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S07 - EP 34 ✧ part III

Partie 3/3

— Par contre, elle a eu le culot d'assimiler cette histoire sans lendemain, consentie entre deux adultes, à ma relation de victime mineure, manipulée, prostituée et droguée par un proxénète durant un an. Sur la base de l'écart d'âge avec mon partenaire, elle a déclaré que c'était mon « truc ». Que j'aimais ça.

Ses amis réalisèrent que la pilule n'était toujours pas passée, alors qu'il avait feint de prendre la chose avec recul la veille. Malheureusement pour Omega, il s'était levé du mauvais pied ce matin. Les Beat'ONE ne la plaindraient pas.

— Tout le monde connait Sloan ? Plus besoin de faire les présentations ? embraya-Red, sarcastique. Eh bien, vous conviendrez que ce soit parti en eau de boudin, quand son cher Tony est venu exiger de moi des excuses sans rien piger aux enjeux. Des excuses de Red Kellin... Putain, y'a que dans une dystopie que ce genre de souhait est réalisable ! exhala-t-il, révolté.

Les spectateurs, et certainement les téléspectateurs, en eurent pour leurs frais. La session était diffusée en directe sur le site internet du Canal 6. À présent, toutes les caméras s'étaient braquées sur Omega, devenue livide. Les membres de son groupe la dévisagèrent. Un masque d'horreur se peignit sur les visages de Sen et Ulrich, mais Tony, à son habitude, resta de marbre. Yuri en perdit momentanément son latin.

— Q-que... P-pardon ? bafouilla-t-il, faute de mieux.

Révéler qu'Omega était la fille d'Ethan Bosco faisait pâle figure à côté de la suite.

— Qu'est-ce qui nous dit qu'il n'affabule pas ? proféra Tony en fixant Red dans les yeux.

Cet inconscient signait son arrêt de mort, pensèrent Jay, Korgan et Jeff. Son potentiel meurtrier ne se trouvait pas sur le stand, malgré le regard assassin que lui réservait Rebecca hors champ caméra. Avec la responsabilité d'un poupon, elle aurait des scrupules à passer à l'acte. Hélas, on ne pourrait pas en dire autant d'un certain Dean Lightfoot Leblanc. Mais Tony l'ignorait encore...

D'autres ignares encouragèrent le chanteur-guitariste de NITRΩ. C'était connu, Red Kellin, en sa qualité de « grande folle », aimait attirer l'attention, quitte à se victimiser. En preuve : cet étalage médiatique éhonté de ses vieilles aventures discutables dans le seul but de profiter du buzz.

— Et si le vent commençait réellement à tourner pour les Beat'ONE, et que ceci (Tony désigna Red de la main) n'est qu'une énième façon de faire parler d'eux ?

Red eut l'impression qu'il récitait un pamphlet qu'on lui avait fait avaler au préalable.

— Vous ne vous êtes pas demandé ce qui pourrait justifier ces actes ? continua Tony. Ils ont surfé sur la vague du procès d'AVDL. Puis l'enlèvement de Rudy Leblanc a éclipsé ce battage médiatique. Aujourd'hui, ils ont besoin d'autre chose.

Le courroux de Jay, Jeff et Korgan ne l'impressionna pas et le conforta, au contraire, dans sa lancée.

— On ne compte plus les caprices de votre chanteur, leur adressa-t-il. Sa mégalomanie, ses coups de sang qui polluent les médias et les réseaux sociaux.

Cette fois Tony s'adressa au public, accoudé sur la table, dans l'attitude de quelqu'un prêt à donner conférence.

— Vous n'avez jamais vu Red Kellin côté coulisses. Vous n'avez que ce que la presse people vous met sous la dent. Pourquoi vous croyez qu'on appelle ça « presse à sensation » ou « presse à scandale » ? L'actualité qu'elle vous sert se base sur des arrêts sur images. Avec des titres accrocheurs, putacliques et des articles ridicules et peu réalistes, ils vous rendent « extraordinaire » la vie platement banale de quelqu'un d'ordinaire.

Les Holy Suckers furent bien obligés de réagir. Les Nitro Maniacs surenchérirent. C'était à qui huerait l'autre plus fort. Les animateurs du public rencontrèrent des difficultés à rétablir l'ordre. Générer ce chaos ne refréna pas Tony. N'étant pas du genre à s'écraser, il haussa le ton et couvrit l'indignation des fans.

— Des membres de son entourage se sont livrés aux journalistes. On a tous vu la nature de leurs révélations. Ce sont des potins de gare, reconnaissez-le ! Toutes les familles ont leurs petits secrets scandaleux. Ça n'a rien de scoop !

Red devina qu'il se basait sur les interviews révoltants du numéro de janvier de Hotmaid® et Wassup'Mag®. Le premier avait déniché deux anciens amants – Maxwell et Noah –, et le second, deux membres de sa famille – son beau-père et son frère Damien.

Red avait eu Maxwell au téléphone. Celui-ci avait sous-entendu que ces témoignages avaient été monnayés. Pour sa part, il ne tolérait pas cette forme de corruption mais ne saurait en dire autant des autres. Réticent, il avait accordé une heure au tabloïd, se montrant le plus honnête possible dans ses réponses. Ç'avait été son seul moyen de non seulement échapper au harcèlement mais aussi d'éviter que ces journaleux déterminés à publier leur article n'inventent des faits. Red lui en avait un peu voulu d'avoir cédé en pensant naïvement que la vérité importait à ce genre de presse. Il l'en avait cependant excusé, car gérer la pression médiatique n'était pas aisé.

En revanche, le comportement d'Henri Wesson ne l'avait pas tant surpris. Depuis qu'il prenait en charge son hébergement dans un établissement pour personnes âgées dépendantes, l'homme braillait à qui voulait l'entendre qu'il avait élevé une star. Avec abnégation, il avait reconnu le dernier fils de sa femme, sachant qu'elle l'avait trompé. Elle lui avait fait croire que le petit était de lui, or plus le môme grandissait, plus il devenait flagrant qu'il n'avait pas son sang. Tous ses fils lui ressemblaient. Le dernier était un parfait vilain petit canard boiteux ! Gay par-dessus le marché. Ce défaut ne venait pas des gênes Wesson, il n'était pas père de pédé !

Mais pour la paix de son âme, Henri pardonnait à son épouse. Ce n'était pas la faute de Tina. Gentille et ingénue, comment aurait-elle su discerner le faux du vrai chez cet aristo qui l'avait éblouie avec ses belles bagnoles et sa situation aisée, avant de la jeter ?

Pour grappiller des miettes de « gloire », son beau-père se foutait de salir la mémoire des défunts. Ç'avait blessé Red qu'il dépeigne une image posthume peu valorisante de ses parents, dans un tabloïd aussi diffusé que Wassup'Mag®. Mais le plus sidérant avait été Damien. Red en était resté sur le cul ! Damien, quoi ! De quel droit le plus étranger de ses frères s'était-il permis de le calomnier ?!

Résolu à ne plus donner à autrui de quoi le blesser, il avait décidé de ne plus le prendre à cœur. Exception faite à sa véritable famille – sa Beat'ONE Family –, les gens ne le connaissaient pas vraiment. Néanmoins, rien ne l'empêchait de recadrer des individus tels que Tony, qui se ramenaient la bouche en cœur, croyant tout savoir de lui. Il lui en ferait bouffer du « Red Kellin côté coulisses » !

Les caméras focalisaient sur le jeune homme affichant un calme serein, comme s'il se savait dépositaire de la vérité. Tony pivota son fauteuil et s'adressa directement à Red.

— Vous avez eu des aventures, comme beaucoup d'autres gays, fit-il en haussant des épaules blasées. On a abusé de vous, il est vrai. Mais vous n'êtes pas la seule victime. Je ne me permettrai pas de comparer l'horreur que vous avez subie à une autre. Mais de nombreuses personnes, notamment de nombreuses femmes, vivent des situations pires que la vôtre, certaines ne s'en relèvent pas. Par respect pour ces personnes, il serait peut-être... je ne sais pas, honorable de ne pas en faire un sujet de scandale. N'en faites pas de la bouffe pour ces cochons de la presse people.

Red eut presque un sourire en coin. Presque. Ce type était fort. En se fiant à son raisonnement, on donnerait presque raison à Tony. Presque. D'ailleurs, une partie du public était de tout cœur avec l'homme aux « belles paroles ». Un beau prédicateur, vraiment !

Cependant, le chanteur de NITRΩ commettait une erreur. La même que celle des médias lorsqu'il était question de violence sexuelle subie par un homme : condamner la victime. Rien de plus courant, dans une société où la masculinisation outrancière des garçons était une réalité.

Pour rester « mec », pour éviter l'étiquette « tafiole », on attendait des victimes qu'elles masquent leur douleur. Insidieusement, on les amenait à ne pas servir au reste du monde leur mal-être. À cacher leurs souffrances. Ne pas se positionner en martyr devenait une obsession. Red en savait quelque chose, pour s'être longtemps réfugié dans le second degré.

Il n'avait pas eu d'autre choix que celui-là, puisqu'il était gay, doté d'un physique androgyne, aux goûts efféminés, et célèbre par-dessus le marché ! Le parfait aimant à raccourcis et clichés. Il avait dû montrer une façade trompeuse afin de ne pas être stigmatisé. Mais s'il avait longtemps dissimulé cette fragilité, aujourd'hui il voulait se battre. Non pour ses idéaux – rien de si noble –, mais pour mener une guerre contre l'utilisation de propos ou d'expressions stéréotypées. Ce dont Tony, comme beaucoup d'autres, était coupable.

Ce fléau sociétal diminuait la conscience des actes, banalisait les abus lorsqu'ils sortaient d'un contexte « habituel ». Parce qu'on assimilait une érection au plaisir masculin, certains jugeaient inconcevable qu'un homme ait été victime de viol par exemple, ou de prostitution. De plus, il existait de nombreux crétins qui croyaient que le genre d'un individu, ou sa renommée, avait une incidence différente sur le traumatisme. Parfois, malheureusement, c'était par ignorance.

Tony voulait qu'il ne fasse pas d'esclandre par « respect » pour les victimes qui n'avaient pas pu s'en sortir comme lui. En gros, qu'il se taise ! Parce qu'à force de rabâcher l'affaire Sloan, il faisait honte à la masculinité ? Il bafouait le politiquement correct ? Il mettait le comité de censure dans l'embarras ? Il dérangeait les bons catholiques, montrait le mauvais exemple aux jeunes, choquait la vieillesse ? Il dégradait l'image des femmes abusées ? C'était quoi la raison, putain ?!

De qui ce parvenu se foutait-il ? Quid du public ? Red était écœuré par cette facilité qu'avaient les gens de changer une victime en cible de leurs fléchettes, alors qu'ils devaient les destiner aux coupables. Tout cela parce qu'il était un homme, parce qu'il était gay, ou parce qu'il était « lui » ?

On qualifiait le procès de Sloan de surmédiatisé, mais il n'était pas de cet avis. Il continuerait d'en faire des caisses, comme l'accusaient ses détracteurs. Ce n'était pas par plaisir, mais par nécessité ! La perception qu'avaient les médias de sa situation était symptomatique de la façon dont la société considérait les violences sexuelles commises sur les individus de sexe masculin. C'était une pathologie sociale.

Comment pouvait-on occulter que cela n'avait rien à voir avec le fait que l'on se définisse homme ou femme ? Que l'on soit une star ou un individu lambda, dans tous les cas, on était victime, bordel ! Victime. Point. Un chromosome Y, un X-factor, ne vous sauvait pas du sentiment de perte qui résultait de ces horreurs.

Le fait qu'il se soit « relevé » d'une situation qui « aurait pu être pire » ne lui épargnait pas ces plongeons récurrents dans un tourbillon d'émotions toxiques. Colère, désespoir, hargne, haine de soi et manque d'estime, incapacité à avoir foi en l'autre... Que dire des angoisses irrationnelles, de ces moments de « dissociation » avec la réalité, qui lui pourrissaient la vie ? Que savait ce trou du cul du processus du traumatisme ? Que savait-il de la capacité à en « guérir » ? De la résilience d'une victime dans une société prompte à la stigmatiser ? Du bâillon qu'exerçaient sur elle les aprioris et les stéréotypes ? Par respect pour eux, il serait honorable de ne pas en faire un sujet de scandale. Honorable, son cul !

À juste titre, il fallait que ça fasse scandale. Parce que c'était scandaleux ! Ce n'était qu'horreur, et l'horreur ne devait pas être tue. Pour éviter que des idiotes comme Omega en viennent à la banaliser, au point de mettre sur une même balance un viol et une passe sexuelle consentie, parce que dans les deux cas son partenaire avait été deux fois plus âgé !

Red ne connaissait pas le vécu de ces deux idiots, mais il les jugerait durement. Parce que ces derniers s'étaient permis, les premiers, de lui coller une sentence. Coupable.

— Je me contrefiche que la presse en fasse un sujet de scandale. Se taire, quand tu es victime, c'est donner plus de force à l'agresseur. Se taire, quand tu es violé, c'est légitimer les actions du violeur. Le silence rend le tabou tenace ! Le secret ne profite qu'aux salopards qui commettent ces exactions.

Il ne mâcherait pas ses mots. Et à mesure qu'il les débitait, Red prenait lui-même conscience de leur impact. Il s'était tu. Onze ans plus tard, ses quatre violeurs possédaient toujours de l'emprise sur sa psyché. Garder le silence avait quasiment légitimé les exactions de ces connards sur son corps, nourrissant sa honte et entravant son épanouissement.

Aujourd'hui, il ne pouvait même plus saisir la loi. Les visages de ses agresseurs s'étaient fondus dans ces souvenirs atroces que son inconscient avait altérés, rendus flous pour préserver ce qu'il restait de son esprit lésé. Sa colère exprimait une douleur plus insidieuse. Plus profonde. Les gens rattacheraient cela à l'affaire Sloan, mais ç'allait au-delà.

Le regard brillant de haine qu'il braqua sur Tony poussa celui-ci à renchérir. Sans doute ne s'attendait-il pas à réveiller cet ouragan d'émotions nocives chez son interlocuteur.

— Je ne...

— Je t'ai laissé jouer au prédicateur, maintenant ferme ton clapet, c'est mon tour de parole ! siffla Red.

Tony ne put qu'affronter, impuissant, sa virulence de serpent à sonnette. De quoi remettre les pendules à l'heure : on ne titillait pas Red Kellin impunément.

— Je ne connais pas ta vie, mais je voudrais quand même savoir, Tony. As-tu déjà été sexuellement abusé par quelqu'un en qui tu plaçais toute ta confiance ? As-tu déjà été drogué à l'amnésie, au point d'en oublier ton nom, qui tu es, d'où tu viens, ou pourquoi ton corps hurle de douleur, de rage, d'injustice, sans trouver de réponse ? As-tu déjà eu envie de te gratter la peau au sang, tellement « être toi » te débecte ? As-tu déjà souhaité ne pas être né dans un monde qui te prend ta mère avant ton treizième anniversaire, où le reste de ta famille te rejette quand tu as le plus besoin d'elle, et où dix ans plus tard, alors que tu peux désormais t'en passer, elle se fait du blé en déblatérant des sornettes à ton sujet ? Sais-tu comment on se relève de tout ça ?

Silence. Sa virulence ne décrut pas.

— Réponds oui à une seule de ces putains de questions, et je reconnaitrai ton droit de jouer les mecs posés, pouvant se permettre un avis « extérieur » sur ma vie de mec ordinaire !

Dans l'audience, des mains furent plaquées contre des bouches. Ils n'avaient pas été « préparés » à recevoir ce plat brûlant et acide dans la tronche. Qu'à cela ne tienne, Red les en gaverait. N'était-ce pas ce qu'ils attendaient ? Eh bien, bon appétit !

— Andy..., commença Korgan, sentant venir l'éruption du volcan.

Red l'arrêta d'une main sur son bras. Ça sortirait, qu'on le veuille ou non. Son guitariste le comprit et lui serra la main en soutien. Il ne pouvait plus se taire lorsqu'on pinçait une corde sensible. Extrêmement sensible. Tony avait vraiment mal choisi son jour pour le bousculer.

— Je vais te dire pourquoi j'en fais un sujet de scandale, Mr. Nitro ! C'est parce que ça contribue à libérer la parole, bien trop souvent muselée, des victimes d'abus. Sexuels ou autres. Des voix à l'agonie, entravées par vos putains d'idées arrêtées ! Libre aux médias d'en faire leurs choux gras. Je leur donne du travail, ils devraient m'en remercier, renifla-t-il, suffisant. Je ne cesserai jamais d'en parler ! Jamais ! martela-t-il.

Il redressa la tête, fier, et sans s'en rendre compte, adopta cette attitude souveraine qui sourdait de Dean avec un tel naturel que c'en était une seconde nature.

— Le pire des crétins peut être victime d'abus. Un connard ou une « folasse » peut avoir souffert d'agressions sexuelles. Le fait qu'il soit détestable aux yeux du monde, qu'il piétine votre moralité, ne lui enlève pas le droit d'être entendu et d'être pris au sérieux quand il affirme avoir été abusé. Que cela vous dérange ou non, son droit à la parole reste légitime ! Et vous devez la respecter. Il n'y a rien « d'honorable » à se taire quand cela profite à des salauds !

Cette fois, il s'adressa à la caméra.

— Je ne suis pas en train de me victimiser, mais de vous faire comprendre qu'il n'y a nul besoin de vous identifier à une victime, de la trouver sympa, ou juste « normale » selon vos conneries de critères clichés, pour être solidaires de sa condition !

Il fulminait, mais avait pris sur lui pour débiter cela d'un ton presque égal, dans l'espoir de faire passer le message. Et si malgré tout ce n'était pas le cas, alors ce n'était pas lui qui avait un problème.

— Je ne pense pas que Tony insinuait...

— Mon cher Yuri, coupa Red, tout sourire.

Ce changement brusque d'expression le rendit un brin effrayant. Le chroniqueur était désormais mal à l'aise, comme une bonne moitié de l'assemblée. Ce jour-là, les NITRΩ perdirent probablement plus de fans qu'ils ne le pensaient.

— Tu voulais du scandale sur ton plateau, Yuri ? Tu cherchais à booster l'audimat ? Cela a-t-il été à ta convenance ? fit-il d'un ton guindé.

— Ce n'était pas censé...

Red lui coupa à nouveau la parole d'un geste péremptoire. Sa colère était telle qu'on la ressentirait par vagues bouillonnantes, tels des miasmes émanant de sa personne.

— Pour commencer, il aurait fallu nous prévenir que tu nous recevais tous les huit à ton putain de show !

— Ça s'est décidé sur le vif...

— Au fait, comment s'appelle-t-il déjà ? reprit Red pour qui l'avis de Yuri n'était plus qu'insignifiance. New project ? J'étais pas au courant du nouveau concept qui consiste à inviter des groupes pour se taper dessus, au lieu de parler de leurs projets futurs ou en cours.

Jeff déplora de ne pas entendre un « cassé ! » bien placé. Sans crier gare, Red quitta son siège, l'envoyant valdinguer, tuant une fois de plus la surenchère du chroniqueur. La grande gueule de Yuri ne combattait pas dans la même catégorie de poids que le chanteur. Des filles au premier rang sursautèrent lorsqu'un sifflement retentit.

— On se tire, les garçons ! La dernière fois que j'ai vérifié, y'avait des stands vachement plus cool à côté, lança Rebecca, sarcasme en chair et en os.

— Je veux un « amen », Holy Suckers ! demanda Korgan.

La réponse ne se fit pas désirer. Un « AMEN ! » assourdissant salua la sortie en beauté des Beat'ONE.

— Je t'aime, Pantiz ! soupira Jeff en allant vers elle, bras tendus. Faut que tu m'apprennes comment siffler avec les doigts. Ça en jette !

— Hey, c'est ma réplique ! protesta Red en tirant sur sa veste pour l'empêcher de serrer Rebecca dans ses bras. Moi d'abord !

— Vos gueules ! intima Jay en retenant par son T-shirt le chanteur qui tentait de gruger le bassiste. Et je suis le seul qui a le droit de lui dire qu'il l'aime.

— Ça va, ils vont pas te piquer ta chérie, ricana Korgan comme le batteur déposait un baiser sur le front de leur manager. Tu les connais, ils vont juste la rendre dingue !

Rebecca leur sourit en remuant la tête. Entourés de leur garde, ils quittèrent le stand sans un regard pour Yuri, après qu'elle eût exigé qu'on les débarrasse de leurs micros. Quant aux membres de NITRΩ, ils pouvaient numéroter leurs abattis.

— Changement de programme, les enfants, décréta-t-elle. Cette journée, vous testerez les stands activités de votre choix (elle leva un doigt péremptoire), pour les fans, précisa-t-elle. Tessa peut aller se rhabiller, parce que les mouvements de foules, le Sinéad est sur le point d'en bouffer. Méritez votre salaire, messieurs, dit-elle en malaxant le biceps de Drey.

L'agent de sureté resta de marbre. Dieu qu'ils aimaient cette femme !

*o*o*

TBC ● EPISODE 35

Red fâché, conséquences salées !

*MEDIA*
Intro vidéo : Sia - Unstoppable. Parce que ces lyrics parlent carrément de Red.

I'll smile, I know what it takes to fool this town
I'll do it 'til the sun goes down
And all through the night time, oh yeah,
Oh, yeah, I'll tell you what you want to hear
Keep my sunglasses on while I shed a tear
It's never the right time, yeah, yeah

I'll put my armor on,
Show you how strong I am
I'll put my armor on,
I'll show you that I am

I'm unstoppable
I'm a Porsche with no brakes
I'm invincible
Yeah, I win every single game
I'm so powerful
I don't need batteries to play
I'm so confident
I'm unstoppable today
Unstoppable today [3x]
I'm unstoppable today

I break down, only alone I will cry out loud
You'll never see what's hiding out
Hiding out deep down, yeah, yeah
I know I've heard that to let your feelings show
Is the only way to make friendships grow
But I'm too afraid now, yeah, yeah

I'll put my armor on,
Show you how strong I am
I'll put my armor on,
I'll show you that I am

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