S07 - EP 09 ✧ part II
Partie 2/2
Le briefing prit fin à l'arrivée de Stanley, un des programmeurs musicaux, chargé de gobelets de café. Le groupe l'adorait. Il connaissait leurs goûts par cœur, du café latte de Jay au capuccino de Korgan, en passant par le frappuccino de Jeff et le mocha de Rebecca qui revint à Dean. À Red, qui n'affectionnait pas l'amertume du café, Stan réservait toujours une douceur de chez Marty's© ; une différente par jour. Les autres l'accusaient de favoritisme. Aujourd'hui, c'était Sweet Marty, le spécial muffin chocolat blanc-vanille.
— Je ne pensais pas vous voir de sitôt, vu comment a fini la soirée d'hier.
— C'est curieux, ce calme dehors, s'étonna son comparse Alix, à sa suite. Je m'attendais à une marée humaine avec ce qui circule su ownet©.
Alix Devgan, directeur artistique avec qui travaillaient les Beat'ONE sur cette session d'enregistrement, était un grand brun basané aux origines Sri Lankaises, souvent pris à tort pour un hindi. Il salua les artistes et tomba en arrêt sur Dean. Ce dernier retint une grimace. L'homme avait flairé son parfum Leblanc.
— Si je m'attendais à voir Dean Lightning ici !
Dean battit des paupières. Ils se connaissaient ? Alors il était mal, parce que lui ne se souvenait pas du bougre.
— Non, tu ne me connais pas, dit Alix, devinant sa question muette. Mais tous les Darneyens à une époque connaissaient le capitaine des Darney Devils. On a été imbattus durant tes quatre années L.E.A.D. T'as fait du foot-américain le sport préféré de la fac, mec.
— L'exploit ne me revient pas, fit Dean, embarrassé par l'attention collective. Je n'étais pas à moi seul les Darney Devils. L'équipe s'en sortait bien avant mon arrivée.
Certes, le palmarès avait été boosté par une série de victoires et une période de gloire quasi sans défaite lorsqu'il avait endossé le brassard de capitaine. Mais l'équipe comptait de très bons éléments.
— Le coach avait su mettre en valeur notre cohésion autour d'un pivot. Seul, cela aurait été impensable.
— Tu parles, réfuta Alix. Ils ont perdu la flamme après ton départ, malgré le rush des inscriptions. La popularité l'a emporté sur la qualité. L'U.S.B nous a ravi le titre interuniversitaire peu de temps après.
— Ils n'ont pas démérité, ils étaient vice-champion.
— Mouais, grommela Alix, peu convaincu. C'était quelque chose de le voir sur le terrain, dit-il aux autres, rêveur. Jamais vu un joueur semi-pro aussi polyvalent. Il avait tous les surnoms. Daredevil, Flash, Ghost Runner, Death Trucker ! énuméra-t-il sur ses doigts, fébrile. Mais Lightning restait le préféré à cause de la racine proche de Lightfoot. Je vous dis pas les slogans passionnés des cheerleaders qui s'ingéniaient à faire des jeux de mots. « Go Lightning, strike me down ! Go, go Lightfoot, touchdown ! »
Dean eut envie de disparaître alors que ses amis hurlaient de rire. C'était sa veine de tomber sur un ancien étudiant de sa fac !
— Qui de normalement constitué retient ce genre de niaiserie quinze ans plus tard ?!
Le regard de Red – ce regard qui disait qu'à la moindre occasion, son homme en profiterait pour creuser sous la surface – le mettait un peu mal à l'aise. Il savait que son partenaire l'attendait au tournant avec ses photos d'enfance, d'adolescence et de fac. Viendrait un jour où il n'y couperait pas. Maintenant il avait la désagréable prémonition qu'Alix deviendrait le meilleur ami de Red.
— C'est à peine si t'as changé ! s'exclama Alix. T'as perdu tes deltoïdes mais le package est resté le même.
— Tant mieux, murmura Red en le reluquant sans gêne.
Il profitait de ce package ; autant que ça reste au top. Avec, en prime, zéro cheerleader à jalouser. Que du bonheur ! Bonheur étouffé par Dean.
— Je vais y aller.
Non, il ne fuyait pas ! Il avait aussi un programme chargé. La moue attristée, Red tenta avec espoir :
— On déjeune ensemble ?
— Chez Flavien.
Le sourire de Red s'épanouit puis s'étiola.
— J'espère qu'on ne tombera pas sur son cousin. Slimane va me chauffer les oreilles. J'ai manqué le cours de dimanche dernier.
On l'y avait admis à contre cœur, son assiduité était la moindre des choses. Mais il ne pouvait pas annuler le brunch.
— J'ai complètement oublié de m'excuser pour mon absence, avec mes journées à cent à l'heure.
— Je te tiendrai l'autre main quand il te tapera sur les doigts, susurra Dean à sa seule intention.
Il salua tout le monde et quitta les lieux, café en main. Alix et Stan dévisagèrent Red, qui boudait face au manque de solidarité, à peine conscient du tableau intimiste qu'ils avaient renvoyé quand Dean minaudait amoureusement à son oreille.
— On commence sans Rami ? proposa Jay, détournant l'attention d'Alix et Stan. Elle prendra le train en marche.
Avec Rami, diminutif de Ramirez, leur équipe de prise du son était au complet. Elle possédait moult casquettes, dont celle de réalisatrice artistique. Jay était passé par elle pour obtenir les clés de l'un des studios réputés du Music Museum. En réalité, elle s'appelait Durgashwara Ramirez. Après une vie passée à voir son prénom écorché, on comprenait son choix de raccourcir plutôt son nom de famille pour le rendre « accessible ». Née d'une mère Pendjabi et d'un père latino, elle se demandait comment le destin avait pu réunir deux cultures aussi éloignées.
Rami arriva une demi-heure plus tard, accompagnée de deux invités.
— Devinez sur qui je suis tombée ? Ils s'étaient perdus dans les couloirs.
— Pas du tout. On se renseignait sur le studio de Red Kellin.
— Qui veut me voir ? s'enquit Red en retirant son casque.
Alix fit signe à Korgan de continuer. L'enregistrement de sa guitare était en bonne voie ; inutile de l'interrompre pour accueillir les arrivants. Ils travaillaient sur la piste PANDORA BOX.
— Salut, sourit Nash.
— Hey !
Red lui rendit son sourire, puis s'intéressa à son voisin.
L'artiste était à l'image de ses chansons : une contradiction. Nitro-GN mariait des allitérations fines et du name dropping, en imageant ses textes slamés à l'aide d'un vocabulaire foisonnant. L'homme ramenait le rap à ses origines : « Rythm And Poetry ». Coiffé d'un chapeau borsalino sur un look de MC gentleman, il personnifiait le rappeur afro, bling-bling et dandy. Oubliés, le bandana et baggy oversize de ses débuts dans Beatboy'z. Il cultivait désormais un esthétisme façon ghetto-chic, où le Street-style se mixait avec tact à la haute couture. En d'autres termes, le mec adorait la sape.
Chez lui, cette collision des genres séduisait. On accrochait déjà à son univers fashion avant d'avoir entendu ses chansons. Sa musique se définissait autour d'un flow tranquille, en parfaite opposition avec son nom de scène explosif. Nitro-GN appartenait aux figures en vogue du rap et assumait sa nonchalance toute suffisante. Regard de braise, moue charmeuse, il semblait sorti de la même fournée que Nash, avec quelques années de plus.
Red sentit le duo de dragueurs invétérés. Cela dit, si Nitro-GN aimait les femmes et surtout la sienne, Nash restait un butineur patenté.
— On a un cadeau pour toi, sifflota le DJ.
— C'est pas tout à fait un cadeau, j'exige une contrepartie, dit le rappeur sans s'introduire.
Red lui opposa sa suspicion. Les regards étrécis de Jay et Jeff poussèrent Alix à réagir.
— Qu'est-ce que tu lui veux, Rossyl ?
— Tu t'appelles Rossyl ? fit Red, ingénu.
— Casses pas le charisme du cousin, man, geignit le concerné. C'est Ross ou Nitro.
— T'as pas peur qu'on te confonde avec le groupe NITRO ? demanda Red.
— Parce que tu trouves que j'ai une gueule de blanc-bec mi racaille mi gay ? s'offusqua Ross. Et j'étais là le premier.
Les ricanements des autres déconcentrèrent Korgan qui cessa son jeu. Que se passait-il ? Alix, qui n'aimait pas être interrompu dans sa lancée, s'impatienta.
— T'es là pour quoi, Ross ? Vous-êtes là pour quoi, vous deux ?
— Râle pas, l'apaisa Nash. Tu crois que c'est notre kiffe de traîner dans tes pattes ? (La suite de son propos le démentit néanmoins :) Au fait, ma prod te veut sur son prochain bébé.
De toute évidence, ils se connaissaient au-delà des rapports professionnels. À force de se croiser dans les couloirs de ce musée de la musique et dans les mêmes clubs, cela créait des liens. En outre, le long CV de directeur artistique d'Alix justifiait son palmarès de collaborations rock, soul, RnB et funk ; des musiciens figurant au top des charts. Il restait une figure plutôt convoitée.
— Je suis déjà sur un contrat.
Alix désigna les Beat'ONE.
— Rien qui ne se module pas, opposa Nash sans se démonter.
— Ta maison de prod a de quoi s'offrir mes services ?
— On sait que t'es un rapiat, Alix. Si t'étais pas un des meilleurs, t'aurais déjà subi le sort d'une vieille chaussette, vu ton sale caractère. Mais avant de faire ton pingre, écoute d'abord ce qu'elle fait avec un violon, cette gosse. C'est d'enfer ! Ça se vendra bien sur un CD.
— Normal que ce soit d'enfer ! Cette fille est une virtuose du classique, soupira Rami, au fait du projet. Il n'y a que ton inculture à blâmer si tu ignorais jusque-là l'existence d'Heidi Mei.
Stanley et Alix se moquèrent. Ils revinrent à Nitro-GN et son allusion à un cadeau non-gratuit pour Red.
— Tant que ce n'est pas un cadeau empoisonné, maugréa Jay.
La dernière fois qu'on avait exigé à Red une « contrepartie », ça n'avait pas été une partie de plaisir. Le chantage éhonté d'Edvin Srzenski avait laissé un goût amer sur le moment. Les sentant sur le pied de guerre, Ross se défendit :
— Je ne lui veux que du bien. Mais c'est soumis à condition.
Nous y voilà.
— Laquelle ? soupira Red.
Il était intrigué, même si ce petit jeu l'agaçait.
— Chante avec moi.
Red marqua un mouvement de recul.
— Eh ben, on n'a jamais été aussi cash avec moi.
— J'ai entendu FIRE RED. J'ai adoré ton mariage avec Dash. Je veux aussi que tu m'épouses le temps d'une chanson.
— Oh toi, je vais t'apprécier.
Le choix de mots de Nitro-GN était inattendu. Néanmoins, ce n'était pas la première fois qu'on abordait ainsi Red. Edvin lui avait déjà demandé s'il avait une sœur jumelle à épouser, à défaut d'être né femme. Sur Holy Suckers Matchmakers®, une foule d'internautes le mariaient. Et maintenant, cette demande du rappeur. Tentait-on de lui envoyer un message nuptial subliminal ?
— T'es hétéro, Ross, ne lui donne pas de faux espoirs, le chapitra Nash. C'est pas sympa de le charmer.
— Va t'assoir, Nash, et laisse parler les grands. Le rap et le rock matchent bien. Je sais que les gens aiment catégoriser les musiciens. Genre, les rappeurs font pas du rock, les metalleux touchent pas au rap. Au fond, rappeur, rockeur, crooner, on s'en tape ! À la base, on fait de la musique parce qu'on aime ça. Pas pour se coller une étiquette. Et si t'aimes et que j'aime, pourquoi on ferait pas ce qu'on aime ensemble ?
— Ça se tient, approuva Red. Mais... je ne sais pas, dit-il, un peu mal à l'aise vis-à-vis de ses amis. C'est juste moi que tu veux ou les Beat'ONE ?
— C'est ta voix que je veux. S'il faut qu'elle vienne drapée de sa plus belle robe, va pour la plus belle robe. Qui suis-je pour contrarier une diva rock ?
Railleur, Red se tourna vers Jay, Korgan et Jeff.
— Il est en train de vous traiter de robe, les gars.
— C'est toi la diva qui porte la robe dans cette histoire, renvoya Jay.
— Si tu crois me vanner ainsi, je te plains, Jet Poppy-Garett.
— Tu veux un featuring avec les Beat'ONE ou avec Red ? insista Alix, intéressé.
— Ce sera entre les Beat'ONE et Nitro-GN ou rien, statua Jeff en croisant les bras. Y'en a marre qu'on débauche notre chanteur !
— Serais-tu jaloux ? s'en amusa Red.
— Oh, si tu le prends comme ça, fit Ross à Jeff. Je suppose que ceci ne vous intéresse pas ?
Il sortit un smartphone rouge de la poche arrière de son jean. Les Beat'ONE se figèrent. Jay serra les mâchoires. Il avait eu raison de se méfier du petit jeu auquel jouait le rappeur. Ce dernier lui fit revoir son jugement.
— Je veux une collaboration avec le groupe de la diva rock la plus en vogue du moment, en échange de ceci. (Il agita le mobile au-dessus de sa tête.) Vous signez ?
— Vendu, souffla Red, reconnaissant.
S'il suffisait d'un duo pour récompenser celui qui avait trouvé son portable, il signerait pour un album entier ! La chance lui souriait si peu dans la vie qu'il se foutait de la manière bancale dont elle arrivait.
Le style de Nitro-GN s'éloignait du sien mais Red restait sensible à tous les horizons musicaux. Avec ce rappeur, on planait, swinguait, dansait : on vibrait. Un langage universel. Une collaboration entre eux se marquait du sceau de l'évidence, tant que leurs univers audacieux et créatifs ne se télescopaient pas.
— La musique est le reflet de notre sensibilité artistique, de notre don ou de notre inspiration. Si Nitro-GN se sent des envies rock'n'roll, pourquoi on les lui brimerait parce qu'il est rappeur ?
— Amen, mon frère, valida Ross. Il y a autant de musiques que de musiciens ! Et les vôtres me plaisent. J'ai toujours trouvé inapproprié de mettre un groupe dans une case musicale. Quand t'as fait un truc qui marche, les gens s'attendent à ce que tu fasses toujours la même chose ! Ou ça râle dès que tu t'éloignes des sentiers battus. Avec les Beatboy'z, ça me gonflait. D'ailleurs, ç'a fini par m'étouffer. Quand on sortait un album hip-hop, ils voulaient pas quitter cette catégorie, le temps d'une chanson. Plus ça allait, plus ils persistaient dans cette image gangsta rap qui ne collait plus avec notre nouveau style de vie. Dès que je proposais autre chose, les gars et la prod en faisaient de l'urticaire. Pourtant y'a pas qu'un seul artiste dans un groupe !
Contrairement à ce qu'en avait dit la presse à l'époque, il ne s'était pas détaché de sa bande en bons termes. Mais si Ross pouvait lui rendre son téléphone tout en racontant sa vie, ce serait bien. Très bien, même, songea Red.
Notant le mouvement des yeux de ce dernier, le rappeur leva le téléphone plus haut. Red leva la tête. Il baissa le portable, Red suivit le geste telle une marionnette. Les autres ricanaient dans son dos face à ce manège inconscient. Ross essaya de ne pas pouffer.
— C'est vrai qu'on a un style de prédilection, surtout à nos débuts, poursuivit-il. Mais rien nous oblige à toujours nous y conformer.
— C'est clair, dit Korgan. C'était possible avant, mais aujourd'hui on classe difficilement les Beat'ONE dans un style de rock unique.
Quand LIFE IN RED MOTION serait en vente, bien en peine qui tenterait de catégoriser cet album éclectique. Un melting-pot de Nu-metal, rock alternatif, symphonique, ballades rockabilly, gardant la griffe Beat'ONE grâce à la signature vocale de leur chanteur.
— C'est étouffer nos muses, confirma Red. Elles aiment avoir leur liberté d'expression.
Ross lui rendit enfin son téléphone.
— Je vois qu'on se comprend.
— Merci, souffla Red, soulagé. Où l'as-tu trouvé ?
— Il s'est retrouvé à mes pieds. Avant de savoir ce que je faisais, je l'ai ramassé. C'est en checkant ma page ce matin que j'ai appris tout le bordel. Et j'ai compris que c'était ton téléphone que j'avais. Ta déclaration a mis la java sur les réseaux sociaux, man. Même mes fans en parlent. Comme mon manager n'avait pas les coordonnés de ton crew, j'ai supposé que Nash les avait. Cette sangsue a préféré me suivre au lieu de me les refiler.
— C'est toi la sangsue, enfoiré ! Tu m'as tanné pour que je te branche avec lui. T'es juste vénère d'avoir raté le live du Queen Boulevard.
— On ne parle que de ça, admit Ross. Vous débarquez à Balmer et vous semez l'anarchie !
— Balmer manque de trash, rétorqua Jeff. C'était trop propret à notre goût.
Nash siffla, Ross haussa un sourcil.
— Comme ça vous prenez les artistes de la Côte Est pour des enfants de chœur ? Vous cherchez à semer la pagaille, on dirait. Au fait, Nash, arrête de t'en vanter. C'est une attitude de bac à sable. Je voulais surtout lui rendre son portable. Ça me ferait chier si je perdais le mien. J'aurais su plus tôt qu'il était à Red Kellin, j'aurais fouillé dedans, histoire de mater tes photos compromettantes.
— T'aurais remis en question ta sexualité, Rossyl, répliqua Red, pince-sans-rire. Je ne m'en vante pas, d'habitude, mais je suis bandant à poil. Je m'en voudrais de te faire douter de ton hétérosexualité. Et mon « camarade de jeu » est très doué en photos.
Il n'y avait rien de tout cela sur son téléphone. Red testait simplement l'ouverture d'esprit de Nitro-GN. S'ils devaient travailler ensemble, il refusait de voir des stéréotypes gâcher le tableau.
— Je te crois, grimaça le rappeur. J'ai une vision large des gens et des choses mais je me passerais volontiers des détails !
*
Quatre jours plus tard, la jeunesse dorée et défavorisée bougerait au son d'une bombe musicale : PAPANAZI. Le charabia de chroniqueurs et magazines musicaux le qualifierait d'heureux mariage du « hip-hop new-school et du néo-punk grunge dynamitant les frontières de l'underground et du mainstream ». Une collaboration expresse portée en plébiscite, à en juger son classement dans le top des statistiques. La chanson était dédicacée, avec une subtilité douteuse, à qui de droit : aux paparazzis zélés, alias « papanazis ».
[Nitro-GN]
Hey yo shorty, yeah we did it
I know you ain't following my beat
About my rhythm, you don't give a shit
Yet on me you won't grow lazy
This might be a rap clip or not
It might be a rock hit or not
I don't care 'cause paparazzi
Painted the stars in your sky
And we're all playing busy
To make y'all go a bit crazy
"Bass, let's go for a slap"
[Red]
Cheeky, worry not
This stuff's gonna be hot
I've got plenty of me and myself
To entertain you, somehow
Don't put me on that dusty shelf
To forget about me tomorrow
Seems the choice isn't yours
To go stan somebody else
'Cause Imma be your scoop, your epic win
Babe, you know I'm fucking breathtaking
I'm yours to treasure
With all my pleasure
Make me your shooting star!
[Red & Nitro-GN]
[PAPARAZZI ~ you drive me crazy
PAPPATACI ~ is it my body you fancy?
RAGAZZI ~ why can't you let go?
Hey "PAPANAZI", please let me go!]
[Red]
Lil' chicks and buzzing boys
See me as a sexy little toy
[Nitro-GN] (No, seriously?!)
Hello girl, is it me you wanna cuddle?
She said I'm a kind of fancy beagle
They all wanna kiss and snuggle
[Nitro-GN] (True story!)
Snapshots – snap – until I love you
Snapshots – snap – give me a break
Or shoot a bullet in my brain!
[Nitro-GN]
True, I can cry and seek for a warm shoulder
When my world is messed up by your love boulder
I portray the perfection you long for, but listen
When all eyes on you, being flawless is a burden
Fame and fortune aside, like you I was born naked
I know money changes the game, but try to catch up
I'm not a genie in a bottle, motherfucker!
[Red & Nitro-GN]
[PAPARAZZI ~ you drive me crazy
PAPPATACI ~ is it my body you fancy?
RAGAZZI ~ why can't you let go?
Hey "PAPANAZI", please let me go!]
[Red]
Let's say I won't be mad
I'll take it as a helping hand
So please baby don't be sad
Just, don't ever get in my sight
By the way you don't listen to my jingle
Yet you crashed my phone on the shingle!
The thing is, I'm a big fat liar
I may be a sham, quite familiar
For a motherfucker entertainer
You'll end up being disappointed, bitches
With who I am
A fake genie who can't grant your wishes
That's what I am
I'm no shooting star
I may just be... a fucking superstar!
"Guitar, let's jam!"
[Nitro-GN]
The Beat'ONE in da place
Try and follow ma pace
[Red] (SAY, everybody loves me!)
Gonna be the only star
You're obsessed about
[Red] (AND, everybody loves me!)
I'll be yours on that stage
Backstage... Nah, count me out
[Red] (NO, you can't stop to love me!)
'Cause I'm a rock star
Made for your abusage
[Red] (I KNOW, everybody loves me!)
You better be "Holy Sucker"
Why are you being a fucker?
[Red] (YET, everybody loves me!)
The drum is ruling ya feet
Ya' know this beat is so great
[Red] ('CAUSE, everybody loves it!)
Keep rockin', rockin' mama
You gotta be ma papa, papa
...Papanazi!
[Red & Nitro-GN]
[PAPARAZZI ~ you drive me crazy
PAPPATACI ~ is it my body you fancy?
RAGAZZI ~ why can't you let go?
Hey "PAPANAZI", please let me go!]
[Nitro-GN]
Nitro-GN and the Beat'ONE
We are the stars in your sky
And y'all go crazy
'Cause paparazzi
Painted that stars in your sky
*o*o*
TBC ● EPISODE 10
*Pappataci = moustique en italien
Ragazzi = garçons
De fait, « paparazzi » est le pluriel de paparazzo en italien, mot valise issu de la contraction des mots « pappataci » (petits moustiques) et « razzi » (éclairs du flash).
*MEDIA*
Intro vidéo : Theophilus London - Neighbors. Des lyrics qui n'ont rien à voir avec cette séquence, mais chanson choisie parce que le beat de Theophilus est ce qui m'inspire celui de Nitro-GN dans PAPANAZI
Traduction - PAPANAZI
[Nitro-GN]
Hey yo petite, ouais on l'a fait
Je sais que tu ne suis pas mon son
Quant à mon rythme, tu t'en fous
Pourtant avec moi, tu ne te tourneras pas les pouces
Ceci pourrait être un clip de rap ou pas
Ça pourrait être un hit de rock ou pas
Rien à foutre, car les paparazzis
Ont peint les étoiles de ton ciel
Et nous la jouons tous « occupés »
À vous rendre un peu hystériques
.
« Basse, va pour du slapping »
.
[Red]
Petit effronté, ne t'inquiète pas
Ce truc va être chaud
J'ai beaucoup de moi et ma personne
Pour te divertir, en quelque sorte
Ne me range pas sur cette étagère poussiéreuse
Pour m'oublier demain
Il semble que le choix n'est pas tien
D'aller voir ailleurs
.
Parce que je suis ton scoop, ton épique victoire
Bébé, tu sais que je suis à couper le souffle
Je suis à toi, à chérir
Avec tout mon plaisir
Fais de moi ton étoile filante !
.
[Red & Nitro-GN]
[PAPARAZZI ~ tu me rends dingue
MOUSTIQUE~ est-ce mon corps que tu aimes ?
LES GARÇONS ~ pourquoi vous ne lâchez pas prise ?
Hey « PAPA-NAZI », s'il te plaît, laisse-moi partir !]
.
[Red]
Ces petites poulettes et garçons bourdonnants
Me voient comme un petit jouet sexy
[Nitro-GN] (Non, sérieusement ?)
Salut meuf, est-ce moi que tu veux câliner ?
Elle a dit que je suis une sorte de beagle chic
Qu'ils veulent tous embrasser et se blottir contre
[Nitro-GN] (Histoire vraie !)
Photos – instantané – jusqu'à ce que je t'aime
Photos – instantané – accorde-moi un pause
Ou tire une balle dans mon cerveau !
.
[Nitro-GN]
C'est vrai, je peux pleurer et chercher une épaule chaude
Quand mon monde est saccagé par le rocher de votre amour
Je dépeins la perfection dont tu te languis, mais écoute
Quand tous les yeux sont rivés sur toi, être impeccable est un fardeau
Célébrité et fortune mises à part, comme toi, je suis né nu
Je sais que l'argent change la donne, mais essaie de suivre
Je ne suis pas un génie dans une bouteille, enculé !
.
[Red & Nitro-GN]
[PAPARAZZI ~ tu me rends dingue
MOUSTIQUE~ est-ce mon corps que tu aimes ?
LES GARÇONS ~ pourquoi vous ne lâchez pas prise ?
Hey « PAPA-NAZI », s'il te plaît, laisse-moi partir !]
.
[Red]
On va dire que je ne serai pas furieux
Je le prendrai comme un coup de main
Alors s'il te plaît bébé, ne sois pas triste
Juste, ne te montre plus à mes yeux
En passant, tu n'écoutes pas mon couplet
Pourtant, t'as crashé mon téléphone sur les galets
Le truc, c'est que je suis un gros menteur
Je suis peut-être une imposture, assez familier
Pour un fils de pute d'artiste
Vous finirez par être déçues, salopes
De qui je suis
Un faux génie qui ne peut pas exaucer vos souhaits
C'est ce que je suis
Je ne suis pas une étoile filante
Je suis peut-être juste... une putain de superstar !
.
« Guitare, allons-y ! »
.
[Nitro-GN]
Les Beat'ONE sont dans la place
Essaye de suivre ma cadence
[Red] (DITES, tout le monde m'aime !)
Je veux être la seule star
Dont tu es obsédé
[Red] (ET, tout le monde m'aime !)
Je serai tien sur scène
En Backstage ... Nah, ne compte pas sur moi
[Red] (NON, tu ne peux pas t'arrêter de m'aimer !)
Parce que je suis une rockstar
Conçu pour tes abus
[Red] (JE SAIS, tout le monde m'aime !)
Tu ferais mieux d'être « Holy Sucker » (Saint bâtard)
Pourquoi tu agis comme un enfoiré ?
[Red] (POURTANT, tout le monde m'aime !)
La batterie gouverne tes pieds
Tu sais que ce rythme est si génial
[Red] (PARCE QUE, tout le monde l'aime !)
Continue de te balancer, balancer, mama
Tu te dois d'être mon papa, papa
...Papanazi!
.
[Red & Nitro-GN]
[PAPARAZZI ~ tu me rends dingue
MOUSTIQUE~ est-ce mon corps que tu aimes ?
LES GARÇONS ~ pourquoi vous ne lâchez pas prise ?
Hey « PAPA-NAZI », s'il te plaît, laisse-moi partir !]
.
[Nitro-GN]
Nitro-GN et les Beat'ONE
Nous sommes les étoiles dans votre ciel
Et vous devenez tous hystériques
Parce que des paparazzis
Ont peint ces étoiles dans votre ciel
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