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S07 - EP 47 ✧ part II

Partie 2/2

— Vous me faites confiance ? demanda Red.

Réponse positive des fans, mais question surtout adressée à ses acolytes. Ceux-ci suivraient sa décision. Red se réjouit de ne pas avoir instigué le duel. La défaite de l'adversaire n'en serait que plus délectable. De manière étrange, il avait l'absolue certitude de l'emporter.

— Deathwish.

Public galvanisé. Depuis l'altercation au Rock Square, qui circulait sur la toile, les Holy Suckers attendaient cet affrontement. Les plus passionnés anticipaient la riposte de Red, convaincus qu'il mettrait la pâtée à cet homophobe d'Antero Pomelo. Concrètement, ce serait au chanteur Axe de défendre l'honneur de Deathwish. Or Red n'avait aucun grief personnel contre lui. Hélas, quand on adoptait un chien, on se tapait aussi ses puces. Et Antero était une sous-espèce de parasite qui n'apportait rien à la chaîne alimentaire ni au cycle de la vie. Pour Red, le leader de ce groupe avait autant d'utilité qu'un cafard. Toutefois, il ne finirait pas écrasé sous sa botte.

Du côté de Rock Riot, la mainstage de Deathwish, fans et musiciens nourrissaient les mêmes attentes. La réponse des Beat'ONE fut accueillie avec des huées et des vivats. Difficile de savoir si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. La régie d'Emy Event© connecta la sono à celle de Rock Buster, et le MC électronique lança la battle :

Deathwish versus The Beat'ONE. Get ready to rumble!

*

Rock Buster vs Rock Riot

Sur les six écrans géants, les Holy Suckers visualisaient différents plans de Rock Riot. C'était comme assister à une visioconférence depuis des panneaux titanesques de cinéma en plein air.

— Hé, Axe, t'es sûr de suivre ton leader dans cette mascarade ? s'enquit Red.

— Quoi, t'as les foies ? railla Axe.

— Mais c'est évident, enfin ! renifla Antero, dédaigneux. Il ne peut qu'avoir les chocottes, il y a une absence flagrante de couilles chez ce mec.

Son public ricana.

— Remarque, c'est peut-être pas de sa faute, fit Jackal. Je ne sais même pas si c'est un mec, en vrai !

Ses comparses s'esclaffèrent ; ses fans le portèrent aux nues, ceux des Beat'ONE le vouèrent aux gémonies. Red ne perdit pas le sourire.

— C'est petit, Jackal. La maitresse a dit qu'on n'attaquait pas sur le physique. Mais puisque ton intellect est encore d'un niveau primaire, je vais être bon prince et te donner un adversaire à ta hauteur.

D'un geste ostentatoire, Red désigna la plateforme surélevée à sa droite. C'était le signal.

Hey, what's up, Holy Suckers?

Sur fond de timbales et gong japonais, les gigantesques lettres P-G s'illuminèrent. Rock Buster entra en ébullition. Lentement tractée sur sa plateforme, une fillette de neuf ans fit une entrée digne de star internationale, entourée de fumigènes, le poing levé, tenant haut son micro rose décoré de strass en forme de têtes de mort.

Elle l'ignorait encore, mais Peneloppe Lana Poppy-Garett rentrait cette nuit-là dans la légende, comme la première enfant star de l'histoire de la Rock-Feast.

Goguenard, Red énonça à ses interlocuteurs via écran géant :

— Elle est en quatrième grade (CM1), pour info. Mais si ça peut te rassurer, Jackal, c'est une pro. Ne la sous-estime pas parce qu'elle est pré-ado. Je pense que c'est assez fair-play, mon beau. Et encore, j'ai un doute, vu votre niveau. J'ai peur qu'elle ne vous mette KO.

Un « ouh ! » du public ponctua ce slam en rimes. Plus jouissif encore, des fans du côté de Rock Riot accordèrent des points à Red Kellin. Depuis sa plateforme, Jeff incitait Peneloppe et la foule à huer sur Deathwish, et Korgan se tapait la cuisse, hilare. Jay leva ses pouces à sa fille et lui envoya un baiser. Quoi qu'elle ferait ou dirait, elle avait le feu vert de papa.

Les Holy Suckers s'attendaient à une performance de P-G ce soir-là. Cependant, personne n'avait été préparé à ce que cette carte soit jouée de cette manière ! La surprise gagna en « sensationnel » quand Peneloppe pointa son micro vers l'une des caméras connectées aux écrans de Rock Riot, puis déclara :

— Deathwish, je relève votre défi.

Les membres du quintet adverse se dévisagèrent, royalement embêtés. Ils hésitaient désormais sur le choix de leurs mots. Que répondre à cette gosse, si ce n'est de retourner dans les jupons de sa mère ? Ce que fit Antero Pomelo.

— Oh, ma mère ne porte pas de jupons, elle déteste les jupes et les robes, rétorqua Peneloppe, candide, déclenchant l'hilarité générale. Et puis, ça fait cinq ans que je ne traine plus dans ses pattes, j'ai laissé la place à mon petit frère. Si c'était toujours ton cas à presque dix ans, c'est pas mon hobby, tu vois ? De toute façon, maman est d'accord pour que je joue ce soir. Toi, tu sais pas que c'est les vacances d'hiver, pas vrai ? Huh, ces adultes ! Faut tout leur apprendre !

Elle roula des yeux, exaspérée. Elle n'avait pas affaire à une flèche. Le public n'en pouvait plus de s'esclaffer.

— Pour le Rock'n'Rumble, j'ai la permission de minuit de mon super papa. Alors, Deathwish, on a le cran d'affronter P-G de la Beat'ONE Family ou on a les foies ?

Elle avait délibérément employé la même expression que le chanteur Axe. En matière de clash, ce petit brin de fille possédait les armes d'une vieille commère aguerrie !

À cet instant, l'on sut que cette déclaration venait d'assurer la victoire des Beat'ONE. N'importe qui trouverait humiliant d'affronter une gamine en duel, même si elle avait une langue pendue qu'on aurait souhaité lui faire ravaler. Mais en se rétractant à la suite du défi qu'il avait lui-même lancé, Deathwish se ridiculiserait, et les mauvaises langues de la presse rock ne manqueraient pas de souligner sa « couardise » face à une enfant relevant le gant.

Les titres à sensation se devinaient d'ici :

« Deathwish mis à mort par la mascotte des Beat'ONE. »

« Deathwish poussé au suicide par P-G, l'adorable fille rock'n'roll de Jet des Beat'ONE. »

« Il croyait lancer un duel, le leader de Deathwish s'est retrouvé à court de fuel ! »

Deathwish s'était tiré une balle dans le pied en défiant les Beat'ONE, battu par KO avant même d'avoir chanté. Quant à leurs fans, ils auraient l'air fin en huant sur une fillette. Nombreux accusèrent les Beat'ONE de tricherie mais ne purent en apporter la preuve. Aucune règle n'était enfreinte. D'autant plus qu'avancer qu'ils se cachaient derrière les beaux yeux d'une gamine pour ne pas affronter de vrais mecs sous-entendrait que ces fameux « vrais mecs » n'étaient pas de taille à affronter ladite gamine.

Avec un sourire carnassier, Jay relança le beat. Ses percussions annoncèrent le peloton d'exécution. Selon les règles, l'adversaire attendait que la formation qui relançait la musique termine sa performance sans l'interrompre. La régie coupait d'un côté le son provenant de la scène en stand-by, permettant aux deux publics de suivre le show sans interférences intempestives de la partie concurrente. Le timing était donc crucial, et Jay venait de donner la main à sa bande.

— Est-ce que vous êtes chauds comme un volcan ce soir ? hurla P-G, sa voix fluette renforcée par la batterie paternelle. (Elle fut ovationnée par un public vendu à sa cause.) Vous êtes avec moi pour leur mettre le feu aux fesses ?

Red remua la tête, amusé et consterné. Où était passé son respect envers les aînés ? Mais certains aînés ne méritaient point le respect des cadets. Deathwish avait brillé par un manque d'honneur. Pour une fois, Red n'incitait pas Peneloppe à se montrer effrontée ; elle le tenait déjà de sa mère. La gamine montrait des signes d'une future rockeuse « fouteuse de merde ». Elle avait l'âme d'une Beat'ONE. Nul doute que même les followeurs rageurs de Deathwish s'en amuseraient.

Quelque part, c'était un coup bas. Cependant, on ne le dirait jamais assez : tous les coups étaient permis au Rock'n'Rumble ! Comme modifier les paroles de ses propres chansons, par exemple.

No cheating
You got to deal with it
My CREW is the best.
No kidding
You see, WE got the beat

The Beat'ONE
got it hot
[...]

Avec une facilité relevant sans doute du congénital, Peneloppe revisita les lyrics de PAPA GOT IT HOT en une version « THE BEAT'ONE GOT IT HOT » très groovy. Sa performance convainquit les Holy Suckers que quoi qu'il arrive, la relève des Beat'ONE serait assurée.

À aucun moment, elle ne se laissa submerger par les hurlements de la masse. Ses moniteurs intraoculaires avaient été moulés sur la forme de ses oreilles et restaient parfaitement en place. Là où elle fut à saluer, c'est d'avoir suivi Red dans ses délires scéniques sans chanter faux. Le chanteur ne l'avait pas ménagée, la poussant à se lâcher, à se déchainer et surtout à s'amuser. Elle avait pris son pied, communiquant son enthousiasme toute enfantine à l'audience. À la fin de la performance, Red, Jeff, Korgan et Jay prirent une minute pour l'applaudir, imités par une foule conquise. Ils étaient unanimes, P-G avait été royale.

Elle croulait sous les papouilles de son super papa quand la voix électronique passa la main à leur challenger. À en juger par la tête des Beat'ONE, ils avaient déjà oublié l'existence de Deathwish. En fait, quoi que décide l'audience après ce duel leur importait peu. Ils s'éclataient en famille, c'était le principal. D'aucuns estimaient qu'ils avaient des comptes à régler avec telle ou telle formation, mais cela n'engageait que ces gens. Eux le prenaient par-dessus la jambe.

*

Mainstage – Rock Storm

L'annonce de la victoire des Beat'ONE sur Deathwish arracha à peine une grimace à Tony. Il en faudrait plus pour l'effrayer. Nombreux considéraient Deathwish comme des pointures dans leur art, y compris les propres membres de NITRΩ. Tony pariait qu'ils n'avaient pas été battus sur le plan musical. À tous les coups, les Beat'ONE avaient dégainé une botte secrète et amadoué le public adverse ; depuis le début de ce festival, ils prenaient éhontément les fans par les sentiments.

À vrai dire, les Deathwish partaient déjà perdant, desservis par leurs propos homophobes et attitudes réfractaires à la communauté LGBT. On ne jugerait pas NITRΩ sur ce critère. Son groupe jouait du fan-service boy's love et affichait des couleurs gay-friendly. Leurs attachés de presse et manager avaient finement œuvré sur cet aspect-là. Les fantasmes de leurs fans sur du Senrich ou du Ulsen poussaient les médias à spéculer sur une possible liaison entre Ulrich et Sen.

Les concernés eux-mêmes n'étaient pas tant fixés sur leur orientation. Sen, le batteur, pouvait être pansexuel et Ulrich, le claviériste, bi. Mais Tony n'amorcerait pas la conversation sur ce sujet. Si ses acolytes choisissaient de l'entretenir sur leurs relations intimes, il les écouterait dans la mesure du possible. En réalité, il se foutait des penchants romantiques des membres de NITRΩ, tant que cela ne nuisait pas à leur popularité.

Or la bourde de Megan avec Red entachait leur image. Voilà qu'AMP© utilisait cette turbulence pour vendre ! Personnellement, Tony aurait adopté une autre tactique : garder profil bas le temps que les choses se tassent. Non pas faire l'autruche mais se focaliser sur la musique, les tournées, les lives et émissions de divertissement. Couper une moitié des ponts avec les médias en évitant les conférences de presse et même les fan-meetings.

Mais Axis Music Publishing© ne l'entendait pas de cette oreille. Tony se demandait si Ethan Bosco n'avait pas mis son grain de sel. Le désaccord n'existait pas tant entre NITRΩ et les Beat'ONE, il reposait surtout sur une méprise vis-à-vis du chanteur Red Kellin. Pourtant, la maison mère de leur production exigeait qu'ils défient ouvertement le groupe lors du Rock'n'Rumble. La raison : c'est vendeur ! Une fois de plus.

En toute honnêteté, Tony ne craignait pas cette bande. Néanmoins, il savait quand attendre et quand frapper. Comme dans l'art de la guerre, déterminer si son opposant était en phase yin ou yang permettait de réagir en conséquence en attaquant ou en gardant ses distances. Le vent soufflait en faveur des Beat'ONE à ce festival. Leur foncer dessus comme un bison buté était stupide. Mais la direction d'AMP© n'en démordait pas.

— On vous assure des infrastructures de dingue, il n'y a pas de raison que vous perdiez face à une maison de disque aussi précaire et tâtonnante que Coop-Com Record©.

Le leader de NITRΩ se sentait dans la peau d'un instrument. Quelqu'un réglait ses comptes avec les Beat'ONE, ou Red Kellin, ou peu importe, et utilisait NITRΩ comme un couperet. Tony savait gérer Ethan Bosco, mais AMP© restait un requin financier. Ses arguments ne pesaient rien contre cet adversaire soutenu par la S.H.I.B.©, une banque d'investissements dont le grand patron figurait dans le Top 10 des fortunes nationales.

NITRΩ était une pièce du jeu d'échec que jouait leur jeune et riche maison de production contre on ne savait quel concurrent sur le marché des labels. Pourvu qu'ils n'écopent pas du rôle de pion. Cavalier, tour, fou, s'avérait toujours un meilleur choix. Ils n'étaient ni reine ni roi, car le statut d'une pièce aussi puissante se méritait. Et cela passait par une victoire contre les Beat'ONE ce soir, comme l'avait insidieusement demandé AMP©. Tony aurait souhaité que ces raisons économiques ne polluent pas le duel annoncé par le MC :

NITRΩ versus the Beat'ONE. Get ready to rumble!

*o*o*

TBC ● EPISODE 48

Pronostic ? Qui va l'emporter ?

*MEDIA*
Intro vidéo : Only One King (feat. Jung Youth) - Tommee Profitt. Parce que ces lyrics vont tellement bien aux Beat'ONE durant ce festival !


Yeah
As a boy, always knew I'd
One day have the courage to be king
Time flew and I grew up
Now I'm ready for the promise that it brings
You only wanted me to screw up
But that's something that you're never gonna see
Everything that you hoped for
It was only in a dream
Now I go on a roll on the road
And I know that I'm never breaking down
I control all the flow in my soul
Pull the sword out the stone in the ground
She always said it'd be someday
Seeing castles in the clouds
And one way or another
When I step in the room, everybody better bow

So be careful how you talk to me

'Cause there's only one king
And there's only one crown
And there ain't enough room for us both on the throne
So it's 'bout to go down
So you better start running
So you better start running
So you better start running
Because I'm coming right now
'Cause I'm coming right now

Huddled masses talk in whispers
Situation's getting tenser
You should probably pay attention
Boy, you know I'm born to win it
Ever since I had the vision
When I speak, my people listen
We could start a new tradition
All the children, men and women
Gather 'round to burn it down
We gon' start the kingdom from scratch
Far too many may take advantage
But it ain't gonna happen like that
Time and time again I wake up and
Enemies might attack, but
All that matters in my opinion
Is that the dynasty lasts

So be careful how you talk to me

'Cause there's only one king
And there's only one crown
And there ain't enough room for us both on the throne
So it's 'bout to go down
So you better start running
So you better start running
So you better start running
Because I'm coming right now
'Cause I'm coming right now

There's only one king
And there's only one crown
And there's only one king
And it's looking like me
So you better start running
So you better start running
So you better start running
So you better start
So you better start

'Cause there's only one king
And there's only one crown
And there ain't enough room for us both on the throne
So it's 'bout to go down
So you better start running
So you better start running
So you better start running
Because I'm coming right now
'Cause I'm coming right now

I'm coming right now
I'm coming right now
I'm coming right, coming right
'Cause I'm coming right now

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