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S07 - EP 28 ✧ part III

Partie 3/3

— Ça va me faire encore tout bizarre de déménager.

— Pas nécessairement. Ce ne sera qu'un au revoir, puisque la maison sera bientôt à ton nom.

— Tu m'aideras à convaincre Rey de l'acheter avec moi ? En même temps. Je veux dire, ensemble. Pas l'un après l'autre, comme vous l'avez fait pour Riddleshire, Andy et toi.

— Rudy, tu as pris cette décision seul. Ne compte pas sur moi pour te chaperonner.

— Mais euh... !

Notant le manque d'assurance de son fils, le père sourit. Ils tenaient cette conversation dans la chambre de Rudy. Dean voulait être présent au moment où son garçon remettrait les pieds dans son antre pour la première fois depuis son enlèvement. Il ne l'avouerait pas, mais il avait craint une crise d'angoisse. Il remerciait le ciel de s'être trompé.

Néanmoins, Dean n'était pas serein. Rudy lui avait semblé absent, tandis qu'il dessinait des arabesques abstraites sur le manteau de poussière de son bureau. Puis, il s'était attelé à ranger le bazar. Dean s'était retrouvé à lui filer un coup de main. Non que la chambre de son fils soit bordélique ; c'était un prétexte pour partager un moment ensemble. Ils ignoraient alors qu'ils se lanceraient dans un grand nettoyage hivernal de toute la maison, à une heure indécente de la nuit. Comme si par cette action compulsive, ils remettaient de l'ordre dans leur existence. Une page se tournait et marquait la fin d'un chapitre de leur vie.

— Pourquoi tu souris ?

— Parce que je suis rassuré.

— De quoi ?

— Tu n'as que dix-huit ans, et j'en suis fort aise.

Le flegme de son fils face à cette question de propriété immobilière l'aurait vraiment inquiété.

— D'autres disent « tu as déjà dix-huit ans » ! C'est à ce point bizarre que t'aies pas envie de me voir grandir, marmonna Rudy, pensif.

— Bien sûr que j'aime te voir grandir. Mais pas trop vite. Quand tu me parles de mariage, sincèrement fiston, cela va trop vite pour ton père. Et ce n'est pas récent. Depuis cette histoire de fiançailles avec Isadora, tu ne sais pas à quel point c'est un enfer pour moi de t'imaginer casé, enchainé par ces fameux liens que certains disent sacrés. Tu n'as que dix-huit ans, mon ange, insista-t-il. Profite d'abord de la vie.

Rudy s'en attendrit. Il trouvait ces petits tourments paternels mignons. Même s'il se mariait, il vivrait toujours dans le « périmètre » de Dean. Leur proximité physique et intellectuelle, leur complicité lui étaient vitales. Son père pouvait apaiser ses inquiétudes, il ne le perdrait pas au profit de quelque lien « sacré ».

— Mais je profite, p'pa. Je me suis teint les cheveux.

— Si c'est cela ta définition de « profiter de la vie », on n'est pas sortis de l'auberge...

Devait-il apprendre à son fils à s'amuser ? Quoique, Rey s'en chargeait très bien. Il n'y avait qu'à voir la surprise réservée à Rudy. L'Agent Sainsbury risquait de ronchonner à l'idée d'appartenir aux bagages...

— D'ailleurs, tu m'as pas dit ce que t'en penses.

Dean leva mentalement les yeux au ciel.

— Cette nouvelle couleur te plaît, fiston ?

Rudy fit oui de la tête.

— Elle plaît à Rey ?

Rudy opina vigoureusement du chef.

— Alors tu n'as absolument rien à faire de mon avis ! Tu cherches simplement à me titiller en posant cette question.

Le jeune homme pouffa, percé à jour.

— Oui, mais dis quand même. Je ne suis pas beau comme ça ? Rey trouve que je ressemble à un personnage super classe de TMBC VI.

— Le personnage de Zayn Pierce ?

Le père y jouait aussi. Le fils l'accusait de tricher en soudoyant Korgan – le geek des Beat'ONE – pour les cheat-codes.

— Toi aussi tu trouves ? s'extasia Rudy.

Dean tua son ravissement.

Niet. Commence par te faire les abdos et pectoraux de ton père. Si je me teins en gris-argent, alors je suis Zayn Pierce. Toi, tu n'es qu'une pâle copie.

Rudy en resta bouche bée, tant sa vantardise planait haut. Le pire, c'est que Dean avait raison. Comment refiler des complexes à son fils...

— Je te déteste !

— Répartie limitée de celui qui reconnait sa défaite.

— C'est toi le défait ! Zayn Pierce a les yeux verts, d'abord !

Bras croisés, Rudy renifla d'un air victorieux. Dean s'esclaffa.

— Il parait qu'ils ont inventé des lentilles de couleur, fiston. Dans ton cas, il faudrait donner de ta personne pendant des mois pour espérer t'en approcher « musculairement ». C'est qui le « défait » ?

— Va au diable !

Ceci était une discussion classique entre ce père et son rejeton.

— En parlant de diable... Je vois ton cher oncle demain soir.

Rudy cilla face à cette transition peu gratifiante à l'endroit de son oncle. Il ne valait mieux pas relever.

— Ah ouais ?

— Il se pourrait qu'on dîne ensemble. J'aurai besoin de ta présence.

Dean avait le pressentiment que Dan l'attendait de pied ferme. Rudy constituerait une variable imprévisible et saurait déstabiliser le « jeu » de son frère. Il ne discuterait plus avec aucun membre de sa famille sans se conditionner pour une partie d'échecs. Et seul un échec et mat lui apporterait satisfaction face à cette bande de rapaces.

— J'allais justement proposer de taper l'incruste. Ça fait longtemps que je l'ai pas vu.

— Ça ne fait même pas trois semaines !

— C'est quand même long. Et on n'avait pas terminé notre discussion à la réception MIP, au sujet des cours de soutien qu'il doit nous donner, à Blain et moi.

— Si tu crois que Blain t'a attendu...

— Quoi ? s'indigna Rudy. Il me la fait à l'envers ? C'est mon oncle, ho !

— Qu'est-ce que tu racontes ! Il met simplement un point d'honneur à ne pas se laisser distancer par Rey. C'est une bonne chose de les avoir mis en rivalité. Le côté introverti de Blain disparait face au challenge.

Un trait de caractère probablement à l'origine de sa passion de hackeur. Il ne supportait pas que les choses – en l'occurrence, les verrous informatiques – lui résistent. Or Rey s'assimilerait presque à un ordinateur...

— Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, fiston. Bayer aux corneilles n'a jamais avantagé quiconque.

— Pourquoi il ne m'en a pas parlé ? On est deux dans cette affaire !

— Tu lui poseras la question. Mais s'il a un semblant d'avance, c'est parce que je l'ai assigné de la mission de soumettre quelques idées à Dan.

— À quel sujet ?

— Le programme White Healthcare© gagnera en envergure avec l'implication d'une firme pharmaceutique. La santé est une chaine qui implique le maillon hospitalier, celui du médicament et le maillon « patient ». White Healthcare© se cantonne aux cliniques ayant reçu l'accréditation médicale White touch©. Or l'industrie pharmaceutique est l'une des pièces maitresses du système. On commencera avec Lhomman Hauer©. Je glisserai cette idée au père de Blain, quand Dan se montrera intéressé. Et il suffit de susciter l'intérêt de Danny pour que l'affaire remonte à Vince.

C'était ainsi qu'il avait procédé avec Tekhnopolis©. Cette fois, il ne miserait pas sur un pari, il mènerait le projet au bout par tous les moyens possibles. Il avait besoin de cet hameçon pour pécher Sir Bacchum. Ce dernier dresserait l'oreille à l'idée de son beau-fils intégrant un white project.

— L'une des finalités est de faire évoluer la White touch© vers une accréditation qualité en industrie pharmaceutique. Si c'est possible de l'appliquer dans ce domaine très règlementé, ce sera un jeu d'enfant d'étendre cet audit dans l'agroalimentaire. Mais ce white project n'est qu'à l'état trophoblastique. Dan sera mon cheval de Troie. Il l'ignore encore, mais c'est lui qui introduira l'idée à la Grande Commission qui la validera. Le statut de stagiaire de Blain à White Enterprise© endormira sa méfiance. Je compte donc sur ta discrétion à ce dîner.

Rudy en resta sidéré. Mais de toute cette diatribe, il ne retint qu'un mot.

— C'est quoi « trophoblastique » ?

— Le trophoblaste est le nom que porte un placenta à peine âgé d'une semaine. Quand tu avais encore une gueule informe, six jours après que mon spermatozoïde-champion-du-monde ait rencontré l'ovule-élu dans la matrice de ta mère.

Rudy grimaça. Dean Leblanc ou comment s'attribuer le mérite d'une fécondation aléatoire !

— Rappelle-moi, t'as un MIB, un master en business, c'est ça ? demanda-t-il, sceptique.

Dean sourit.

— Je suis aussi cultivé, fiston.

— Normalement, ce n'est pas avec ce genre de chose qu'on se cultive ! grommela Rudy.

— La culture ne s'embarrasse point de « norme ». Il suffit d'une bonne dose de curiosité. Surtout quand on a eu la chance de vivre dans un manoir doté d'une bibliothèque presque aussi fournie que la bibliothèque municipale, ironisa-t-il. Tu savais qu'à environs sept ans, ton oncle Danny avait développé une fascination pour le cycle de la reproduction humaine ?

— Sérieux ?

Comment étaient câblés les hommes de sa famille ?! Ses centres d'intérêts volaient sous d'autres latitudes à cet âge !

— Si bien que notre mère pensait qu'il nourrirait un penchant pour la gynécologie ou la médecine en général. Mais c'était avant qu'il n'atteigne ses huit ans, se rembrunit Dean.

Même s'il ne saisissait pas le pourquoi, Rudy n'ignorait plus que cet âge déterminait la destinée d'un Leblanc de l'élite. Lorsqu'il avait atteint ce seuil, son père avait mis les voiles.

— D'après Mère, il avait assimilé les chapitres traitant de ce sujet dans l'encyclopédie. Il parait qu'il était obnubilé par les spermatozoïdes, dont la prononciation lui échappait une fois sur deux. Cela faisait rire tout le monde, quand ça ne mettait pas dans l'embarras. Son obsession était telle qu'il a fini par convaincre Val de lui en montrer un.

— Val ?

— Valentin, le père d'Isadora. C'était un trublion, celui-là. Il devait avoir treize ou quatorze ans à l'époque. La puberté aidant, il a pu assouvir la curiosité de Dan en lui montrant des millions de spermatozoïdes. Le pauvre a été déçu de constater qu'il ne s'agissait que d'un amas liquidien visqueux et blanchâtre. Ils étaient plus « cool » dans l'encyclopédie illustrée, avec leur tête chercheuse et leur queue à propulsion !

Okaaay. Que devait-il faire de cette anecdote ? se demanda Rudy, partagé entre l'ahurissement et l'hilarité. Il eut du mal à reprendre son souffle.

— Je peux m'en servir contre mon oncle ?

Pour une raison irrationnelle, Dean s'affola.

— Il saura que cela vient de moi...

Il se sentait un peu coupable d'avoir divulgué un si vieux dossier sur son frère. Enfin, c'était plus par crainte de la revanche. Dan ne raterait pas la moindre occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il avait des fichiers qu'il espérait tenir éloignés de son garçon.

— Je lui dirai que je tiens ça de grand-mère.

— Mais bien sûr, fiston. Comme si ta grand-mère te parlerait de sperme !

— Eh ben t'assumeras, p'pa. T'avais qu'à pas mettre des images mentales de ce calibre dans la tête de ton fils !

— De quel côté es-tu, chenapan !?

Rudy esquiva habilement un coup de chiffon. Dean arqua un sourcil. Les séances d'arts martiaux de son fils s'imprimaient peu à peu dans ses réflexes.

— Tu m'as pas dit pourquoi tu veux que je vienne demain avec toi.

Si Rudy avait appris une chose, c'est que Dean n'agissait jamais sans raison. Il n'y avait qu'avec lui – et Red, rajouta-t-il –, que son père posait des actes sans arrière-pensées.

— C'est pour éviter de te rendre « orphelin d'oncle », si tu me permets l'expression.

Rudy s'assombrit, soudain préoccupé.

— Le mot « fratricide » a été inventé pour ce genre de crime. Tu crois qu'un jour, tu pourras discuter « fraternellement » avec lui ?

Dean haussa les épaules.

— Cela dépend de la définition qu'on a de « fraternellement ».

Son lien de fraternité avec Dan était marqué du sceau « hyène & lion ». Ils ne connaissaient pas d'autre schéma. Si, du jour au lendemain, ils se mettaient à fonctionner différemment, Dean aurait le sentiment d'une fausse note. Cela impliquerait que l'un d'eux se comportait de manière hypocrite ou donnait dans le surjeu. C'était retors mais la familiarité de leur rivalité le rassurait presque. C'était la norme, entre eux. Changer cet « équilibre », certes toxique, le déstabiliserait.

— Il a le don d'appuyer sur mes mauvais boutons. En général, quand on appuie sur un bouton, le principe veut qu'il se produise une réaction... quelque part, dit-il à un fils blasé. Tu serviras de solution tampon. C'est une noble tâche.

— À condition que je ne vire pas acide, moi aussi.

N'étant pas fixé sur le rôle d'Oncle Danny dans son enlèvement, Rudy nourrissait des réserves. Il adorait cet oncle, mais on avait trop entamé sa confiance pour qu'il livre le peu qu'il lui restait avec naïveté.

— Eh bien, si cela venait à se produire, que le plus corrosif gagne !

— Franchement, tu devrais m'éduquer avec des valeurs plus positives, p'pa, maugréa Rudy.

— Les négatives t'ont réussi jusqu'ici. Malgré mes manquements, tu restes envers et contre tout mon ange. C'est ce qui m'empêche – et m'empêchera toujours, je pense –, de devenir un véritable démon.

Il sourit au dit ange avec tendresse. Alors ne change pas, fils.

— M'ouais, il n'empêche que tu restes infernal, grommela Rudy, comme pour casser ce moment d'émotion. Il faut bien que quelqu'un rééquilibre tout ça.

*o*o*

TBC ● EPISODE 29

Petit moment de complicité entre Dean et Rudy. On adore ces parenthèses. ❤❤ Rudy parviendra-t-il à adoucir le rapport abrasif entre ses père et oncle ? Sacré chantier, quand on sait qu'il doit aussi s'occuper d'assainir la relation entre ses père et grand-père...

*MEDIA*
Intro vidéo : Nathan Wagner - Keep Breathing. Des lyrics qu'on dédie à Rudy et Dean.

Sometimes hearts break
And all of our world fades down to lifeless gray
I thought I'd never be okay
But eventually I'd wake
And the first thing on my mind
Was something else
Slowly fade back to myself
Sometimes suns set
And all of the darkness takes all that I am
But the sun it rose again
And the dusk it met it's end
And this moment all is well
I found my peace
Finally moving back to me

(Hang on)
(Stay strong)
(Hold on)
(Breathe on)
(Hang on)
(Stay strong)
(Hold on)
(Breathe on)

Sometimes we fade
Push everybody so so far away
Take it all out on ourselves
Lock ourselves up in this cell
And won't let nobody in
No not an inch
Won't let them see our brokenness
But sometimes we heal
And all of the trauma kept us locked and sealed
Loses power loses grip
As the light it filters in
And the darkness fades away with every chain
Only innocence remains

(Hang on)
(Stay strong)
(Hold on)
(Breathe on)
(Hang on)
(Stay strong)
(Hold on)
(Breathe on)

Every breath is (hope)
Every breath is (hope)
Keep breathing (hope)
Keep breathing (hope)
Keep breathing

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