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S07 - EP 52 ✧ part I

Une scène de cet épisode est classée 3ème C du label CCC. Prudes, vous voilà prévenu(e)s. Wow, ça fait une paye que je n'ai pas fait une telle annonce ! Je réalise que j'ai oublié de la faire dans l'épisode 50. Faut réparer ça.

Partie 1/3


— Montrez-vous !

La voix apeurée de Rudy couvrit la distance jusqu'au récif. Rey refusa d'écouter la panique de son petit ami et le plaça dans son dos. Il regretta de ne pas s'être équipé d'un projecteur. Il prévoyait de quitter la plage à la tombée de la nuit ; aussi, une lampe torche, les feux du vélo et leur portable auraient suffi à éclairer le trajet retour. À présent, il donnerait cher pour une puissante source lumineuse.

Le téléphone s'était tu. Selon toute logique, le propriétaire était un allié puisque l'Agent Sainsbury le désignait comme renfort en cas de problème. À cette pensée, Rey eut la subite idée qu'ils étaient les dindons d'une farce abjecte. Tout ceci puait le coup monté orchestré d'une main de maître !

— Cessez votre jeu ! gronda-t-il. Faire flipper Rudy a le don de m'énerver et je doute que nous mécontenter aille dans votre intérêt. (Protégeant Rudy de ses bras, il murmura :) Je te parie tout ce que tu veux que c'est un sale tour de ton Blacky. Il nous a dit dans l'avion que son ami était particulier... Et rien ne prouve qu'il lui a juste envoyé les coordonnées géographiques de l'île. On n'a que sa parole. Il a très bien pu lui refiler notre adresse et les détails de notre journée. Qui dit qu'ils ne sont pas de mèche ?

Il n'attendit pas que Rudy assimile son analyse et s'adressa au récif :

— On sait que vous êtes une connaissance de l'Agent Sainsbury. Sortez de là, votre farce ne prend plus.

Une ombre se découpa des rochers. Rey braqua sur lui sa lampe de poche. Les traits dissimulés par une casquette, l'homme d'une carrure athlétique pourrait tenir en respect ses homologues. Mais ils avaient l'avantage du nombre, se dit Rudy. Il se tendit davantage. Les percussions de son cœur étouffaient le chant des vagues. Dans un anglais sans accent, l'inconnu déplora :

— Le fun aurait duré si ce satané mouton noir ne vous avait pas refilé mon numéro. (Il retira son couvre-chef, révélant une chevelure blonde, puis sauta au bas du récif.) Cet enfoiré savait que je vous ferais le coup.

Il s'en amusait. En le contraignant à secourir les amoureux contre sa propre « menace », Mikael l'avait aussi piégé.

— Ce type me connait trop pour mon bien, rumina-t-il. Ou alors, je deviens prévisible. Ce n'est pas bon.

Rudy hoqueta lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques pas.

— Vous !

Le jeune homme, de la même génération que Mikael, sourit.

— Bonsoir, Rudy.

— Tu le connais ? demanda Rey, méfiant.

L'inconnu et sa houppe dorée auraient pu se présenter au casting d'une adaptation live de Barbie et obtenir le rôle du surfer Blaine Gordon, le blond avec qui la poupée légendaire aurait remplacé Ken ! Rudy grinça des dents.

— Il s'appelle Duncan Wilhelm. C'est sûrement un agent du G.L.O.B.E.

Duncan se raidit. Il n'aurait pas dû être surpris. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que le blondinet révèle sa véritable profession de manière si légère, sans se soucier des conséquences. Officiellement, il travaillait à l'IANS. Son affiliation au G.L.O.B.E. n'était pas une donnée en libre circulation. Qu'un Leblanc le sache en disait long sur les liens étroits et inextricables entre ce patronyme et les Meister. Néanmoins, le gamin se montrait imprudent. La responsabilité incombait à Mikael qui avait mal éduqué son protégé. Ils en reparleraient.

— Comment nous avez-vous trouvés ? exigea Rey.

— Ce n'était pas évident, rien qu'avec la latitude et la longitude. Mais j'ai eu la chance que votre trajet comporte plusieurs escales. Ça m'a permis de rattraper mon retard. En plus, les arrêts d'une proie qui n'efface pas ses traces facilitent la tâche du traqueur.

Rey n'apprécia pas l'emploi d'un tel lexique. Il était soulagé qu'il y ait eu plus de peur que de mal mais la situation ne lui plaisait guère. Un euphémisme. Par ses aveux, ce bougre confessait sa culpabilité dans les pertes de Rudy. Il traiterait plus tard l'information sur sa possible appartenance aux services secrets et ses implications.

— Merci d'avoir ruiné notre Saint Valentin !

— Ruiné... n'exagérons pas, dédaigna l'agent. Ce n'était qu'un petit shoot de sensation forte, histoire de saupoudrer un peu de piment sur votre guimauve. L'excès de sucrerie nuit à la santé. Vous dégoulinez de glucose, les enfants ! J'ai fait de cette Saint Valentin un évènement dont vous vous souviendrez des années plus tard. Peut-être même toute votre vie. À mon humble avis, je devrais en être remercié.

Rudy vit rouge. Cet arrogant ne comptait même pas s'en repentir par politesse.

— C'est parce que notre couple vous rappelle que vous êtes seul, que vous avez décidé de jouer les nuisibles ? cracha-t-il.

Rey se dit que c'était sa manière de juguler sa peur, de se remettre de ses émotions. Il n'empêche que Rudy savait se montrer cruel dans ses propos quand il y mettait du sien.

— Qu'avez-vous fait de Blacky ? demanda ce dernier, hargneux.

Intrigué par sa véhémence, Duncan leva les mains en signe de paix. Finir exécré n'était pas le but. Étrange, cela dit, que le gamin le soupçonne d'avoir porté préjudice à son garde du corps.

— Comment ça, qu'ai-je fait de Blacky ? Qu'aurais-je bien pu lui faire ?

— Il ne répond pas à son téléphone !

— Uniquement pour me mettre dans l'embarras. Son silence ne sert que cette vile cause. Il vous a obligés à me contacter. C'est lui qui se marre le plus dans cette histoire.

— Pas faux, grommela Rey. Il savait que vous nous feriez le coup, il a tout prévu en conséquence.

— Tout prévu, non. C'est ce qu'il veut que vous croyiez. Il n'avait aucune idée de comment je comptais m'y prendre. Il s'attendait simplement à ce que je change votre Saint Valentin en Halloween. Les mauvaises blagues sont mon péché mignon. Contrairement aux bonnes, plus elles sont longues, plus elles sont meilleures.

Rudy cligna des yeux, hébété. Sa colère s'essouffla, puis céda à l'amertume.

— Si vous êtes friand d'Halloween, vous pouviez mieux faire question déguisement, grogna-t-il, faute de répartie cinglante.

— Mais il était parfait, dit Duncan en agitant sa casquette. Tu ne m'as pas reconnu quand je me tenais derrière toi, près du marchand de glace. Qui vous a aidé à attacher votre panier pique-nique sur le porte bagage de votre vélo ?

Les garçons ouvrirent la bouche en même temps. Aucun son n'en sortit. Duncan savoura son effet. C'était toujours drôle d'entuber du profane ; il ne s'en lassait jamais.

— C'est à ces moments-là que vous avez dérobé ses lunettes, puis son portable et mon portefeuille ! comprit Rey. Tant qu'on y est, rendez-le-moi.

L'agent sortit son bien de sa poche et le lui tendit sans la moindre gêne.

— Au moins un qui suit, dit Duncan, tout sourire.

— Mais ma gourmette..., commença Rudy alors qu'il récupérait son portable, je suis certain que je l'avais encore quand le gamin m'a rendu mes lunettes. Et on n'a pas croisé d'adulte avant que je me rende compte de sa disparition.

— Alors qui est le coupable ? demanda Duncan, mystérieux.

Rey et Rudy le dévisagèrent, perplexes. Le doute s'insinua en eux.

— Vous voulez dire que c'est le gamin ? murmura Rey, sceptique.

— C'est facile de devenir pickpocket avec un bon « maître ». Il suffit de savoir faire diversion. Je lui ai montré un tour ou deux. On ne soupçonne pas son bienfaiteur de vouloir vous voler. Il t'a si gentiment rapporté tes lunettes, et il était tout innocent avec son accent exotique. Pourquoi lui prêter l'intention de te dérober quelque chose ?

Rey en fut sidéré, Rudy, scandalisé.

— Vous avez soudoyé un gamin pour qu'il commette un délit de vol ?!

Duncan inclina la tête, feignant l'incompréhension.

— De quoi parles-tu, Rudy ? N'est-ce pas ta gourmette que je vois à ton poignet ? As-tu de quoi prouver ce délit ? Non ? Alors il n'a jamais eu lieu. Tout ce qui brille n'est pas or. Tout ce qu'on ne peut pas prouver n'existe pas, déclara-t-il en agitant les doigts comme un mauvais génie.

— C'est une des règles du G.L.O.B.E. ? renvoya Rudy, acariâtre.

Le sourire de Duncan s'évanouit. De toute évidence, Mikael ne savait pas tenir sa langue avec ce garnement. À quoi jouait cet imbécile ? Il s'exposait à la sanction.

— Et si nous rentrions ? proposa-t-il.

— Pas si vite, dit Rudy. Votre seule façon de vous amender est de ranger nos affaires. Vous vous occuperez aussi du vélo. Sinon je ferai un rapport détaillé de votre « farce » à grand-père.

D'une puérilité affligeante, la menace fut pourtant efficace. Duncan se plia aux doléances du petit prince sans rechigner. Il trouva même le moyen d'en rire.

— Voilà qu'on me change en valet. Non, en laquais. Tout ce que tu voudras, ô jeune maître ! charia-t-il. Si je te fais trop chialer, Blacky-caramel me fera dormir sur le paillasson. Ce serait dommage de m'être farci tout le périple pour ne pas me taper son joli cul.

Rey se frappa le front. Au fond, tout cela ne se serait jamais produit s'ils n'avaient pas été si insistants avec Mikael dans l'avion.

— Caramel... On devrait rendre à ton Blacky la monnaie de sa pièce, mais tu sais quoi ? Je passe mon tour. Je pense que s'il voulait vraiment nous donner la frousse, Duncan aurait mis son portable sur silencieux.

Celui-ci lui servit une œillade entendue. Rey abdiqua. Il n'était pas de taille à lutter contre de tels adversaires. Savoir renoncer à la bataille était aussi une preuve d'intelligence.

— Pour me faire pardonner, si je vous révélais un secret de Blacky-caramel ?

Duncan leur parut soudain fort sympathique. Il ne cesserait plus de l'être dès lors.

*

Des rires s'élevèrent de l'autre côté de la terrasse. Rudy et Rey s'en amusèrent.

— Je commençais à me demander s'ils étaient dans cette villa. On ne les entend pas !

— Même quand ils sont dans la même pièce que toi, tu ne les entends pas, Caramel. J'ai cessé de compter le nombre de fois que t'as sursauté hier soir. T'es sûr de n'avoir aucun souci d'acuité auditive ? Tu devrais peut-être consulter, ou y aller mollo avec les écouteurs.

Au regard insultant de Rudy, Rey opposa un sourire gouailleur. Il savait la cause des réactions effarouchées de son petit ami mais préférait le prendre à la rigolade. Ce n'était qu'ainsi que Rudy surmonterait ses traumatismes. Il céda à l'envie de l'embrasser.

Le couple avait passé la matinée à paresser dans le hamac et à bénir le wifi qui les avait connectés au Sinéad. Le festival de rock était terminé, le vainqueur du Rock'n'Rumble proclamé, sacrant Mad Babiz successeur légitime de Dius Core. Rudy était à la fois déçu pour la défaite des Beat'ONE et ravi de leur seconde place. Son quatuor préféré avait toutefois remporté la palme du meilleur entertainer de la douzième édition de la Rock-Feast.

Maintenant que leur esprit rentrait de Nior, une visite de l'archipel s'imposait. Avec ses cent-douze îles, ils avaient l'embarras du choix. Seulement, le paysage idyllique autour de leur villa sur pilotis invitait au farniente. Certes, les plus belles plages du monde concentrées aux Seychelles justifiaient à elles seules un séjour en ce lieu incroyable, mais jouir de la présence exclusive de sa moitié l'emportait.

Les rires à l'autre bout du bungalow devinrent stridents. Le partenaire de Mikael en racontait une bonne pour qu'il s'esclaffe autant. Rudy ne l'avait jamais entendu aussi hilare jusqu'ici. Il ne sut pas s'il ressentait de la jalousie ou une curiosité malsaine, vu que ses oreilles épiaient deux hommes dans leur bain.

— J'ai eu raison d'insister, se félicita-t-il. Blacky avait besoin de se détendre.

— Faut qu'on cause, Baby boy.

— À quel sujet ?

— Comment sais-tu que ce Duncan est un agent du G.L.O.B.E. ? Il s'agit d'une branche top secrète des Services de Renseignements.

— Et toi, comment tu le sais ? Je ne pense pas t'en avoir parlé.

Rey lui servit le regard « n'insulte pas mon intelligence ».

— Tu te souviens que je t'ai dit avoir piraté la MIP-database ?

— Ouais, quand tu as été libéré après ton arrestation parce qu'on te suspectait dans l'empoisonnement de cet enculé de Lucas Levy.

— J'ai un peu creusé du côté de l'IANS. Naturellement, j'ai découvert des choses que je n'aurais pas dû et que je n'ai pas saisies sur le moment. Le G.L.O.B.E. en fait partie. Si j'extrapole, ton Blacky-caramel en est aussi un agent ?

Rudy avait promis à son père de n'en parler à personne. (Cf. EP16) Mais Rey était une partie de lui, il ne voulait plus rien lui cacher. En outre, par son statut de filleul MIP de Dean, Rey le saurait tôt ou tard. Son paternel considèrerait-il qu'il avait failli à son serment s'il s'ouvrait à l'homme qu'il comptait épouser un jour ?

— Disons qu'ils sont de la même « promo ». Son nom entier est Duncan Wilhelm. Je l'ai appris par un trombinoscope glissé dans les documents qui se trouvaient dans le bureau de p'pa. Ce ne sont pas des données à utiliser à la légère.

— Ce que tu fais, Rudy, reprocha Rey.

— On était sur une plage déserte et j'étais en colère ! Il l'avait bien cherché, se justifia-t-il.

— Sois quand même plus prudent à l'avenir. Donc ces deux hommes sont la preuve concrète du copinage des Leblanc avec les Meister.

— Je ne sais pas si on peut parler de « copinage ». J'opterais pour un rapport de débiteur-créancier. Du moins, sur le papier. En réalité, j'ignore la nature réelle du rapport de force. Mais une des raisons de mon enlèvement trouve sa source dans ces eaux troubles. Si je compte facturer l'Empire Leblanc en prenant les rênes de White Enterprise©, la note des Meister sera tout autant salée. Je leur piquerai leurs agents spéciaux. Un par un.

Au départ, il comptait arracher Mikael Sainsbury de l'emprise des Meister. Sa liste s'était désormais agrandie. Dans le lot des agents ayant croisé sa route, Rudy comptait son grand-cousin Lukas Sulivann, les jumeaux Miura internes en médecine, le quarterback des B-Sharks Brendan Solem, sa prof d'art martial Dakota Parker, le gardien du hangar de la société IGIT© Isha Askook et possiblement Kyle Wales, le frère aîné de Mir.

Il se promettait d'en apprendre davantage sur eux. Il devait découvrir à quel point on avait volé leurs droits aux adolescents figurant sur le trombinoscope. Rudy n'avait pas la prétention de réparer ce tort. De toute façon, il ne possédait aucun pouvoir à l'heure actuelle. Néanmoins, il gagnerait en influence et œuvrerait dans le but de donner à ces gosses devenus adultes des alternatives. Présomptueux ? Peut-être. Mais telle serait sa vendetta envers ce système foireux qui avait changé Chayton en monstre à cause de la mort de son frère, Elan.

La tâche ne serait pas aisée car il commercerait avec des esprits retors, tordus et sans doute lobotomisés. En témoignaient les circonstances de sa rencontre palpitante avec Duncan. Ce n'était là que la pointe de l'iceberg. Rudy pourrait en rire maintenant qu'il y repensait, blotti dans les bras de son mec et le confort de leur hamac. Sur le moment, cela n'avait rien eu de drôle. Or cette frayeur correspondait à la définition du « fun » pour Duncan et Mikael.

Évidemment, cet abruti de Blacky savait qu'en défiant Duncan de les retrouver, son camarade s'y prendrait de cette manière. Sinon, pourquoi avoir anticipé le coup de l'appel d'urgence ? Certes, l'évènement ne se serait pas non plus produit si Rudy n'avait pas tanné son garde du corps sur son côté coincé, obnubilé par le travail. Mais cela partait d'une bonne intention ; il voulait que le jeune homme se détende, de préférence en agréable compagnie. Le bougre n'avait rien trouvé de mieux à faire que le tourner en bourrique ! Toutefois, il ne serait pas de mauvaise foi, Rudy reconnaitrait qu'il avait été prévenu...

Sortir les agents du G.L.O.B.E. de leur train de vie ne lui demanderait pas que de la détermination. Cela exigerait toute l'ingéniosité du monde, et s'il pouvait en emprunter un peu à la banque intellectuelle Lee-Cooper, Rudy ne se gênerait pas. Mettre Rey dans la confidence n'était donc pas une mauvaise idée.

— Piquer leur agent un par un, releva celui-ci. Il y avait combien de visages sur ce fameux trombinoscope ?

— Beaucoup trop, maugréa Rudy.

Rey se redressa pour mieux l'étudier.

— Attends deux secondes. Quand vous avez reçu le doyen de Darney à dîner, tu as dit que son frère cadet était le collègue de ton Blacky. Qu'il travaillait dans la sécurité. Tu ne faisais clairement pas allusion à la profession de garde du corps, pas vrai ? (Cf. EP23)

Rudy réprima un sourire.

— Pourquoi es-tu aussi intelligent, Rey Lee-Cooper ?

— Je prends ça pour une confirmation. (Rey s'assombrit.) Je suppose que ce n'est pas une coïncidence si Aymar Sulivann se retrouve à la tête de Darney... Dean me doit des explications.

— On est en vacances, p'tit Rebel. On parlera de tout ça au retour. En attendant, tu as interdiction de relancer la production de ton industrie cérébrale !

— Et qu'est-ce que tu veux que je fasse du stock d'énergie ? ironisa Rey.

— Le consacrer à l'activité de ton usine ithyphallique.

— Ithyphallique... J'aime quand tu étales ta pédanterie littéraire sur le sexe, Baby boy, susurra Rey.

Le gloussement de Rudy s'étrangla dans sa gorge quand la fermeture éclair de son bas s'ouvrit sur son boxer. La température dans le hamac ne tarderait plus à grimper, car Rey comptait bien insuffler son stock d'énergie dans la forge libidinale de son partenaire.

— Tu as une mission de la plus haute importance, chuchota-t-il. T'assurer que nos copensionnaires ne soupçonnent pas l'activité de ta sidérurgie ithyphallique. J'ai passé commande d'une lance d'acier et je ne vais plus tarder à la réceptionner en main propre.

Dans les yeux d'émeraude brûlaient déjà les feux de l'excitation. Le fourneau sensuel anticipait la prise en main et la lance prenait forme sous le coton. Rudy fit glisser son bermuda sur ses cuisses en se tortillant. Les pans du hamac se refermaient presque sur eux et leur octroyait une relative intimité. Le challenge s'avérait sonore ; ne pas faire de bruit serait une épreuve. Mais il mordrait dans sa main s'il le fallait, tant que cela lui garantissait un petit voyage vers le septième ciel.

La caresse de leurs pieds emmêlés le recentra sur l'instant présent. Le baiser de Rey eut la saveur de l'orange sanguine consommé durant le petit-déjeuner. Pendant qu'il le distrayait de sa langue, les doigts de Rey enfermaient la pointe de la verge dans un anneau. La stimulation délibérée du gland à l'aide du pouce et de l'index arracha un soupir à Rudy.

— Shh, Baby boy. Tiens t'en à ta mission.

Rudy se mordit la lippe. Sa virilité exposée au jour subit un va-et-vient lent, comme si Rey testait sa résistance. Ses hanches quémandèrent un autre tempo quand les frottements produisirent assez de lubrifiant séminal. Son petit ami obtempéra. L'expertise de la masturbation diffusa son plaisir du périnée aux orteils. La glande très sensible fut titillée par un pouce cajoleur, qui s'attardait sur le méat et marquait bien le massage du frein. La hampe durcit de plus belle sous les attentions sensuelles. Rudy éprouva de sérieuses difficultés à rester silencieux.

Le jeu de poignet de Rey trahissait sa maîtrise de la virilité de son partenaire. Les ralentissements, les interruptions, la reprise et les accélérations du va-et-vient, agrémentés de la bonne torsion, de la pression adéquate, rendaient Rudy fou. Impatient. À l'approche de l'explosion, Rey tempérait les sensations puis reconstruisait l'euphorie sur les fondations de sa frustration. Son désir et son plaisir se mêlaient en eaux tumultueuses et, bon surfeur, son petit ami en domptait les vagues, lancé à la conquête de son archipel.

Notant la raucité de sa respiration, Rey le taquina, conscient de lui avoir fait franchir un nouveau palier d'excitation.

— Tu veux déjà en finir, cowboy ?

— Ne sois pas prétentieux !

Le rire de Rey, un rire amoureux, le rire d'un jeune homme que Rudy avait mis dans son lit, rajouta un degré de plus à la chaleur. Loin de lui l'intention de se précipiter ; il savourerait chaque seconde délicieuse et délictueuse. Son cœur palpita plus vite quand les doigts doués s'intéressèrent à ses bourses et un majeur s'aventura plus bas encore. Il ferma les yeux, tenta de juguler sa jouissance. Un gémissement expiré dit son échec.

À défaut, Rudy occupa ses lèvres en dévorant la bouche goût agrume de son tortionnaire. L'agitation de ses hanches devint irrépressible. Cette fois, Rey lui faisait amorcer l'ascension finale. La folle cavalcade de son pubis contrastait avec la lenteur du ballet de leur langue. Le baiser savoureux, profond, le détourna presque de la fournaise à son entrejambe. Mais il n'était qu'à un sanglot de sa libération. Vulnérable et comblé, il n'eut pas le loisir de prévenir Rey.

Néanmoins, son bienfaiteur contrôlait la session. Son grognement de plaisir fut avalé, et le poing qui avait escompté la montée de lait séminal se referma, hermétique, autour de la giclée royale.

Un grand silence assourdit Rudy, sédaté par son ivresse.

*o*o*

TBC ● LAST EPISODE - part 2

*MEDIA*
Intro vidéo : Jackson Wang - Blow. Parce que j'adore tout de cette vidéo. Le son, la scénographie, le Jackson Wang (*soupir*) et le titre. Parce que "blow" et "blowjob" rentrent certainement dans le même lexique, et parce que Rey et Rudy pourraient se dire ces lyrics :

You taste like cigarettes
I hit it every chance I get
Girl (boy), you got me dripping sweat
You pull me back every time I quit
Yeah

You taste like cigarettes
Your body feels like disrespect
Let you play me like an instrument
But I'm addicted to it, yeah
I'm addicted to it yeah, yeah

I felt her (him) coming and I couldn't escape
I'm in the belly of the beast again
My dirty secret that keeps me awake
Don't stop now, you got me ready to (Blow!)

Ooh, woah
Ooh, woah
Ooh, woah
Ooh, woah

You taste like cigarettes
I got a problem think, I'm into it
I breathe her (him) in and hold it in my chest
I take a hit and let it burn my lips
Burn my lips (hey!)

I felt her (him) coming and I couldn't escape
I'm in the belly of the beast again
My dirty secret that keeps me awake
Don't stop now you got me ready to (Blow!)

Ooh, woah
Ooh, woah
Ooh, woah
Ooh, woah
Blow

You got me blowing away
I'll do anything
Tell me what to do
Ooh, ooh, ooh
Twinkle, twinkle, where's the star?
Passed out in the back of my car
Blacked out from the night before
How'd we let it get this far?

Blow


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