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S07 - EP 36 ✧ part I

Partie 1/3

— Pourquoi me dévisages-tu ainsi ? s'enquit Dean.

Depuis quelques minutes, son fils lui lançait des œillades insistantes. Rudy lui sourit ; Dean ne le trouva que plus suspect.

— Tu viens de faire une déclaration publique à Andy.

— Je doute que les auditeurs en aient saisi la réelle portée.

— Je ne les sous-estimerais pas, à ta place.

Rudy avait appris à ne plus dénigrer le pouvoir de spéculation de la groupie. Chez ses propres copains, le pairing RedxDean avait la côte. Blake et Saïd s'étaient embarqués dans un projet de fanfiction s'inspirant de son père, du chanteur et du chef d'orchestre Srzenski. Avec son message gorgé de sous-entendus, Dean venait d'autoriser la production massive de ce genre de scénarios. Le jeu HSM® avait de beaux jours devant lui... Rudy contint malgré lui un frisson.

— C'était tellement romantique ! railla-t-il.

Dean grimaça.

— Ce n'était pas motivé par un élan de romantisme. Je lui disais simplement la vérité. Je ne suis pas du genre « romantique ».

— Remarque, c'est peut-être ce qui te fait défaut, présuma Rudy. Ton mec est du genre glamour. Je suis sûr qu'un peu de romantisme lui ferait plaisir de temps en temps. Surtout si tu veux te faire pardonner.

— Techniquement, je n'ai rien à me faire pardonner. (Rudy lui servit un regard mauvais.) Tout cela part d'un quiproquo monté en épingle parce qu'Andy a tendance à douter de nous !

— Et tu l'en blâmerais ?

Dean se décomposa. Bien sûr que non. Red avait de lourds antécédents. Ils n'excusaient pas forcément son attitude mais la justifiaient.

— T'as encore du chemin à faire pour l'apprivoiser, p'pa.

— C'est dingue, cette manie que vous avez dernièrement de jouer les conseillers conjugaux ! Je suis au courant, merci !

— On dirait pas. Parce que tu ne fais pas les choses comme il faut parfois.

— Définis « comme il faut », fiston. J'ignorais que tu avais le mode d'emploi d'Andy Rell.

Rudy soupira. Son père semblait vexé.

— Ce n'est pas mon propos. Andy... ça me désole de le dire, mais il a ce côté fragile qui contraste énormément avec sa force de caractère. Quand on ne le connait pas, on est sceptique, tellement c'est le jour et la nuit. Mais quelque part ça suit une logique, puisqu'on a les défauts de ses qualités.

— Justement, je refuse de le ménager parce qu'il est « fragile ». J'attends de lui qu'il ne me cache pas ses faiblesses. C'est en entier que je le veux. Pas par pièces détachées. Il m'aurait confronté avec ces billets d'avion, nous n'en serions pas là. Il a préféré jouer au jeu du chat et de la souris. Et il se cache derrière ce prétexte pour me taire qu'il ne va pas bien en ce moment. Certes, j'ai mes torts, mais les actes d'Andy conditionnent les miens. Qu'on le veuille ou non, c'est ainsi. Cela a toujours été ainsi entre nous.

Le sourire attendri de son fils réveilla sa méfiance. Qu'avait-il dit qui suscite cette réaction ?

— J'ai compris, tu l'aimes tellement qu'il te rend sot, toi si brillant ! Je sais, je vis la même chose. Enfin, pas tout à fait. Avec Rey, c'est l'inverse. Il me rend intelligent. Raccord au fait que c'est un génie, tu vois ? dit Rudy en remuant ses sourcils, provocateur.

Son père n'eut aucun scrupule à lui infliger une prise du sommeil. Il fut sauvé par le chauffeur.

— On est arrivés, messieurs.

En quittant la berline, Dean récupéra sa carte MIP ayant donné à Steeve accès au parking privé du building de White Flight©.

— Ton Blacky, fiston, relança-t-il. Règle ça maintenant. Je dois réquisitionner sa voiture. Steeve vous conduira à l'aéroport.

Rudy s'assombrit.

— P'pa... ça va trop pas être possible.

— Pourquoi cela ?

— Blacky ne prête pas sa voiture. Il est maniaque avec. La seule fois qu'il m'a laissé la conduire, c'était pour se faire pardonner de m'avoir mis dans un sale état.

— Quoi ? glapit Dean.

— C'était pas volontaire ! se dépêcha d'ajouter Rudy.

Il serait fâcheux que les foudres de Zeus s'abattent sur son garde du corps, quels qu'aient été ses torts.

— Eh bien, tu viens de me donner des arguments persuasifs, asséna Dean, vicelard.

La mort dans l'âme, Rudy activa le haut-parleur de son téléphone. Son père se chargerait lui-même de convertir cet athée-là.

Mikael, répondit succinctement l'agent.

Rudy fit la moue. Il aurait préféré commercer avec Aurum. Le ton sérieux et professionnel du jeune homme l'aiguillait sur la version « bien éduquée ».

— Viens me chercher chez mon oncle au siège de White Flight©. Tu vois où c'est ?

Je trouverai.

— Prépare une valise, parce qu'on va à l'aéroport ensuite. J'espère que t'as ton passeport sur toi.

Il y eut quelques secondes de silence, le temps que Mikael analyse cette information.

Où allons-nous ? demanda-t-il sans paraître surpris.

— Je l'ignore. Faut voir avec p'pa ou Rey. Ils refusent de me dire la destination, c'est une foutue surprise.

— Tu seras de service pendant toute la durée du séjour, dit Dean.

Je suppose que je recevrai un e-mail.

— Vous l'avez déjà reçu, confirma Dean.

Rudy le toisa. S'il avait tout prévu, pourquoi lui demander d'appeler Blacky ?! Irrité, il mit délibérément son père dans une impasse.

— P'pa veut réquisitionner ta Hennessey.

— Je ne « veux » pas, je la réquisitionne.

Cette fois, le silence s'étira, laissant les deux Leblanc soudain nerveux.

— Je dois me rendre à Nior avant demain, c'est urgent, précisa Dean.

Il n'exigerait pas de Steeve des heures supplémentaires. Il roulerait de nuit et devait faire diligence. Les facilités d'un bolide supersonique l'aideraient à contrarier quelques radars ; payer des amendes n'étant pas un problème. Pour Red, il vivait dangereusement.

— Il compte rejoindre diligemment son amoureux, déclara Rudy. Accorde-lui cette faveur, il sera ton obligé.

Son père lui fit des yeux menaçants. Rudy tenta de lui expliquer en silence que c'était la seule façon de convaincre Mikael. Dean ne s'en laissa pas conter.

— Il n'y a pas d'obligé qui tienne ! Toutes les fois où il t'a mis dans un « sale état » à mon insu font de lui mon débiteur. Et la réputation de créanciers exigeants précède la famille. Alors j'attends ses clés de voiture.

Ils entendirent Mikael soupirer à fendre l'âme. Celui-ci ne cacha pas son agacement.

Vous la rayez, je vous raye.

— Pardon ?!

Dean cligna des paupières, sceptique quant au sens du deuxième « raye ». Ce n'était pas une mise en garde mais une menace. Probablement de mort. Rudy aussi dut le prendre comme tel, car il tenta de limiter la casse.

— Fais pas attention, p'pa. C'est son double infernal aux commandes.

Il n'y avait qu'Aurum pour tenir ce discours à un Leblanc de la trempe de Dean !

Ça n'a rien à voir ! Ma caisse, on la raye pas.

— Message reçu cinq sur cinq, assentit Dean.

Certaines choses dans la vie d'un homme ne prêtaient pas à discussion.

Contentez-vous de la conduire. Ne vous amusez pas à manipuler les boutons de son tableau de bord. Vous ne risquez pas de le regretter, vous allez le regretter.

— Bien..., fit Dean, interdit.

Réserve partagée par son fils. La dernière fois qu'il avait conduit la sportive, Rudy n'avait pas vraiment noté de bizarreries. En même temps, comment le savoir ? La première Hennessey Venom GT Spyder qu'il essayait était celle de Blacky.

— C'est la voiture de James Bond ou quoi ?

En mieux.

Il n'avait pas l'air de plaisanter. Soit. Il n'y aurait rien de surprenant à ce que la section scientifique du G.L.O.B.E. ait traficoté la voiture de son garde du corps. Ça, c'était super cool !

— Dis, Blacky, j'ai pas envie que tu tiennes la chandelle avec Rey et moi. T'as pas un pote à inviter ? Viens avec quelqu'un. Famille, ami, peu importe.

Je suis en fonction. Je n'invite pas de distraction.

— T'es naze, là. Ma proposition tient toujours, tant qu'on n'a pas quittés Saunes. Je fais un coucou à mon oncle et on décolle. À tout à l'heure.

En raccrochant, Rudy sut qu'il n'échapperait pas au reproche paternel.

— C'est ton garde du corps, pas ton copain.

— C'est ton point de vue, pas le mien. J'ai besoin de fidéliser ce chien fou. Les Meister ne sont pas près de le récupérer.

Dean lui lança un regard perçant.

« Il a beau être ton ange, il sera aussi impitoyable que son ascendance. »

Dean n'était pas contre cette façon d'agir. Elle était si « rudyesque » que les Meister ne verraient rien venir.

*o*o*

En se rendant au bureau un samedi, Morgane ne comptait pas y trouver son patron. Elle n'en fut pas tant surprise ; cet homme vivait pour son travail. Néanmoins, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui demande de passer une commande au traiteur. Monsieur recevait son frère à dîner.

Nerveux, Dan ne tenait pas en place. Cet état durait depuis quelques jours ; depuis la visite de Sir Edwards Meister huitième du nom. Que s'étaient-ils dit ? Morgane n'en savait rien. Elle ne s'informait pas des sujets de discussion privée de celui qui payait son salaire. Mais elle avait un regard sur son agenda. Aussi s'interrogeait-elle sur la raison de sa présence. Pour sa part, elle ne faisait pas du zèle ; elle rattrapait un retard dans son planning et s'assurait que cela ne la pénalise pas. Morgane tenait à sa prime et son treizième mois était conditionné par son efficacité au bureau.

— Monsieur..., dit-elle à travers l'interphone, si je puis me permettre, vous ne devriez plus être ici. Il me semble que pour une visite de courtoisie, recevoir son frère sur son lieu de travail est inapproprié.

— Je l'accueillerai dans l'ascenseur.

— Je désapprouve cette idée. Le livreur ne va plus tarder. Je ne l'ai pas adressée à cet étage mais directement chez vous.

À travers le mur vitré de son office, elle le vit s'affaler dans son fauteuil avec un soupir.

— Rentrez chez vous, Monsieur. Prenez un bain détendant et vous serez d'attaque.

— D'attaque ?

— J'ai toujours eu le sentiment que vous vous lancez dans un bras de fer lorsque vous recevez la visite de monsieur votre frère.

— Appelez-le Dean, Morgane. Je ne crois pas qu'il ait gagné votre respect.

— À chacun de ses passages, il a toujours été charmant envers ma personne.

Morgane loucha sur l'interphone et s'assura qu'il était toujours fonctionnel. Le silence de l'autre côté était un poil inquiétant. Un grommèlement sourd lui parvint.

— Tel est le problème. Dean sait se montrer très charmant.

— Je ne vois pas en quoi c'est un problème, Patron, osa-t-elle.

— Moi, je le vois. Parce que ce côté charmant m'est complètement inconnu. (Dan marqua une pause.) Le weekend, j'ai du mal avec le titre de patron. Vous êtes censée avoir débauché la veille, Morgane.

— J'en dirai autant de vous. Et l'horaire ne change rien à votre position, Patron, appuya-t-elle. Vous n'avez jamais contesté mes heures supplémentaires auparavant. Vous cherchez la petite bête, Mr. Dan Leblanc.

Elle se garda de dire « Mr. Leblanc » tout court. Celui-là, c'était son père. Il le lui avait spécifié la fois où elle avait commis cette maladresse qui n'en était pourtant pas. Mais on ne contrariait point les membres de cette famille et leurs lubies.

En y repensant, la nervosité de Dan ne datait pas de la visite du lord Meister VIII. Morgane la soupçonnait corrélée aux malheureux évènements du début d'année. Le séjour à Balmer de son patron n'avait sûrement pas été de tout repos. Revoir sa famille ne l'avait pas ressourcé.

Elle avait été attristée d'apprendre l'enlèvement du neveu de son patron. Attaché au fils de son frère, l'homme en avait été très affecté. Le retour du garçon avait braqué l'œil des médias sur les Leblanc, fait rare depuis que cette famille appartenait au paysage politico-économique du pays. Désormais, la muraille de l'Empire présentait une brèche, et des journalistes se damnaient pour s'y engouffrer. L'illustre clan sous les feux des projecteurs signifiait l'exposition de ses dirigeants.

Entendre Dan rire de sa remarque soulagea Morgane. Parfois, elle aimerait pouvoir faire plus que le dérider. Cet homme lui paraissait si seul... Ma vieille, reviens sur terre. On en parle de ta vie sentimentale ? C'est le désert du Kalahari !

— Rentrez chez vous, Morgane.

L'ordre la fit presque sursauter.

— La dernière fois que je vous ai écouté, je me suis sentie bête parce que vous aviez effectué le travail à ma place. Vous ne savez pas à quel point c'est angoissant d'avoir un patron qui convoite votre job !

Dan pouffa.

— Ce n'est point mon intention.

— Alors laissez-moi faire mon boulot et vous dire qu'il est temps de quitter ce bureau. Ne soyez pas en retard à votre dîner, Monsieur.

— Vous savez que vous n'êtes pas payée sur ces weekends ?

— Si je l'ignorais, je ferais une bien piètre employée.

— C'est vrai...

Dan obéit et quitta la pièce, téléphone et veste en main.

— Si cela ne tenait qu'à moi, vous seriez l'employée de l'année. Mais on m'accuserait de favoritisme.

Morgane sourit à l'homme qui refermait derrière lui. Elle n'avait que cette option : lui sourire. Malgré ses traits tirés, il était toujours aussi séduisant. Ce visage défiait son self-control. Être l'assistante personnelle de Dan Thomas Jr Leblanc relevait du challenge, quand on avait un faible pour lui. Cependant elle n'était pas un cas désespéré, car toutes les femmes de la compagnie en pinçaient pour le C.E.O. Sa situation était banalement, platement, commune ; pas du tout originale.

Le célibat du big boss n'aidait pas. S'il se trouvait une épouse, une conquête, une maîtresse, ou peu importe son statut, cela allègerait la tension au travail. Les vipères, pardon, les autres employées ne se ligueraient pas contre Morgane parce qu'elle côtoyait de près ce bourreau des cœurs. Ces idiotes oubliaient que sa proximité avec son patron se limitait à la position géographique de leurs bureaux respectifs !

Un passage aux toilettes dames se changeait en chemin de croix pour Morgane Atkins. Elle choisissait d'en rire, sinon elle souffrirait d'un complexe social. Le harcèlement psychologique au travail prenait tellement de formes. Mais elle n'informerait jamais son patron de ces pratiques désolantes. Le seul tort de Dan : être un bel hétéro célibataire.

Quoique... il pourrait très bien être gay. Ça expliquerait l'absence féminine aux côtés d'une bombe anatomique masculine qui a tout pour plaire. La perspective de cette homosexualité nourrit le sourire de Morgane. Cela en ferait des fantasmes à inhumer ! À commencer par les siens.

— Ai-je fais une plaisanterie ? interrogea Dan.

— Non. Et vous ne voulez pas savoir, rétorqua-t-elle, espiègle.

— Dites toujours.

— J'invoque l'amendement de la Déclaration des Droits sur le Silence. Je refuse de témoigner contre ma personne.

Dan masqua mal son amusement.

— Je peux vous y contraindre malgré tout, insista-t-il. Je dispose de moyens persuasifs. Très persuasifs.

Le geste décontracté, il s'assit sur le rebord du bureau de Morgane. Manquant s'étouffer avec sa salive, cette dernière battit des paupières, troublée. Était-il en train de flirter avec elle ? Non, impossible ! Un flirt n'y ressemblait pas. Elle devait plus se sociabiliser, ça urgeait. Le vide dans sa vie amoureuse lui jouait des tours, si elle confondait une simple discussion à une tentative de séduction. Bonjour, le quiproquo !

Elle ne mettrait pas stupidement son job sur la sellette. Dan avait acquis la réputation de ne jamais garder longtemps ses assistants. Hommes et femmes, peu trouvaient grâce à ses yeux. Morgane tenait bon ; elle refusait de tout ruiner.

— Si vous insistez, nous emmènerons cela en justice.

— J'ai un bon avocat. Alors qu'est-ce qu'il y a de si drôle à mon sujet.

— Je n'ai jamais dit que c'était à votre sujet !

Dan ne fut pas dupe. Sinon elle ne s'empourprerait pas. Elle se racla la gorge, chercha à de gagner du temps. Il extrapola :

— C'est drôle pour vous, mais offensant pour moi ?

— Euh...

— Alors ce serait à moi d'emmener cela devant le juge, la taquina-t-il.

Le regard détourné, elle émit une plainte peu glamour.

— Vous l'aurez voulu.

— Je prends le risque.

Morgane retint mentalement son souffle.

— Eh bien... il se dit...

— Oh, c'est une rumeur, la coupa Dan, déçu. Je vous croyais au-dessus des racontars.

Morgan voulut se frapper la tête contre la table. Elle avait réussi le casting dévalorisant de la commère. Super !

— Le sujet vous déplaira, restons-en là, s'il vous plaît, demanda-t-elle, mortifiée.

Dan ravala un soupir. Il avait ruiné l'ambiance. Dommage. Il n'aurait pas dû porter de jugement. Elle avait été sur le point de lui apprendre ce qu'il se disait à son sujet dans sa compagnie. Aussi dégradantes soient-elles, les rumeurs internes reflétaient l'état de santé d'une entreprise. Il tenta de se rattraper.

— Je ne vous en tiendrai pas rigueur. C'est torturer un Leblanc que de lui taire un secret dont il vient d'apprendre l'existence.

Morgane geignit en son for intérieur. Dans quel pétrin s'était-elle fourrée ? Se résignait-elle à dire adieu à son travail ? Elle avait encore raté une occasion de se taire !

— Je ne peux être tenue responsable de ce qui se dira ici, à cette heure, commença-t-elle, une œillade jetée à l'horloge murale. On est d'accord, vous n'êtes plus mon patron le weekend ?

Dan s'esclaffa.

— À présent cela vous arrange ?

Avait-elle le choix ? Elle protégeait ses arrières, ou plutôt ses intérêts.

— Votre célibat fait beaucoup parler...

— Naturellement, ironisa Dan.

Il ne la quittait pas des yeux. Lorsqu'il portait sur vous ce regard de rapace, d'un profond vert-bouteille, il était mal avisé de se détourner. Car il vous taclait à la moindre baisse de vigilance. En position de proie, Morgane se sentit acculée. Merde. Elle n'aurait pas dû aimer cela.

— Et... je me suis amusée du fait que ce serait cocasse si tous se trompaient à votre sujet.

— C'est-à-dire ? fit Dan, un brin perplexe.

— Vous imaginez le nombre d'obsèques au pays du Fantasme s'il s'avérait que les femmes n'ont pas votre intérêt ? Ce serait cocasse que vous jouiez dans l'équipe adverse.

Dan se figea. Morgane se mordilla la lèvre et se souvint que ça faisait potiche. Sa mère était contre cette pratique niaise. Elle lui sourit avec difficulté, pourtant décidée à assumer ses paroles. Mais elle tenait à son treizième mois, aussi polit-elle sa relation avec celui qui avait droit de vie et de mort sur sa carrière actuelle.

— Je vous présente mes excuses, c'était déplacé de ma part. Cette pensée n'aurait pas dû s'exprimer sur mon visage.

— Euh... oui... Enfin, non... Je veux dire...

— C'était ridicule, insista-t-elle, profitant du fait rarissime de l'entendre bafouiller. Je ne devrais pas faire ce genre d'assomptions. C'était inconvenant.

— Mais non. Je l'ai cherché, marmonna Dan.

Il se releva, s'empêcha de se racler la gorge et d'ajuster les manches de son pull. Tout était dans la décontraction, n'est-ce pas ? Il ne voulait pas montrer à quel point cette hypothèse l'avait choqué. On le croyait... gay – oh bon sang ! – parce qu'il ne fréquentait personne. Non, pas « on », son assistante.

— Bonne soirée, Morgane.

— Bonsoir, Patron, répondit-elle avec une furieuse envie de se fondre dans le feutre de son siège.

— Et je ne joue pas dans l'équipe adverse.

— Naturellement, lâcha-t-elle dans un souffle.

Il s'en fallut de peu pour qu'elle ajoute « c'est bon à savoir ».

— Naturellement, appuya Dan.

Le pas raide, il se dirigea vers l'ascenseur. Qu'il l'engloutisse et lui épargne cet embarras !

*o*o*

TBC ● EPISODE 36 – part 2

Dan et Morgane... Pouvons-nous espérer un plus si affinité ?

*MEDIA*
Intro vidéo : DNCE - Cake By The Ocean. Parce que Dan pourrait dire ces lyrics s'il cessait de se voiler la face.

Oh no
See you walking 'round like it's a funeral
Not so serious, girl;
why those feet cold?
We just getting started;
don't you tip toe, tip toe

Ah!
Waste time with a masterpiece,
don't waste time with a masterpiece (huh!)
You should be rolling with me,
you should be rolling with me (ah)
You're a real life fantasy,
you're a real life fantasy (huh!)
But you're moving so carefully;
let's start living dangerously

Talk to me, baby
I'm going blind from this sweet, sweet craving, whoa
Let's lose our minds and go fucking crazy
Ah ya ya ya ya I keep on hoping
we'll eat cake by the ocean
Walk for me, baby
I'll be Diddy, you'll be Naomi, whoa
 Let's lose our minds and go fucking crazy
Ah ya ya ya ya I keep on hoping
we'll eat cake by the ocean (huh)

God damn
See you licking frosting from your own hands
Want another taste, I'm begging, "Yes, ma'am."
I'm tired of all this candy on the dry land, dry land, oh


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