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S07 - EP 03 ✧ part I

Partie 1/3

Observant Regan du coin de l'œil, Red se questionnait. Le jeune homme semblait s'emmerder. Pourtant on ne retenait personne contre son gré. Peut-être Regan croyait-il ne pas avoir le choix. Peut-être participait-il par défaut ou parce qu'il n'avait pas d'amis, et les autres toléraient sa présence... Ou il a une motivation plus primitive, réalisa Red en suivant les yeux du garçon. Une motivation nommée Nola, inconsciente d'être l'objet de l'admiration secrète d'un soupirant. Ironie tristement habituelle.

Cependant, l'amoureux transparent paraissait dense aux yeux de Red. Difficile de cerner cette étrange muse qui n'usurpait pas son rôle. Red avait déjà noirci une page de lyrics en l'étudiant. Le cousin de Rudy se brimait, comme s'il blasphèmerait en adoptant les couleurs du groupe. Certes, il n'était pas gay, mais il vivait au fond d'un placard à l'instar d'un homo refoulé.

Cold is the weather
Many are the layers

Of my warm denial
My whole life is a lie

Repressed me

Never been bad
Never gone mad
Daddy little good boy

That's me, a fuckin' coy
Repressed me

I am a perfect freeman, I think
With strings attached to my limbs
I am straight

I'm a puppet
Repressed me

I don't belong to the like of yours
Don't wanna be the subject of rumors
It makes me so sick

Yet I can't even puke
Repressed me

The silence in me has ruled the game
It was my straitjacket until you came
Don't ask, don't tell

Then don't see as well
Repressed me

You were a stray cat under the rain
Licking your wounds to ease the pain
Yet you managed to save me a smile

That was as strong as a spell
For me, repressed like hell

Now a society marionette
Is playing Russian roulette
I've got enough of being a coward

Today I give you my despair
For failing to give my heart

Depressed me

REPRESSED ME ne présageait aucun dénouement heureux. Espérant que le karma de Regan soit meilleur, Red s'intéressa aux autres étudiants présents dans son « bureau-studio musical ». Jeff avait soumis l'idée de l'équiper avec les consoles inusitées qui prenaient la poussière dans les locaux de Coop-Com Record©. En attendant, il travaillait sur du numérique avec ses PC et logiciels de mixage.

La proposition du bassiste titillait un démon que le chanteur refusait d'affronter. Sa villa et son lieu de travail se trouvaient à Saunes. Son installation sur la Côte Est avec Dean jetait un point d'interrogation sur sa vie professionnelle, et il repoussait l'échéance de cette discussion en se cachant derrière son projet avec les Darneyens. Quand viendrait la fin, rentrerait-il où s'enchaînerait-il à la propriété de son partenaire ? Red culpabilisait un peu vis-à-vis du groupe, même si ce dernier ne lui donnait aucune raison de s'en vouloir. En réalité, il se mentait à lui-même. Le problème ne se situait pas au niveau des Beat'ONE.

« Toi, que veux-tu, Andy ? »

Bonne question. Il connaissait l'avis de Dean. Cela ne dépendrait que de son partenaire, il resterait à Balmer. Au mépris de la planète, son homme n'hésiterait pas à changer le Gulfstream Leblanc en taxi assurant ses allées et venues entre Saunes et Balmer. Ce n'était pas une solution, pas seulement à cause du coût faramineux et de l'exposition aux radiations.

Red se définissait comme un être libre. Libre de ses décisions, mais obligé d'en parler à Dean au préalable, car ils évoluaient désormais en duo. Il n'arpentait plus la vie seul. Retenant un soupir, il ferma son bloc-notes dans un bruit sec, au moment où la porte du bureau s'ouvrait sur Rey et Blain.

Le premier rejoignit Rudy, et lui mordilla discrètement le lobe de l'oreille, pour le plaisir d'entendre ce petit couinement qu'il adorait. Le second n'eut pas la même facilité. Tomber sur des rockstars en plein atelier de travail vous départait de vos moyens, encore plus en l'absence de talent musical. Là n'était pas sa place, songea Blain.

Saïd, à côté de Rudy, dissimula mal sa moue envieuse en observant le couple. Blain s'en voulut d'insuffler de l'incertitude dans le sourire du jeune homme, lorsque ce dernier le remarqua, planté à l'entrée. De toute évidence, Saïd se questionnait sur l'attitude à adopter avec son petit-ami devant ses amis. Ledit petit-ami lui avait listé une série de conditions avant d'accepter de sortir avec lui. Invoquant un courage qu'il ignorait posséder, Blain s'assit à côté de Saïd et caressa son épaule de la sienne. Geste anodin, récompensé par une expression radieuse qu'il ne méritait pas. Il s'inquiétait en vain, car personne ne se souciait de leur promiscuité.

Jeff discutait avec Lou-Ahn. Il gardait un bon souvenir de sa petite performance sur la scène de Nior. Les encouragements du professionnel rognaient un peu sa timidité. Blake appuya :

— Si Red Kellin et Jeff Scott valident ta voix, il est temps de te montrer confiante, Lou. Tu manques d'assurance dans ce domaine, mais tu peux au moins leur faire confiance, à eux.

— Je n'ai rien à ajouter, déclara Jeff.

Il l'invita à rechanter le morceau blues entonné dans l'auditorium vide du White Park©. Sa basse accompagna la guitare acoustique de Lou-Ahn, qui céda. Blake ajouta quelques harmoniques ; elles avaient déjà tenté la performance en comité restreint. Marine et Nola, qui se payaient des voix de crécerelles, n'en finissaient plus de les admirer.

— Montre-moi ton instrument, fit Red à l'attention d'Inna.

Elle lui tendit la cithare indienne, apportée pour l'atelier musique. Le charme de l'instrument exotique envouta les musiciens.

— D'où t'est venue l'envie d'en jouer ?

— Mes ancêtres maternelles sont originaires du Sénégal, et d'après ma mère, l'un d'eux était un célèbre joueur de kora. Elle est persuadée que je tiens de lui mon envie de jouer d'un instrument similaire. Je n'ai pas voulu la décevoir en lui disant que c'est grâce aux films Bollywood qu'elle nous faisait avaler des heures durant, le week-end, quand on était gosses, ma sœur et moi.

Red adorait ce genre d'histoire.

— On l'utilisera un jour dans un album des Beat'ONE, se promit-il. Ça colle à l'esprit de MANY COLORS. Rassembler de multiples horizons dans un seul minibus.

Teddy et Junior questionnaient Jay sur les logiciels de musique utilisés par les compositeurs professionnels. Rudy, Mademoiselle Red sur les cuisses, recevait des astuces de Korgan-sensei, comme il s'amusait à l'appeler, sous l'œil admirateur de Bill et Mir. Ce dernier confessa :

— Je joue du piano, mais la guitare m'a toujours tenté.

— Mon professeur préféré du Conservatoire disait toujours qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre, murmura Heidi.

Sa voix feutrée les surprit, tant elle semblait perdue dans l'étude minutieuse du violon électrique de Korgan, fascinée par cette version à laquelle elle n'avait jamais joué.

— Si je résume vos connaissances en musique, il y en a pas mal qui ont des notions de solfège, constata Red. Tu joues de l'alto, toi, dit-il à Junior.

— Comment vous le savez ? s'étonna le concerné.

— Tu l'as dit à Diane, une de nos ingés son.

On pouvait compter sur la bonne mémoire de Red dans ce domaine.

— Ma mère rêvait de me voir altiste dans un orchestre. J'ai préféré les courses de voitures.

Nul ne commenta. Teddy se débrouillait un peu à la guitare mais préférait la percussion, un amour né de l'influence d'un oncle capoeiriste. Bill fit une petite démonstration en jouant de sa cage thoracique tel un beat-box humain.

— À part ça, je ne sais rien faire d'autre. Je ne considère pas les années de torture à la flute traversière au primaire et au collège comme un talent.

D'aucuns compatirent. Marine courut en cuisine et revint avec un verre en plastique. Lou-Ahn roula des yeux.

— De la cup-beat, bah voyons !

Elle trouvait cette pratique trop répandue chez la fangirl. Qu'est-ce qu'on ferait de la cup-beat dans un album ? Franchement ! Marine se défendit, farouche :

— Fais pas ta chieuse, dénigre pas le seul « talent » que j'ai !

Nola, dépitée, révéla son absence totale de don musical.

— Au pire, j'agiterai des maracas.

Sa réaction amusa tout le monde. Red la consola :

— Il ne s'agit pas d'être « doué » mais de faire avec ce qu'on a. Le plus important, qu'importent nos capacités, c'est de bien faire le peu qu'on sait faire.

— Ça t'arrive d'être inspiré dans tes conseils, remarqua Korgan.

— Va voir ailleurs si j'y suis. On oublie souvent qu'il existe une nuance entre « être bon » tout court et « être meilleur dans le peu qu'on sait faire ». Alors que sais-tu faire, Baby-caramel ?

Mâchonnant une lèvre, Nola réfléchit.

— Dessiner en m'inspirant de tout et n'importe quoi... Des fringues surtout. Pas très utile pour cet atelier.

— Pas très utile à cet instant, rectifia Red. C'est décidé, tu dessineras les « fringues » du minibus en t'inspirant du drapeau des fiertés. Le design du boitier et du CD te revient. Tu nous soumettras tes idées et on choisira de manière collégiale.

Nola battit des mains. Tout d'un coup, elle avait plein d'idées ! Red rit de son enthousiasme.

— Chacun a son rôle à jouer. Il suffit simplement de le trouver.

Même Regan, qui gardait le silence dans son coin, s'essayant à l'invisibilité. Red l'invita à participer.

*o*o*

TBC ● EPISODE 03 – part 2

*MEDIA*
Intro vidéo : SICK PUPPIES - ODD ONE. Des lyrics que Red dédierait bien à Regan, beaucoup plus optimistes que ceux que le garçon inspire au chanteur. "Hey, it's gonna be OKAY"!

Traduction des lyrics : REPRESSED ME -  MOI, REFOULÉ 
Glacial est le temps
Nombreuses sont les couches
De mon chaleureux déni
Ma vie entière est un mensonge
Moi, refoulé

.

Je n'ai jamais été méchant
Je ne me suis jamais énervé
Le gentil petit garçon à Papa
C'est moi, un putain de timide
Moi, refoulé

.

Je suis un parfait homme libre, je pense
Avec des fils attachés à mes membres
Je suis hétéro/je suis réglo
Je suis une marionnette
Moi, refoulé

.

Je n'appartiens pas à votre engeance
Je ne veux pas faire l'objet de rumeurs
Cela me rend si malade
Pourtant, je n'arrive même pas à vomir
Moi, refoulé

.

Le silence en moi a dirigé le jeu
C'était ma camisole de force jusqu'à ton arrivée
Ne demande pas, n'en parle pas
Et ne vois pas, tant qu'on y est
Moi, refoulé

.

Tu étais un chat errant sous la pluie
Léchant tes blessures pour soulager la douleur
Pourtant tu as réussi à me réserver un sourire
Qui était aussi fort qu'un sortilège
Pour moi, refoulé comme l'enfer

.

À présent, une marionnette de la société
Joue à la roulette russe
J'en ai assez d'être un lâche
Aujourd'hui je vous donne mon désespoir
Car j'ai échoué à donner mon cœur
Moi, déprimé

INSPIRATION
Je ne sais plus exactement ce qui m'a inspiré cette chanson sur le plan musical. Mais je me souviens que c'est le titre Despicable Me, la version anglaise de "Moi, Moche et Méchant", qui m'a inspirée le titre.

Sinon, la cup-beat, c'est ça :

https://youtu.be/cmSbXsFE3l8

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