Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

S07 - EP 36 ✧ part III

Partie 3/3

De retour, Dean trouva une bouteille de Chardonnay entamée au deux-tiers.

— Tu comptes te saouler ? Remarque, cela m'arrange. Plus vite tu t'imbiberas, plus vite je prendrai la route. Je dois être parti à neuf heures au plus tard, si je veux arriver à Nior aux environs de minuit, une heure. Qu'avais-tu à me dire ?

Toute envie de conversation avait déserté Dan. Il observa Dean piocher dans les apéritifs et engloutir les petits fours et toasts au saumon comme des friandises. Lui n'avait plus d'appétit.

— Qu'as-tu raconté à ton fils ? murmura-t-il.

Bras croisés, Dean adopta une attitude hostile.

— Évidemment, cela ne peut être que ma faute. C'est ma faute si je suis né dans une famille de salopards. Ma faute, s'ils sont bouchés et fermés d'esprit, au point de développer de l'urticaire à l'idée d'un Leblanc gay !

— Ce n'est pas de cela dont je parle ! vociféra Dan.

— Alors exprime-le clairement ! gueula Dean.

— Pourquoi as-tu monté Rudy contre moi ? Pourquoi m'as-tu privé de sa confiance ? Pourquoi me l'as-tu pris ?

Dean marqua un mouvement de recul.

— Qu'est-ce que tu racontes ?!

Son frère débloquait. Son ange n'appartenait à personne d'autre !

— J'aime ce garçon comme un fils. Pourquoi lui ferai-je du mal ?! contesta Dan, ulcéré. Pourquoi le penserait-il ?

La confrontation avec Rudy l'avait secoué. Dean ne s'attendait pas à ce que son garçon rentre dans le lard de son oncle. Mais Rudy avait deviné l'efficacité de la méthode contre cet homme attaché à une intégrité tracée à la règle. L'accuser de front restait le seul moyen d'instiguer une réaction. À Dean de lui soutirer ce qu'il voulait en stimulant sa colère.

— Tu récoltes ce que tu sèmes, Danny. Ma position a toujours été claire par rapport à cette famille de dionées. La tienne est floue. Tu excuseras mon fils de nourrir des doutes. Je lui ai appris à remettre les choses en question.

— Oh à d'autres ! Si tu étais clair dans ta position, tu ne serais pas de retour à Balmer !

Dean rit, sardonique. Son regard s'assombrit au point de perdre quelques nuances turquoise.

— C'est de cela dont tu voulais m'entretenir ? Imprime-le une fois pour toute : White Enterprise© sera mien. Non parce que Vince me la lègue, mais parce que je la lui arrache des mains.

— Pas si j'ai mon mot à dire ! opposa Dan, coléreux.

Ils se toisèrent en chiens de faïence. Ils y étaient ; enfin face à face, en plein duel pour l'héritage W. Ent, ce legs qui divisait des fratries, montait les aînés contre leurs cadets, changeait des frères en ennemis. La malédiction des Leblanc.

— Tu as eu dix ans pour le faire, Dan Thomas Jr. Tu as raté le coche, asséna Dean, avec la froideur d'un couperet en acier.

Il se servit un verre de champagne au bar. Un calme de façade nimbait ses gestes, mais la tension de ses muscles trahissait une envie d'en découdre. Il prit lentement une gorgée comme Dan fulminait dans son dos.

— Je me suis toujours demandé pourquoi un homme tel que toi, fort de ses atouts, était toujours célibataire sans enfant. Puis j'ai compris, dit-il en levant un index qu'il pointa ensuite sur son frère. C'est ta façon à toi de ne pas rentrer dans le jeu de succession. D'échapper à ce moulage stupide. C'est finement joué, admit-il. Mais c'est ce qui te coûtera ta place, grand frère. Ironique, non ?

Dan serra les poings. Si Dean donnait foi à cette version, il ne démentirait pas. Son frère n'était pas prêt à entendre la vérité. À vrai dire, lui-même n'était pas disposé à la révéler. Il ne s'en sentait pas capable car le déni s'avérait confortable. Mais l'ironie restait cuisante. Sans héritier, les ignares du clan ne le considéreraient jamais comme un candidat à la succession. Peu savaient que cette porte-là lui était close depuis l'âge de ses huit ans. Non, depuis avant sa naissance. Pour autant, il ne se cacherait pas dans l'ombre quand une calamité s'apprêtait à s'abattre sur le travail de plusieurs vies dont celle de son père. Et la calamité continuait à le narguer :

— Que crains-tu, Dan ? Que je dilapide les biens engrangés par la famille ? Que je réduise à néant la gloire du saint Empire Leblanc ?

— Tu cours après une chimère si tu penses maintenir White Enterprise© sur pied. Tu n'es pas qualifié. Regarde la vérité en face ! Père ne te le dira pas parce qu'il a certainement l'intention de tirer les ficelles en coulisses. Tu ne seras qu'un avatar, un fichu golem !

— Ne me sous-estime pas !

Dean se retint de grincer des dents. Que son frère ne lui accorde même pas une chance n'aurait pas dû le blesser, mais c'était le cas.

— Justement, je sais ce que tu vaux ! Tu es doué, Dean. On s'accorde sur ce point. Mais malgré tes capacités, tes épaules n'ont pas la carrure requise pour supporter la White chain !

— Les tiennes l'ont, je suppose ?

— Je ne te le dis pas en tant que frère mais businessman.

— Moi je te le dis en tant que frère : tu n'as encore rien vu ! Je mettrai à la tête d'un empire réformé le roi que vous avez essayé d'éliminer parce qu'il est différent.

Dan se hérissa.

— Ne m'amalgame pas avec ces enfoirés !

— Tu savais que c'étaient des enfoirés et tu les as laissés faire ! rugit Dean. Une fois de plus !

— Je te retourne le reproche ! C'est facile pour toi de rejeter la faute sur les autres. Je t'avais mis en garde, Dean. Te souviens-tu ? M'as-tu seulement prêté une oreille ? Tu es allé jusqu'à laisser ton fils se fiancer pour des conneries ! C'est toi qui l'as mis sur le devant de la scène. Toi et personne d'autre ! C'est à l'occasion de ce fichu brunch que Chayton la verrouillé comme cible. Ta seule responsabilité était de le protéger, fichtre ! Mais tu as failli, reconnais-le. Failli ! Et tu passes ta fureur sur nous parce que tu refuses d'assumer tes erreurs !

Dean gronda sa frustration mêlée de colère. Ce sermonnaire s'en mordrait les doigts.

— Ce qui est fait est fait. Ne te positionne pas en obstacle, Danny. C'est le dernier conseille que je te donne en tant que frère. Quand je quitterai cette pièce...

— Ferme-la ! intima Dan. Tu resteras mon frère quoi que tu aies l'intention de faire. Je t'interdis de me tourner le dos, Dean !

Dean le reçut comme une gifle. Il réalisa la mésinterprétation de Dan, qui avait cru qu'il reniait leur lien fraternel. Toujours est-il que s'il en avait eu l'intention, son aîné lui refusait cette prise de position. Le sentiment fut bizarre.

— Tu sais quoi ? poursuivit Dan, soudain désabusé. J'en ai ma claque. Je me suis longtemps modéré, eh bien, j'en ai assez de vivre dans ton ombre. (Sa voix durcit.) Je vais le prendre, l'embrasser pleinement, ce droit d'aînesse. Tu pourras dorénavant compter sur moi pour te botter les fesses à chaque fois que tu feras une bêtise !

Dean ne réfléchit pas lorsqu'il l'empoigna par le col de son polo et rapprocha leur visage.

— Encore faut-il que tu y parviennes, grand frère, susurra-t-il, fielleux.

— Je suis stérile, petit frère.

La platitude du ton couplée à l'incongruité de la révélation eut plus d'effet qu'un violent crochet du droit. Dean relâcha Dan, manqua perdre son équilibre et battit des paupières, sidéré.

Le rire rauque de Dan s'éleva. Un rire jaune, douloureux. Voilà, il l'avait dit. Il ne ressentait aucun soulagement. Il n'y aurait que des conséquences... désastreuses.

— Je ne peux pas rentrer dans le schéma de succession, même si c'était mon vœu le plus cher ! confessa-t-il d'une voix déchirée. Tu vois ? Tôt ou tard, Rudy aurait été appelé. C'était à toi de t'assurer que cela ne se produise pas. Quand tu es parti, Dean, j'y ai cru ! Pourquoi reviens-tu ? Pourquoi enchainer cet enfant à un héritage vicié ?! Tu as craché des mots durs au visage de Père parce qu'il faisait exactement ce que tu es en train de faire en ce moment !

Dean vit rouge. Stérilité ou pas – diantre, ça c'était une saleté de coup bas ! – il ne ménagerait pas son frère. Ce type lobotomisé, vendu corps et âme à Vince, ne lui avait pas laissé la moindre parcelle du giron de leur géniteur, pour lui révéler aujourd'hui qu'il ne pourrait jamais succéder à ce dernier ? Dan se foutait de lui ! C'était leur paternel à tous les deux mais son aîné avait tout pris. Tout ! Conséquence : les actions de Dean, ses sacrifices et tentatives désespérées n'avaient jamais été assez.

— Tu as la mémoire courte, ma parole ! Tu chiales aujourd'hui car ce que tu as toujours désiré te file entre les doigts, à toi le fils prodige, pour revenir aux mains du fils fumiste.

— Oublie cette jalousie ridicule ! s'emporta Dan.

— Ridicule ? Dans ta bouche, cela sonne creux, opposa Dean, caustique. Nous savons pertinemment à quoi nous en tenir. Tu l'as reconnu, je te faisais de l'ombre. Et tu m'as laissé couler à cause de cette « jalousie ridicule ». Parce que c'était tout bénef pour toi, tu n'as pas daigné lever le petit doigt quand ils m'ont enfermé la troisième fois à San Del Barrio. Excuse-moi d'y avoir égaré ma clémence !

Dan se mordit la lèvre inférieure au risque de se blesser. Il devina, à la respiration sifflante de Dean, que la douleur était toujours vive, à l'instar d'une blessure à peine cicatrisée dont on arrachait violemment la croûte. Treize années plus tard, elle saignait encore.

Dean renifla. Au moins son frère avait la décence d'éprouver de la culpabilité. Ces yeux perclus de remords ressemblaient à ceux de leur mère ; Dean ne pouvait se méprendre sur l'émotion qui y brillait.

— Alors tout part de là ? souffla Dan.

Il sentit un fourmillement étrange dans les doigts. La confession le mettait dans un état pas drôle du tout. « Tu savais que c'étaient des enfoirés et tu les as laissés faire ! Une fois de plus ! » Telle était la portée de cette fois « de plus ». Elle remontait à plus d'une décennie, à cette l'époque où Dean les avait poussés à bout.

Se droguer ! Comment avait-il pu céder à cette faiblesse ?! Un Leblanc ne fuyait pas ses responsabilités, caché derrière un psychotrope. Cette addiction avait mis en lumière l'inaptitude de Dean à porter leur héritage. De toute façon, la parole de Dan n'aurait pas pesé sur le verdict du patriarche. Afin d'alléger sa conscience face à son impuissance, il s'était convaincu que la décision d'interner concourrait au bien de son cadet. Cela avait payé, puisque Dean avait été sevré de la Crystal-Clear.

— Tu avais besoin d'être sauvé de toi-même.

Dean soupira, las et plein d'amertume.

— Tu aurais pu y mettre de la conviction, peut-être t'aurais-je cru. Si tu le penses encore aujourd'hui, alors à quel point ai-je pu être aveugle..., se désola-t-il. Je n'avais pas besoin d'être sauvé de moi, j'avais besoin de mon frère. Ce soir, je réalise que je l'avais perdu bien avant cela.

Son rire sans joie écorcha les oreilles. Un silence gorgé de proscription flotta dans la pièce.

— Toi et moi sommes liés uniquement parce que ton neveu t'adore. Si tu n'es pas encore saoul, tu remarqueras qu'il t'appelle toujours « Oncle Danny ».

Il refusa de se laisser attendrir par le regard dévasté de Dan. Ses propres démons réclamaient son attention. Tous deux renvoyaient un tableau bien laid quand tombaient les masques de bienséance et se brisaient les miroirs de politesse. Leurs aveux à double-tranchant les meurtrissaient autant que la personne à qui ils les destinaient. Ravalant la boule dans sa gorge, Dean força les mots dans sa bouche.

— Je n'ai plus rien à te dire, Dan. Seulement... (il leva un doigt menaçant, puis le baissa comme si son bras s'était alourdi) ne te mets plus en travers de ma route.

Il tourna les talons et s'en fut.

*

Affolé, Dan se jeta sur le combiné et composa rapidement le numéro de son cousin.

Bonsoir, Dan.

— Dean sera à Nior demain. Contacte-le.

Quoi ? Pourquoi ?

— Fais-ce que je te dis, Nat ! commanda-t-il. Tu aviseras en fonction de la tournure de la conversation.

En ce qui le concernait, il avait tout foiré. Il n'avait même pas pu dire à son frère le quart de ce qu'il avait prévu. Morgane avait raison : une discussion avec son frère s'apparentait à un duel, un bras de fer. Et s'il avait probablement perdu, Jonathan n'opposerait pas plus de poigne. Or la situation désespérée lui interdisait de capituler.

— Attends demain matin. Laisse passer la nuit.

Sa tête brûlée de frère devait se calmer avant.

Ça te tuerait de m'expliquer ? s'irrita Jonathan.

— Oui ! Parce que tu ne comprendras pas et je me tuerai à la tâche, cracha-t-il, cassant. Bonne soirée.

Dan... Tu vas bien ?

— Oui, pourquoi ?

Tu as un chat dans la gorge.

Dan se racla ladite gorge.

— Il fait moins doux ici, j'ai attrapé froid. Appelle-le sans faute, Nat. S'il te plaît. Bonne nuit.

Il raccrocha, jeta le téléphone sur le canapé et ouvrit une seconde bouteille. Cette fois, il la choisit plus corsée que du champagne.

*o*o*

TBC ● EPISODE 37

Ah là là, est-ce que ces deux frères cesseront de se faire du mal, un jour ?

*MEDIA*
Intro vidéo : There I Said It - Adam Lambert. Parce que ces lyrics ont été  précisément écrits pour Dan Leblanc. They're so on point!

You say you want the truth, but you can't take it
So I give you lies
I give you lies
You say you want the best, but you destroy it
So I keep it inside
I keep it inside

I tell you something
It's a double-edged sword you're giving
And I can't see the truth in living
When we hide behind a wall of fear
And you don't see it
It's a twisted dream you believe in
And what's the use in pretending?
Let's make the smoke and mirrors disappear

So there I said it
And I won't apologize to you anymore
Cause I'm a grown-ass man
And I won't live again
And I'm sick and tired of living in your shadow
So there I said it
No, I won't apologize to you anymore
Cause I'm a grown-ass man
And I don't understand
Why I should be living in the shadows
So there I said it

You wanna hear my voice, my mind, my demons
But not too much
Or you'll give up

I tell you something
It's a double-edged sword you're giving
And I can't see the truth in living
When we hide behind a wall of fear
And you don't see it
It's a twisted dream you believe in
And what's the use in pretending?
Let's make the smoke and mirrors disappear

So there I said it
And I won't apologize to you anymore
Cause I'm a grown-ass man
And I won't live again
And I'm sick and tired of living in your shadow
So there I said it
No, I won't apologize to you anymore
Cause I'm a grown-ass man
And I don't understand
Why I should be living in the shadows
So there I said it

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro