8. Mars - Chez Aomine
Daiki avait enfilé un bas de survêtement sec avant de s'affaler sur son lit, les bras derrière la tête. Il s'était bien défoulé aujourd'hui sur le terrain et maintenant que son besoin de jouer était comblé, son esprit vagabondait sur autre chose qui lui faisait envie. La lycéenne qui était en train de prendre une douche dans la pièce à côté mais qui semblait insensible à son charme. C'était frustrant pour lui car d'habitude avec les filles, c'était comme au basket, facile. Parfois même un peu trop.
Un bip résonna et le sortit de sa rêverie. C'était le téléphone de Miyako, posé sur son sac au pied du lit. Aomine jeta un œil à l'écran qui affichait un texto.
" T'es ou ?"
C'est peut-être son mec, songea Daiki. Le pauvre, si il savait les pensées qui me passent par la tête à propos de sa copine.
La jeune fille en question sortit au même moment de la salle de bain et la vision qu'elle offrit à Daiki le laissa bouche bée. Ses longs cheveux encore humides étaient lâchés et tombaient en cascade sur le t-shirt beaucoup trop grand qu'elle portait. Le vêtement s'arrêtait au milieu de ses cuisses et dévoilait la peau blanche de ses jambes fines.
Putain, elle est sexy ! songea t-il.
- Je...tu... ton portable a sonné, bafouilla Aomine en laissant ses yeux se balader sur le corps de la jeune fille.
- Oh! Merci! dit elle se concentrant sur son portable pour éviter de regarder son hôte torse nu et dont le survêtement tombait bas sur les hanches.
- C'est ton copain ?
- Quoi? s'étonna Miyako. Pas du tout ! C'est mon père...il doit se demander pourquoi je ne suis pas rentrée à la maison. Je vais lui écrire pour lui expliquer.
- Tu vas vraiment dire à ton père que tu dors ici ?
- Bien sûr que non, t'es fou! Je vais lui dire que je dors chez une amie... dit-elle en pianotant son message à toute vitesse.
Aomine sourit pour lui même en se jetant à nouveau sur son matelas.
- D'ailleurs, je...je... vais dormir où ? bredouilla Miyako en s'approchant du jeune homme.
En tournant la tête vers elle, Daiki avait une vue parfaite sur ses jambes, en poussant un peu, il aurait même pu voir sous le t-shirt. Il tendit la main et agrippa le tissu du vêtement avant de tirer d'un coup sec dessus. Miyako, avec sa cheville faible, vacilla et tomba sur le torse d'Aomine. Ce dernier posa les mains dans son dos pour la maintenir contre lui avec un sourire en coin.
- Tu peux dormir là, avec moi...
- Aomine... qu'est-ce que tu...
- Je ne peux plus penser qu'à ça....susurra t-il en rapprochant son visage du sien.
Miyako déglutit avec difficulté. Elle n'arrivait pas à détacher ses yeux du regard intense d'Aomine. Elle était comme hypnotisée par le jeune homme et resta figée lorsque les lèvres de Daiki s'ecrasèrent sur les siennes.
Aomine ne se laissa pas démonter par l'absence de réaction de Miyako à son baiser. D'un bras, il resserra le corps mince de la jeune fille contre le sien tandis que son autre main s'enroula autour de sa nuque pour maintenir leurs bouches scellées.
La pression des lèvres d'Aomine sortirent Miyako de sa stupeur qui se mit à répondre au baiser au plus grand plaisir de celui-ci. L'intensité monta d'un cran lorsque Daiki passa les mains sous le t-shirt et les posa sur les fesses de la brune.
Oula! Ça va un peu vite là, pensa t-elle quelque peu étourdie. Et puis, combien de filles sont passées sur ce lit avec lui ?
- Attends, Aomine! dit-elle en se reculant en posant les mains sur son torse. Je peux pas faire ça, désolée.
- Pas faire quoi, Miya-chan ? M'embrasser ?
- Oui enfin...non! Pas t'embrasser mais...tu vois quoi...rougit Miyako.
Aomine se redressa et planta ses yeux dans les siens pour juger du sérieux de ses paroles puis explosa de rire.
- J'ai compris, tu veux pas qu'on aille plus loin. Pourquoi je te plaît pas ?
- C'est pas la question ! se braqua la jeune fille en se relevant du lit. Je suis pas une de tes nombreuses groupies avec qui tu peux coucher en claquant des doigts !
Aomine poussa un long soupir en fermant les yeux et se releva à son tour, la surplombant de toute sa hauteur. Il passa devant elle sans un mot et sortit d'un placard un futon avec un oreiller et une couette.
- Prends le lit, j'vais me pioter là ! Mais d'abord faut que j'prenne une douche...
Alors que la porte de la salle de bain se referma sur lui, Miyako se glissa dans les draps du lit d'Aomine. Qu'est-ce qu'elle venait de faire? Elle l'avait clairement repoussé et sûrement vexé alors qu'il fallait se rendre à l'évidence, il lui plaisait. Beaucoup. Surtout le Daiki Aomine détendu et souriant qu'il était avec ses amis, celui que la plupart des gens ne connaissait pas. Mais en même temps, elle ne voulait pas être une de ces filles prêtes à tout pour lui plaire ou pour attirer son attention. Si elle faisait l'amour avec lui, ça devait compter autant pour lui que pour elle car après tout il serait le premier.
L'eau cessa de couler dans la salle de bain mais honteuse et troublée, Miyako fit semblant de dormir lorsque Aomine revint dans la chambre. Il ne chercha pas à la réveiller et se contenta de soupirer une nouvelle fois en se couchant sur son futon après avoir éteint la lumière. Miyako respira profondément l'odeur du jeune homme sur l'oreiller avant de céder véritablement au sommeil.
Un rayon de soleil passa par la fenêtre de la chambre et réveilla Miyako. Elle jeta un regard sur le réveil posé près de la tête de lit. 8h30. Avec l'esprit encore embrumé par le sommeil, elle se souvint qu'elle n'était pas chez elle, dans son lit. Un léger ronflement parvint à ses oreilles depuis une masse emmitouflée dans une couette. La jeune fille se leva et s'approcha pour découvrir Aomine endormi. Elle eut un sourire attendri devant le visage totalement détendu du prodige de la Génération Miracle et ses cheveux en pétard. A cet instant, elle se demanda quel effet ça lui ferait de glisser ses doigts dans ses mèches bleues ou de l'appeler par son prénom, chose qu'elle n'oserait jamais faire, si il était réveillé.
- Daiki...murmura t-elle dans un souffle.
Il était tellement beau comme ça qu'elle ne résista pas à l'envie de le photographier. Elle attrapa le plus silencieusement possible son appareil et prit le cliché en souriant.
- Je vois pas en quoi cette photo va être utile à ton projet... marmonna la voix pleine de sommeil d'Aomine.
Miyako en prit une seconde au moment où le jeune homme ouvrait un œil.
- Disons que c'est pour ma collection personnelle, plaisanta t-elle.
- Hmmmmm....grogna t-il en s'étirant. Tu me jettes mais tu veux des photos de moi... c'est un peu contradictoire, Nomura!
- Aomine-kun...soupira la brune, je ne voulais pas te rejeter...J'ai envie d'être avec toi mais laisse moi du temps pour le reste, s'il te plaît...
Aomine s'assit sur futon et lui attrapa le poignet pour l'attirer sur ses genoux. Il passa les doigts dans les longs cheveux noirs en carressant sa nuque au passage.
- Arrête de m'appeler Aomine...souffla t-il avant de l'embrasser.
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