Partie 2/2

— Red-caramel, va voir le DJ, il a quelque chose pour toi, annonça Will.

— Genre maintenant ? Le défilé n'est pas encore terminé.

— Tant que les gens sont focalisés dessus, ils ne vous prêteront pas attention. Vas-y. On a un timing à respecter.

Le catwalk ne constituait que la première partie du show. Will expliqua aux équipes managériales la suite des opérations. Suspicieux, Red quitta les lieux, passa hors champ caméra et rejoignit le DJ sur son promontoire. Il comprit, aux cris et sifflements des fans, que Will lui avait menti ; il attirait leur putain d'attention ! La rockstar se glissa dans le costume de la célébrité, sourit mais évita de les exciter davantage, par égard pour les mannequins arpentant le podium.

Ces derniers, suivant les instructions, se massaient lentement dans l'espace séparant le catwalk du public de l'autre côté des barrières de sécurité. Les applaudissements pleuvaient. Rudy souffla à l'oreille de Rey :

— Tu sais ce qu'il se passe ?

Les écrans géants diffusaient différents plans de l'audience et des défilants. Red manquait à l'appel. Au même titre que Ran, Dash, et certainement d'autres peoples. Will vint saluer la foule, à la tête des représentants des autres marques et des équipes s'étant activées en coulisses. Rey indiqua à Rudy la scène haute du DJ, en pleine discussion avec Red.

— Paraît que t'as quelque chose pour moi, lança le chanteur par-dessus la musique et les cris.

Nash admira sa silhouette de la tête aux pieds, puis sourit, charmeur.

— C'est seulement maintenant qu'on se voit, après que t'aies niqué mon sommeil ?

— C'est pour me demander des comptes que tu m'as fait venir ? douta Red.

— C'est pas moi qui ait monté le coup, blâme le saint patron du chantier. Sous nos pieds se trouve une batterie. Quand Will et ses équipes auront fini, ils cèderont la place aux bassistes. Plusieurs guitaristes attendent le signal dans les tribunes. Ils te connaissent mais je crois qu'ils ont oublié de t'inviter à la fête. Alors je rectifie ça.

Red le dévisagea, perplexe. Que se passait-il ? Il chercha les membres de son groupe dans les tribunes. Korgan, absorbé dans une conversation avec Hana, se tenaient à côté des jumeaux de Naytray. Jay et Jeff, absents. Le DJ avait parlé de bassistes au pluriel. Red essaya d'identifier Ran dans la masse de modèles du dimanche ; exercice difficile, ça grouillait de partout. La star s'y trouverait, la foule se serait davantage excitée. De plus en plus louche. Où était le fameux saint patron du chantier ? Où était Dean ? Nash ne lui laissa pas le temps de le dénicher.

— C'était sympa de m'inviter. Tu ne le réalises peut-être pas, mais tu viens de donner des ailes à ma carrière.

— Je croyais que ta carrière volait déjà haut ?

— Pas pour ce genre de public, fit Nash en désignant les tribunes MIP. Maintenant ils trouveront « branché » d'inviter à leur after-party, leur vernissage, leur anniv, ou que sais-je d'ostentatoire, le DJ qui a mis le feu sur le Queen Boulevard au plus grand défilé du monde !

Eh bien, celui-ci saurait tirer son épingle du jeu. Amusé par l'assurance du DJ, Red n'en fut pas moins interpellé par son jeu. Désynchroniser ses mains et maintenir deux rythmes différents sur un launchpad, dans un jeu répétitif, relevait du talent. Le doigté fluide, Nash passa l'arrangement en boucle, puis ouvrit un onglet de sa tablette numérique.

— Tu chanteras trois pistes de cette playlist dans cinq minutes. Une de D.C., deux à toi. Tu choisis laquelle de D.C. ?

La compilation du DJ contenait une sélection des titres populaires de Dius Core, Naytray, KlaiM, et les Beat'ONE. Des morceaux punchy, groovy, pop-rock. Cela faisait-il partie du programme ? se demanda Red.

— Tu te décides, beauté ? Tu n'es pas seul à faire tes choix.

Nash le sortit de son immobilité en lui tendant un micro. Ça, il comprenait. Qui avait décidé qu'il chanterait en seconde partie de show ? Le saint patron du chantier... Dean. Heureux, Red glissa son doigt sur la tablette et modifia les règles.

— Ces salauds ont monté ce coup sans me mettre dans la confidence. Je vais leur rendre la monnaie de leur pièce.

Il se félicita pour son précédent atelier musique, sans quoi, il ne se serait pas échauffé la voix. Red sélectionna un morceau de Naytray, un de KlaiM, et jeta son dévolu sur deux de John Cerni. Il réarrangea sa setlist sous les yeux rieurs de Nash.

— T'es un vicieux, toi.

— Ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes de m'avoir accordé le premier choix. On ne se joue pas de Red Kellin.

— OK, je te laisse mettre le feu avec les chansons des autres. Mais je te préviens, c'est un live rock électronique. Je prends la liberté de jouer avec ta voix.

— Si tu en fais de l'or, je te la confie. Ne « l'électronise » pas trop, chaton. J'ai en horreur les excès.

Nash le toisa. Chaton... sérieusement ?! Sa dégaine de sportif n'inspirait pas « chaton » aux gens ! Loin de son outrage, Red savourait l'anticipation. Le premier titre, MODERN ROCKER de Dius Core, faisait sauter un stade entier comme une seule entité vivante. Il allait s'éclater.

— J'envoie ta nouvelle setlist aux autres, qu'ils sachent à quoi s'en tenir, expliqua Nash en pianotant sur sa tablette. J'aurais aimé voir leur tête, gloussa-t-il. Très bon choix, pour D.C. On va en faire une version épique.

— Je vais rajouter « Holy Sucker » aux paroles.

— C'est toi le boss des lyrics. Mon royaume, c'est le mixage. Fais ta magie et laisse-moi régner sur mon domaine.

Red approuva. Ils s'entendraient à merveille. De loin, il nota la tête désabusée de Korgan face à son téléphone ; réaction à l'opposé de Hana, surexcitée. Elle venait de comprendre que les groupes ne joueraient pas leurs morceaux respectifs mais ceux des autres.

— Ôte moi un doute. Le saint patron du chantier...

— C'est pour souhaiter un bon retour à son fils, confessa Nash. Ces gens sont fous ! Le fils fait défiler son garde du corps – du jamais vu ! – et le père monte un live-guérilla avec DJ et trois groupes de rock, pour marquer le coup du retour de son môme à la vie publique. C'était pas prévu au programme mais c'est un honneur d'y participer. Ce soir, Balmer souhaite la bienvenue à l'héritier W. Ent. Mais ça, il l'ignore encore, dit-il en regardant en direction de Rudy Leblanc.

— Qui l'ignore encore ? Balmer ou l'héritier ? ironisa Red.

Nash pouffa.

— Ouais, certainement les deux.

Et pour ce faire, Dean avait choisi les Beat'ONE. Un honneur, en effet. Ces Leblanc et leur folie des grandeurs... Tant que cette folie lui permettait de faire ce qu'il aimait, aux côtés de ses amis et sa famille, Red l'encenserait. Cependant, les motifs de Dean allaient au-delà. Il commençait à connaître le fonctionnement de son partenaire. Ses actes servaient toujours deux causes : une officielle et une officieuse. Officieusement, Dean ouvrait aux Beat'ONE les portes du « domaine des dieux ».

Red chanterait au cœur du fief Leblanc. Peu importait la controverse attachée à son nom, dernièrement, on l'adulerait tant qu'il ferait ce dans quoi il excellait ! Dean croyait en lui. Peu de musiciens s'illustraient en free-style dans cette capitale économique forgée par une puissance puritaine et conservatrice. Par le biais des Beat'ONE, Dean apportait un souffle rock'n'roll. Leur mission : décoincer des péteux, à l'instar de Will et son défilé loufoque sur l'artère la plus prestigieuse de Balmer.

Red accorda au créateur son temps d'ovation. MIP, VIP, people et plèbe : unanimes sur la réussite de cet évènement. Will demanda à ceux qui avaient joué le jeu et partagé au monde leur vision artistique et leur amour de la mode de s'applaudir. Il remercia les partenaires, félicita la machinerie humaine derrière ce projet sidérant, et envoya des baisers enflammés aux passionnés ayant bravé l'hiver de la Côte Ouest en répondant présents.

Allumant son micro, Red fit un hold-up de la scène depuis le promontoire du DJ. En rime, il déclama :

"You better get ready, Balmer
'Cause the Beat'ONE is here
Stronger than ever
To set the street on fire!"

Le public entra en transe.

Nash sourcilla. Wow, décoiffant ! Il avait déjà joué devant une audience plus conséquente, mais le retour du public dépassait celui du plus gros show à son actif. L'aura d'une superstar du rock n'était point usurpée. Ladite star leva la tête, tel un phénix sondant les cieux, prêt à prendre son envol. Le geste rituel, connu des fans, gravait une image saisissante dans les yeux de l'assistance.

Retranché dans son monde, Red s'imprégnait de la signature électronique des arrangements du DJ. S'il fallait caler sa voix sur le jeu de mains de cet homme, il devait comprendre sa musique. Enjouée, audacieuse et sans prétention. Peu versé dans la prouesse scénique, Nash se plaisait à mixer les sons. Il jouait avec de façon festive pour faire danser. Pour le plaisir des sens.

Le DJ réajusta son casque-micro et calla une introduction sur les beats et scratchs de son contrôleur musical :

"Ha ha, wouh!
This is Maestro Will showdown.
The next fashion legend.
I told you this fella was crazy.
Here it's me, DJ Nash,
Alongside the hottest showman ever
For you, ladies and gentlemen,
In exclusivity
Mister Red Kelliiiin!"

Les cris de la foule en délire enivrèrent l'âme des musiciens. Nash enchaîna, comme Red quittait son perchoir, accédait au podium et se rapprochait du public.

"Balmer Hills
Gotta get ready.
Yo, Mister Phenix!
Whatcha gon' sing
For us tonight?"

Accueilli par une dominante d'hurlements féminins, Jeff rejoignit Red. Il passa la sangle de sa basse par-dessus son épaule, aguicha l'auditoire, le sourire canaille. Le chanteur le vilipenda en silence. Cachotiers ! Le dessous de la scène du DJ s'ouvrit et révéla un batteur en position – Jet des Beat'ONE. Red porta le micro à la bouche.

— Hey Holy Suckers, êtes-vous chaud ce soir ?

La question ne valait pas la peine d'être posée, à en juger les vocalises alentours.

— D'habitude, je commence par une chanson des Beat'ONE. Mais ce soir, nous allons démarrer avec de la dynamite en musique. La version sonore de la radioactivité, j'ai nommé « MODERN ROCKER » de Dius Core ! Une version remixée par DJ Nash.

D'un air théâtral, il désigna ce dernier. Le quartier voisin dut entendre l'excitation du public. Des fenêtres s'ouvraient et des balcons se peuplaient davantage de monde. Les riverains ne s'attendaient pas à voir la quiétude de leur dimanche soir perturbée par un concert, tenu au beau milieu du Queen Boulevard.

D'une note lancinante, la guitare lança le show. Noyé dans l'amour vocal des fans, Korgan quitta les tribunes des invités, traversa le flot des mannequins et rejoignit la scène. Le DJ reprit la parole, donnant l'illusion d'une synchronisation répétée en coulisse. Red apprécia son talent d'improvisation. Nash comprenait la dynamique d'un spectacle et épousait les couleurs des autres artistes partageant la scène sans concertation.

— Ça va envoyer du feu ! Hey, Balmer, vous savez quoi dire quand il déclare :

— HOLY! appela Red.

Le public de damnés répondit à l'invocation du shaman écarlate, comme Nash levait les mains au ciel.

— SUCKERS!

Perfection. L'échine parcourue d'un frison préorgasmique, Red débuta son annonce :

— Rudy, mon Caramel-vanille que j'adore !

Les cadreurs cherchèrent Rudy dans la foule. Le concerné ne sut plus où se mettre, lorsque les écrans diffusèrent son portrait. Il tenta de se cacher derrière Rey et Mikael, mais son petit-ami le força à affronter les caméras. Son garde du corps ne s'y opposa pas. Rudy focalisa sur Red, piégé par son embarras. Le chanteur lui sourit.

— La ville de Balmer et la Beat'ONE Family te souhaite un bon retour à la maison.

Balmer ovationna la déclaration. Ça pinça une corde sensible chez Rudy, qui vilipenda ces stars viles osant le faire pleurer devant un parterre euphorique. Il n'aurait jamais imaginé le penser un jour, mais fichtre, son maquillage allait couler ! Il fut reconnaissant envers les bras de son père, comme ce dernier le dérobait au public dans une étreinte protectrice.

— Alors fiston, tu t'amuses bien ? fit Dean en essuyant ses larmes.

— Tu savais ? l'accusa Rudy.

Sur le catwalk géant se rassemblaient des musiciens de différentes formations ; promesse de débauche sonore à laquelle MIP et VIP n'étaient pas préparés. Mais peu importait son statut social, toute âme Holy Sucker se félicitait d'être de la partie. Une fois de plus, Will assumait son sens tordu du showbiz, en conjuguant la « mode » au temps « rock ».

Nigell, les jumeaux Yoshikawa et Ran, flanquèrent Red. Naytray aussi tirerait la couverture de la gloire d'antan de Dius Core. MODERN ROCKER représentait l'hymne d'une génération. Hana et Dash, ambassadeurs de KlaiM, sautillaient d'excitation. Hochements de têtes et sourires échangés pour toute concertation, le trio de chanteurs entama la chanson, rejoint par la foule grisée.

So, you wanna rock a stadium?
No need to be Mr. Attractive
You've got to be radioactive
Babe, act like a piece of radium

One rule: create the magic
Out front: define the technics

Don't command only the stage
Be the king of their fucking screen
Gotta show them what they ever seen
That's the way of "modern rock star"

Hey folks, for one second
Let me put on the drama
Crown me your urban legend
I'm a living myth with charisma
They said I'm a gifted lyricist
Oh dear, don't be so idealistic
Babe I just emphasize the music
If you got a flair for the dramatic
Who need sex appeal or antics?

So, you wanna rock a stadium?
No need to be Mr. Attractive
You've got to be radioactive
Like a little piece of radium

One rule: create the magic
Out front: redefine the ethics

Make the show, rule the audience
Yeah, no matter the circumstances
One does not rely on chance
If Modern Rock is your essence

Hey fuckers, I am a rock pioneer
Born to be remembered forever
Outta control, I will launch a craze
Gonna burst like a dynamite blaze
Flamboyant on the edge of glory
Fighting to be me, a damn fury
You know you're a fucking Modern Rocker
If you got the soul of a Holy Sucker

So, you wanna rock a stadium?
No need to be Mr. Attractive
Yeah, you must be radioactive
Babe, just like a mote of radium

So, you wanna rock a stadium?
No need to be Mr. Attractive
You've got to be radioactive
Babe, act like a piece of radium

S'ils se posaient encore la question, les musiciens eurent un ersatz de l'ambiance du live de commémoration des dix ans du décès de John Cerni. Red avait hâte d'y être, aux côtés de ses homologues.

Ils amusèrent le public en chamboulant leurs formations. En l'absence de Terry et Mosh, batteurs respectifs de Naytray et KlaiM, Jay resta à la batterie durant tout le show. Red chanta un morceau de Naytray, accompagné par Ayame, Ayato et Ran. Nigell exécuta excellement un single de KlaiM, avec le couple Jana à la basse et à la guitare. Dash reprit un titre des Beat'ONE, en duo voix-guitare avec Korgan. Tels des gamins énervés, ils prenaient leur pied sur le catwalk, embarquant le public dans leur euphorie. Puis le show gagna une allure psychédélique quand la virtuose Heidi Mei émit le vœu d'accompagner les groupes au violon.

— C'est injuste de m'avoir laissée sur la touche, geignit-elle. Je précise tout de même que je n'ai jamais joué du violon électrique avant aujourd'hui. Soyez indulgents, d'accord ?

Elle comptait torturer le violon électrique de Korgan pour ce baptême d'improvisation. Les rockeurs l'encouragèrent, sous l'œil torve du DJ. Nash ne connaissait pas cette jeune femme à l'allure bohème. Certes, sa présence sur la plateforme impliquait une autorisation, mais une mise au point s'imposait.

— En gros, vous lui dites : « t'as jamais joué au violon électrique, mais c'est pas grave, meuf, on te suit » ?

— C'est ça, confirma Red.

— Si Cheveux Rouges me fait confiance, tu n'as pas à t'inquiéter, monsieur le deejay, déclara Heidi d'un air surannée.

L'ahurissement de Nash et les rires de l'audience furent balayés par une démonstration d'un génie de la musique. Heidi tira du violon un son clair et puissant, domptant l'animal d'un coup d'archet. Nash sourcilla et relança la musique. Comme si elle l'avait fait toute sa vie, Heidi maria les sonorités rock et classique du violon électrique aux beats mixés d'EDENIA de Naytray et DR. MABOUL des Beat'ONE ; deux chansons groovy qui replongèrent les fans dans leur transe.

Dans une débauche musicale de percussions, riffs, slaps, et effets fondu-enchaînés sur du turntablism, portée aux nues par la modernité du violon, les musiciens se défièrent sur le podium. Red impressionna son monde en s'adonnant au rap ultrarapide de Dash sur un titre de KlaiM. Le style n'étant pas sa spécialité, il le défendit néanmoins tel un boss. Il s'amusa à placer un phrasé lyric sur le rythme expérimental de trip-hop que Nash utilisa en transition de deux chansons. Nigell l'entraina dans une bataille de grunts et growls de Death Metal, et Red lui renvoya l'ascenseur avec du chant diphonique.

Une chose fut certaine, fans comme artistes n'oublieraient pas de sitôt cette soirée.

*o*o*

TBC ● EPISODE 06

*MEDIA*
Intro vidéo : EZO - Fire Fire. Choix de la bande son plus pour la vidéo que pour les lyrics. Parce que cette vidéo me rend paradoxalement nostalgique d'une époque durant laquelle j'aurais aimé vivre à l'âge adulte, juste pour la musique !

Traduction des lyrics

MODERN ROCKER ☆ ROCKEUR MODERNE

Alors, tu veux faire bouger un stade ?
Pas besoin d'être M. Séduisant
Tu dois être radioactif
Bébé, agis comme un bout de radium

Une règle : crée la magie
Sur le devant (de la scène) : définis la technique

Ne commande pas seulement la scène
Sois le roi de leur putain d'écran
Montre-leur ce qu'ils n'ont jamais vu
Telle est la voie d'une rock star moderne

Hey peuples, pendant une seconde
Permettez-moi de la jouer « dramatique »
Couronnez-moi comme votre légende urbaine
Je suis un mythe vivant plein de charisme
Ils ont dit que je suis un parolier de talent
Oh voyons, ne soyez pas si idéalistes
Bébé, je mets juste l'accent sur la musique
Si tu as un flair pour le spectaculaire
Pourquoi t'encombrer de sex-appeal ou de pitreries ?

Alors, tu veux faire bouger un stade ?
Pas besoin d'être M. Séduisant
Tu dois être radioactif
Comme un petit bout de radium

Une règle : crée la magie
Sur le devant (de la scène) : redéfinis l'éthique

Fais le show, règne sur le public
Ouais, peu importe les circonstances
On ne se repose pas sur la chance
Quand le Rock Moderne est son essence

Hey enfoirés, je suis un pionnier du rock
Né pour être remémoré pour toujours
Hors de contrôle, je lancerai la tendance
J'exploserai comme les flammes d'une dynamite
Flamboyant sur les rives de la gloire
Luttant pour rester le même, une putain de furie
Tu sais que t'es un putain de Rockeur moderne
Si tu as en toi l'âme d'un Holy Sucker (d'un Saint-bâtard)

Alors, tu veux faire bouger un stade ?
Pas besoin d'être M. Séduisant
Ouais, tu dois être radioactif
Bébé, tout comme un atome de radium
Alors, tu veux faire bouger un stade ?
Pas besoin d'être M. Séduisant
Tu dois être radioactif
Bébé, agis comme du radium

INSPIRATION

Le premier ver de cette chanson ("so you wanna rock a stadium") m'a été inspiré par le passage "Shorty wanna feel like crazy over night" de cette chanson de Se7en : Roller Coaster

https://youtu.be/2Ct0mX_kMH4

Pour la musicalité, je vois quelque chose dans le style de l'instrumental rock de Survivor - Eye of the Tiger

https://youtu.be/BrGh2Wq7_Ro

Et étrangement, l'instrumental pop de Survivor - DBSK

https://youtu.be/7XFqeuLKjL0