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S07 - EP 23 ✧ part I

Partie 1/3

Le diner évolua bientôt vers une ambiance que Rudy qualifierait de clanique. Le clan « cuisine » avec Red, Flavien et Slimane ; le clan « poupon » rassemblant les femmes de la tablée autour de la star Mìo ; le clan « businessmen » constitué de Rey, Aymar, et Dean ; le clan « rockeur » : les Beat'ONE ; le clan « footeux » avec Yakim, Dwayne et encore Dean. Rudy jonglait entre le rock et le foot. Et enfin, il y avait Lukas.

Dans le jeu « chercher l'intrus », l'intrus, c'était lui. Sa condition d'outsider ne semblait pas le gêner. Le jeune homme brandissait sans complexe sa carte de cheveu dans la soupe. Il s'amusait même à pousser l'embarras de ses interlocuteurs dans ses retranchements.

Red fut complimenté pour le dressage de ses plats fins et savoureux. Qu'il soit si « doué du fourneau » – dixit Flavien – avait agréablement surpris les cuisiniers de profession. Face au dessert fait maison, Slimane remarqua :

— Tu es certain d'avoir besoin de cours de pâtisserie ?

— Je me pose la même question, intervint Dean. D'autant plus qu'en ce moment, il n'y a pas de place dans son agenda pour les caser.

— Tu n'as aucun droit de regard sur mon planning. Je ne me mêle pas du tien.

Au contenu douteux, se garda-t-il d'ajouter.

— Ce n'est pas pour te flatter, mais un cours m'a suffi à voir que tu as le geste assuré, affirma Slimane. Tu pourrais presque te passer de venir...

— Dans ce cas, serais-tu partant pour des cours privés, plus adaptés à mon niveau ? opposa Red.

Il était confiant que cette requête ne lui serait pas accordée. La réponse du Chef pâtissier le surprit.

— J'annulerai tous les autres cours rien que pour toi.

— Oh, coquin !

Cela n'arrangeait pas ses affaires ! Red avait une nouvelle raison d'assister à ses classes de pâtisserie. Il désirait en savoir plus sur Natasha Leblanc, sa belle-mère. Assez de la politique « ne pas s'en mêler ». Mettre ses pieds dans le plat correspondait à Red Kellin.

Au fil du temps, le lien entre cette femme et Dean le travaillait. Pourquoi une mère et un fils entretenaient-ils une relation d'un froid sibérien ? Cela le dépassait. Ayant été très complice avec sa génitrice, il n'arrivait pas à concevoir qu'une « maman » puisse se détacher ainsi de son rejeton, sans contrainte financière, médicale, sociale ou géopolitique. Certes, la fibre maternelle n'était pas accordée à toutes les génitrices. Et Red se doutait de chercher des emmerdes. Mais il devait savoir s'il subsistait la moindre chance de renouer le lien, ne serait-ce que ténu, entre Dean et Natasha. Si oui, ce serait dommage de ne pas la saisir.

Son partenaire ne s'entendait guère avec son père. C'était triste de constater le même son de cloche avec sa mère. Quant à son frère, jamais Red n'avait entendu Dean évoquer une anecdote amusante ou loufoque au sujet de Dan. Lui n'arrêtait pas de l'abreuver de ses déboires actuels ou ses vieux souvenirs avec les jumeaux. Ça le troublait un peu de partager la vie d'un homme sans attache familiale, excepté celle de son fils. À croire que Dean était orphelin, alors qu'il vivait dans la même ville que le reste de sa parenté !

Les cours de Slimane restaient un moyen détourné d'atteindre son objectif. Red ne les annulerait pas, même s'il ne brillait pas par son assiduité. Outre cela, l'attitude de Natasha à son égard le taraudait. Que pensait cette dame aristo de sa relation avec son benjamin ? Red la soupçonnait de savoir la nature de leur liaison. Il voulait en avoir le cœur net.

— Il n'a pas besoin de cours privé, sa cuisine est déjà parfaite, avança ledit benjamin.

La perspective de leçons privées n'enchantait guère Dean. Le compliment malhabile n'éconduit pas Red, qui remua la tête, amusé par cette possessivité flagrante.

— C'est quand on pense ne plus avoir besoin d'apprendre qu'on n'évolue plus, pontifia-t-il. J'estime avoir beaucoup à apprendre en pâtisserie. Ma cuisine est instinctive. Je fais certaines choses par mimétisme. J'aimerai acquérir des bases plus conventionnelles, et des astuces pros. Mais plus que tout, c'est échanger avec du monde qui me plait.

Slimane céda d'un sourire. Une star comme Red Kellin avait besoin de créer et entretenir un réseau dans une ville qui le « connaissait » peu. Ouvrir certaines portes du milieu fortuné faisait partie des règles du jeu. L'un des raccourcis était de se familiariser avec les compagnes ou compagnons de ceux et celles qui tiraient les ficelles, tenaient des clubs de prestige, ou écrivaient les tendances de la vie chic à Balmer.

En outre, une rockstar dans sa classe promettait une sacrée ambiance. Sa touche d'anarchie le changerait des attitudes guindées, en plus de lui faire de la pub. Mais à mesure que Slimane côtoyait le chanteur, ou l'homme derrière le masque de célébrité, ce dernier le fascinait davantage. Il comprenait assez que Dean se soit fait prendre à son filet. Toutefois, son sourire se crispa, comme il observait un curieux manège. Ou devrait-il dire, ménage ?

Dean et Red faisaient indifféremment le service – enfin, le blond était aux ordres du redhead – comme s'il s'agissait d'une routine. Ils étaient tous deux chez eux dans cette grande baraque. Slimane n'était pas dupe, mais il aurait aimé que son ami le lui dise de vive voix. S'agissait-il ou non d'un couple officiel ou d'un flirt, le temps que ça dure ?

Pour être honnête, Slimane appréhendait la réponse. Cela signifierait que cette famille, devenue monoparentale, avait pris un sacré virage. Découvrir que Rudy sortait avec un garçon l'avait abasourdi. Il se demandait si la non-hétérosexualité du duo père et fils n'était pas, en réalité, la hache de guerre entre Dean et les siens aux valeurs puritaines. Est-ce que cela justifiait son divorce ? Une discussion d'homme à homme s'imposait.

Du côté des ladies, Ilona papotait avec Rebecca et Sacha, ayant trouvé un centre d'intérêt en la personne du petit Mìo. Le bébé s'annonçait comme un bourreau des cœurs. Sacha avait tendance à l'accaparer. À croire que le nourrisson apaisait son traumatisme d'avoir frôlé la stérilité et ses incertitudes sur sa capacité à procréer.

Rudy vit sa psy sous un autre jour, alors qu'il l'entendait discuter layette et biberon. Il semblait qu'un Yakim Junior soit en route, et elle grappillait les ficelles de mamans en prévision de son arrivée. Pourquoi cette info lui avait échappé jusqu'ici ?

Son petit-ami était lancé dans un curieux débat sur le trading et les hedge funds, avec son grand-cousin-doyen. Le sujet était-il vraiment approprié à table ? Il se trouvait que oui, car Rey Lee-Cooper et Aymar Sulivann savaient caser cela entre le fromage et le dessert. Dean les y aidait, tout en surenchérissant aux vannes de Yakim qui s'escrimait à déterrer leurs frasques de lycéens.

Entre deux tours en cuisine ou à la cave, le maitre de céans et le defensive tackle des B-Sharks refaisaient le monde, en discutant du bon vieux temps. Slimane y ajoutait son grain de sel, et Rudy les écoutait, avide. Le mystère de la vie sur les bancs de l'école de son père l'avait toujours fasciné. Aussi relançait-il Yakim sur la moindre anecdote, ayant trouvé un interlocuteur prolixe. Le footballeur avait un don pour raconter ces histoires, de sa voix basse, avec un humour corsé.

Jeff, Korgan et Jay discutaient des coulisses de leurs concerts au Sinéad de Nior. Comment optimiser le peu de temps dont disposait le staff de Coop-Com Record© pour leur permettre d'assurer un show dont on se souviendrait ? Red, l'oreille traînant entre Flavien et les membres de son groupe, leur rappela un paramètre qui leur était sortie de la tête.

— Faudra pas oublier d'inclure Sven, le neveu d'Ed. C'est le dernier roadie à avoir été embauché par le staff.

— Ce n'est pas à nous d'y penser, releva Jeff.

Et c'était vrai. En principe, la star n'allait pas vers le roadie ; ce dernier devait prouver qu'il en voulait en y mettant du zèle.

— Je l'ai promis à Ed.

Dean ravala un grommèlement. C'était plus fort que lui. Il n'aimait pas, mais alors pas du tout, la familiarité de Red envers cet homme : Edvin. Il ne l'appréciait pas. En soi, le chef d'orchestre ne lui avait rien fait personnellement. À part roder autour de son homme au cœur d'artichaut. Seulement, c'était viscéral, il ne pouvait pas l'encadrer !

— Si je me rappelle bien, t'étais pas chaud pour embaucher ce gamin ? renvoya le bassiste au chanteur.

— Oui, et je n'étais pas le seul. Les circonstances allaient contre mon enthousiasme. Mais seuls les imbéciles campent sur leurs positions erronées. Honnêtement, je te le refourguerais à une agence de mannequinat. Will en ferait quelque chose de superbe, s'il arrivait à le débarrasser de sa gaucherie. Mais il est totalement anti-fashion. La mode, c'est pas son truc.

— La musique non plus, dit Korgan.

— Si, il est mélophile.

— Je parle de la perspective d'un musicien. Il joue comme un pied, il n'a quasiment aucune notion. Un comble, quand son oncle est compositeur et chef d'orchestre ! Le pire, c'est qu'il ne veut pas être roadie mais rockeur. D'après ce que j'ai compris.

Red sourit au guitariste.

— Ces infos datent de notre dernier concert de décembre. Que tu t'en rappelles encore signifie que tu as étudié ce cas. Coop-Com Record© n'a pas seulement besoin, mais aussi le devoir de lancer de jeunes poulains, avança-t-il. Certes, il a deux mains gauches, mais on peut en faire une belle gueule de scène. Il apprendra ce qui lui manque. Je l'ai entendu chanter, il a un grain de voix intéressant, qui le sera davantage avec un bon coaching. La fangirl va adorer, si on le « vend » bien. Son accent serbe les fera craquer.

— Tchèque, rectifia Dean l'air de rien.

Ce mec a des oreilles partout, ma parole ! Red essaya de ne pas relever, mais échoua. Il passa un bras autour du cou de Dean et murmura à son oreille :

— Cesse de focaliser sur les détails, chéri. C'est le rôle de la nana dans un couple. Sauf qu'il n'y a pas de nana dans le nôtre.

Dean recula vivement et le toisa, suspicieux. Quelque chose sonnait faux ce soir, mais il peinait à mettre le doigt dessus.

— Tout va bien, Andy ? demanda-t-il avec réserve.

— Oui, pourquoi ?

Le sourire de Red lui parut tout sauf vrai. Dean eut sa confirmation : ça clochait. Depuis le début de la soirée, son partenaire se montrait cassant envers lui, le dissimulant derrière son sarcasme habituel. Red lui faisait un reproche voilé. À cause de son indisponibilité pour la Saint Valentin ? Il ne s'attendait pas à ce que le chanteur y tienne autant ! Red s'en retourna à sa conversation en le snobant.

— En plus de Lou-Ahn, êtes-vous partants pour un test avec ce garçon ? Je flaire quelque chose, fit-il en se tapotant le nez. Ce serait ballot de passer à côté.

— Qu'il commence par la case roadie, trancha Jay. On doit évaluer sa motivation. J'ai les fumistes en horreur.

— Tu t'adresses au roi de la fumisterie, pouffa Jeff.

— Celui-là est une exception, avoua le batteur, comme Red servait une grimace puérile à Jeff.

Ce fumiste royal vous enfermait dans un studio d'enregistrement durant quatre jours, tant qu'il n'était pas satisfait d'une prise de voix. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Red mais pas sa passion pour l'art musical. Son génie de la scène restait authentique. S'il décelait quelque chose chez ce jeune paumé de Sven que son oncle essayait d'enfourner tant bien que mal dans le showbiz, la question se méditait.

Soudain une question imposa le silence :

— Tu as déjà vu un rat au poil tout blanc et aux yeux rouges ?

Fidèle à lui-même, Lukas lâchait encore un cheveu dans la soupe. Réalisant que la question lui était destinée, Dwayne rétorqua, interdit :

— Euh... ouais.

— Chez les humains, je suis ce rat.

Rudy entendit la forte inspiration d'Aymar. Comme s'il s'apprêtait à gronder son cadet. Son regard semblait dire : « ne commence pas ! » ou « tiens-toi bien ! » Si Lukas le vit, il l'ignora.

Dwayne sentit l'attention des autres se diriger vers lui. Merde, ce n'était pas son but. Depuis son arrivée, il essayait de ne pas scruter le jeune homme à la dérobée, en vain. Tâche plus ardue, maintenant que le spécimen se tenait face à lui dans le fauteuil opposé. Ce Lukas le troublait, même s'il ne l'avouerait jamais. À son grand dam, celui-ci l'avait remarqué.

Après le dessert, que Dwayne avait dévoré alors qu'il détestait les macarons d'ordinaire, ils avaient migré dans le grand séjour. La télé en fond sonore, Rudy et Sacha relataient comment s'était déroulé l'enregistrement d'une prochaine édition de W.H.Y?. Sacha Nuttingham, marraine de la GFM, avait été la guest-star sur laquelle comptait la production pour booster l'audimat.

Ça palabrait sur tout et rien, et durant un moment d'absence, Dwayne s'était retrouvé à dévisager Lukas plus que ne le permettait la politesse. Sa peau à la pâleur marmoréenne, ses cheveux clairs sans être peroxydés, son bouc bien taillé, ses sourcils fins et ses longs cils blonds presque blancs, changeaient ce mec en piège. Un piège de fascination qui interdisait de détourner le regard.

Fana de SF, Dwayne s'était amusé à imaginer Lukas dans la peau d'un humain artificiel du futur. Si éthéré et si « précieux » ! Le contraste de leur peau mise côte à côte serait frappant. Ce genre de connerie tournait dans la tête de Dwayne à chaque fois qu'il s'attardait sur le sujet de curiosité. Lukas avait de quoi intriguer n'importe qui ! Les autres convives ne l'étudiaient pas parce qu'ils avaient plus de tenue que Dwayne. Lui ne savait pas gommer de son visage ses émotions face à une chose qui suscitait ses interrogations.

Que dire de ces yeux... ? Soudain prisonnier du regard « translucide », Dwayne eut le sentiment désagréable d'être la proie d'un rapace. Ou une quintaine que l'autre ne se gênerait pas de cribler de fléchettes. L'allure frêle du blondin trompait son monde, et cela se sentait à sa voix narquoise.

— J'ai toujours comparés ces rats blancs à une variété alien, dit Lukas.

Dwayne déglutit, mal à l'aise. Alien... SF... Lisait-il dans ses pensées ?

— Je ne suis pas très « rat », mais je trouve que les blancs aux yeux rouges sont les plus beaux. Par contre, j'ai pas compris l'allusion avec... toi.

— Ce n'est pas grave. J'avais inclus la possibilité que tu ne la saisisses pas.

Dwayne n'aurait pas dû se vexer mais dut admettre qu'il l'était. La condescendance de Lukas se teintait de moquerie.

— Le poil blanc et les yeux rouges sont des caractères physiques de rats albinos, intervint Ilona, indulgente.

Elle n'arrivait pas à saisir ce Lukas. Il lui semblait « vaporeux ». Quand elle essayait de l'étudier, elle se heurtait à une sorte de barrière. Les traits particuliers de ce sujet – déformation professionnelle – constituaient un étrange écran de fumée. Elle peinait à passer outre son apparence tant elle en était subjuguée. Difficile de savoir s'il en jouait ou si c'était involontaire.

— Oh, fit Dwayne, se sentant stupide.

Tout le monde ne connaissait pas forcément les critères de l'albinisme du rat ! Pour sa défense, c'était la première fois de sa vie qu'il rencontrait un humain albinos. Lukas lui sourit, taquin.

— C'est là que tu trouves le moment fort embarrassant et te mets à compter les secondes pour qu'il passe vite.

— La science et moi n'avons pas d'atomes crochus, bougonna Dwayne, voulant donner le change. (Cela ne l'empêchait pas de dévorer des œuvres de science-fiction.) Mais te comparer à un rat n'est pas très flatteur.

— Tu as dit les trouver beaux à l'instant.

Le sourire charmeur de Lukas lui aurait arraché des rougeurs si sa carnation le lui autorisait. Ce type prenait un malin plaisir à le décontenancer ! Ce n'était pas souvent que Dwayne se retrouvait à court de réplique.

— Le rat est un cobaye de labo de choix, poursuivit Lukas. C'est une petite bête intelligente, on peut expérimenter tellement de choses avec. Ça va te sembler absurde, mais je me sens beaucoup d'affinités avec cette espèce. J'ai toujours trouvé fascinant son instinct de survie. D'ailleurs, c'est dessus que se base le supplice du rat. Tu connais ?

— La méthode de torture qui consiste à mettre un rat dans un seau qu'on chauffe, en le maintenant contre le ventre du prisonnier. Et pour échapper à la menace du feu, le rat « creuse », grimaça Dwayne.

— N'est-elle pas ingénieusement monstrueuse ?! s'extasia Lukas. L'inventivité chinoise ne cessera de m'éblouir.

Rudy frissonna.

— C'est glauque.

Que Lukas se compare à un rat de labo, qu'il s'identifie même à cette bestiole de façon ouverte, en disait long sur son ironie, et si l'on poussait loin, sur sa conscience de sa situation au sein du G.L.O.B.E. Le jeune homme se savait le sujet ou l'objet d'une expérimentation, et malgré cela, restait au service de ceux qui l'avaient changé en cobaye. Par lobotomisation ? Parce qu'il n'avait pas la possibilité de prendre le large ? Lui avait-on retiré l'envie ou la notion de « liberté » ? Se satisfaisait-il de sa condition ? Difficile d'en juger en ignorant les circonstances.

— Le glauque peut être beau, affirma Lukas. Tout est une question de mise en scène.

Dwayne et Rudy lui lancèrent un regard ahuri, puis se dévisagèrent. Il était sérieux ? Ils en étaient encore à la technique de torture chinoise. Lukas dut expliciter son point de vue.

— Partant de la définition de la mort, une peinture représentant des cadavres d'oiseaux agencés selon le bon vouloir de l'artiste, en gros, une forme de nature morte, est glauque. Pourtant des gens apprécient. Quelqu'un a pris la décision de choisir des corps sans vie comme sujet de travail. Peu importe qu'en filigrane, il y ait ou non une connotation spirituelle, le fait est que devant des macchabées, l'artiste a ressenti une émotion qu'il a voulu exprimer en peinture. Et il vous en impose la poésie en la fixant sur une toile. La Santa Muerte est représentée par un squelette, c'est censé être glauque. Les ignares l'assimilent à la Grande Faucheuse du folklore européen, mais les latino-Américains lui attribuent les valeurs positives et belles de la protection et de la guérison. La bague Tête de mort de Korgan est glauque, fit-il en désignant le musicien du menton. Ça n'en reste pas moins une sublime pièce d'orfèvrerie en or blanc. Tout est question de perspective.

Un silence religieux atterrit dans le séjour. Tous avaient prêté une oreille à cette diatribe curieuse. Le commentaire d'Aymar brisa son envoutement :

— Lukas a le don de rendre toutes choses « défendables », aussi douteuses soient-elles. Il ferait un excellent avocat.

— Et tu fais tiennes les aspirations de Père, Sully.

— Non, je le pense vraiment, opposa son ainé, farouche. Connaissant tes capacités et tes facilités, tu as encore de la marge pour passer l'examen du Barreau.

Lukas soupira, agacé. Tension familiale ? nota Dean. Bienvenue au club.

— Tu étudies dans quoi ? s'enquit Dwayne. À moins que tu taffes déjà...

— À ton avis, commença-t-il, espiègle, j'ai le physique de quel emploi ?

— C'est une question piège ? se méfia l'autre.

— Je crois que oui, pouffa Rudy.

— Eh bien, dis-le-lui, toi, l'enjoignit Lukas.

Rudy perdit subitement son assurance. Était-ce sans risque de révéler qu'ils avaient affaire à un agent secret, à la solde d'une branche douteuse des services de renseignements ? Question stupide ! Cependant, le regard de Lukas le défiait.

Vas-tu oser répondre ? Si oui, que diras-tu ?

*o*o*

TBC ● EPISODE 23 – part 2

Rudy relèvera-t-il le défi ?

*MEDIA*
Intro vidéo : Odds Are - RIELL x The FifthGuys x Thatsimo. Des lyrics que cet "angel in disguise" Lukas pourrait tellement chanter !

They always end up running and I don't mind
Say I'm too intense, on all the time
I can see it growing, fear in their eyes
But you look like a fighter

You say you like 'em crazy, then I'm just your type
Promise you'll keep up with what I like
You'll probably crash and burn, but what's a try?
Head first into the free fall

I'm feeling like a criminal, I want you to be too
The taste of your blood has got me worked up
Evil things I wanna do

And now I have locked my sights on you
Too late to run and hide
I wish you the best cause now that you're mine
Odds are you won't survive, uh

Too late to, too late to

You're rolling with the best, can you keep my pace?
Greedy for your touch, and I can't be tamed
There's a million reasons you should run away
But you look like a fighter

I'll show you the best views, unreachable heights
Elevate the stakes to see if you will rise (you'll rise)
Can you take the pressure? Will you learn to fly?
Head first into the free fall

I'm feeling like a criminal, I want you to be too
(I want you, I want you)
The taste of your blood has got me worked up
Evil things I wanna do

And now I have locked my sights on you
Too late to run and hide
I wish you the best cause now that you're mine
Odds are you won't survive

And now I have locked my sights on you
Too late to run and hide (Too late to, too late to)
I wish you the best cause now that you're mine
Odds are you won't survive, uh

Too late to, too late to
Wish you the best
Odds are you won't survive

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