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S07 - EP 09 ✧ part I

Partie 1/2

Sâminathan envoya valser son portable à travers la pièce.

— Pour qui se prend ce parvenu !?

Alerté par le crash du téléphone contre le mur, l'Agent Gillian Nicholls déboula dans la suite adjacente à sa chambre, sens aux aguets. Sâminathan s'en voulut à peine pour cette fausse alerte. Sur le point de se mettre au lit, l'homme ne portait qu'un bas de pyjama en toile légère. L'irritation de Sâminathan grimpa, lorsqu'en plus de son ire, il dut lutter contre l'intérêt inapproprié de son entrejambe. Par demi-transparence, la lueur tamisée de l'abat-jour dévoilait les trésors sous le pantalon de Gillian. Le bougre restait une belle œuvre de la nature façonnée par un entrainement des Forces Spéciales.

— Nathan, tu vas bien ?

— Non !

— Que... se passe-t-il ? s'enquit Gillian, interdit.

Encore une crise de colère ? Il ravala un soupir, constatant l'absence de danger. Quoique, un Sâminathan en rogne s'approchait assez de la définition de « danger ».

— Cet homme m'énerve !

— Aurais-tu l'amabilité de préciser de quel homme il s'agit ? demanda Gillian d'un ton patient.

— Dean Lightfoot Leblanc, marmonna Nathan entre ses dents.

Gillian haussa les sourcils.

— Jai Rao t'a mis en garde contre la tentation de prendre le fils de Vince pour une petite friture.

Sans surprise, Nathan avait balayé le conseil de son frère. Cela dit, peu de gens parvenaient à le sortir de ses gonds de cette manière. Jai Rao y excellait. Gillian retint un sourire lorsqu'il devina le problème.

— Il t'a traité comme un gamin ?

Exactement comme l'aurait fait Jai Rao.

— Je t'interdis de me parler sur ce ton, gronda Nathan.

Gillian se mordit l'intérieur des joues. En plein dans le mile !

— Gillian, le prévint Nathan, efface-moi ce sourire moqueur.

— Ta réaction confirme mon propos, rétorqua Gillian en posant un regard désolé sur les restes du téléphone. Concrètement, il a huit ans de plus que toi.

Nathan le toisa, l'œil brillant de cette lueur sinistre que Gillian avait appris à craindre.

— Tu en as six de plus que moi, me prends-tu aussi pour un gamin ?

— Bien sûr que non. Et tu le sais, l'apaisa Gillian.

— Alors pourquoi pense-t-il que j'en suis un ? Je ne lui ai donné aucune raison de le croire. Et c'est ridicule ! J'ai l'âge de son partenaire, il l'a lui-même reconnu. Donc quoi, il se tape un gamin ?

Son outrage se nappa d'exaspération. Lui-même réalisait la puérilité de sa colère. De quoi l'agacer davantage. Gillian soupira et ramassa les débris du smartphone.

— Que veux-tu que je te dise ? Tu as essayé de te jouer de lui. Il l'a ressenti et a réagi en conséquence.

— Pourquoi le défends-tu ?

— Je ne défends personne. Je ne cesse de t'en faire la remarque ; quand tu « utilises » les gens, parfois on ressent ton enthousiasme. Comme le plaisir d'un gosse devant des jouets très divertissants. Cette manie te suit depuis l'enfance. En temps normal tu la domptes, mais il arrive que le naturel revienne au galop. Surtout quand il se fait aussi tard. Je présume que ton erreur aura été de te vanter d'avoir débarrassé Dean des paparazzis.

— Je ne m'en suis pas vanté, protesta Nathan, ulcéré.

— Bref, tu t'es dépêché de lui annoncer la bonne nouvelle comme si tu attendais de la reconnaissance. Ou qu'il te soit redevable. Je sais que tu dois en faire ton débiteur pour tes ambitions, mais tu précipites les choses.

— Et qui est-ce qui m'a dit de les accélérer ? renvoya Nathan, aigre. Je n'attendais rien de plus qu'un simple merci.

— Passé une heure du matin ? s'impatienta Gillian. (Il réalisa enfin.) Oh, Nathan... Tes insomnies ont repris du poil de la bête ?

Nathan détourna le regard.

— Rien d'inhabituel.

Gillian ne fut pas dupe. Ils se payaient tous un forfait Insomnie, mais Gillian faisait allusion aux raisons derrière ces insomnies. Pas au manque de sommeil.

— Change-toi et au lit. Plus vite que ça, exigea-t-il face à l'attitude butée de son protégé. Ne t'étonne pas qu'on te traite de gamin si tu te comportes comme tel.

— Si tu me cherches, tu vas me trouver, Gillian.

— Et si je voulais que tu me trouves ?

Le cœur de Nathan rata un cycle systolique. Dernièrement, Gillian testait la résistance de ces limites floues qui séparaient l'Agent du majordome, le garde du corps du confident, et l'ami de... l'amant potentiel. Les notions d'employé et patron s'évanouissaient dans cette pénombre donnant à l'alias de l'Agent Shadow ses lettres de noblesse. Nathan s'accrocha au premier sujet de diversion.

— Laisse ce téléphone, je m'en occupe. C'est la moindre des choses.

Il tendit la main vers le macchabée du portable. Gillian saisit son poignet et les rapprocha d'un coup sec. Si proches que Nathan jurerait ressentir la chaleur de la peau nue de l'homme. Il cèderait à ses pulsions, il redessinerait le buste musclé en suivant la ligne médiane de ses abdominaux jusqu'au léger duvet sous le nombril, en direction d'une contrée interdite. Mais il ne le ferait pas. En toute circonstance, il devait garder le contrôle, même lorsqu'il semblait péter une durite. Même lorsque son cœur battait au rythme de sa libido.

— J'ai dit : au lit.

La voix rauque de Gillian caressa sa joue. Nathan déglutit. Il refusa de nommer l'émotion titillée par cette inflexion basse et maudit Gillian. Au lit. Avait-il conscience de la suggestivité de cet ordre ? Oui, Nathan se voilait la face. Préférable à lire le désir scellé dans les yeux de Gillian. Ce dernier possédait un « poker face » à toute épreuve. Nathan parvenait à déceler la luxure sur son visage parce que Gillian le lui permettait.

Que se passerait-il le jour où Gillian Nicholls cesserait d'écouter les incertitudes de Sâminathan ? Pour leur bien à tous les deux, mieux valait ne pas répondre à cette question et continuer de voguer sur le fleuve confortable du déni. Nathan recula, trop vite pour que ce soit sans arrière-pensées.

— C'est bon, j'y vais, râla-t-il. Bonne nuit, Gillian.

Celui-ci lui sourit.

— On va essayer.

Ne me souris pas comme ça. Incapable de discipliner ses yeux qui appréciaient le fessard de son Agent, Nathan soupira en sourdine après l'allure prédatrice de Gillian. Un félin en toute retenue ; létal dans sa nonchalance. À nouveau seul dans sa suite, il souffla, épaules relâchées. Cette tension sexuelle entre eux aurait raison de lui un jour. Et Dean Leblanc n'avait rien trouvé de mieux à faire que lui imprimer le film mental de ses ébats avec le sulfureux Red Kellin. Qu'il soit trois fois damné !

*o*o*

— Je l'admets, un MIP sous le coude vous facilite la vie ! Je n'aurais jamais pensé réaliser un fantasme à la Julia Roberts dans Pretty woman. Un comptoir de mode rien qu'à ma disposition !

Red couina son bonheur. Il n'avait même pas fourni l'effort de quitter son hôtel. La fashionista en lui appréciait.

— Si j'en avais le pouvoir, à défaut de me dégoter ma propre carte MIP, je te miniaturiserais, Dean, et t'attacherais à mon porte-clé. Tu me servirais de passe-partout.

— Tellement romantique, ironisa Dean.

Découvrir une galerie commerciale huppée dans une moitié du rez-de-chaussée du Sérénissime avait été la première bonne nouvelle de la journée. La garde rapprochée des Beat'ONE, mise en place en une matinée, constituait la seconde. Troisième bonne nouvelle : sécurisation du périmètre autour du Music Museum en prévision de l'arrivée des musiciens.

Fans et paparazzis, maintenus à une distance raisonnable, respectaient un cordon de sécurité invisible. Possible qu'une menace de verbalisation dansât au-dessus de leur tête s'ils dépassaient la limite. Mais surtout, le Balmérien lambda savait le risque de se frotter aux hommes logotés Wales Security©.

Bon prince, Red avait accordé quelques minutes de son temps au public. Ses acolytes avaient tracé leur route sans s'embarrasser de politesse. Le chanteur avait joué les médiateurs.

— Faut les comprendre, la conduite peu civilisée de la veille n'a pas été appréciée.

Afin de saupoudrer du remord sur la culpabilité des fans, il leur montra les sutures adhésives à son arcade sourcilière et sa main gainée d'une orthèse statique de pouce. Le pharmacien l'avait jugée nécessaire. L'émoi des fans n'empêcha pas certains d'immortaliser ses stigmates. Une cause perdue !

Red rattrapa ses amis de justesse, au moment de la fermeture de l'ascenseur.

— Y étais-tu obligé ? désapprouva Dean. Ils n'ont pas mérité cet honneur.

— Je sais, mais ils restent mon gagne-pain. Pour eux, je suis une icône « accessible ». C'est un plus dans ma côte de popularité. Ils sont nombreux à garder espoir parce que je suis encore un cœur à prendre. Pas comme ces traites de Jeff, Korgan et Jet.

— Ne me titille pas, le menaça Jeff.

Red prit la menace au sérieux. Son bassiste pouvait jeter la chimère de son célibat en pâture à la presse. Que sa langue fourche au moment inopportun ne serait pas une première.

— Mes blessures de guerre vont les occuper un moment sur internet. Ils se taperont dessus tout en se renvoyant la balle, et vont nous ficher la paix. À notre prochain fan-meeting, ceux-là se tiendront mieux, juste pour prouver aux autres qu'ils sont meilleurs Holy Suckers.

— Pas faux, concéda Dean.

Red lui servit un sourire narquois.

— Moi aussi je sais faire dans la manipulation de masse. On évolue juste dans des domaines différents. Mais explique-moi. Il est à peine neuf heures. Partant du fait qu'on s'est levés à sept heures, t'as vraiment géré ça en deux heures ?

Les autres aussi partageaient son scepticisme légitime.

— Il a suffi d'un appel.

— Soit. Mais les paparazzis au Sérénissime ? s'enquit Korgan. Comment tu t'en es débarrassé ? Quand on a quitté l'hôtel, il n'y avait pas âme qui vive !

— Le plus important c'est qu'ils aient disparu. Le comment importe peu.

Dean ne se voyait pas expliquer aux musiciens l'intervention du chef d'une agence gouvernementale. Des hommes, déployés sur le terrain, de nuit, les avaient débarrassés de la vermine. Mieux valait éviter de divulguer les liens étroits entre l'Empire Leblanc et le secret d'État. Ces services restaient « secrets » pour une raison. Cependant, il lui tardait d'être fixé sur les intentions réelles de Sâminathan Meister.

— On s'en fiche du « comment », à condition que tu ne les aies pas faits lester de plomb et couler dans la baie de Balmer, nuança Jeff.

Qu'il le prenne pour un rejeton de mafiosi passait encore, pensa Dean, amusé.

— Perso, ça ne me dérangerait pas, du moment qu'ils ne remontent pas à la surface, maugréa Rebecca.

On la dévisagea d'un œil torve. Elle exigea les clés de voiture de Jay comme ils investissaient la salle de détente du studio qu'ils louaient.

— Je rentre dans quinze minutes. Mìo est perturbé par tous ces changements, à force d'être trimballé partout. Je m'accorde une journée avec mon fils. Je reste joignable.

Elle posa le siège bébé dans un des canapés. Les hommes ne firent aucun commentaire, conscients qu'elle avait besoin de ce break. Rebecca restait tout autant efficace en télétravail.

— J'ai eu le secrétaire des frères Devon, embraya-t-elle en ouvrant l'agenda de sa tablette. On aura rendez-vous demain matin avec ces deux zigues et les pimbêches de H.S.M® au White Viscount. Remercie ton homme, glissa-t-elle à Red.

Les tables de cet établissement au sommet du Sérénissime étaient réservées pour les trois mois à venir. Faire sauter des réservations étant inclus dans le forfait MIP, Rebecca n'avait pas hésité à en user.

— Faut en mettre plein la vue à ces greluches de Shelly et Ria, et appâter Demetrian et Vonceslas Fischer. Leur faire quitter Saunes aussi vite aura été possible grâce à un White H&R ayant reçu la « Distinction Palace ». Mais ces gueux ignorent à quelle sauce on va les manger. Et des couverts luxueux rehaussent le plat quand on est fin gourmet. Tu confirmes que tu y seras, Dean ? À moins que tes projets aient changé.

Dean lui assura sa présence.

— On exigera le prix fort sur les droits à l'image. Ils n'auront pas d'autres choix que d'accepter, sinon on révèle le pot-aux-rose. Avocats bien payés ou pas, ça ne leur fera pas bonne presse. Nous avons l'avantage. (Elle s'adressa à Jay.) Jet, Clint ne tardera pas à te contacter au sujet des derniers détails du CD et vinyle de LIRM. Il hésite sur le nombre de tirages pour la mise en vente. Je lui ai dit de voir avec toi.

Clint, l'éditeur musical de Coop-Com Record©, s'accordait avec elle et le service financier de Coop-Company© dédié au label musical, sur les fonds à débloquer pour la production en masse de LIFE IN RED MOTION. L'album verrait enfin le jour dans une semaine. Rebecca chapeautait les opérations avec une efficacité justifiant la paresse des autres. En réalité, le statut de « manager » des Beat'ONE ne lui faisait pas honneur. Rebecca Twayne portait plus de casquettes qu'une promotrice.

— Dean, on aura besoin d'un dernier avis sur le visuel final du boîtier du CD et des étuis de vinyle. Tu les recevras aujourd'hui par courrier express.

Dean n'eut pas fini d'opiner du chef qu'elle passait à la suite.

— Les gars, on a reçu une invitation de MCS-Radio pour le week-end de la semaine prochaine. Qui se dévoue ?

— MC quoi ? demanda Jay.

— Les initiales de « Music Can Save » Radio. C'est une station jeune et leur cote monte. Leur programmation musicale est d'enfer. Surtout le « Hit Rock » du samedi qui a un bel audimat. Elle diffuse depuis Narven. C'est une occasion parfaite pour la promotion de LIRM. Choisissez une ou deux personnes qui s'y collent.

Elle attendit une réponse. Korgan se proposa.

— Je ne chroniquerai pas la prochaine émission New wave de Rock'ONE-Radio, autant y aller.

Rebecca le nota dans son agenda et promit de leur transférer une copie.

— La Rock-Feast se tient dans trois semaines, enchaina-t-elle. Il n'est pas trop tard pour contacter le comité d'organisation et vous réserver une place à l'affiche. Réfléchissez-y aujourd'hui. Je veux votre réponse demain.

Red manqua s'étrangler.

— Attends, tu rigoles ?!

— T'as pas besoin d'un délai de vingt-quatre heures pour ce genre de réponse ! s'offusqua Korgan.

— Pourquoi tourner autour du pot à « réfléchir », quand la réponse coule de source ? grogna Jay.

— Les femmes, soupira Jeff en prenant Jay à parti.

— Toujours éviter les palabres dans la mesure du possible, traduisit Dean, un sourire indulgent à l'endroit de Rebecca.

— Elle exige une réponse dans la minute pour un passage en radio qui peut attendre la semaine prochaine, et elle nous laisserait mariner des heures pour quelque chose d'aussi urgent ? résuma Red, sidéré. T'as un souci avec le sens des priorités !

— Tu es mal placé pour m'en faire le reproche, opposa Rebecca, pincée. Et j'ai dit que c'est dans trois semaines...

Mais l'attitude de puce sauteuse de Red en faisait un sujet à traiter séance tenante, si elle voulait s'épargner une crise d'hystérie de diva.

La Rock-Feast, et son slogan « Rock bless you », était le salon évènementiel le plus prisé du milieu du rock. Le festival musical, très attendu, générait une entrée de capitaux toujours plus importante que celle du précédent impact. Au départ organisé sur une journée, son succès avait contraint les organisateurs à le programmée sur trois jours : de la veille au lendemain de la Saint Valentin. Une manière ironique de faire un pied de nez à cette fête commerciale en l'utilisant. Un rockeur digne de ce nom jugerait romantique une virée avec sa moitié rockeuse à ce festival. Et puisqu'il ne fallait pas dénigrer le pouvoir d'achat des célibataires, ces derniers étaient invités à passer la fête de l'amour avec leur groupe de rock préféré. Naturellement, les visites connaissaient un pic le 14 février.

Le festival avait vu le jour il y a douze ans, grâce à l'initiative d'une association étudiante en partenariat avec des groupes de rock underground. Depuis, il n'avait cessé de grandir et se moderniser. Aujourd'hui, Emy Event© en détenait les rênes, géant de l'évènementiel appartenant à M. Entertainment©, pachyderme de l'audio-visuel et du divertissement. Voilà désormais quatre ans que le parc d'exposition du Sinéad, à Nior, rassemblait des flots de rockeurs à la St Valentin. Cette année, le festival tombait en plein début de vacances d'hiver, de quoi promettre un gros chiffre d'affaires.

Malgré leur renommée, les Beat'ONE n'y avaient jamais participé.

— C'est tout de même bizarre, non ? releva Rebecca.

— Le cours des évènements a toujours fait en sorte que ça ne soit pas notre priorité, expliqua Jeff. On avait d'autres batailles à mener à cette période. Et puis, on a nourri un apriori pendant quelques années au sujet de ce festival.

— De quel genre ? s'enquit Dean.

— Notre ancien chanteur, mon frère, est décédé alors qu'on était dans l'effervescence des préparatifs de notre première Rock-Feast.

— Oh, fit Rebecca.

— Brent avait tellement hâte d'y être, dit Korgan, le sourire triste et nostalgique. Réaliser qu'il n'y participerait jamais nous a coupé l'envie d'y mettre les pieds, les années suivantes.

— Maintenant qu'on a fait notre deuil, il est peut-être temps d'exorciser ce démon-là, avança Jay.

— De toute façon, brimer l'enthousiasme de Red nous fera trop mal au cœur, lâcha Jeff.

— OK, je vois ça avec Tessa Mommsen, valida Rebecca.

Elle ajouta un post-it électronique. De toute évidence, celle qui chapeautait l'organisation du douzième impact de la Rock-Feast figurait dans ses contacts. Qui est-ce que cette femme ne connaissait pas ?!

— Messieurs, considérez que vous avez une scène et un stand au Sinéad.

D'un cri aigu, Red exprima sa joie, sous les rires de ses camarades. Dean retint une grimace. S'il comprenait bien, son partenaire séjournerait à Nior à la St Valentin. Il n'avait plus cette ville en odeur de sainteté depuis l'enlèvement de son fils. Peut-être qu'y remettre les pieds conjurerait ce mauvais sort.

« Ce n'est pas Nior la fautive mais Chayton. C'est avec lui que tu as des comptes à régler. Or tu ne cesses de repousser l'échéance. De quoi as-tu peur, Dean ? »

Peur... Cette Petite Voix s'avançait un peu vite. Quoiqu'il avait peur de commettre l'irréparable s'il se retrouvait face à Chayton. Rebecca le détourna de ses pensées meurtrières.

— Je déjeune avec Sacha aujourd'hui. Elle voulait me parler d'un sujet exploitable pour la GFM. Ça reste un délire de filles pour l'instant, ajouta-t-elle quand Red se montra intéressé. La marraine se plait à l'idée d'investir dans ce projet. Elle s'est mise en compétition avec toi.

— Elle a activé le mode « ouragan », soupira Red.

— Donc ne vous inquiétez pas pour nous, conclut Rebecca, adressant surtout cette recommandation à Jay et Korgan. Au moindre souci...

Elle mima l'action d'appeler et saisit l'anse du siège bébé.

— Dis au revoir à tout le monde, mon loulou, gazouilla-t-elle en tripotant les joues rondes de son fils.

Elle leur accorda une minute chrono de gagatisme avec Mìo, puis traça sa route. Pantiz était de retour ! Elle était devenue le moteur du groupe ; un moteur V12, à en croire la structure. Ils avaient intérêt à la bichonner.

— Eh bien, y'a plus qu'à se mettre aux consoles, souffla Jeff.

Elle leur avait prémâché une partie du travail de la journée, en plus de leur annoncer une superbe nouvelle.

— C'est quoi ce sourire en coin, Dean ? remarqua le bassiste.

— Il m'a l'air moqueur, en plus, nota Jay.

— C'est elle la patronne. Elle vous mène à la baguette.

Les Beat'ONE le lui concédèrent, même si cela lui valut quelques coups de poings.

— Rebecca est la cinquième membre du groupe, déclara Korgan en haussant les épaules.

Il n'avait jamais été aussi vrai.

*o*o*

TBC ● EPISODE 09 – part 2

*MEDIA*
Intro vidéo : Bonnie Tyler - Holding out for a hero. Parce que Sâminathan needs a hero (Gillian), parce que Red needs a hero (Dean), et parce que les Beat'ONE need a heroin (Rebecca) !


Isn't there a white knight upon a fiery steed?
Late at night I toss and I turn, I dream of what I need

I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the end of the night
He's gotta be strong
And he's gotta be fast
And he's gotta be fresh from the fight
I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the morning light
He's gotta be sure
And he's gotta be soon
And he's gotta be larger than life
Larger than life

Somewhere after midnight
In my wildest fantasy
Somewhere just beyond my reach
There's someone reaching back for me

Racing on the thunder and rising with the heat
It's gonna take a superman to sweep me off my feet

I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the end of the night
He's gotta be strong
And he's gotta be fast
And he's gotta be fresh from the fight

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