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S07 - EP 22 ✧ part I

Partie 1/2

Red tenta de comprendre ce qu'il dévisageait : deux billets d'avion pour l'Île Seymour. Vol prévu la semaine de la Saint Valentin. Dean me réservait la surprise ? Il n'aurait pas dû tomber dessus. Mais c'était la deuxième fois qu'il y revenait car une chose le turlupinait : l'un de ces titres de transport ne lui était pas destiné. À moins d'avoir le don d'ubiquité, il ne pourrait être à Nior et dans l'archipel des Galapagos.

La première fois qu'il avait découverts ces billets par erreur, en dépliant la veste de son partenaire au moment de la suspendre dans leur dressing, il avait sondé le terrain. L'air de ne pas y toucher, Red avait demandé à Dean s'il ferait un tour à Nior pour un check-up de la scène des Beat'ONE qu'il remodèlerait. Réponse évasive.

— J'aurai une semaine très chargée.

Encore la même ritournelle. Puis Dean avait bifurqué sur un autre sujet. Depuis, la paranoïa de Red grandissait. Dean évitait la ville de Nior en raison de ses mauvais souvenirs, ou avait-il d'autres projets dans lesquels son partenaire ne figurait pas ? Revenait-il à la charge ou confessait-il avoir trouvé les billets d'avion ? Ouais, et il me collera l'étiquette de celui qui flique son Jules en fouillant dans ses poches !

Dans tous les cas, la veille de la Saint Valentin, son partenaire se rendrait sur l'une des nombreuses îles en république d'Équateur. Deux allers simples... et Dean éludait le sujet. Fallait-il, là aussi, incriminer sa propension au secret ? Suis-je pathétique à tout remettre en question ? Comme pour narguer ses incertitudes, les paroles de « OVER » LOVED ONE lui revinrent.

...I'll be the stalker
Of your rising love, sweety

Cause there is no bad thing
In my making you happy

Il les avait mémorisées aussitôt que Dean les lui avait données. Ce cadeau avait motivé des ébats torrides. Au lendemain de cette chaude nuit d'amour, Red en était réduit à puiser des forces dans la mélodie naissant dans sa tête.

« Je serais le harceleur de ton amour naissant, chéri, parce qu'il n'y a aucun mal dans ma façon de te rendre heureux. » Une putain de déclaration de désaxé qui convenait à Red. Les dissimulations de son homme après pareille envolée lyrique ne remettaient pas en cause leur confiance. Cependant, il avait le droit de ne pas apprécier les cachoteries de Dean. D'ailleurs, il comptait sonder Rudy à ce sujet.

« Et après quoi, Andy ? Si tu découvres que son fils en sait plus que toi, que feras-tu ? »

Ouais, Good Red avait raison. Il avait mieux à faire, comme superviser la préparation d'un dîner gargantuesque. Au moins dans sa cuisine, il maîtrisait les éléments ; sentiment apaisant pour son esprit en proie au tumulte.

Rangeant les billets, Red s'en voulut de disséquer le moindre acte étrange de Dean. Son partenaire avait une vie avant de le connaître. Elle n'avait pas cessé son cours sous le prétexte de leur couple. Dean ne lui confierait pas tout comme à un frère siamois. En soi, il ne lui avait pas menti, son agenda était bel et bien surchargé.

« Cesse de te mentir, Andy. Il te l'a délibérément caché. Ça reste un mensonge par omission. Pourquoi ne pas simplement dire : « chéri, je ne peux pas, j'ai un vol à destination de l'Île Seymour, mardi treize » ? Pourquoi éluder, se montrer vague et te prendre pour un con en passant ? C'est vrai, quoi ! Ce n'était pas comme si t'allais l'en empêcher ! On le sait que quand Dean a décidé d'une chose, ta parole compte pour du beurre ! »

Bad Red y allait fort ! Certes, Dean était assez buté pour ne pas se laisser dicter sa conduite par les humeurs de son partenaire. Mais cela ne signifiait pas que l'avis de Red pesait peu sur la balance !

« C'est ça, Andy, fais donc l'autruche. »

Red grinça des dents. Oui, il ferait l'autruche ! Il agirait comme si tout allait bien, car Dean voulait qu'il réagisse ainsi. Qu'il se comporte en naïf ignare. Viendrait le jour où il l'acculerait et, foi de Red Kellin, il ne le raterait pas !

Ce n'est pas faute de lui avoir tendu une perche. Red avait joué les ingénus et demandé si Dean ne pouvait même pas faire un tout petit saut à Nior, en vitesse. Il trouvait dommage que son homme laisse son traumatisme de cette ville avoir le dernier mot. Dean l'avait subtilement envoyé sur les roses. Eh bien, son cachotier de chéri n'avait qu'à creuser sa propre tombe ; il l'y ensevelirait vivant, plaît-il. Cela décidé, Red se lança dans la confection du repas en sifflotant.

— Tu as besoin d'aide ?

— Certainement, Pantiz. Je n'ai pas encore commencé que je me sens déjà débordé.

Les premiers invités débarquaient dans une heure. Le temps d'ouvrir leur appétit avec l'apéro, ils passeraient à table une demi-heure plus tard. Red serait dans les temps s'il ne s'accordait aucune pause. Il nourrissait seize bouches ce soir-là. Pourquoi n'avait-il pas fait appel à un traiteur ? Hum, les cachoteries de Dean le mettaient de mauvaise humeur. Cela ne lui ressemblait pas de déléguer. Jouer avec le feu de cuisson était son hobby. Ou jouer avec le feu tout court...

— Tu as prévu quoi ?

— D'en mettre plein la vue et les papilles aux Chefs qui dînent avec nous. Flavien sera aussi des nôtres.

Red avait emmené les Beat'ONE déjeuner au restaurant de ce dernier. Ce soir, le chanteur régalait, il voulait épater la galerie.

— Au menu : fruits de mer, poisson et légumes du potager en deux façons, et dessert de macarons.

— Tu aimes te compliquer la vie, hein ?

— Les commis n'ont pas leur mot à dire.

Rebecca hoqueta. What a bitch!

— Je te propose mon aide et c'est ainsi que tu me remercies ?

Red lui tendit un petit saladier contenant une botte de coriandre et la dirigea vers l'extracteur de jus, avec des instructions claires. S'exécuter, ne pas discuter. Point. Rebecca grommela :

— La tyrannie de Dean déteint sur toi. Tu sais que la viande reste une valeur sûre ? Les brochettes, par exemple, conviennent à « famille nombreuse ». Ce n'est pas dit que tout le monde aime le poisson. Surtout des hommes aussi costauds que Yakim Orlando. J'ai cru comprendre que son frère tapait l'incruste. S'il est aussi baraqué que lui...

— Qu'ai-je dit, Pantiz ?

— Je ne discute pas, soupira-t-elle.

Elle mima une fermeture éclair le long de ses lèvres.

— Bien. On est à Balmer, je fais honneur à la mer. Je compte usurper la toque du Chef en faisant manger du poisson à ceux qui n'en sont pas friands. J'aime les challenges. Ce soir, ils verront un spectacle haut en couleur dans leur assiette, vanta Red en cisaillant les condiments. S'ils ne mangent pas, au moins ils auront ravi leurs yeux. Pour paraphraser Caramel-vanille, ç'aura l'air tellement bon qu'ils auront le seum s'ils n'y goutent pas.

— C'est vrai qu'il suffit d'une bouchée de tes plats pour devenir accro à ta cuisine, appuya le jeune homme qui lustrait l'argenterie.

Ravi du compliment, Red le gratifia d'un sourire attendri. Des doigts musards épousèrent sa taille comme une voix suave murmurait à son oreille :

— Je confirme. Une bouchée de toi a suffi à me rendre junky.

Dans le sillage de Dean, Jay confia à sa compagne d'un ton conspirateur :

— Je me souviens d'un homme qui voulait casser le bras d'un autre pour lui avoir mis la main aux fesses.

— Silence, Poppy-Garett ! asséna Dean, les oreilles couleur « gêne ».

Red et Rebecca pouffèrent. Rudy, qui sortait des verres en cristal du vaisselier, les dévisagea de façon torve.

— Il n'y a pas qu'à moi qu'Andy a mis la main au cul ?

Red feignit l'outrage :

— Rudy, ton langage ! Dean, bébé, si t'es juste là pour me distraire, mets donc de la musique.

Il ne se sentait pas la force de gérer son homme en rendant des comptes au fils de ce dernier.

— Et jette un œil à la table, que ta sensibilité artistique serve à quelque chose ! Je ne veux pas te voir traîner dans mes pattes.

Non, cela n'avait rien à voir avec son agacement au sujet des billets d'avion. Calamity Dean était persona non grata dans sa cuisine. La calamité culinaire l'embrassa dans le cou et s'exécuta.

— Juste que tu saches, je préfère « chéri » à « bébé », lança-t-il. Même s'il sonne bien entre tes jolies lèvres, ce petit nom infantilisant ne convient point à ma distinguée personne.

Red remua la tête, amusé.

— Message reçu. Je t'appellerai Mon Canard d'Amour. Maintenant, aide à dresser le couvert.

— Parce que tu ne nous fais pas confiance ? protesta Rey depuis la grande table. C'est notre mission à Rudy et moi !

Corvée dont il n'était pas coutumier. Il ne s'était jamais chargé de ce genre de tâches domestiques à la villa Lee-Cooper. Red le rassura.

— Bien sûr que j'ai confiance en vous, mes amours. C'est pour donner à Dean l'illusion de servir à quelque chose.

Devenu la risée, Dean grommela de manière inintelligible et quitta momentanément la cuisine. Jay fut réquisitionné pour régler son compte aux deux King crabes qui effrayait Rebecca.

— Tu les mixeras ensuite au yaourt nature. On va les presser avec une glace wasabi et les présenter dans des ravioles de riz presque transparentes.

Le pressé de fruit de mer associé à des fèves de tonka serait agrémenté de concombre au gout de coriandre. Le jus extrait par Rebecca transmettrait l'essence aromatique de l'herbe aux tranches de concombre. À ce niveau de technicité et d'inventivité, tous furent d'avis que Red avait un pied dans le gastronomique.

Korgan étaient en pleine discussion avec son épouse qui rentrait le lendemain à Saunes, tôt dans la matinée. On leur avait laissé l'intimité du patio. Jeff était aux prises avec Narsha, qui jugeait qu'il privilégiait ses activités musicales à Balmer au détriment de son contrat de cinéma à Brown Alley. Or le tournage ne respectait pas l'agenda prévu, et cela refroidissait le bassiste. Quelques scènes se tourneraient en Écosse.

— Ces scènes étaient prévu cet été, Narsha ! Je ne quitterai pas le pays maintenant alors que j'ai un planning en béton. Tu sais pertinemment que mon agenda n'est pas flexible jusqu'en mai. On en a déjà discuté !

Il ne cèderait pas. Hors de question de se plier aux lubies du richissime producteur. Que ce dernier soit aussi le réalisateur ne changerait rien au fait qu'il doive se trouver un autre homme. Le ton montait. On espérait qu'il redescende avant l'arrivée des premiers invités.

Red attaqua le plat. En général, il en choisissait un qui finisse au four pour disposer d'un répit et discuter avec les convives. Le bar serait légèrement poilé côté peau, pour ne pas trop l'assécher, avant son passage au four.

— C'est quoi l'accompagnement ? demanda Rebecca.

— Tagliatelles de légumes épicées et sauce au champagne. Pour le dressage, la chair blanche du poisson sera enrobée de bandes vertes de courgettes et déposée sur un lit de légumes que j'aurai coupés en brunoise. Pour donner du pep au plat, je vais le parfumer à la « poudre des vertus » et relever sa saveur au curcuma, gingembre et piment d'Espelette.

Il salivait d'avance avec la promesse de papilles flattées par ces arômes.

— T'es certain que tout le monde mange aussi épicé ? s'inquiéta Jay.

— Les commis n'ont pas leur mot à dire, ânonna Rebecca.

— Pantiz, vu que tu as plus de facilité à évoluer dans ma cuisine, tu écopes de la haute mission de couper à la mandoline de fines tranches de courgettes, de carottes et de navets.

Dean, de retour et désœuvré, fut pris en pitié par Rebecca qui le chargea de blanchir les tranches de légumes à l'eau bouillante durant deux minutes, suivi d'un bain glacé.

— Ensuite, tu les poses délicatement sur du papier absorbant.

— Quel est l'intérêt de refroidir un aliment qu'on est censés manger chaud ?

— Ne discute pas, souffla-t-elle en zieutant du côté de Red, affolée. L'intérêt est de garder les légumes fermes et croquants et de fixer leur chlorophylle. Ça conserve leurs couleurs vives et une bonne partie de leurs vitamines.

Mais l'heure n'était ni aux questions ni aux explications. Pas avec un Chef cuisinier tyrannique.

— Si ça n'avait tenu qu'à moi, tu te serais cantonné à démarrer puis arrêter le chrono. Surveiller les secondes qui défilent, planté devant la gazinière, ça au moins tu sais faire ?

Dean ne releva pas. Son homme avait décrété qu'il serait sa tête de turc ce soir. Vivement que ses amis arrivent, il se sentirait moins seul !

Une fois ses filets de poisson levés, Red attaqua la brunoise de légumes, y ajoutant des petit-pois gourmands assaisonnés d'oignons.

Alléché par l'odeur, Rey se ramena en cuisine. Chez lui, un Chef privé servait les mets fins prêts à table. Il n'assistait pas au processus en amont, le bon gout de son plat garanti par la qualification du professionnel de la restauration. Voir une maison pleine de vie autour d'un repas n'appartenait pas à son quotidien. Il n'y avait qu'avec la Beat'ONE Family qu'il vivait ce genre d'expérience. Cette bande d'amis était devenue une véritable famille. Une qui l'avait adopté. Partager la vie de Rudy avait chamboulé la sienne de bien des façons.

Son cher petit-ami s'était retiré dans sa chambre à la suite d'un appel. En cuisine, l'ambiance était bon enfant, même si le pauvre Dean en prenait pour son matricule. Les fragrances émanant de l'espace convivial promettaient de savourer l'exquis.

Quand Red s'attaqua au dessert, Dean se demanda pourquoi son extraordinaire partenaire avait besoin de prendre des cours de pâtisserie. Certainement pour tuer le temps...

— L'idée est simple, expliqua Red. Broder autour des macarons quelque chose de totalement loufoque. À l'intérieur, de la mousse au chocolat que j'ai préparée la veille ; sur le pourtour, de la meringue ; et englobant le tout, une cloche de gelée avec des feuilles d'or en décoration et des cristaux de neige comestibles. Je vais mettre l'hiver dans mes petits plats.

La technicité de la recette était aussi sa manière de s'excuser pour son absentéisme aux cours de Slimane. Il n'avait assisté qu'à une séance depuis son inscription. Lui qui craignait de se tourner les pouces à Balmer avait finalement été très occupé.

Red finissait à peine le dressage de la première assiette à dessert, en tutoriel à Rebecca et Rey, quand on sonna.

*o*o*

TBC ● EPISODE 22 – part 2

Ah ces repas de la Beat'ONE Family m'avaient manqué ! Dean prend cher. Que cache-t-il ENCORE !?

*MEDIA*
Intro vidéo : Jon Batiste - I NEED YOU. Parce que la vidéo et les lyrics mettent de bonne humeur, comme cet épisode, malgré les petits tracas de Red.

We done a lot of living
We working overtime
Don't need another million
You got that goldmine
I love the way you're livin'
'Cause you so genuine
You got that something special
Didn't you know?
I just need you, you, you

Met you when I was a lil' nappy head boy
And I never put down my alto saxophone, yeah
Buckjumpin' down on the boulevard
I couldn't wait to blow my own horn (woo!)
It ain't wrong for you to play along
Playing this song 'til you die, come on, come on

In this world with a lot of problems
All we need is a little loving
Thank you, thank you, oh, you make me
Thank you, thank you for your love
We done a lot of living
We working overtime
Don't need another million
You got that goldmine
I love the way you're livin' (hey)
'Cause you're so genuine (genuine)
You got that something special
Didn't you know?
I just need you, you, you (come on, now!)

Met you when I was a lil' country boy
And I never put down that pork chop and salt
Then we fell in love on the boulevard
If you was Jenny, I guess I was Forrest (run!)
Nah, it ain't wrong for you to sing along
Singing this song 'til you die

In this world with a lot of problems
All we need is a little loving
Thank you, thank you, oh, you make me
Thank you, thank you for your love
We done a lot of living (whole lotta)
We working overtime (overtime)
Don't need another million
You got that goldmine (goldmine)
I love the way you're livin'
'Cause you're so genuine (genuine)
You got that something special
Didn't you know?

I just need you, you, you
I need you, you, you, you, you, you, you

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