Chapitre III
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, mais ça semble une éternité. Je vous jure, si le putain de moniteur à côté de moi arrête pas avec ses « Bip Bip », je vais le casser.
Je me suis réveillée dans un lit d'hôpital tôt ce matin. Encore une fois, je n'avais pas la moindre idée de comment je suis arrivée ici. J'étais reliée à toute sortes de machines par de longs tubes en plastique. Mon corps entier me faisait horriblement mal, comme si j'étais couverte de bleus. Avant que je puisse essayer de les enlever, un groupe d'infirmières sont arrivées dans la petite chambre où je suis installée.
Et c'est là que j'ai su. Tout.
Mes parents sont morts... mes sœurs aussi. Une sorte d'explosion, à ce qu'il paraît. Les deux policiers qui sont venus m'ont dit que j'étais chanceuse de m'en sortir vivante. Si j'aurais été dans la maison, je serais morte.
Ils me posaient une tonne de questions idiotes, inutiles. « Tu connaît quelqu'un qui voudrait faire mal à ta famille ? » « Depuis combien de temps vie tu chez eux ? » « Pourquoi était tu dehors ? » « Pourquoi étais tu dans la forêt ? »
J'ai répondu à aucune des questions. Qu'est ce que je m'en fou, merde ! Mes parents et mes sœurs, les seuls personnes dans ma vie, sont morts. Partis pour toujours.
Je devrais être en train de pleurer, en train de hurler comme une gamine.
Mais je ne fais rien. Je reste fixer le mur jaunâtre devant moi. J'écoute les petits bruits des moniteurs. J'ignore les infirmières et les policiers.
« Donc, mettons les choses au clair, » dit le plus vieux des policiers à côté de moi « ta maison a violemment prit feu hier soir. Les pompiers semblent être convaincus que c'est à l'origine d'un four et d'un sort de liquide inflammable. Quelques heures plus tard, on nous appelle pour nous dire que quelqu'un t'as a trouvé, recouverte de brûlures et de bleus, sur le bord de la route. Pourquoi étais tu là bas et non à la maison, Eve ? »
Encore une fois je ferme les yeux et essaye de mon mieux de l'ignorer. Le pire, c'est que je ne sais pas. Je n'en ai pas la moindre idée. J'étais dehors après la dispute avec mon père. Ensuite... tout est flou. Je me souviens d'avoir vu un nuage rouge, puis plus rien. Ensuite je me réveil quelque part, incapable de bouger. Je sens encore la langue et les dents de l'inconnu en train de se frotter contre ma peau. Ensuite viennent les armes à feu, puis les grandes mains. Enfin je me réveille ici, à l'hôpital.
Le policier à côté de moi souffle avant de se lever.
« Très bien, Eve. Tu dois être en choque, je te reparle ce soir. »
Sur ce, il se lève et sort de la chambre.
« Tu devrais nous dire ce qu'il se passe, tu sais. On veut juste t'aider. »
Je regarde vite fait à côté de moi. L'autre policier -beaucoup plus jeune que le premier- est encore assit à côté de moi.
« Je sais que ça doit être dur, mais on doit vraiment savoir pourquoi tu étais sur le bord de la route. »
Ses gros yeux noisettes sont remplit de pitié – de pitié envers moi.
« J'ai.. je sais pas. » murmuré-je.
Ma voix est cassée.. fragile.
« Tu ne t'en souviens pas ? » demande t-il en gribouillant dans son petit carnet.
J'ai envie de lui l'arracher des mains, mais j'ai pas la force.
« Non. » répondis-je, ma voix cassée.
« Raconte moi, Eve. Dis moi ce que tu sais. »
Il vient poser son coude sur le bord du lit.
« Dispute avec Papa. »
« Tu t'es disputée avec ton père? »
Je hoche la tête et il note dans son carnet.
« Explosion et.. un noir complet. »
« Ta maison prend feu et... tu t'évanouis ? »
J'en ai déjà marre. Il va me prendre pour une folle.
« Comment est-tu arrivée sur la route, avec tout ces bleus ? »
Il ne va jamais me croire. Je retourne mon regard vers le mur. Pourquoi je lui ai tout dit comme ça ? Je suis vraiment conne, trop conne.
« Quand je me suis réveillée, j'avais peur. J'ai courus dans la forêt, je suis tombée plein de fois et arrivée sur le bord de la route, j'en pouvais plus. »
Au lieu de noter dans son carnet, il reste me fixer.
« T'en es sûre ? »
Je détourne mon regard du sien, lorsque le premier policier entre dans la chambre.
« Officier Payne ? On doit y aller. »
L'autre -officier Payne- me souris tendrement avant de se lever pour rejoindre le vieux.
« Merci, Eve. »
Je ne souris pas, j'en ai même pas la force. Je les regarde quitter ma chambre avant de reposer mon regard sur le mur devant moi.
Je lui ai mentis. Imaginez je lui aurais dit la vérité. Imaginez je lui aurais tout raconté. Mon réveil dans un lieu inconnu, incapable de bouger. Les dents pointus d'un inconnu en train de pincer ma peau. Les grandes mains et la goûte froide.
Quoi que je pense, je n'arrête pas de me dire que si j'aurais écouté Papa, rien de tout ceci ne serait arrivé.
COUVERTURE DU CHAPITRE 3!
Alors, des avis? Des hypothèses? Vous avez aimez ou pas? Je veux tout savoir mdrrr, donc dites! J'aimerai vraiment avoir quelques avis :)
La suite est pour la semaine prochaine, mercredi ou samedi, ça dépant ;)
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