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S07 - EP 17 ✧ part I

Hello, hello, hello, Holy Readers!

Avant de commencer, quelques news.

La dernière fois, je vous informais que ma situation administrative en France était en voie de régularisation. Je suis donc ravie de vous apprendre que j'ai enfin eu un nouveau titre de séjour, avec le statut "vie privée/familiale". 🎊

Un statut qui me permet désormais de travailler dans n'importe quel domaine, sans avoir à justifier le pourquoi de l'inadéquation entre mes études de pharmacie et ma source actuelle de revenus. (Raison du refus de la préfecture, lors de la première demande de changement de statut.🤨)

C'est un titre pluriannuel de 2 ans, qui me laisse souffler un peu, avant d'entamer de nouveau la bataille des procédures pour un titre de résidence plus long. 💪🏽

En conclusion, c'est une bonne nouvelle !✌🏽

Merci pour tout votre soutien, en commentaire, en pensée. 🙏🏽🧡 Et GROS BIG UP à mon lectorat ! On a passé la barre des 2900 abonné(e)s, et je vous en serai toujours reconnaissante !💛💙 Now, let's have fun!🤘🏽

Partie 1/2

D'instinct, Mikael dressa ses défenses. Un pressentiment lui disait que cette entrevue ne serait pas à son avantage. Mains croisées dans le dos, une posture entre le garde-à-vous et le repos, il attendit. Assis sur le rebord du plateau en verre du bureau, Dean tenait un trombinoscope dont il ne distinguait pas les visages de sa position.

— J'ai remarqué des changements notoires, récemment, commença Dean.

Mikael ne demanda pas lesquels, son interlocuteur les énumérerait.

— Les cours de krav-maga, un appel de Sâminathan Meister, l'implication du doyen de Darney dans le projet musical de mon fils...

Mikael cilla. Quel rapport entre Aymar Sulivann et les autres ? se demanda-t-il. En l'amenant à se poser cette question, Dean lui tendait un appât dodu. Sans surprise, Aurum mordit.

— En quoi puis-je vous aider ?

— Encore faut-il que tu le veuilles.

— Si c'est dans mes cordes...

Dean arqua un sourcil.

— Tu n'exigeras pas de contrepartie ?

— Je peine à vous suivre...

Il n'aimait pas l'énigme que représentait cet homme, car Aurum s'en délectait et prenait de l'ascendant dans ce genre d'échange.

— Pourquoi inclure le doyen de Darney dans votre liste ?

Dean retint un sourire. Il visait un but en alignant ainsi les évènements. Par sa question, Mikael ne niait pas l'existence potentielle d'un lien entre le krav-maga enseigné à son protégé et l'appel de son patron. Restait à valider l'hypothèse.

— J'ai appris du doyen qu'il a reçu l'instruction de s'assurer qu'une équipe de suivi psychologique prenne en charge les étudiants ayant vécu de près l'enlèvement de Rudy. Qui a bien pu émettre cet ordre ? Je me le demande.

Mikael se raidit. Il l'ignorait. Et il ne voyait toujours pas où cet homme voulait en venir.

— Seulement, Aymar n'est pas enclin à se plier aux doléances des uns et des autres sur son terrain de chasse, poursuivit Dean. Un chic type, je dois dire. De plus, cette décision de suivi psychologique arrive tard.

— Ça ne le rend pas inutile pour autant.

— Je suis d'accord. Mais je vois mal Edwards Meister donner cet ordre. L'équilibre psychologique des Darneyens est le cadet de ses soucis.

Donc l'ordre venait de Sâminathan, devina Mikael. Son patron avait amorcé un de ses « divertissements » favoris : le double-jeu. Personnifier l'allié d'un côté, incarner l'ennemi de l'autre. Mais à ce stade, ce n'était pas logique que Dean lise dans son jeu.

— J'ignorais l'existence d'un tel ordre.

— Supposons qu'Aymar refuse de se plier à cette instruction, quels risques court-il ?

— Je n'en ai aucune idée... Je veux dire, je pourrai vous répondre si je sais de qui émane « l'instruction », ajouta Mikael quand Dean étrécit les yeux.

— Soit. Qu'est-ce qui explique le krav-maga ?

— Rudy y porte de l'intérêt.

— Tu es conscient que je le confirmerai ?

Mikael opina du chef, certain que la réponse de Rudy irait dans son sens.

— Je ne suis pas stupide au point de vous donner une version erronée, Monsieur.

— Souviens-toi de ces paroles, jeune homme, renifla Dean, amusé.

Le radar à « anguille sous roche » de Mikael s'affola. Dean le mettait à l'épreuve. Malheureusement, se justifier ne prêcherait pas en sa faveur. Il devait écourter cette entrevue.

— En quoi vous suis-je utile à cet instant ?

— Donne-moi le numéro personnel de Sâminathan. Je n'ai plus la patience d'attendre qu'il me recontacte.

— Je ne peux pas.

Nathan le truciderait. Enfin, il demanderait à Gillian de s'en charger, et ce malade y prendrait plaisir. Gillian Nicholls sautait sur le moindre prétexte pour lui inculquer le respect.

— Bien sûr que tu peux, s'impatienta Dean. Je m'assurerai que ton patron ne t'en tienne pas rigueur.

Le scepticisme de Mikael rétorqua :

— Comment ?

— Tu veux dire, pourquoi ? rectifia Dean.

Notant la perplexité de l'Agent, il daigna apporter une explication.

— C'est simple, pourtant. Sâminathan ne peut plus disposer à sa guise du garde du corps de mon fils. Et ce qui est Leblanc reste Leblanc.

— Je ne suis pas...

Le sourire troublant de Dean tua la fin de sa réplique. Mikael retint un frémissement. Quelque chose de bizarre se passait dans ce bureau. Le vent tournait. Impossible de savoir sa direction, ni en faveur de qui il tournait. Mikael détesta le sentiment d'être un bibelot venant de changer de propriétaire. Il détesta l'expression suffisante de Dean ; elle confirmait son impression. Les yeux rieurs, le père de son protégé arborait la condescendance d'un seigneur de castel. L'air de dire « je t'ai au creux de ma main, dorénavant je disposerai de ta personne à ma guise ».

— Mikael, c'est important que tu comprennes ceci : tant que tu seras le garde du corps de Rudy, tu n'appartiendras plus au G.L.O.B.E. Et Rudy n'est pas près de te laisser partir, tu es son Blacky-caramel après tout.

Il ne le dit même pas de manière ironique, c'était du premier degré. Dean lui tendit le trombinoscope. Mikael étudia le document, pétrifié. Son corps comme son intellect s'étaient figés face à une image qu'il ne parvenait pas à interpréter : sa photo d'identité, ado, barrée d'une croix au feutre noire.

— Qu'est-ce que ça veut dire ?

Son ton glacial n'émut pas Dean.

— Dans quelques jours, tu seras convoqué par ton patron. Il t'expliquera les choses en des termes plus appropriés. Mais si je devais résumer votre prochaine entrevue, globalement cela dirait : tant que Rudy te veut comme garde du corps, Sâminathan Meister ne peut plus te réquisitionner pour une mission du G.L.O.B.E. Commence à te faire une raison, jeune homme.

La respiration sifflante, Mikael perdit son calme.

— Et qui l'a décidé ?!

Dean balaya son indignation furieuse de la main.

— Cela importe peu. Tout ce que tu dois savoir, c'est que je ne refuse rien à mon fils. Tu as eu le malheur qu'il se prenne d'affection pour toi. Et c'est loin d'être le pire qu'on puisse souhaiter à une personne. Rudy accorde difficilement sa confiance mais quand il s'attache, c'est ardu de le déloger. Penses-tu pouvoir y survivre ?

Mikael maudit son sarcasme. Cet homme et son fils se foutaient-ils de lui ?

— Vous croyez pouvoir disposer de ma personne à votre guise ?!

« C'est ce que fait Sâminathan, Mikael. »

Uniquement avec son consentement ! Tant pis si une part de lui plongeait tête la première dans le déni. Il avait parfaitement conscience d'être utilisé. L'ironie voudrait qu'il soit coutumier du fait. D'un autre côté, quitter Meister pour Leblanc, même si cela s'apparentait à aller de Charybde en Scylla, représenterait une avancée dans sa quête de liberté. Mais il n'en était plus si certain. L'idée de se servir des ailes de Rudy Leblanc pour échapper à sa cage dorée lui paraissait absurde, maintenant que l'occasion se présentait.

« Pourquoi tu te braques ? Tu ne supportes pas que le gamin se soit montré plus malin que toi ? »

Rudy s'était dépêché de quémander à son papa, ouais ! Mikael passait désormais pour un jouet Action Man qu'un père gâteux offrait à sa chiure. Dieu qu'il détestait les mômes !

« En gros, tu nous piques une crise d'ego. »

Mikael ravala un grognement. C'était cuisant d'admettre que Rudy l'avait pris au dépourvu. Mais le sentiment était plus complexe. Il ressentait aussi de la déception.

« Intéressant... Tu aurais aimé qu'il n'implique pas son père. »

Mikael bâillonna Aurum. Et alors ?! Ce pacte tacite ne les concernait que tous les deux. Hélas, il se laissait aveugler par les sentiments. Rudy se battait avec les armes dont il disposait. De toute évidence, Dean appartenait à l'arsenal du gamin. Rudy s'attacherait sa personne à défaut de sa loyauté.

De manière curieuse, le découvrir n'affectait pas Aurum. Parce que l'arracher au G.L.O.B.E. relevait du non-sens. Dean et Rudy se fourvoyaient sévère s'ils espéraient priver Aurum de son shoot d'adrénaline. Au contraire, il se délectait d'avance de la réaction de Sâminathan face à cette manœuvre. Mikael retrouva son flegme, malgré le goût amer en bouche. Dean, qui n'avait cessé de l'observer, déclara :

— Tu blâmeras tes supérieurs, Agent Sainsbury. Ils n'auraient pas eu le culot de changer un agent gouvernemental en simple agent de protection rapprochée, tu ne te retrouverais pas dans cette configuration.

— C'était à la demande de votre père. Difficile de faire fi de ses exigences.

— Oh, à d'autres ! Tes états de service parlent d'eux-mêmes. Penses-tu vraiment qu'on aurait assigné l'un des meilleurs éléments du G.L.O.B.E. à ce poste pour satisfaire les lubies de Vince ? Serais-tu du genre à sous-estimer tes supérieurs ?

Dean marquait un point. Mikael refusa de capituler.

— Je peux mettre un terme à ce contrat d'agent de protection.

— Dommage, Rudy sera triste, déplora Dean. Ta résiliation de contrat prendra effet dès que tu franchiras la porte de ce bureau. Tu lui diras qu'à la suite d'un changement de programme, votre journée tombe à l'eau.

Mikael faillit marquer un mouvement de recul. Le regard froid, Dean était foutrement sérieux. Il enfonça le clou en lançant un appel, qu'il mit sur haut-parleur :

Ressources Internes de Wales Security©, que puis-je pour vous ?

— Bonjour, madame. Je suis Dean Lightfoot Leblanc. Voici mon identifiant MIP.

Il débita l'agencement de chiffres et lettres, sans craindre l'oreille indiscrète dans le bureau. Même s'il le mémorisait, Mikael devait devenir suicidaire avant de détourner cet identifiant.

Comment puis-je vous aider, Mr Leblanc ?

— J'ai besoin de réquisitionner un de vos agents pour la garde rapprochée de mon fils.

Mikael hoqueta. Il ne comprit pas la cause de son pic de panique. La crainte d'être dépossédé d'une mission alors qu'il n'avait pas été incompétent ? Le sermon de Sâminathan qui lui pendait au nez ? L'idée de ne plus côtoyer son protégé ? Néanmoins, il était certain d'une chose : il ne voulait pas que cela se termine. Pas comme ça.

— Je suis toujours de service, il me semble, grogna-t-il.

Dean le toisa, le regard dur.

— Excusez-moi un instant. (Il obtura le micro du téléphone.) Essayes-tu de tester ma patience ? Te souviens-tu qu'elle est limitée ?

Mikael n'en revint pas de déglutir. Dans quel traquenard était-il tombé ? Acculé dans un cul de sac par un prédateur, il inspira pour se donner contenance.

— Je vous faisais voir l'alternative où tout ceci devient risible, dit-il en agitant le trombinoscope. Rudy ne peut pas « m'arracher » au G.L.O.B.E. comme ça.

— Lui non, moi si. Et je suis en train de te faire voir l'alternative où ta présence n'est plus désirée dans ce domicile. Tu veux jouer la carte de la démission ? Vas-y franchement. J'affectionne le bluff uniquement sur un tapis de Poker. Est-ce clair ?

— Limpide.

— Alors ?

— Je suis toujours de service, rétorqua Mikael, le dos raide.

— Bien.

Dean reprit sa conversation téléphonique et annula sa « commande ». Mikael serra les dents comme la femme s'excusait de n'avoir pu satisfaire le client, alors que le désagrément venait de Dean. Il vivait en direct live ce que Bratzy qualifiait d'effet « tapis rouge » ; celui déroulé à ces individus intouchables qui se permettaient mille et un caprices car ils étaient toujours exaucés. Et si cet homme voulait arracher Mikael au G.L.O.B.E., il croyait dur comme fer que ce désir serait exaucé.

« Nous verrons, Mikael. »

Curieux qu'Aurum ne s'insurge pas davantage. Mikael avait toujours pensé que son alter personnalité s'avérerait l'obstacle le plus ardu à surmonter au moment de se détacher du G.L.O.B.E. Mais la psyché d'Aurum était simple : tant qu'il disposait d'un terrain de chasse, il signait au bas de la page. L'Empire Leblanc restait un terrain de jeu digne de ce nom. Ses intrigues et ses règles ne rougiraient pas face à celles du lycée Alma de Salvia. Il espérait qu'elles se révèlent aussi stimulantes que les labyrinthes du pouvoir du G.L.O.B.E. Mais se contenterait-il d'être cantonné au rang de vulgaire garde-chiourme ?

Mikael considéra Dean. Cet homme arrogant n'hésiterait pas à user des capacités physiques et intellectuelles d'un agent gouvernemental pour servir ses intérêts. Ou ceux de son fils. Maintenant qu'il savait à quoi s'en tenir sur les états de service de Mikael, ce serait absurde qu'il ne l'exploite pas jusqu'à la lie.

Autrement dit, l'Agent Sainsbury devenait un précieux trophée qu'un Leblanc essayait d'arracher des mains d'un Meister. Or Sâminathan n'aimait pas qu'on lui pique ses affaires. Surtout celles auxquelles il s'était attaché.

« Vu ? Ça promet d'être fun, Mikael. Sur qui tu mises ? »

Ni l'un ni l'autre. Ce n'était pas le moment de pronostiquer sur son devenir. Il devait commencer par gérer le cas Dean. Un cas qui requérait toute son attention, comme le fit remarquer Dean en clapant de la langue.

— Tu n'es pas avec moi.

— Il faut dire que cette croix sur mon visage me donne matière à réfléchir, riposta Mikael, un tantinet sarcastique.

En vérité, cette image lui donnait des sueurs froides !

— Cela devrait être le cadet de tes soucis. Ta priorité est la sécurité de mon fils. Où l'emmènes-tu ?

— Balmer Air Transport©. (Mikael hésita.) Il est inscrit à une formation de pilotage.

— Je vois. Est-il en progression ?

Ton soucieux. Au-delà de sa manie de contrôle, Dean s'inquiétait pour son fils.

— C'est tôt pour s'avancer, ce ne sera que notre seconde séance. Mais pour être monté dedans la première fois malgré sa phobie, je dirais que c'est encourageant.

— Ses amis étaient de la partie. Ce facteur a joué.

— Raison pour laquelle je l'utilise à nouveau.

Mikael ne fut même pas surpris que l'homme soit au courant. Il avait pourtant exigé de Rudy la plus grande discrétion. Cela en disait long sur le capital confiance à lui accorder. Ou alors le garçon n'avait rien révélé, et son père disposait d'autres moyens de savoir ses faits et gestes.

Dean lui tendit un bloc de post-it. Mikael s'en saisit avec réticence. La boule au ventre, il y inscrivit le numéro personnel de Sâminathan.

— Je dois prendre congé si on veut arriver à l'heure, grommela-t-il.

— Une dernière question. Pourquoi les cours de krav-maga ?

Ce type était aussi insistant qu'une lente de pou sur un cheveu !

— Vous me l'avez déjà posée.

— Ta réponse a été de circonstance, tu ignorais à ce moment-là que tu ne devais plus te comporter comme un agent du G.L.O.B.E. Ce détail réglé, je te repose la question.

Détail... Mikael réprima un rictus de colère. Son métier, réduit à un vulgaire détail ! Son indignation s'essouffla lorsqu'il se souvint que les considérations de ces gens – Sâminathan compris –, vibraient à une autre fréquence. Ils évoluaient dans des sphères différentes. Combien de fois Nathan avait-il considéré des choses qui lui tenaient à cœur, à lui ou à ses collègues, comme de simples détails ? Néanmoins, Dean s'y croyait trop.

— Avez-vous des raisons de penser qu'autre chose motive cette décision d'enseigner cet art martial à votre fils ?

— Ta question est-elle rhétorique ?

Mikael souffla. Le sarcasme de cet homme volait haut.

— Rudy doit se faire des épaules solides. Je ne serai pas toujours là, et sa vie sera en danger tant qu'il aura une valeur « marchande » aux yeux de certains individus.

La réponse se tenait. Dean ne fut pas dupe.

— Mais encore ? Tu vas me pousser à le dire, n'est-ce pas ? Sâminathan Meister établit un contact direct avec ma personne et subitement, tu veux inculquer à Rudy les arcanes du krav-maga. Il prend déjà des cours de pencak-silat. Pourquoi un art martial supplémentaire ? Parce que tu n'adhères pas aux méthodes de miss Dakota Parker ? C'est bizarre, je n'y crois pas un seul instant. Alors je te repose une dernière fois la question. Pourquoi le krav-maga ?

Mikael s'agita. Il ne pouvait décemment rétorquer qu'il soupçonnait son patron d'avoir mis un de ses meilleurs agents sur la « tête » de son fils. Pourtant, l'insistance de Dean lui laissait le sentiment de s'être déjà trahi.

« On va faire un test, Mikael. »

Aurum, non !

« Tu verras, ça sera drôle. »

Hélas, seul Aurum y voyait de l'humour. Quand il était soudain inspiré par l'envie de « faire un test », cela débouchait toujours sur un scénario catastrophe. Aurum était né à la suite d'un de ces fichus tests ! Depuis, le chaos jalonnait le chemin de Mikael. Comme si l'entité était née du besoin de pimenter sa vie et relever son sens de l'humour. Aurum était la part de Mikael qui prenait les décisions insensées. Les décisions que sa lâcheté craignait, à juste titre, car elles semaient la zizanie.

« Le chaos n'est pas forcément mauvais. De belles choses en naissent. »

La lutte de Mikael pour garder le lead fut vaine. Aurum l'emportait toujours.

— Rudy a besoin d'apprendre des méthodes de défense et d'attaque plus incisives. Non que je dénigre le pencak-silat, mais j'ai plus confiance en mon enseignement qu'en celui des autres. Mettez ça sur le compte de ma maniaquerie.

— La raison ?

— Eh bien, il risque à tout moment d'être confronté à une menace qui exigera de lui un minimum de « savoir-faire ». Ses connaissances en krav-maga créeront un élément de surprise chez quelqu'un persuadé qu'il n'apprend que le pencak-silat. À moins de figurer dans son cercle d'amis proches, tous ignorent que je le forme. Savez-vous que votre cousin éloigné, Lukas Sulivann, est à Balmer ?

— Cette info est-elle censée m'être utile ? dit Dean, après deux secondes de perplexité.

Cette info arrivait un peu comme un cheveu dans la soupe, alors qu'il s'alarmait tout juste de l'explication de l'agent. Mais Mikael ne le lui disait pas sans raison. Tout était lié.

— Pourquoi vous la donnerai-je, sinon ? ironisa Mikael. Je vous conseille – et j'insiste – de l'inviter à dîner à la maison. Trouvez un prétexte. Dites que c'est histoire de faire plus ample connaissance avec cette branche-là de votre famille. Passez par l'aîné, j'ai cru comprendre que vous l'appréciez. Invitez-le avec son petit-frère.

Et ainsi, piègerait-il l'Agent L. Au lieu d'attendre que ce dernier se manifeste, il le sortirait de sa cachette en se servant des Leblanc. Juste retour des choses, quand ces derniers l'utilisaient ; il leur retournerait la politesse. Il devait biaiser l'opinion de Blondy. Obliger Lukas à rencontrer Rudy dans un contexte familial influerait sur sa mission, quelle qu'elle soit.

Mikael ne l'admettait pas, mais Aurum avait vite saisi le don de ce garçon : le blondinet laissait peu de monde indifférent. L. pourrait détester Rudy, ou développer un intérêt pour son petit-cousin. Dans tous les cas, sa « neutralité » serait compromise. Une faille exploitable. Et Aurum vivait pour exploiter les failles d'un système.

— Sur ce, passez un excellent weekend, Mr Leblanc.

Mikael posa le trombinoscope sur la table et quitta le bureau. Sa désinvolture de prit Dean de court. L'instant d'avant, le jeune homme était aussi tendu qu'une corde d'arc. Un battement de paupières plus tard, il arborait une assurance loin de la bravade. Que s'était-il passé ?

*o*o*

TBC ● EPISODE 17 – part 2

*MEDIA*
Intro vidéo : Rihanna - Russian Roulette. Parce que c'est à ce drôle de jeu que joue Mikael et Dean dans cette séquence.

Take a breath, take it deep
"Calm yourself," he says to me
If you play, you play for keeps
Take the gun and count to three
I'm sweating now, moving slow
No time to think, my turn to go

And you can see my heart beating
You can see it through my chest
Said I'm terrified, but I'm not leaving
I know that I must pass this test
So just pull the trigger (Trigger, trigger, trigger)

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