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S07 - EP 26 ✧ part II

Partie 2/2

— Que désirez-vous ?

Elle dut sentir son irritation sous-jacente.

— Euh... je ne voulais pas vous déranger.

L'annonce de son vol retentit dans le hall.

— Je suis désolé, je dois y aller.

— Je crois qu'on prend le même, sourit-elle, timide.

Génial ! Il essaya de se montrer avenant.

— Vous me ferez une faveur en gardant ça pour vous ? chuchota-t-il.

— Seulement si vous me serrez la main.

— Ça marche.

Il s'exécuta. Elle se présenta, soudain audacieuse :

— Rina Langley.

— Andy Rell.

Il n'était pas Red Kellin en ce moment, et si elle avait une once de jugeote, elle capterait ce vœu muet.

— Enchantée. C'est un honneur.

Elle ne lui demanda pas d'autographe ni de selfie. Ses yeux brillant d'étoiles apaisèrent un peu l'humeur du chanteur. Tous deux se ruèrent vers la porte d'embarquement comme retentissait le second appel pour les retardataires.

— C'est un truc de malade de vous croiser ici. Je pensais que vous seriez déjà à Nior. Vous êtes tout seul ?

Il se la coltinerai durant tout le vol ? Bah, elle était peut-être la distraction dont il avait besoin. Rina regardait autour de lui, à la recherche des autres Beat'ONE.

— Des affaires m'ont retenu à Saunes. Les autres y sont déjà depuis lundi.

— Mon frère sera à la Rock-Feast. Il me croira jamais quand je lui raconterai mon vol.

— S'il te traite de menteuse, dis-lui de passer à notre stand. Je lui montrerai ceci.

Il prit une photo avec la jeune femme qui hoqueta de surprise. Elle rougit.

— Attendez, je n'étais pas prête ! Je dois avoir une tête de thon sur la photo !

Red vérifia et confirma. Elle avait une gueule d'ahurie.

— C'est parfait. Je la garde.

La pauvresse en fut mortifiée. Comment réagissait-on quand on était victime de la farce d'une star ? Constatant le peu de passagers embarquant dans l'avion, Red l'invita à s'assoir près de lui.

— Je ne descends pas à Nior et je n'ai pas un billet première classe, s'inquiéta-t-elle.

— Qui s'en soucie ?

L'attitude de la jeune femme étonna Red. N'importe qui sautillerait d'excitation à l'idée de le côtoyer durant tout son trajet. Elle était d'un tempérament réservé, jusque dans son look jeans-baskets-chemise-écharpe-doudoune qui avait un je ne sais quoi de sainte nitouche. Cependant, dans son regard noisette brillait une flamme qui lui évitait d'être insipide.

Pour bénéficier de tous ses avantages, Red décida de se révéler sous son vrai jour en libérant sa crinière de sa prison de laine. Après lui avoir donné un soin et rehaussé sa couleur au salon Vega's Fhairy, c'était cruel de la cacher sous sa casquette-bonnet. À la tête que fit le steward – lorsqu'il exigea que l'on s'assure du confort de Rina jusqu'à destination –, Red sut qu'il paierait la perte de son statut incognito par un comité d'accueil hystérique au Sin-Nest.

Il lança quasiment tous les sujets de conversation. La fan, intimidée par son idole, était trop timorée pour grappiller des infos sur les Beat'ONE. Rina semblait avoir épuisé son courage en osant l'apostropher. Durant ce bref instant d'euphorie grisante, elle avait tenté sa chance pour lui serrer la main.

— J'ai découvert les Beat'ONE il y a deux ans grâce à mon frère, confia-t-elle. Memphis est fana de rock.

Elle parlait beaucoup de ce fameux frère, constata Red. Elle lui vouait sans doute une certaine admiration. Il en conclut que Memphis était l'aîné.

— Seulement deux ans ?

— Le rock n'était pas trop mon... truc. Enfin, je connaissais le nom du groupe mais pas votre musique. J'ai grandi au son de Tchaïkovski, et bien plus qu'à mon gout dans la peau d'une Clara. Casse-noisette, ajouta-t-elle, au cas où son interlocuteur n'aurait pas la référence.

— Tu fais du ballet ?

— Faisais... J'aurais aimé jouer Odette du Lac des cygnes au moins une fois. Mais... (elle soupira avec tristesse) c'est fini, tout ça.

— Est-ce indiscret de demander ce qu'il s'est passé ?

— J'ai été conne.

Red eut le sentiment qu'elle se montrait dure envers elle-même. Mal à l'aise d'être dévisagée, Rina se sentit le besoin de se justifier.

— Enfin, je veux dire, pourquoi y'a qu'à moi que c'est arrivé ? Toutes les autres mangeaient aussi comme des poussins. Mais elles n'ont pas eu de fracture, elles ! Je n'aurais jamais dû monter sur ce stupide skateboard, grommela-t-elle. C'était un accident tellement ridicule que j'ai honte d'en parler.

Nerveuse et gênée, elle entortilla un paquet de mèches brunes autour de son index.

— Ce qui est fait est fait, conclut-elle en haussant les épaules.

Red se rembrunit. Constat désolant, mais il était courant de voir ce genre de pratiques dans ce milieu. Il arrivait que des jeunes filles en pleine croissance aient l'ossature poreuse d'une vieille femme, tant elles manquaient d'apports alimentaires. Cela dans le but de rester dans la fourchette de poids requis pour espérer décrocher certains rôles tant convoités. Odette du Lac des cygnes faisait toujours autant rêver et autant de dégâts.

Le plus désespérant était de savoir que les responsables et les formateurs fermaient parfois les yeux. Dans certaines écoles, seule la performance comptait. Les femmes étaient les plus meurtries, compte tenu de la structure particulière de leurs os liée à leur environnement hormonal, qui nécessitait un apport conséquent en calcium et en vitamine D durant leurs jeunes années. Si une chute de skateboard l'avait fichue dans le plâtre, alors tôt ou tard cette fracture serait arrivée d'une manière ou d'une autre.

— La danse est un sport, commença Red, et la danse classique, c'est du haut niveau. Se priver de repas quand on est un sportif de haut niveau est ridicule. Les professeurs qui tolèrent que leurs élèves en arrivent à de telles extrémités devraient se voir retirer leur licence.

— Ouais, mais vos belles paroles ne vont pas révolutionner le milieu, vous savez, dit Rina, pragmatique. Et puis, les gens vendraient un bras pour être acceptés à LIMA. Se rationner ou s'imposer un régime drastique n'est pas la plus grosse des concessions.

Triste, mais vrai. Le Laurel Institute of Musical Art, ou l'Institut Laurier comme on l'appelait dans le milieu, était l'école privée de spectacle la plus réputée de Saunes. Une réputation bien assise, ayant traversé les frontières, au point d'attirer des étudiants du reste du monde. Réussir les auditions de LIMA constituait déjà une mini-consécration.

Au fil des ans, l'établissement de danse classique, fondé par le célèbre danseur étoile Paul Laurel, s'était diversifié en greffant dans son programme un cursus musique et art dramatique. Des pointures de la comédie musicale sortaient de cette école. Jouer d'un instrument ou chanter magnifiquement bien ne suffisait pas à y accéder. Il fallait aussi savoir danser. Car la danse était un critère sine qua none, lié à l'essence de LIMA. L'éventail des disciplines comprenait le ballet classique, le modern-jazz, la danse contemporaine, et celles reines des danses de salon.

Red eut de la peine pour Rina. Voir ses espoirs se briser si jeune, à cause d'une fracture, se révélait une épreuve parfois dévastatrice. On ne s'en relevait pas toujours. Être éjecté de LIMA quand y entrer était une gageüre laissait de brûlants regrets. Il mit sa curiosité en sourdine, par considération pour ses blessures.

Curieusement, son silence encouragea Rina à poursuive. Elle semblait avoir besoin de se confier. Et ça tombait sur Red. De quoi lui faire relativiser ses problèmes de couple.

— J'aurais arrêté la danse si Memphis ne m'avait pas encouragée. Je crois qu'il s'en voulait. S'il n'avait pas eu l'idée de me défier avec son skate, je n'aurais pas fini dans le plâtre.

— Ça n'a pas dû être facile pour vous deux.

Elle s'enfonça dans le dossier de son fauteuil.

— Je m'en veux un peu de l'avoir accablé avec. Pour être vraiment honnête, quelque part, je voulais arrêter. Je n'avais juste pas le cran de le faire. Mon père est directeur de spectacle à LIMA. Vous imaginez un peu la déception, ou la honte, de voir sa fille arrêter par manque d'envie ?

Red retint une moue. Vivre dans l'unique but de faire plaisir à ses parents... Il n'affectionnait pas ce genre de philosophie. Son paternel lui avait appris qu'on vivait d'abord pour soi. Et si l'on s'épanouissait dans la voie qu'on avait choisie, cela devait suffire au bonheur d'un père ou d'une mère. Enfin, du moment que ce n'était pas la « voie du mal ». Et encore, cela restait relatif. Un monstre de géniteur devait aimer son monstre de rejeton, d'un amour qui transcendait les considérations manichéennes censées régir la société.

Ceux qui accablaient leur progéniture de leurs propres ambitions ou de leurs espoirs n'avaient rien compris. Mais tout le monde ne voyait pas les choses ainsi. Quoi qu'il en soit, Red aimerait son enfant pour ce qu'il serait. Son enfant. Point. Peu importeraient ses échecs, ses réussites, son accomplissement, ses rêves inaboutis.

Bien entendu, tout parent avait des attentes, parfois élevées. Mais il était exclu d'en faire un fardeau sur les épaules de son rejeton, quel que soit son âge. Red dut se pencher sérieusement sur ses pensées, en réalisant leur portée. Il n'avait pas simplement émis l'hypothèse d'être père, il s'était projeté dans le futur en tant que papa.

Comme ça, il aspirait à la paternité ? Lui-même le découvrait. C'était la première fois que la question lui traversait l'esprit avec autant de sérieux. Et la réponse était positive.

« Commence par savoir te gérer toi-même, avant de chercher à te reproduire ou à adopter, Andy. »

D'ailleurs, opterait-il pour une gestation pour autrui ou une adoption ? Pourquoi pas les deux ? Mais ce n'était pas dit que Dean soit sur la même longueur d'onde que lui.

« Parce que tu l'envisages avec lui ? »

Good Red avait de ces questions ! Avec qui d'autre, sinon ?

« C'est le mec que tu viens de blacklister, on est d'accord ? »

Parfaitement d'accord. Bad Red pouvait ranger son sarcasme, il l'assumait ! OK, vu comment Rina l'observait, son absence devenait palpable.

— Euh... tu disais ?

Bravo, Andy ! Comment baisser dans l'estime d'une nana ? Lui apporter la preuve qu'on ne prêtait aucune oreille à son propos.

— Ton frère t'a poussée à reprendre la danse parce qu'il s'en est voulu pour ta fracture ? se rattrapa-t-il.

— Je présume, marmonna-t-elle d'un ton coupable. Lui s'en voulait, alors que moi j'ai ressenti du soulagement quand le médecin a fait son diagnostic. Une fracture nette de la jambe. Mais elle allait mettre plus de temps à guérir parce que j'avais une trame osseuse déficitaire. Et je ne devais plus danser tant qu'elle ne se serait pas reconstituée. Il m'a dit que j'avais une forme d'ostéoporose. Vous le croiriez, vous, si on vous annonçait que vous avez une maladie de mémés à même pas dix-huit ans !?

Prendre un traitement destiné aux patientes ménopausées, alors qu'on était encore mineur, avait le mérite d'être insolite. Heureusement pour elle, sa jeunesse l'avait aidée à guérir d'un cas qui représentait un réel problème de santé publique pour les femmes du troisième âge.

— Pourquoi voulais-tu arrêter ? Étudier à LIMA à dix-sept ans, c'est une sacrée aubaine.

— En plus, ça faisait presque quatre ans que j'y étais, dit-elle, dépité.

Red sourcilla, impressionné.

— Tu y as été admise à treize ans ? Eh ben !

Cela en disait long sur son talent. À sa manière d'en parler, elle-même considérait cela comme un gâchis. À moins qu'elle ait fait siennes les considérations de son entourage. Rina n'avait pas une haute estime d'elle. Fait curieux, car les étudiants de l'Institut Laurier partageait un dénominateur commun : une niaque typique d'un tempérament de gagnant. Or Red la trouvait trop « douce ». Impressionnable. Du genre à se laisser convaincre qu'elle était faible. La suite lui donna un peu raison.

— La danse rimait de plus en plus avec exigence. Ça devenait pénible, grimaça-t-elle.

— Rien n'est facile. À moins d'être un génie. Et même le génie a ses limites. C'est une idée reçue de croire que la facilité est son apanage.

Voilà qu'il s'exprimait comme Dean ! Il adoptait inconsciemment les tics de langage de son partenaire. Rina baissa les yeux.

— Je suis d'accord, mais c'est quoi l'intérêt quand y'a même plus de plaisir ? ronchonna-t-elle.

Il comprit mieux.

— Ouais, c'est comme continuer de coucher avec un mec qui ne te fait plus jouir.

Elle ne sut plus où se mettre. Eh bien, elle jouait à confidence-confidence avec Red Kellin. À quoi s'attendait-elle ?!

— Puisque tu as repris, j'en conclus que ça reste ta passion.

— J'ai divorcé du classique. Trop rigide pour moi. Et on ne peut pas vraiment se défouler sur du Beat'ONE avec, ajouta-t-elle, espiègle.

Red fut agréablement surpris.

— Tu danses sur du Beat'ONE ?

— Mon club de danse fait ses programmations sur des remix rock. Vos chansons ont la côte, lui sourit-elle sans se départir de sa timidité. Un jour, j'ai proposé un de vos singles, et depuis, on ne manque jamais d'inclure vos titres à nos remix de danse.

— Cool. Faut que je voie ça. Vous avez une page ownet© ?

Rina fut soudain gênée. Elle n'aurait jamais imaginé parler de son pauvre atelier de danse à un artiste de l'envergure de Red Kellin.

— C'est... c'est pas vraiment un club..., bredouilla-t-elle. Enfin, on n'est pas vraiment un groupe, genre officiel. On danse ensemble, et un de nous donne des cours parce qu'il veut en faire son métier. Pour les autres, c'est surtout pour se vider l'esprit. Comme une thérapie. On n'a encore jamais donné de spectacle.

— Pourquoi ?

Elle haussa les épaules. Il y avait beaucoup de raisons. Manque de moyens, manque de courage de certains danseurs, manque de disponibilité.

— C'est des conneries, tout ça ! asséna Red. À l'ère d'ownetwork© et de la flashmob, vous ne pouvez pas justifier votre inaction par ce genre de prétextes. Si vous ne vous sentez pas encore capables de faire des représentations publiques, ça ne coute rien de poster vos chorées sur Internet.

— Si, on en a fait quelques-unes.

Red la considéra, perplexe.

— Eh bien ? Le retour des internautes devrait déjà vous donner une idée de votre niveau, non ?

— Euh... ouais.

— Tu n'es pas sûre ? s'étonna Red, un tantinet sidéré par son manque d'assurance.

Quatre ans de pratique intensive représentaient une base solide. Son accident lui avait vraiment plongé la tête sous l'eau pour qu'elle en arrive là, malgré son background à l'Institut Laurier. Il admettait la possibilité qu'elle n'ait pas retrouvé la capacité de se soumettre aux critiques extérieures, de profanes comme de professionnels. Elle lâcha un soupir lourd.

— C'est un club un peu spécial. Disons que... c'est un peu comme les Alcooliques Anonymes, mais pour la danse.

Le regard perdu de Red lui arracha une grimace.

— J'en étais sûre que cet exemple était pourri, grommela-t-elle pour elle-même.

Red eut l'impression qu'elle avait répété les mots d'un ami.

— Tous les danseurs ont un point commun dans notre bande, expliqua-t-elle. On a tous été recalés ou expulsés de grandes écoles. À cause d'un empêchement physique, comme moi et mon accident. À cause du faciès qui ne plait pas lors des auditions. Trop typé, pour ne pas dire « stéréotypé ». « Le corps de ballet doit être uniforme », pontifia-t-elle. En gros, tu peux cesser de rêver d'intégrer la troupe si tu n'es pas né avec la « bonne » couleur de peau. À savoir, blanche, renifla-t-elle. D'autres ne venaient simplement pas du « bon milieu », dit-elle, un brin révoltée.

Red décela à nouveau la flamme qu'elle couvait. Au fond, cette jeune femme avait juste besoin qu'on souffle un peu dessus pour la faire grandir.

— À part Kyann, notre prof, on a tous eu envie d'arrêter un jour. J'ai eu une phase de déprime en quittant LIMA. Votre musique me permettait de m'évader, alors j'ai voulu partager. Kyann a adoré l'idée, et les autres l'ont adoptée. Mais on n'a pas de nom de groupe. Les vidéos sont postées sur la page de Kyann au gré de ses envies.

— Si j'avais un groupe de danse qui fait ses chorées sur du rock, je l'appellerais Rock In Motion Company. RIM-C, pour les intimes.

Ce Kyann avait certainement trouvé les bons mots et mettait encore au point la méthode de rafistolage des rêves brisés de ses élèves. Il ne donnait pas de spectacles, sans doute parce que ses protégés subissaient toujours le « raccommodage ». Mais cela les aiderait d'avoir une identité de groupe.

— C'est important de savoir mais surtout de se dire qu'on appartient à un crew, avança Red. Un clan rien qu'à vous. Et vous devez lui donner un nom. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de la meute. Les Beat'ONE m'ont sauvé de nombreux démons.

Aujourd'hui, Red avait la force de s'assumer seul, en tant que Red Kellin. Il n'envisageait pas une carrière solo, mais il avait désormais les ressources nécessaires pour embrasser cette voie s'il le désirait. Cependant, il n'aurait jamais gagné sa notoriété sans son groupe. Les Beat'ONE étaient la famille qu'il s'était choisie. La plus efficace des thérapies.

Rock In Motion Company, répéta Rina.

Elle semblait en jauger la sonorité, en goûter la saveur. Red s'en amusa. Il porta sa main à sa bouche et lança :

— Mesdames et messieurs, un tonnerre d'applaudissements pour Miss Rinaaaa de RIM-C !

Elle éclata de rire.

— Ouais, j'adore !

— À votre service, ma p'tite dame !

— Je vais en parler à Kyann. Je suis sûre qu'il va aimer. En plus, si je lui dis que ça vient de vous, il va l'adopter, direct !

— Ravi d'avoir été utile.

— Vous avez été plus que ça, avoua-t-elle d'un ton timide. Quand je suis sortie du plâtre, j'avais besoin de... je sais pas, d'extérioriser une sorte de colère. J'avais tellement déçu les gens autour de moi. Et ça m'énervait de lire les reproches dans leurs yeux. J'aurais aimé qu'ils m'engueulent, qu'ils expriment ces reproches. Mais ils se contentaient de me le dire en silence et de le masquer par des phrases toutes faites. Une compassion de façade. J'aurais voulu que certains se mettent à ma place. Mais personne ne comprenait.

Réalisant qu'elle s'emportait, elle lui lança une œillade circonspecte. Red l'encouragea à vider son sac. Elle en avait besoin.

— Je ne suis pas en train de me plaindre, hein ! Je vous donne sûrement l'air d'être une pipelette geignarde, mais... je ne suis pas du genre à m'exprimer facilement, d'habitude, bougonna-t-elle.

— Ne te justifie pas, c'est l'effet Red Kellin. Je désinhibe les gens.

Elle se dérida un peu.

— C'est surtout parce que vous êtes un inconnu, et qu'on n'est pas appelés à se revoir. On ne vit pas dans la même sphère, vous et moi. Alors y'a pas de risque que vous rapportiez ça à quelqu'un de mon entourage.

Cela se défendait. Mais ça soulignait aussi sa manie d'agir pour complaire à ses proches.

— Je peux aussi faire une déclaration de presse, en citant tes nom et prénom. Toute ta famille au grand complet serait alors au courant.

Elle ouvrit la bouche, incapable d'en sortir un son. Il était si facile de la choquer. Red pouffa.

— Je plaisante. Il t'a fallu combien de temps pour reprendre la danse ? Tu t'es orientée vers quoi, du coup ?

— J'ai mis deux ans et demi avant d'oser remettre mes collants de danse. J'avais besoin d'un exutoire à force d'accumuler les choses.

Les réflexions hypocrites, la mésestimation, les déceptions des uns et des autres étaient venues à bout de sa patience.

— Votre musique s'y prêtait bien. Ça exprimait la rage que j'avais en moi. Alors danser dessus m'est apparu comme une révélation. Et je me suis dit pourquoi pas de l'afro-jazz ? Je voulais couper les ponts avec le classique mais surtout me défouler. Sauter partout, crier. Comme vous lors d'un concert.

— Si mon tempérament de puce sauteuse sur scène est motivateur, je suis partant pour en remettre une couche. C'est quand tu veux, promit Red. Je testerai l'afro-jazz un jour.

— Vous allez vous éclater, l'assura-t-elle, le regard pétillant. On peut dire tellement de choses avec cette danse. En fait, c'est Memphis qui m'a parlé du club. Et ce choix était parfait. En six mois avec Kyann, j'ai ressenti plus de choses qu'en trois ans de danse classique à LIMA !

Red haussa les sourcils.

— Eh ben ! Ç'a dû être une sacrée corvée à LIMA, si danser te laissait aussi frigide. J'ai toujours vu la danse comme un rituel libérateur. Qu'elle soit classique ou autre. Ça ne m'a jamais traversé l'esprit qu'on pourrait autant en souffrir.

Elle s'empressa d'expliquer :

— Je ne suis pas en train de dénigrer ma première discipline. C'est aussi exaltant.

Elle se justifiait, de crainte qu'il lui porte un mauvais jugement, nota Red. Encore sa tendance à polir les angles. Il en fut mal à l'aise. Ça pinçait une corde de son passé. Son ancien lui, victime façonnée par Sloan.

À une époque, il portait une attention outrancière à son propos et veillait à ne pas avoir un mot plus haut qu'un autre ou des paroles déplacées. Une époque où il soignait son attitude et se montrait le plus « sage » possible, de peur de recevoir une sanction ou que l'autre le mette à la porte. Il avait été ainsi avec Brendan, alias Mister Two de NINE DESOLATION OF A DOOMED, celui qui avait récupéré les restes d'Allen Van Der Litz.

— Mais pour toi, personnellement, qu'est-ce que l'afro-jazz a de plus ? demanda-t-il. Parce que c'est le cas, n'est-ce pas ?

Elle se détendit un peu, puis rougit. Si sa timidité survivait à leur conversation, il la féliciterait chaudement.

— C'est...

Elle rougit de plus belle. Ça commençait à bien faire !

— C'est ? l'encouragea-t-il.

— C'est presque un... amant, comparé au classique. Lui, c'était un tyran.

Elle avait dû puiser dans ses ressources pour sortir cette phrase. Red résuma :

— C'est orgasmique.

— Voilà, confirma-t-elle, à bout de souffle.

Décidément, il allait adorer titiller son côté prude, pensa Red, vicieux. Elle vient d'une famille de mormons ou quoi ? Il lui donnait la vingtaine. Vingt-et-un ans, s'il avait bien suivi son parcours. On n'était pas si pudibond à cet âge, si ? Certes, lui n'était pas une référence, mais ça existait encore, au troisième millénaire, des jeunes femmes aussi bégueules ? Il revint sur un sujet qui la mettrait moins mal à l'aise.

— Il y a un monde entre « pénible » et « jouissif ». C'est quoi la raison de ce grand écart ?

— J'ai été plongée dans le milieu de la danse classique parce que j'étais assez douée quand j'ai commencé à cinq ans. Je ne me suis pas perfectionnée de mon propre chef. C'était surtout parce que mes parents, mes profs, me poussaient. Ils m'encourageaient, et quelque part, ils croyaient en moi. Ils voulaient tellement que je réussisse les auditions de LIMA.

— Et tu ne voulais pas décevoir leurs attentes.

— C'est ça. Comme mon père y travaille, il fallait constamment que je prouve que j'avais gagné ma place au mérite et non au favoritisme. Ça faisait une pression supplémentaire.

Comme il l'avait deviné, c'était une « gentille » fille. Le genre docile, conciliante, facile à vivre, facile à modeler, qui essayait toujours de satisfaire les autres. Mais que ressentait-elle réellement ? À quoi ressemblait son côté rebelle ? Red voulut la bousculer pour la réveiller. Peut-être parce que se revoir en elle l'agaçait. Il voulait qu'elle s'affirme. Elle trouva un peu grâce à ses yeux avec la suite.

— L'afro-jazz a vraiment été une thérapie. OK, Memphis m'a donné l'adresse, mais j'y suis allée parce que je voulais me sortir de ma léthargie. Et ç'a été... pfiou ! libérateur, dit-elle en se coulant dans le fauteuil. Malheureusement, ce n'est pas enseigné à LIMA, déplora-t-elle. J'aurais tout fait pour réintégrer cette école s'ils enseignaient cette discipline. Ils ne doivent pas la trouver « élitiste », s'attrista-t-elle. C'est dommage. Ils estiment que la présence du modern-jazz exclut l'idée d'introduire l'afro-jazz dans leur programme.

— En effet, c'est dommage.

Red comprit que l'école lui manquait. Certainement l'ambiance avec les copines ou le côté challengeant, et pourquoi pas la connotation « élite ». Quoi que l'on pense, on ressentait toujours de la fierté à revendiquer son appartenance à l'Institut Laurier. Le logo de l'école de danse représentait deux branches de laurier – symbole d'excellence – encadrant une silhouette de danseur en ombre chinoise, exécutant une figure acrobatique.

— Je suis en désaccord avec cette vision des choses, reprit Red. Pour moi, l'art doit être généreux, accessible à tous sans préjugé ni privilège.

Sa pensée alla à Dean et la raison derrière la conception de Tekhnopolis©. Un sanctuaire qui regrouperait tous les arts à Muse, sans ségrégation, sans cloisonnement, sans tri sélectif ; la Cité de tous les Arts. Même en froid avec cet homme, il trouvait le moyen de se laisser attendrir. Il était une cause perdue !

— On peut dire que la danse est « l'intelligence » du corps. Trouver certaines danses bas de gamme revient un peu à les traiter « d'idiotes ». Ce qui est faux. C'est comme ces instruments qu'on jugeait vulgaires à l'époque et indignes de figurer dans un orchestre classique. Aujourd'hui les guitares, qu'on réservait aux troubadours, font plus d'entrées que les violons. Et sont plus sexe.

— C'est quoi le rapport avec le sexe ?! souffla Rina, les joues d'une teinte coquelicot.

— Tout le monde fantasme sur le guitariste, ma chérie ! Pas sur le violoniste. À moins d'être les deux, comme ce salaud de Korgan.

Rina s'esclaffa. Elle était plus lumineuse quand elle riait. Son sentiment d'être un peu perdue, en plein ballotement, ignorant où aller, disparaîtrait quand son club de danse officialiserait les choses, se ferait connaître. Elle aurait alors le sentiment de s'accomplir en pratiquant un art qu'elle aimait.

— Si j'avais un conseil à te donner, ce serait de ne pas te focaliser sur la destination mais plus sur le voyage. Si toi et ton club parvenez à trouver comment le rendre agréable, alors c'est gagné. Vous allez vous amuser. Tu remercieras ton grand frère de ma part, de t'avoir encouragée. Il aurait été dommage que tu arrêtes.

Elle sursauta, interloquée.

— Quel grand frère ? Memphis est mon cadet de deux ans.

— Oh, j'ai supposé...

Elle fit la moue.

— M'ouais. Je vous en veux pas. Mis côte à côte, je passe pour la petite sœur. Il n'a même pas vingt ans et il profite de sa taille d'asperge pour manquer de respect à ses ainés ! grogna-t-elle.

En même temps, vu son mètre-soixante et des brouettes, il était envisageable que son petit-frère la dépasse d'une tête.

— Ça doit être un sacré cas.

— Une vraie pile électrique. Il est épuisant. Au fond, c'est ce qu'il me fallait. Je suis navrée, mais je ne vais pas le remercier en votre nom. Comprenez-moi, c'est pour ma quiétude personnelle. Il va prendre la grosse tête et ce sera l'enfer. Il vit plus chez moi que chez nos parents. Je risque de tuer leur enfant.

Red ricana. Il entrevoyait une fois de plus la braise sous la cendre. Rina n'avait pas encore appris à libérer son feu spontanément. Elle ne devait l'exprimer qu'en dansant. Il eut envie de la voir se mouvoir sur une musique entrainante. Quel genre de danseuse était-elle ? On pouvait en apprendre beaucoup sur une personne grâce à son style de danse. Sa façon d'appréhender le son, d'exprimer la mélodie avec son corps.

— Je lui ai déjà payé le train et l'entrée du Sinéad. C'est largement suffisant ! Je me suis même fait carotter comme une quiche, trop gentille, trop conne. J'ai dû céder ma place à sa petite-amie, parce qu'il fallait qu'ils y aillent en amoureux ! Et ils ont eu le culot de me demander de leur avancer les frais d'auberge de jeunesse. Faut pas pousser mémé dans les orties !

Red rit de ses déboires. Memphis avait trouvé la grande sœur parfaite. Celle à plumer quand les parents auraient dit non.

— C'est vrai, quoi ! Y'a pas marqué Crossler Bank© ici, que je sache ! s'indigna-t-elle en tapotant son front.

— Fais-toi rembourser avec des intérêts.

— Il me sortira sa phrase habituelle : « je te rembourserai quand je serai plein aux as. Mets ça sur ma note de star. » Parce que Monsieur veut devenir une star. Il croit qu'il suffit d'emballer les minettes de première année et d'avoir quatre cents followers sur ownet© pour y parvenir. Le pauvre imbécile !

— Il fait de la musique ?

— En tout cas il essaie. Je ne dénigre pas mais je ne suis pas fan. Il manque de rigueur. C'est le succès qui l'intéresse. Les likes. Je parie que la plupart aiment sa page parce qu'il a une bonne photo de profil ou de belles godasses. Il n'a pas cette chose qui ferait que je sois à fond derrière sa musique.

— La passion ?

— C'est ça. (Elle se fit soucieuse.) Il ne tiendra pas face à l'adversité s'il n'en a pas. Je sais de quoi je parle, se rembrunit-elle. Mais est-ce qu'il m'écoute ? Non. Il prend tout à la rigolade, parce que tout a toujours semblé facile pour lui. Que pourrait-il apprendre d'une ratée comme moi ? J'ai rien à lui apporter, grimaça-t-elle.

Red s'irrita.

— Ratée par rapport à quoi ?

Son ton acerbe la déstabilisa. Elle se ratatina sur elle-même comme il poursuivait :

— C'est quoi être un « raté » ? Je suppose que tu as la définition de son contraire, être un « réussi » ? railla-t-il.

— Euh...

Red soupira. Il ne voulait pas l'effrayer. Elle lui évoquait un colibri. Serrez trop fort vos mains en voulant protéger la pauvre bête, et vous risquiez de la tuer.

— Je ne vais pas te sortir un discours moralisateur du genre « tout le monde a de la valeur ». Si tu n'aimes pas ce que tu es, change-le. Ou donne-toi les moyens d'y parvenir. Peu importe ce que dira ton entourage, si tu es satisfaite de ce que tu es, les autres peuvent se garer leur avis bien profond dans l'oignon. Être un raté, c'est se définir par rapport à un autre qui a réussi. Mais qu'est-ce qui ferait de lui un idéal ? Qu'est-ce qui ferait de lui ton idéal ? Qu'a-t-il de plus, en tant qu'être humain, pour mériter d'être un modèle de comparaison avec ta personne ? Je suis Red Kellin, et je suis mon propre idéal. Si je peux être une source d'inspiration pour les autres, pourquoi pas ? Mais c'est juste un bonus.

Rina cligna des yeux, subjuguée, le reste de son corps pétrifié. OK, il en avait peut-être trop fait. Seulement, à cet instant, la jeune femme prenait la mesure de sa situation : elle discutait avec Red Kellin, le seul et l'unique. Son « mode groupie » était à retardement, apparemment. Quelle drôle de fan !

— C'est pas mal ce que je viens de dire, nota Red après coup.

Il sortit un calepin de son sac à dos et détacha le stylo qui y était accroché.

— Tu sais quoi, Rina ? Tu viens de m'inspirer mon prochain single, dit-il en griffonnant un début de lyrics. Chaque fois que tu te rabaisseras, souviens-toi que tu as été la muse de Red Kellin.

Il eut un petit sourire en la voyant du coin de l'œil essuyer discrètement une larme. Il ne leva pas son regard de son écritoire avant d'en avoir noirci la page. Elle respecta ce moment solennel de création artistique. Elle vivait un privilège : la conception du prochain bijou des Beat'ONE. Ainsi naquirent les lyrics de OWN IDEAL.

Hey!
When you look into the mirror
Tell me, do you like what you see
Hey!
You may see yourself as an error
Well, I swear that's not meant to be
.
Don't let these thoughts slow you down
I did listen to them years ago
Then I chose to let them go
Because nothing can put you down
Time to end their trial
Now be your own ideal
.
Bulletproof is my mind
Sharp-tongue, my rhyme
Till the day of my dying
Even Death, I'm defying
I'm in control of my soul
And I'm fulfilling my goal
Since I'm my own ideal
.
[From Brown Alley to Broadway
Baby you sure have got the sky
Listen, whatever you are
Just be the best at it
Doesn't matter who you are
Be the baddest of it
Be your own ideal]
.
Hey!
Why worry about your have-nots
Only God knows all you've got
Hey!
Free yourself from their fucking rules
They're 'bout to witness what you can do
.
Don't let these thoughts slow you down
It's your hour to break through
Push boundaries, get outta the cue
Because nothing can put you down
Unleash your potential
Now be your own ideal
.
I'm gonna be the preacher tonight
With my mic I'll lead you to the light
Don't you wanna live with delight?
You won't reach for new heights
Babe, if you don't put up a fight
You're another number with hindsight
Wake up; your dreams are in the blight
.
[From Brown Alley to Broadway
Baby you sure have got the sky
Listen, whatever you are
Just be the best at it
Doesn't matter who you are
Be the baddest of it
Be your own ideal]
.
OK you wanna see me as a model
Just so you know I'm a Red Label
Notarized FGI: Famous Great Icon
FYI, a legend of my own generation
Hey haters! Now I'm in the process
Of being the new spelling of success
KELLIN to the R to the E to the D
Written in capital letters in L.E.D
The name of a brand new I.D.E.A.L
And they won't be no D.E.N.I.A.L
In my making a million and more
Moving them body on the dancefloor
.
No magic, my crew's just amazing
Born to make your radio rocking
With my flow and my rhyming
No need for some gimmicks
To make a hit of my lyrics
For my style has no limits
Gotta tell you, I'm my own ideal
You can't reach or follow, well
Who cares! It's not a big deal
Feel free to be your perfect ideal
.
[From Brown Alley to Broadway
Baby you sure have got the sky
Listen, whatever you are
Just be the best at it
Doesn't matter who you are
Be the baddest of it
Be your own ideal]

*o*o*

TBC ● EPISODE 27

Il se passe beaucoup de choses en ce court laps de temps. Ai-je bien lu ? Red pense à la paternité ?!!!

*MEDIA*
Intro vidéo : Adam Lambert - Evil In The Night. Parce que c'est la chanson dont la musicalité m'inspire le refrain de OWN IDEAL.

TRADUCTION

PROPRE IDÉAL
Hey !
Quand tu regardes dans le miroir
Dis-moi, aimes-tu ce que tu vois
Hey !
Tu pourrais te voir comme une erreur
Eh bien, je jure que ce n'est pas le cas
.
Ne laisse pas ces pensées te refréner
J'y ai prêté une oreille il y'a des années
Puis j'ai choisi de m'en séparer
Parce que rien ne peut te terrasser
Il est temps de mettre fin à leur procès
Maintenant, deviens ton propre idéal
.
Pare-balle/en kevlar, est ma mentalité
Ma rime a la langue acérée
Jusqu'au jour de ma mort
Même la Faucheuse, je défierai
J'ai le contrôle de mon âme
Et je réalise mon ambition
Puisque je suis mon propre idéal
.
*Refrain*
[De Brown Alley à Broadway
Bébé, c'est certain, le ciel t'appartient
Écoute, quoi que tu sois
Sois simplement le meilleur
Peu importe qui tu es
Sois-en la perfection
Deviens ton propre idéal]
.
Hey !
Pourquoi se soucier de tes désavantages
Dieu seul sait tout ce que tu possèdes
Hey !
Affranchis-toi juste de leurs putains de règles
Ils sont sur le point de voir ce dont tu es capable
.
Ne laisse pas ces pensées te refréner
C'est ton heure de percer
Repousse les limites, sors de la queue
Parce que rien ne peut te terrasser
Libère ton potentiel
Maintenant, deviens ton propre idéal
.
Je serai le prédicateur ce soir
Avec mon micro, je te mènerai à la lumière
Ne veux-tu point vivre avec délice ?
Tu n'atteindras jamais de nouveaux sommets
Bébé, si tu ne te bats pas pour cela
Tu n'es qu'un autre numéro, avec le recul
Réveille-toi ; tes rêves se rouillent
.
[De Brown Alley à Broadway
Bébé, c'est certain, le ciel t'appartient
Écoute, quoi que tu sois
Sois simplement le meilleur
Peu importe qui tu es
Sois-en la perfection
Deviens ton propre idéal]
.
OK, tu veux me voir comme un modèle
Juste pour que tu saches, je suis un Label Rouge
Notariée C.G.I : Célèbre Grande Icône
Pour votre information, une légende de ma propre génération
Hey haineux ! À présent je suis en phase
De devenir la nouvelle orthographe de « succès »
De Kellin au « R », au « E », au « D »
Écrits en lettres majuscules en LED
Le nom déposé d'un nouvel I.D.É.A.L
Et il n'y aura pas de D.É.M.E.N.T.I
Dans le fait qu'un million de personne et plus
Grâce à moi, bougent leur corps sur la piste de danse
.
Pas de magie, mon groupe est juste phénoménal
Né pour faire swinguer ta radio
Avec mon flow et mes rimes
Pas besoin de quelconques astuces
Pour faire un hit de mes lyrics
Car mon style n'a pas de limites
Je dois te le dire, je suis mon propre idéal
Tu ne peux m'atteindre ou me suivre, eh bien
On s'en fiche ! Ce n'est pas si grave
Sens-toi libre d'être ton parfait idéal
.
[De Brown Alley à Broadway
Bébé, c'est certain, le ciel t'appartient
Écoute, quoi que tu sois
Sois simplement le meilleur
Peu importe qui tu es
Sois-en la perfection
Deviens ton propre idéal]

INSPIRATION

Lyrics : Jungle Brothers - Get Down. En écoutant ce remix basé sur l'instrumental de A-Ha - Take On Me

https://youtu.be/QMBVqr-O7co

Musicalité : Adam Lambert - Evil In The Night

Quelques vidéos d'afro-jazz/ African Jazz

https://youtu.be/fMki9nrqOzQ

https://youtu.be/_zmXtH7GbIY

https://youtu.be/TM4KMDFLBA4

https://youtu.be/Vj1JjXGM79o

https://youtu.be/rDQUQTz5CrI

https://youtu.be/ZiJzuTCh2Ig

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