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S07 - EP10 ✧ part II

Partie 2/2

Comme générées du néant, deux sportives flanquèrent la Porsche dans un vrombissement : à droite, une fausse blonde au volant d'une Subaru Impreza jaune canari, à la carrosserie bariolée de cœurs gothiques, et à gauche un jeune homme pilotant une Chevrolet Corvette Replica à la robe bleu électrique barrée d'une bande blanche.

Si la femme leur lança une œillade intriguée, son adversaire, un latino coiffé d'un bandana aux couleurs du drapeau U.S ne cacha pas son irritation. Qui daignait perturber sa course ? Junior lui adressa un salut militaire narquois, puis leva le clapet d'un dispositif derrière le volant. Timothy remarqua, alarmé, le bouton rouge qui s'y dissimulait. Les boutons rouges ne présageaient jamais rien de bon, c'était connu ! Il n'eut pas le temps de numéroter ses abattis, l'enfer se déchaîna sur l'asphalte.

Les pots d'échappement crachèrent du feu. Le bitume bouffa la gomme des pneus. Les bolides passèrent à la vitesse supersonique. Nuque plantée dans l'appui-tête, cerveau sur mute et neurones en compote, Timothy ne voyait plus qu'un tableau brouillé de couleurs kaléidoscopiques à la place de la ville. Ses pensées semblèrent s'égrener au ralenti ; un rythme si lent comparé à l'impulsion de la Porsche, qu'il provoquait de la neige numérique dans son crâne. Un « fshh » continu. Système déconnecté.

Lorsqu'il cligna enfin des yeux, c'était fini. La Porsche s'était arrêtée à son insu. Une fumée blanche s'élevait côté moteur, à l'arrière. L'ouïe « engourdie », Timothy sentait à peine ses membres, son corps entier réduit à un cœur dopé à l'adrénaline, qui courait après chaque battement. « Bou-boum-bou-boum. »

Junior agita une main devant les yeux exorbités de son passager.

— Allô Houston ? Tu émets à nouveau un signal ? charria-t-il. Est-ce que tu me captes ?

— Q... que... q-quoi ?

— On est d'accord, tu as donné ton accord pour ce ménage à trois avec Mir.

Timothy assentit en hochant la tête, hébété. Il ne savait plus comment il s'appelait, alors si Junior le disait, ce devait être correct.

— Parfait, statua Junior.

Pour Mir, il ne s'embarrassait d'aucun scrupule. Timothy n'avait pas à se plaindre, le sexe avec Mir était génial. Après y avoir goûté, Junior reprendrait volontiers une bouchée. Merde... Il ne devrait pas penser ainsi de son ami ! Des coups contre la fenêtre de sa portière le ramenèrent à des considérations immédiates.

— Place aux emmerdes, rumina-t-il.

Junior quitta le véhicule. Timothy l'imita rapidement, son instinct de survie lui hurlant de se tenir éloigné du monstre – la Porsche ou Junior, peu importe. Un surexcité les aborda avec un fort accent :

— Tu sors d'où, carail ?

Portugais ? Brésilien ? Junior leva le nez, hautain.

— Mets pas ta défaite sur mon dos, carail.

L'homme saisit Junior au collet et le plaqua contre le capot avant de la Porsche.

— Tu débarques comme une fleur et tu niques ma course ?

Une main s'abattit sur l'épaule du latino. Il la dégagea d'un mouvement brusque. La main revint le cueillir à la nuque avec plus de brutalité. Timothy l'aida à embrasser le toit de la carrosserie en pesant de son poids contre l'énergumène. Le malheureux comprit la précarité de sa situation, pris en sandwich entre le véhicule et la masse musculaire condensée dans un mètre quatre-vingt-dix.

— J'ai un souci avec tes manières, papi, c'est pas une façon de discuter, ironisa Timothy.

Junior se massa la gorge. Il esquissa un sourire, tant la réaction de son camarade lui rappelait celle de Mir. Quoique, Mir aurait montré moins d'indulgence. Le latino aurait déjà mordu la poussière, de manière littérale, une joue plaquée contre le macadam, un genou dans le dos et une clé de soumission au bras. Il frapperait sûrement le sol de son autre main, tel un catcheur marquant sa reddition.

— Ma présence ne change rien au résultat, elle t'aurait niqué de toute façon, dit Junior en désignant la blonde.

Elle finit de compter une liasse de billets, satisfaite, puis releva la tête.

— J'vous ai niqués tous les deux, appuya-t-elle.

— Mais je ne courais pas, poupée, se défendit Junior.

— Arrête, mignon. Dès l'instant où t'es sur la piste, tu cours. Aucune règle n'est au-dessus de celle-là.

— Je cours en tandem, insista Junior.

Il refusait de lui concéder cette victoire. Vu son attitude narquoise, elle n'hésiterait pas à le piétiner. Mais elle avait raison. Une fois son véhicule engagé dans une course, interdiction de se désister. La valeur d'un pilote se déterminait à sa capacité à franchir la ligne d'arrivée le premier. Néanmoins, une bonne tchatche pouvait aussi sauver le naufrage d'une réputation. Le latino siffla son aigreur :

— C'était une course en solo, connard !

— Soigne ton langage, Avrel, siffla la jeune femme. Et la prochaine fois que tu m'manques de respect, j'te taxe ta bagnole, vu que c'est tout c'qui te reste à la place d'une éducation ! menaça-t-elle, mauvaise.

Les huées et les ricanements du public en rajoutèrent à l'humiliation d'Avrel. Timothy le libéra et se tint près de Junior, un regard de doberman destiné au latino. La foule qui s'amassait autour d'eux l'angoissa un peu. Junior paraissait détendu, ou plutôt surexcité, à en juger la lueur dans ses yeux, encore sous l'emprise de l'adrénaline. Timothy dissimula son malaise. Il embrassa mieux le décor à mesure qu'il retrouvait son assiette.

Ils occupaient un parking. Le froid ambiant ne dissuadait pas certaines filles d'arborer des vêtements désapprouvés par la morale catholique. Où que se posait son regard, il voyait de la voiture tunée et de la meuf sexy. On se croirait dans une caricature de film de bagnoles ou dans un clip de rap américain !

— Je rêve, Seed of Chaos ! s'exclama un homme par-dessus la clameur. Va pas te fritter avec lui, Muza, tu vas maudire ton karma !

— Hey, protesta Junior, où est-ce que t'es allé chercher ça, Nyskens ?

— Tu respires le chaos quand tu le sèmes pas.

Ledit Nyskens fit une accolade à Junior, comme s'élevait la rumeur à l'énoncée du pseudonyme Seed of Chaos. Timothy tenta de lire la foule. De toute évidence, la réputation de Junior le précédait dans ce milieu. Les ignares ne se montraient pas moins curieux.

— Ça fait un bail, mon pote. Alors, t'as changé de partenaire ?

Nyskens évalua Timothy de la tête aux pieds. Celui-ci lui rendit son regard critique. Sa coupe hirsute finissait sur trois queues de rat teintes en violet. Son look cochait la case « indéfinissable », mariage douteux de cyberpunk fluo et street-wear. Il était à l'image éclectique de la foule. Un autre jeune homme joua des coudes et se planta devant eux.

— Wow, un revenant ! T'as un nouveau chien de garde ?

Baggy, sweat-shirt à capuche, collier « bling-bling », et baskets hors de prix. Sa familiarité avec Junior l'incluait dans son réseau social proche. La femme au teint cacao qui l'accompagnait s'attarda sur Timothy. De fait, elle vint carrément se frotter contre lui.

— Je suis sûre de t'avoir déjà vu dans Vestis®, beau gosse.

— Bats les pattes, Néfertiti, la rabroua Junior.

— T'es un modèle ? fit Muza, sceptique.

L'étiquette « mannequin » attira les feux des projecteurs, d'autant plus vite que le défilé de dimanche sur le Queen Boulevard était frais dans les mémoires.

— Son cul vaut de l'or, Néfertiti. Tu pourras jamais te le payer, même en gagnant six courses d'affilée. Sachant qu'en gagner une est une utopie.

Des sifflements ponctuèrent la rebuffade.

— J'ai pas de leçon à recevoir d'un has-been.

— Hou ! fit la foule.

— J'accepte, concéda Junior.

La belle s'en gorgea.

— Il y a beaucoup de nouvelles têtes, nota-t-il.

Mais les anciennes têtes n'exprimaient pas toutes de la curiosité. Sa présence ne plaisait pas à certains. Sans doute le jugeait-on responsable de quelque pari ruiné. Non que Junior s'en préoccupe. Il devait sa seconde place à la libération trop précoce de son kit NOS. Sans compter le paramètre significatif de la carrure de Timothy. De toute façon, il ne concourait pas dans la bonne catégorie. Si ces types lui mettaient sur le dos la défaite d'Avrel, alors ils n'avaient rien compris ou rien à faire avec les street-racers. La défaite du corniaud était écrite, Muza maîtrisait son affaire.

Junior la chercha des yeux, et remarqua ceux intéressés de Timothy qui reluquait les jolies courbes de Néfertiti. Elle avait de l'expérience pour émoustiller du jeunot, en caressant leur égo. À dix-huit ou dix-neuf ans, peu oseraient draguer une nana qui faisait bien ses vingt-quatre balais. Son décolleté lançait des appels de phares. Soudain, Timothy tiqua.

— Néfertiti, sans déconner ?

Il fallait assumer un tel prénom !

— Ça te pose un problème, Toutankhamon ? riposta-t-elle.

Un pseudonyme, évidement ! réalisa Timothy, gêné d'être la risée et surtout d'être chauffé en public. Toute la luxure ambiante ne l'aidait pas à regagner le contrôle. Junior soupira et vint à la rescousse de son ami.

— Lui au moins il a un physique de prince égyptien. T'as rien d'une reine, arrête de faire ta cougar.

— C'est pas ce que tu disais, la dernière fois. La cougar t'a appris à mettre une capote, chaton.

Timothy dévisagea Junior, sceptique. Le public savourait l'échange. Junior roula des yeux.

— Pas de quoi s'en vanter. Pourquoi tu crois que ça n'a été que l'affaire d'une nuit ? J'ai connu mieux après toi.

Un cri coupa la réplique venimeuse de Néfertiti et tua les ricanements moqueurs.

— J'ai un code 10-49, c'est pour nous !

Junior eut à peine le temps de penser « oups » que ce fut la débandade. Sous une pluie de jurons, tout le monde se rua vers sa voiture.

— Oh merde !

— Putain !

Cogno !

— Ils ont fait vite !

— On remettra ces retrouvailles poignantes à plus tard, les filles, s'agita Nyskens. Enfoirés de poulets. Si nos panneaux n'arrivent plus à les berner, c'est la cata ! Ça la fout mal s'ils commencent à connaître nos logos. Pourtant y'a pas de caméra de surveillance dans le périmètre. Content de t'avoir revu, T-J ! lança-t-il en courant vers sa Ford Gran Torino façon Starsky et Hutch. Passe au garage !

— Promis, répondit Junior.

— Dis, tu veux pas jouer l'appât ? fit son acolyte en baggy. S'ils t'arrêtent, t'auras toujours de quoi régler la caution. T'es pété de thunes. J'ai mon loyer à payer, man.

— Va te faire mettre chez les keufs, Link ! cracha Junior.

Il boucla sa ceinture à toute vitesse, imité par Timothy, qui s'était pourtant juré de ne plus remettre les pieds dans la voiture de l'enfer. Mais tout le monde décampait à raison. La Porsche s'indigna d'être sollicitée après son traitement rude au gaz NOS, mais démarra sans raté. Néanmoins, un tour au garage ne lui ferait pas de mal.

— J'ai jamais eu à fuir les flics de ma vie, Junior. Prends tes responsabilités !

De manière étrange, les sirènes au loin n'effrayaient pas Timothy. Comme s'il avait épuisé son quota de frayeur pour les prochaines vingt-quatre heures.

— Si je comprends bien, c'est ta faute, poursuivit-il.

— Je vois pas de quoi tu parles, nia Junior.

— T'a bousillé le panneau « route barrée ». Sans ça, les flics seraient pas venus patrouiller dans le coin.

— Personne n'est obligé de le savoir. La course était finie de toute façon.

Timothy remua la tête, consterné.

— Tu portes bien ton pseudo. T'es une graine de chaos. Un fouteur de merde.

— Sois pas méchant ! Avec un peu de chance, ils ne nous donneront pas la chasse. Y'a, tout au plus, deux voitures de patrouille dans le secteur. Sauf s'ils appellent des renforts. Pas assez pour une trentaine de sportives au moteur dopé. Fais signe si tu vois une porte du boulevard.

*

Quelques minutes plus tard, comme la voiture se fondait dans la circulation nocturne fluide du périphérique de Balmer, Timothy étudia Junior.

Ainsi avaient été rythmées les nuits de lycéens de Mir et Junior. Difficile à croire, quand on s'arrêtait à leur apparence policée. En comparaison, lui et ses copains passaient pour des petits joueurs. Le duo avait flirté avec les limites de la criminalité, le temps de quelques secondes de sensations fortes. Et qu'était un plan à trois, sinon une autre quête d'émotions intenses...

Remarquant l'attention de son copilote de fortune, Junior demanda :

— Quoi ?

— Non, rien.

— Alors pourquoi je t'entends penser ?

Timothy exhala.

— Je viens d'arriver à la conclusion que t'es un gros salopard.

— Merci. Mais je t'avoue que je ne sais pas si je dois le prendre comme un compliment ou m'en vexer.

— Tu m'as soutiré cette promesse de plan à trois sans que j'en aie conscience !

— Tu as déjà donné ta parole.

— Menteur ! Tu m'as fait croire que je te l'ai donnée. C'est du vol !

Junior ravala un soupir. Il avait cru le deal scellé. Il ne s'attendait pas à ce que l'échalas retrouve sa lucidité si vite.

— Tu te débines ?

— Ça n'a rien à voir. Il s'agit de Mir... Son opinion...

— Oh, c'est pas un problème, l'idée vient de lui.

Timothy sursauta.

— Quoi ?!

— Le baptême du bitume était ma contribution personnelle, par contre, sourit Junior, sadique. Le plan à trois, c'est Mir qui le veut. Lui, toi, moi.

Silence et malaise dans l'habitacle, troublés une minute plus tard par un murmure :

— Pourquoi c'est toi qui me le dis ?

— Parce que vous êtes occupés à vous éviter, tiens !

Timothy fut un peu surpris d'apprendre que Mir aussi l'évitait. Il croyait être le seul abonné à ce forfait.

— Mir le veut... mais toi ? T'es d'accord avec ça ?

Junior haussa les épaules. Timothy ne lui reprochait-il pas de refuser d'assouvir le désir de Mir ? Comment prendre cette question ?

— Tu me trouves pas assez bien pour toi ? railla-t-il. Ou te trouves-tu trop bien pour nous ? Y'a que Rudy qui te plaît, c'est ça ? À moins que t'aies peur de ne pas pouvoir exister entre nous deux.

Et ce serait compréhensible, puisque Mir était amoureux de Junior. Le métis grogna et se massa la nuque, nerveux.

— Vous êtes dingues !

— Après une soirée comme celle-ci, t'en doutes ?

— Non.

Retour du silence.

— Pourquoi Mir se brime autant ?

— T'as enfin fini par le remarquer, soupira Junior.

— Ouais, maugréa Timothy.

Aurait-il dû le découvrir plus tôt ? Cela faisait-il de lui un piètre petit-ami ? Seulement, si sa relation avec Mir était vouée à se déliter, pourquoi n'arrivait-il pas à l'accepter ?

— Il a ce côté sauvage qu'il maintient constamment sous clé. Comme s'il devait toujours bien se comporter. Être irréprochable. Ça finit par lui donner une image de coincé.

Mir apportait la preuve que les fantasmes des personnes les plus inhibées s'avéraient souvent très osés. Le ménage à trois en disait long, mais parce qu'il ne s'assumait pas encore, Junior s'en faisait le porte-parole. Or cette petite folie que Timothy entrevoyait chez Mir lui laissait un goût de « pas assez », un arrière-goût de « j'en veux plus ».

— Il ne tient qu'à toi de le libérer, dit Junior.

— Malheureusement c'est toi qui as la clé.

— Pas si sûr. Je te l'ai dit, je n'ai jamais vu Mir pleurer à cause d'un mec. Avant toi, ajouta Junior, un brin accusateur.

Timothy étouffa sa culpabilité. Il n'était pas seul en tort.

— Il fait des efforts, tu sais, reprit Junior d'un ton posé. Ses frères ne sont pas juste brillants, ils brillent par leur excellence ! grogna-t-il. Sa sœur est faite du même bois noble. Lui, quand tu regardes de près, il passe pour le vilain petit canard. Il pense être le seul de sa fratrie à porter une tare. Parce qu'il est né garçon, alors que sa mère souhaitait une fille. Parce qu'il a des goûts qu'on juge « féminins », alors que son père élève ses garçons à la dure.

Mir ne correspondait pas à la définition de « virilité » de Joachim Wales. Il craignait que son homosexualité le bannisse de la pyramide de l'estime parentale. Son père le prendrait comme une injure, un affront. Sa mère en ferait sans doute un sujet de honte et s'en blâmerait. Elle l'attribuerait sûrement à un châtiment du Ciel, pour avoir pleuré après une fille quand la providence lui donnait un troisième garçon.

— Jusqu'à la fin de sa maternelle, sa mère l'a bichonné comme une princesse. Il était en plus très mignon, avec ses froufrous, sourit Junior. Certains disent que son goût pour les choses girly vient du conditionnement de sa daronne. Quand Mimi est née, sa mère l'a un peu délaissé, toute à sa joie d'avoir enfin la fille qu'elle désirait. Mir avait six ans, mais c'était déjà un vrai dur qui terrorisait la marmaille. Parce que son père s'était mis en tête de « redresser » le tableau. Il y est allé à la manière forte, sans pour autant réussir à détacher Mir de son penchant pour les choses mignonnes. C'est te dire s'il avait déjà un caractère récalcitrant, enfant.

Junior renifla, attendri par ses réminiscences. Il se rembrunit.

— Son coming-out va déchirer ses parents. Son père va en rejeter « la faute » sur le dos de sa mère. Connaissant sa personnalité, Joachim voudra un coupable, et la mère de Mir est toute désignée. Il le redoute tellement que ça le bouffe. Il se détestera de faire subir ça à sa famille. À sa sœur, surtout. Participer à l'émission W.H.Y? sachant les thèmes délicats abordés, c'est un grand pas pour lui.

Timothy souffla quand Junior se tut. Il aurait aimé savoir tout cela.

— Ce sont des choses qu'il me dira jamais, il estime que je ne le mérite pas. C'est pourquoi tu pars gagnant d'office.

— C'est faux.

— Ça me fait une belle jambe d'apprendre ça de toi.

— Apprends à gagner sa confiance, aussi ! s'emporta Junior. T'as fait quoi jusqu'ici pour la mériter ?

Le silence dans la voiture y répondit. Ouais, Rien.

— C'est bien ce que je pensais, persifla Junior. Il n'attend qu'un moyen de se libérer. Il ne sait juste pas comment s'y prendre. Tout seul il n'y arrivera pas. Mais ce sera à tes risques et périls si tu libères la bête. Si vivre dangereusement n'est pas ton truc, lâche l'affaire tout de suite. Conseil d'ami.

— Ta gueule, grommela Timothy.

Avisant les poings serrés du bougre, Junior s'alarma. Ah mince ! Et maintenant, l'instinct du mâle bonobo l'a pris comme un défi personnel à relever. Certes, Junior visait ce but, mais une prémonition lugubre lui chuchotait que Timothy pourrait bien marquer des points auprès de Mir, au détriment de leur longue amitié. Il bâillonna sa jalousie.

« J'en veux plus » avait dit Mir. Eh bien, bonne chance au capitaine Tim ! Ce dernier n'avait pas fini d'en voir de toutes les couleurs. Et Junior comptait bien assister au spectacle depuis les premières loges.

*o*o*

TBC ● EPISODE 10 – part 3

*MEDIA*
Intro vidéo : BTS (방탄소년단) 'Butter' Official MV. Parce que ! On se justifie pas du pourquoi on aime BTS. L'ambiance détente, smooth... convient parfaitement à Junior au milieu de cette foule.

Get it, let it roll
Get it, let it roll

No ice on my wrist
I'm that nice guy
Got that right body and that right mind
Rollin' up to party got the right vibe
Smooth like butter
Hate us love us

Fresh boy pull up and we lay low
All the playas get movin' when the bass low

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