S07 - EP 29 ✧ part II
Partie 2/2
— Parmi les candidats au poste de mon potentiel amant parfait, il se trouve des individus quasiment intouchables.
Le « parfait » étant à revoir à la baisse, maugréa Red in petto.
— Comme ? firent Yuri et Shelly en chœur.
Les Beat'ONE la dévisagèrent, impatientés. Ils comprenaient que Yuri soit perplexe, mais pas elle ! Pourquoi jouait-elle les ingénues ?
Lawson, Dragan et Rihanne suivaient cette conversation, à la fois largués et intéressés. C'était quoi ce délire ? Y'avait intérêt à se renseigner pour ne pas avoir l'air bête face aux questions des auditeurs, lorsqu'ils recevraient les membres du groupe sur leur plateau.
— Dean Leblanc ? proposa enfin Shelly. Sincèrement, je ne vois pas où se situe le problème. Leblanc ou pas, Dean est modèle. Par conséquent, il « vend » son image. Qu'on utilise cette dernière n'a rien de choquant ni d'illégal. De mon humble avis.
Décidément, elle n'avait pas froid aux yeux.
— Tu n'es pas de Balmer, saisit soudain Jeff.
— J'étudie à Darney, mais je suis de Saunes. Pourquoi ?
— Tu m'étonnes qu'elle n'ait aucune idée du degré d'intouchabilité de Dean ! soupira Jay.
Ils étaient eux aussi passés par là.
— C'est le pape ou quoi ? s'étonna-t-elle.
Les Beat'ONE se frappèrent le front dans un bel ensemble.
— Mais quoi ?! s'inquiéta Shelly.
N'obtenant rien de probant des stars, elle questionna les autres du regard. Ils ne furent qu'impuissance. Les Narveniens ne comprenaient rien de ce qu'il se passait. Face au grognement dépité de son cousin, elle tenta de se justifier.
— Il est vrai que je me suis basée sur lui et son fils pour dessiner certains de nos personnages. Ouais, leur famille est super riche et il faut vénérer le sol de Balmer qu'elle foule de ses pieds, et blablabla...
Yuri claqua la langue contre son palais, irrité par son discours inconscient.
— Il y a une censure médiatique étatique sur cette famille, Shelly !
Dernièrement, cette motion avait été étendue aux Beat'ONE. À l'insu de ces derniers, selon toute vraisemblance. Les pauvres ignorants ne réalisaient pas qu'il s'agissait d'une conséquence de leur copinage avec ces intouchables. Depuis la conférence de presse donnée par l'héritier Rudy Leblanc, aucun média ne les invitait, de crainte d'essuyer les foudres du richissime empire. Yuri jouait d'audace en soumettant son invitation car Nior échappait assez à la toile de l'araignée Leblanc.
Les Beat'ONE le considérèrent avec plus d'attention. Ils n'avaient jamais entendu parler de cette expression : « censure médiatique étatique ». Le chroniqueur savait de quoi il retournait. Il leur sembla que les professionnels dans ce milieu prenaient au préalable acte d'un avis de motion au sujet du nom Leblanc. Jusqu'où s'étendait l'influence de la famille de Dean ? C'était un peu flippant... et aussi illégal, non ? Mais qui dirait tout haut ce que l'on pensait tout bas ?
— À moins de travailler chez Wassup'Mag® ou au Canal 3, il faut y aller avec des pincettes.
Voilà qui en disait long. Le proprio de ces deux médias, MIP et première fortune nationale, pouvait se permettre des libertés que d'autres n'oseraient pas.
— Et votre liberté d'expression alors ? demanda Shelly.
— Vois ça comme une sorte d'anti-néo-marxisme. Tu auras beau revendiquer ce droit formel à la liberté d'expression, tu évolues malgré tout dans un milieu qui ne t'assure pas toujours les moyens matériels de l'exercer. Tu as ce droit, c'est clair, on te le dit. Mais on te met aussi face à une réalité où tu ne peux t'en prévaloir. Il faut que tu fasses très attention, princesse.
Shelly eut une moue à la fois soucieuse et boudeuse.
— C'est nul ! Dean et Rudy sont les plus beaux spécimens mâles de notre écurie ! On ne va pas nous en vouloir de proposer des étalons d'excellente qualité à Red Kellin, si ?!
Yuri exhala un long soupir. Il abdiquait. D'autant que l'autre fêlé à crinière écarlate l'encourageait dans son délire.
— Bien sûr que non, ma cocotte. Vous assurez grave ! Ce choix est parfait.
T'es quoi, une pouliche à monter ? se retint de lancer Yuri. Sa cousine s'illumina, toute contrariété envolée.
— Et comme Rudy n'a pas les yeux bleus, on a pris la liberté de faire une entorse à votre fétichisme du blond aux yeux bleus.
— C'est un fantasme, pas un fétichisme, rectifia Red.
Elle ne l'écoutait plus, à fond dans son trip.
— Et puis ces Leblanc ne sont pas les seuls blonds qui nous « prêtent » leur plastique. On a aussi pris pour modèle votre batteur, l'acteur Devin Smith, le mannequin et acteur anglais Alex Pettyfer, énuméra-t-elle sur ses doigts. Pas moyen qu'on ne le mette pas, celui-là ! On s'est même inspirées de l'autre australien là, Chris Hemsworth. On a hésité à ajouter son frère Liam, mais entre nous, Thor est quand même plus sexy, avoua-t-elle d'un ton coquin.
— Hah ! fit Jay, scandalisé.
— Attendez, vous n'êtes même pas allés voir à quoi ressemble tous nos personnages ?! geignit-elle. Je me suis cassé le cul... ahem, je veux dire, je me suis appliquée pour vous dessiner, vous savez !
Red était plié de rire de la voir offusquée qu'on ne considère pas son travail à sa juste valeur. Il promit d'y jouer.
— Ce sera marrant de m'épouser moi-même.
Les autres soupirèrent en chœur. On l'avait perdu, maintenant qu'il avait contracté le virus de frénésie de la Darneyenne.
— Tu pourrais créer un personnage basé sur Andy Rell et non Red Kellin ? proposa-t-il. Comme ça Andy pourra épouser Red, tellement il s'aime.
C'était officiellement du gros n'importe quoi ! Shelly ne partagea pas cet avis.
— Bon sang, c'est une idée géniale ! Je pense qu'on en fera un personnage à débloquer. Genre un trophée super compliqué à décrocher. Il faut vous mériter, pardi !
— Je plussoie, ma belle.
Il renverrait cette réplique à Dean lorsque le bellâtre reviendrait vers lui, faire amende honorable comme à son habitude. Son homme devrait le mériter, pardi !
— Je vous refilerai les cheat-codes.
— Merci. Il y a qui d'autres parmi mes prétendants ?
Il s'était pris au jeu. Shelly se fit une joie de détailler :
— Y'a un qui a le charme espiègle de Neil Patrick Harris. J'ai particulièrement réussi sa version manga, dit-elle, pas peu fière. Ria a un faible pour les versions HSM® de Charlie Hunnam et Stephen Amell. Qui ne craquerait pas pour Jax Teller et The Vigilente ?
— Ma foi, rien que pour leurs tablettes de chocolat, je valide.
Les autres Beat'ONE s'en retournèrent à leur conversation avec Yuri, comme si tout cela était routinier. Pour leur santé mentale, ils avaient appris à ne pas suivre Red dans ses conneries. Ils conseillèrent à Lawson et ses acolytes d'en faire autant. Double chromosome X hétéros oblige, Rihanne et la copine de Yuri furent happées dans ce vortex de beaux mâles et tablettes de chocolat.
— On voulait mettre Ryan Gosling, puis on s'est dit qu'il y avait des espèces vachement plus sexes, confia Shelly. Comme Ian Somerhalder de Vampires Diaries ou Jared Leto de Thirty Seconds To Mars.
— C'est clair, appuya Rihanne, soutenue par un franc hochement de tête de la nana du chroniqueur, qui s'était présentée sous le prénom Maisie.
Elles finiraient copines.
— Ou encore Terry Ebenezer de Naytray, compléta Shelly, approuvée par les filles.
— Ah ouais, vous trouvez Terry sexe ? s'étonna Red.
L'illustratrice ouvrit la galerie d'images de son téléphone et fit défiler une sélection de photos. Les clichés parlèrent d'eux-mêmes.
— Wow, il est méga bien gaulé, le batteur de Naytray ! fit Red en tapotant le bras de Jay. J'ai jamais fait gaffe.
— Ça me fait une belle jambe, Andy, marmonna son batteur sans se retourner.
— Vous êtes plus ami avec Ran, c'est peut-être pour ça, dit Shelly.
— En même temps, Terry s'expose rarement, contrairement à Nigell qui est à moitié à poil dès qu'il voit une scène, rappela Maisie.
— Ouais. Ses photos ont été dures à trouver. Mais tous ces mecs ne sont pas blonds, déplora l'étudiante. Du coup, Red, j'ai une faveur à vous demander. (Elle joignit ses mains comme en pleine prière et fit des yeux de faon fardé.) Vous accepteriez virtuellement d'épouser un beau brun ? Dites oui, s'il vous plaît, minauda-t-elle.
— Mon valentin pour la semaine prochaine est un brun caliente, je suppose que je peux faire une concession.
— Ah ouais ? C'est génial ! glapit-elle, attirant l'attention des autres. C'est qui ?
Red ne faisait certainement pas allusion à Jeff. Elle lança une œillade à Lawson qui cilla, tendu. Pourquoi s'intéressait-elle à lui tout d'un coup ? Il sirota son cocktail avec une passion inadéquate, le regard plongé dans son verre à martini. Pour Shelly, c'était le seul brun capable de prétendre au job, bien qu'elle le trouve plus mignon que caliente.
— Le barman latino.
Lawson avala de travers et essaya de ne pas toussoter comme un mourant.
— Oh, fit Shelly, déçue de s'être trompée. (Puis elle réalisa.) Oh ! Superbe choix !
Ses sourcils arrondis appuyèrent son emphase. Elle se leva d'un bond.
— Je retourne le mater. Euh... pas qu'il m'intéresse, hein ! C'est pour la documentation. J'avais prévu de dessiner un bar, en fait.
— C'est ça, va donc te documenter, ricana Red. Tu as carte blanche.
— Vous êtes le meilleur. Bisous de moi !
Elle lança un baiser de loin au groupe et fila. Un sacré boute-en-train ! Iris ne savait pas ce qui l'attendait.
— Tu sors avec ce type ?
— Pourquoi discuterais-je de ce sujet avec toi, Yuri ?
— On en parle demain. (Vu son regard de rapace, il ne lâcherait pas l'affaire.) Donc techniquement, tous les Beat'ONE ne sont plus célibataires ?
Red s'impatienta.
— En quoi ça te regarde ?
— Hé, ce n'est pas à moi de t'apprendre qu'il y a des gens que ça intéresse, affirma le chroniqueur sans scrupule. C'est dans mon émission qu'on a appris que Jeff n'était plus célibataire. Je veux aussi l'exclusivité pour Red Kellin.
Korgan interrogea Red en silence. « Dean est au courant ? » Le chanteur frissonna. Justement, non. Le portable de Jay se manifesta.
— C'est Dean, fit-il à l'attention de Red, surpris.
Il s'attendait à ce que l'homme appelle son chanteur en priorité. Red feignit la nonchalance en haussant les épaules, réaction à l'opposé de son accélération cardiaque. Ce type est devin ou quoi, pour appeler à ce moment précis ?! C'est abusé ! Jay s'éloigna du bruit afin de prendre l'appel. Red revint à Yuri.
— Disons que pour la Saint Valentin, j'ai quelqu'un. Après, je suis toujours aussi libre que l'air. Donc tu n'as rien d'officiel.
De plus, le jeu HSM® l'avait amené à signer un contrat fixé avec les frères Devon, stipulant qu'il ne devait pas mettre fin à son célibat « médiatique » avant le lancement de la licence du jeu PC. Bien entendu, cela ne l'empêchait pas de se mettre en couple, de se marier ou d'agir comme bon lui semblait, du moment que l'information ne fuitait pas dans la presse avant une certaine date. Sinon, ç'aurait été une clause de célibat pure et simple, illicite aux yeux du droit. Red espérait, en revanche, que les conquêtes d'un soir ne contrevinssent pas à cette stipulation.
Le chanteur se demanda à quoi pouvait bien penser Lawson, qui avait flashé sur Iris. C'était un peu nul de lui casser son coup, mais hé, il était là avant ! Il lui expliquerait plus tard qu'il n'était pas un rival. Il faisait simplement les pieds à Dean. Si Iris l'intéressait toujours, il lui laisserait le champ libre, non sans l'avoir informé du paramètre « Jimmy » de l'équation.
Lawson disait ne pas lorgner sur les mecs déjà casés. Un homme à principes, bien plus qu'Iris ne le serait jamais. En parlant de ce dernier, on annonça l'heure de son show. Les clubbeurs intéressés furent priés de rejoindre le bar suspendu pour le numéro de flair bartending.
On pouvait y assister de loin, mais la vue était meilleure sur le promontoire juché dans le vide, à plus d'une vingtaine d'étages au-dessus de l'horizon. Le club avait trouvé une formule gagnante. Iris était époustouflant.
Red n'imaginait pas que l'on pouvait manipuler des bouteilles, des verres et des shakers de cette manière. Il connaissait le principe du flair bartending, mais le voir en live soulignait sa nature de profane. La prouesse très technique réussissait l'exploit de rendre le geste facile. Iris semblait né pour ça. Un virtuose dans son élément. Conforme à sa personnalité, il adorait en mettre plein la vue.
Il jonglait avec les contenants en se riant du liquide à l'intérieur. Le shaker rebondissait contre son épaule, la bouteille se nichait dans le creux du coude, une coupe se rajoutait au lot pour le plaisir de complexifier l'épreuve ; il les rattrapait au vol au-dessus du comptoir, sur le côté, dans son dos, se passant de son sens de la vue dans certains enchaînements.
Dans un finish spectaculaire, le contenu du shaker déversa un arc-en-ciel liquide dans des verres à pied disposés en pyramide. Au repos, le cocktail se déphasa en trois couches de couleur différente, la dernière constituée de mousse rose pâle.
Red eut la grâce de goûter au premier verre. En plus d'être « visuellement bon », c'était divin en bouche. Il en fut bêtement radieux. Maintenant il comprenait pourquoi Jimmy était tombé amoureux. C'était « top » classe ! Recevoir le premier verre de ce chef d'œuvre lui donnait l'impression d'avoir été sacré roi du bal. Cela le frappa soudain.
Si Iris gratifiait ainsi les clubbeurs qui lui tapaient dans l'œil – que ce soit ou non intéressé –, le manque d'assurance de Jimmy ne devait pas l'étonner. Red pariait que de nombreuses victimes de ce numéro de charme exquis se montraient très disposées à l'égard du barman. Femmes et hommes bavaient sur le comptoir dans l'espoir d'attirer les faveurs du beau latino.
Iris était une star au Nightshade au milieu d'une constellation de tentations. Ça donnait du « Maestro » par ci, du sourire aguicheur par-là, à chaque fois que ça passait commande. Ça glissait ses coordonnées avec le pourboire. Un amant jaloux pèterait un fusible. Jimmy avait sans doute fini par renoncer, en comprenant qu'il ne pourrait tenir rigueur à son homme en le voyant si épanoui dans son job.
Le contact avec le client, si spontané, parfois osé, souvent charmeur, donnait du piment à la vie nocturne d'Iris. Il adorait son métier pour cet aspect et ne le changerait pour rien au monde. L'âme hédoniste, Iris ne brimait pas son plaisir. Pauvre Jimmy !
Dans cette situation, le barman devrait être irrévocablement fou amoureux du croupier pour ne pas céder à la tentation. Or la concurrence était de taille. Comment garder son assurance face à ces jet-setteurs exsudant le fric, les efforts à la salle de gym, et la popularité ? De quoi vous cheviller vos insécurités au corps. Affronter de potentiels rivaux de cet acabit exigeait un ego en parfaite santé. Certes, Jimmy avait une langue pendue, mais il lui manquait parfois le bagage nécessaire pour peser quand cela comptait. Cet égocentré d'Iris ne s'en rendait pas compte.
— Sacré tombeur, va ! rit Red, comme le barman lui adressait un clin d'œil.
— Il est canon, c'est vrai.
La voix féminine, drapée d'un soupçon de dérision, fit sursauter Red. Elle s'était manifestée tel un pop-up. Il la dévisagea deux fois, doutant un instant de son acuité visuelle. Le travestissement l'avait surpris. Elle portait même des accessoires masculins, comme son modèle de montre en acier et or rose. Son maquillage gothique et ses cheveux, coupés à la racine sur les côtés et admettant une frange balayée d'un produit à effet métallisant, signaient son allure punk. Allure soulignée par un blouson sans manche en cuir sur une chemise en denim délavé, enfilée dans un pantalon en laine retenu par une ceinture slim à clous et des creepers à studs.
Elle était mignonne dans son androgynie, jusqu'à ce qu'elle rouvre la bouche.
— Vous avez appris à les choisir de votre âge.
Red cilla. Elle lui parlait comme si elle avait tous les droits de le railler. Il voulait bien être une star accessible, mais il répondait aux hostilités lorsqu'on les lui déclarait. Certes, on répondait aux imbéciles par le silence, mais riposter restait légitime. Toutefois, il s'assurerait au préalable de ne pas être en tort. C'était peut-être un quiproquo. Le procès de Sloan lui avait passé l'envie de croiser la justice pour des broutilles. En outre, il fallait ménager Dean. Impossible de prédire la réaction de son homme dans ce genre de situation, tant ce dernier se montrait imprévisible. Red s'exhorta à rester courtois.
— Puis-je savoir à quoi tu fais allusion ?
— Le barman. (Du menton, elle désigna Iris qui servait un autre client.) Il fait pas le double de ton âge. C'est ton truc, les mecs vieux, non ? T'es du genre à aimer qu'un sugar daddy* s'occupe de ton cas.
— Pardon ?!
— Allez, c'est connu ! Personne n'est dupe. La presse nous a soulés avec, l'année dernière. L'autre là, AVDL, il faisait bien le double de ton âge. Attends... même plus, je crois, rectifia-t-elle en feignant d'y réfléchir. Tu t'es aussi tapé ton ancien producteur quand t'étais à Bosco Record©. Il avait cinquante piges, t'en avais vingt-cinq, grimaça-t-elle, écœurée.
Red ressentit un horrible frisson le long de l'échine. Ça n'avait pas la couleur d'un malentendu mais bien celle d'une franche hostilité. Que lui voulait cette jeune femme ? Qui était-elle ? Une journaliste ? Non, pas le look de la maison, et un peu jeune pour être du métier. Il lui donnait la tranche d'âge de Shelly. Une anti-fan ? Peut-être. Mais ses atours de marque écartaient la jalousie financière des motifs de grief.
Néanmoins, la jalousie pouvait être le nerf de cette guerre. Pourquoi venait-elle en ennemie ? Quelles étaient ses motivations ? Rentrait-il dans son jeu ? D'où savait-elle qu'il avait eu une aventure avec Ethan Bosco, nom d'un chien !? Enfin, « aventure », un bien grand mot ! Red déplorait que cette histoire d'un soir ait évolué en affaire de trois nuits. À présent, il regrettait qu'elle ait existée. Il aurait aimé la multiplier par zéro.
— On peut savoir d'où tu débarques ? intervint Jeff.
Il avait cru entendre AVDL. Cela justifiait probablement le trouble de son ami. Qui avait eu le culot d'évoquer ce salopard d'Allen Van Der Litz en présence de son chanteur ? Il referait le portrait de ce gueux imberbe !
Le plus chiant avec les emmerdes, c'était que Jeff Scott ne les cherchait pas ; elles le trouvaient.
*o*o*
TBC ● EPISODE 30
*Sugar daddy : anglicisme désignant un homme d'un certain âge entretenant un(e) amant(e) très jeune.
Qui est cette personne qui vient de plonger Red dans la tourmente ? Un suppôt du Karma ? Because Karma is a bitch, voilà que le passé revient lui mordre les fesses... En saurons-nous plus sur la liaison de Red et Ethan (évoquée dans la saison 1) ?
*MEDIA*
Intro vidéo : Astrix & Vertical Mode - Seven Gates. Parce que je me sens simplement des envies de psytrance !
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