plus bel et l'allume sans attendre un instant de plus.

J'écoutais pas beaucoup de musique chez moi. Je préférais lire un livre ou regarder la télé, mais j'ai toujours adoré les vieilles musiques. Quelque chose de bien chanté qui donne envie de danser.

A ma surprise, l'Ipod de Zayn avait déjà pas mal de musiques dessus. La plupart d'entre eux sont d'artistes que je en connais pas, mais je m'arrête sur « Madness – Our House ». Le souvenir de mes sœurs et moi en train de danser sur cette chanson me vient à l'esprit, et j'éteins l'Ipod et le pose sur la table de nuit.

Le deuxième objet est une montre en cuir marron, avec un cerf de dessiné à l'intérieur. Comment peut-il me donner une si belle chose ? J'hésite pas à la mettre autour de mon poignet et de l'admirer, bouche-ouverte, jusqu'à que j'aperçois un petit reflet de lumière provenant de la boîte. J'arrête d'observer ma nouvelle montre et sors le dernier objet, une photo cadrée de mes sœurs.

Je me souviens d'avoir pris cette photo, juste après leur spectacle de Noël. Elles étaient si fières de leur danse.

Je place mes doigts sur le verre et caresse leurs longs cheveux blonds. Une larme coule sur ma joue et s'éclate sur le verre.

Je me sens si vulnérable, si brisée et sensible que j'ai peur de sortir de cette foutue chambre. J'ai peur de parler à d'autres personnes, si bien que j'ai pas encore rencontré le fameux mari de Joyce.

Je pose le cadre sur ma table de nuit et dépose un baiser sur les visages de mes sœurs, avant d'essuyer mes larmes et de me lever.

Zayn a raison, je ne peux pas continuer comme ça. Ce soir, j'ouvre la porte. Je descends. Je sors.

Mais avant... je dois me doucher.

***

L'eau froide sur ma peau brûlée couverte de bleus me fait frémir à plusieurs reprises. J'ai du mal à rester debout dans la petite douche de la maison, qui, comme ma chambre, semble rétrécir petit par petit. Je dois devenir claustrophobe, c'est pas possible !

Je ferme les yeux et pour la première fois depuis une semaine, me lave les cheveux.

Je vide le tube de gel douche -qui sent la vanille- et me relave encore les cheveux. Je pense que j'en ai besoin. Je sors et prends une des serviettes posées sur la petite corbeille en plastique. Je me sèche, enfile un des joggings et un tee-shirt que Joyce m'avait acheté la semaine dernière et attache mes cheveux roux qui se sont bouclés dans la douche.

Je me regarde dans le miroir accroché sur le mur et observe mon visage fatigué et couvert de cicatrices. Je passe mon pouce sur la longue trace qui couvre ma joue et exaspère.

J'ai beau essayé d'oublier le passé, d'oublier cette fameuse nuit, cette voix, ces mains... J'ai beau essayé de me dire que c'était qu'un rêve, qu'un terrible cauchemar dans lequel toute ma vie s'est écroulée, mais non. Il y a toujours quelque chose pour me rappeler que c'était de ma faute.

Je sursaute et me retourne brusquement en entendant quelqu'un crier en bas.

Zayn.

Sans réfléchir, je sors en courant de la salle de bain et descends les escaliers à fond, ignorant toute les douleurs qui explosent dans mes jambes. L'énergie monte, adrénaline prend la relève.

Arrivée en bas des escaliers, toute les lumières sont éteintes. Il n'y a aucun bruit, aucun signe de vie. Je m'accroupis et trouve le mur le plus près de moi.

« Zayn ? Zayn, t'es où ? » demandé-je à voix basse.

Comme attendu, aucune réponse. J'avance à quatre pattes, silencieuse, mon cœur battant de plus en plus vite.

Je ne sais pas pourquoi je réagis comme ça, il est sûrement juste tombé. Mais pour une raison ou une autre, je n'arrive pas à m'arrêter. C'est comme si j'ai l'habitude de faire ça, comme si je sais que quelque chose ne va pas.

Je m'arrête devant une porte et la pousse doucement. Celle-ci grince alors que je me lève et tape sur le mur pour allumer la lumière.

La cuisine se remplit de lumière. Mes yeux prennent quelques instants pour s'ajuster, mais je ne vois rien de particulier. Tout est en ordre.

Je souffle et m'assoit sur la table. J'en étais sûre. Je suis tellement conne, à penser que quelque chose de grave c'était passé. J'ai du imaginer la voix, tout comme j'ai inventé celle dans la forêt.

« ZAYN ! »

Je tombe brusquement de la table et me cogne la tête par terre, pour me relever quelques secondes après.

Non. Je refuse de me dire que j'ai imaginé ça. C'était trop fort, trop réel, trop... près.

Je me déplace vers la fenêtre derrière le lavabo et tire sur les rideaux.

Je l'ai tout de suite regretté.

Ma main se place devant ma bouche pour me retenir de crier.

Dans le jardin, j'aperçois Zayn. Il se bat contre... enfin... Je ne sais pas. C'est un sort de chien mutant, rouge, déformé, grand – irréel.

Le chien fait tomber Zayn avec sa queue et il tombe sur l'herbe.

« Zayn! » hurlé-je.

Mes jambes se mettent en marche. Je cours vers la porte à l'extrémité de la cuisine, l'ouvre et m'arrête instantanément. Le vent hivernal pousse mes cheveux dans mon visage, mais je le vois quand même. Le chien est aussi grand qu'une voiture. Il va pour sauter sur Zayn, mais je ne peux me retenir de hurler.

Il se tourne vers moi en même temps que Zayn, qui me regarde horrifié.

« Eve ! » hurle t-il alors que le chien s'approche de moi.

Je n'arrive pas à bouger. Mes jambes restent immobiles. Je crie le plus fort possible et tombe par terre, en attendant que le chien me dévore sur place.

Mais rien de ne passe.

Je relève la tête.

Plus rien. Plus de chien. Plus de bruit. Mais en face de moi, un garçon aux cheveux bouclés me fixe avec ses gros yeux verts.

« Putain de merde, Eve ! »

Je reconnais la voix de Zayn, mais je ne peux retirer mon regard de celui du bouclé.

« Eve, tu vas bien? » me demande Zayn, qui se met accroupit à côté de moi.

Le bouclé ramasse une hache et l'attache à sa ceinture.

« Eve ? Tu vas bien oui ou non ? Harry, pars s'il te plaît. »

Le bouclé saute par dessus une haie et disparaît totalement de ma vue, me laissant seule dans le jardin avec Zayn...


heeeyyy! J'espère que ce chapitre vous a plu. Alors oui, je sais, c'est un peu difficile de comprendre ce qu'il se passe mais chaque chose en son temps haha! Vous aurez toute les réponses à vos questions bientôt! J'aime bien ce chapitre, vous? Des avis? Hypothèses? Exprimez vous en commentaire en votez :) 

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