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S07 - EP 02 ✧ part II

Partie 2/3

Exaspéré, Regan n'en avait pas fini avec son cousin :

— Tu ne sais absolument rien du système, mais tu te permets de prendre des décisions arbitraires ! Être le petit-fils chéri de Vince ne te donne aucun droit décisionnel, tant que tu n'as pas encore fait tes preuves. Ton ascendance prêche peut-être en ta faveur, mais il te faut aussi faire preuve de mérite. Tu ne seras pas l'exception à la règle, Rudy. Et pour une fois, je suis honnête avec toi. Pourquoi vis-tu autant dans l'utopie ?

Regan était à deux doigts de hurler. Et c'était ça l'héritier de White Enterprise© ? Pas étonnant que James et Cie voient rouge dernièrement ! Notant le regard hébété de l'assemblée, Regan admit s'être enflammé. Mais cette fois, il insistait, ce n'était pas motivé par une quelconque arrière-pensée ou animosité : il statuait de faits véridiques, inhérentes à la famille. La réponse de Dean finit de le convaincre que les chiens ne faisaient pas des chats ; Rudy avait de qui tenir.

— Pourquoi vit-il dans l'utopie ? Tu as dû rater le cours de lobotomisation Leblanc sur le « faisable » et « l'infaisable ». Rendre réel « l'utopique » est une faculté de la famille. On l'a dans les veines.

— Et bon sang ne saurait mentir, pour citer Grand-père, compléta Rudy. N'en déplaise à ta personne, cher cousin, faut bien qu'une exception confirme la règle. Je serai cette exception.

— Genre ! murmura Rey à sa seule intention. Mais je n'aurais jamais pensé que cette déclaration te rendrait sexe.

Le souffle de Rey chatouilla l'oreille de Rudy, qui lutta contre ses rougeurs. Selon son père, il devait être « le décideur ». Il appliquait enfin les préceptes du Codex De Survie À Darney. Le sourire de Dean – en dépit des papouilles publiques de Rey –, validait son attitude. Cette fois, pas d'opposition paternelle. Au contraire, Dean soutiendrait sa décision par tous les moyens nécessaires.

Dean Leblanc avait depuis longtemps été éjecté de la guilde des devins par son fils, mais il appartenait toujours à celle des magiciens, malgré ses nombreux manquements. Dean ferait de l'utopie de Rudy une réalité.

— Regan n'a peut-être pas le sang bleu, insinua Junior.

Son air de ne pas y toucher nourrit la forge de l'inimitié de Regan à son endroit. Dean haussa les épaules.

— Ma foi, c'est une explication comme une autre.

Inconscient de porter un coup dur au self-estime du garçon, il n'oubliait toutefois pas son projet de recadrer ce petit-cousin pour avoir participé aux escapades dangereuses de son fils, décrétées par un garde du corps audacieux. Regan se sentit seul au milieu des convives, tandis que Dean adressait une mine grave à Rudy.

— Un white project n'est pas à prendre à la légère, fiston.

— Je sais.

— Monte ton dossier. On en soumettra le premier tiers à la Grande Commission, afin de te donner une ligne directrice et avoir une marge de manœuvre. Néanmoins, une Gay Friendly Motion reste un projet trop « léger » pour être accepté.

— C'est ce que je viens de dire ! lança Regan.

Son indignation fut ignorée.

— Par « léger », tu sous-entends que ce n'est pas vendeur ? s'enquit Rey. Je sais que Vince, ou W. Ent si on veut, base sa politique sur la productivité.

Il essuya l'œillade mauvaise de Regan, qui semblait dire « qu'est-ce qu'un gueux de ton engeance sait des aspirations de Grand-oncle Vince ? »

— Tu fais erreur, contredit Rudy. Papy Vin' prône la pérennité. Elle l'emporte sur la productivité. Pas vrai, p'pa ?

— Certes, mais une pérennité productive aura plus de chance de trouver son aval. Rey a autant raison que toi.

— Il n'y a plus qu'à œuvrer pour faire de notre mouvement un projet pérenne et productif, conclut Rudy.

— Étoffe ton dossier de telle sorte que son rejet génère un manque à gagner pour la White chain, recommanda Dean.

Il lui faisait confiance, Rudy trouverait la solution. D'autant qu'il s'était entouré d'esprits déterminés, libres et créatifs. Plus excitant : le projet embarquait à bord un Wales, un Reich-Andriana, un Lee-Cooper et une Lloyd.

Ayant cédé au vice Leblanc du « contrôle », Dean savait l'ascendance des amis de son fils. Lou-Ahn Lloyd, fille d'Ivar Bron Lloyd, économiste de formation, s'avérait une passerelle intéressante à exploiter. Une fois son doctorat en économie et en sciences politiques en poche, son père avait vogué d'institut en institut, puis roulé sa bosse au Ministère de l'Économie et fini secrétaire d'État sous l'autorité du ministre des Finances ; fonction occupée depuis trois ans. Associé à de tels noms, ce white project dérangerait. Pas seulement parce qu'elle embrassait la cause LGBTQI+. Une fausse note dansa dans la symphonie.

— Comment ? postillonna Regan.

— Au lieu de tout rejeter en bloc, pourquoi ne pas mettre cette ardeur, gâchée à dénigrer, au service du projet ? demanda Rebecca, coupant l'herbe sous le pied de Dean. Joins-toi à l'équipe, l'union fait la force. Tu m'as l'air d'un garçon intelligent, conscient de choses que Rudy ignore. C'est fou l'énergie que tu perds à te positionner en détracteur !

Regan fit la saignante expérience de la langue de dague de Rebecca Twayne, manager des Beat'ONE. Le voyant se replier sur lui-même, Red eut mal pour lui. Dans cette bande d'étudiants, le jeune homme passait pour le grain de sable entouré de nacre.

Rebecca le trouvait un poil bouché. Néanmoins, les entendre discuter avec cette fraîche conviction typique de la jeunesse la rendaient nostalgique de ses années de fac. La Beat'ONE Family partageait sans doute son sentiment, car Sacha intervint :

— Vous travaillez avec Andy sur votre projet, si je ne m'abuse ? (Les Darneyens opinèrent du chef.)  Question productivité, c'est un bon début. La musique de Red Kellin se vend bien, ces derniers temps.

Red la remercia d'un sourire complice. Elle se tourna vers Rudy.

— Y aurait-il de la place pour moi dans ton white project ?

Le garçon la gratifia d'un sourire éclatant. Plaquant ses mains contre ses joues, Sacha roucoula.

— Je ne me connaîtrais pas, je serais jalouse de moi. C'est abusé de recevoir autant de sourires de beaux mecs !

— Oh, si ça peut vous consoler, moi je suis jalouse de vous, dit platement Heidi, concentrée à découper un bout de bacon.

Son intervention provoqua l'hilarité d'une bonne partie de la tablée.

— Bien sûr, tu es la bienvenue, Sacha, l'accueillit Rudy.

Les Darneyens s'agitèrent, fébriles.

— Ce qu'a dit l'un d'entre vous me travaille, reprit-elle. Il est vrai qu'on connait tous quelqu'un qui vit « à moitié », parce qu'il est dans le placard ou parce qu'il a été rejeté.

Junior essaya de ne pas lorgner sur Mir, qu'il sentait tendu mais attentif. Ces mots, à l'insu de l'actrice, relataient la vie du métis.

— Ça ne nous touche peut-être pas personnellement, poursuivit Sacha, mais je pense que c'est parce qu'on n'est pas touchés, qu'il est de notre devoir d'alliés de tendre la main à ceux et celles qui le sont. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-le savoir à votre marraine. D'accord ?

— Marraine ? Tu décrètes ça, tranquille ! s'indigna Red. Tu viens à peine d'arriver et tu t'imposes.

— Tu insinues que cette place de « marraine » t'aurait convenu ? Ne sois pas gourmand et contente-toi de celle du parrain, Andychou.

Voilà comment la GFM obtint une marraine et un parrain. À l'occasion d'un brunch. Sacha l'ignorait, mais ses mots touchaient le cœur de ces jeunes gens qui souhaitaient façonner le monde de leurs rêves et selon leurs envies.

Junior réalisait que pour son meilleur ami, il devait y mettre plus que de la motivation. Il y jetterait ses tripes et son cœur. La GFM n'était plus une occupation tue-l'ennuie ni un prétexte pour traîner avec les copains.

Pour Saïd, Lou-Ahn et Blake, il s'agissait d'un combat existentiel. Hors de question d'en sortir perdants. Cette fois, ils se battraient en employant toutes leurs armes. Ils rendraient ce mouvement plus que valeureux. Ils en feraient une référence.

Inna et Teddy arrivaient sans doute à un tournant de leur chemin de vie. Cette activité militante, née dans une association à but caritatif, représentait la graine d'un projet d'avenir, peut-être de carrière. Un idéal auquel rattacher de nombreuses âmes.

Blain commençait à se dire « et si... » Et s'il avait enfin trouvé ce havre où vivre pleinement sa vie ? Sans restriction, sans frein. Cet environnement dans lequel il s'épanouirait sans se soucier des avis négatifs.

Heidi était heureuse d'être assise à cette table. Rare se présentait l'occasion de partager un repas aussi animé, lui donnant l'impression d'avoir plein d'amis. Les considérations militantes lui passaient par-dessus la tête, mais tant qu'elle engrangerait des souvenirs aussi solaires, elle suivrait cette bande dans n'importe lequel de ses délires !

Bill et Marine, qui n'avaient pipé mot, ne réfléchissaient pas moins à la façon dont ils contribueraient à hauteur de leurs moyens. La question de soutenir leur meilleur ami ne se posait pas, tant elle relevait de l'évidence.

Nola berçait déjà une idée, qu'elle hésitait à soumettre. Marine la devança :

— Vous pouvez le rendre plus « visible » si vous créez un siège social, un site internet ou un forum avec une bannière que n'importe qui d'informé saurait reconnaitre. Un peu comme une institution. Je suis sûre qu'en utilisant les réseaux sociaux, vous gagnerez en poids et en visibilité.

— On est dessus, dit Lou-Ahn. Quand on a ouvert un compte bancaire pour les finances de la GFM, on a réalisé qu'il lui fallait une existence morale. Quelque chose qu'on peut défendre juridiquement. On a essayé de mettre la loi de son côté.

Dean retint un sourire. C'était bien la fille d'un économiste. Nola surmonta sa timidité, défaut lui dérobant ses moyens en présence de stars et étudiants à la personnalité affirmée.

— Je me disais... Vous savez, Saïd écrit super bien. (Se penchant vers le jeune homme, ses arguments gagnèrent en assurance.) Franchement, ses fictions méritent d'être publiées !

L'écrivain amateur ne sut où se mettre. Ses yeux ronds adressés à Nola rencontrèrent une fan aveugle, lancée dans son discours passionné.

— Avec de bons partenariats, y'aurait pas la possibilité de monter un label d'édition indépendant pour de la littérature LGBTQI+ ? Je sais qu'il y en a pas mal aujourd'hui, mais ça reste un marché jeune. Donc y'a trop moyen de se faire une place. Genre : GFM-Publishing ou GFM-Press. Ça rendrait bien, non ? En plus, Saïd appartient à l'équipe de rédaction de votre gazette, avec Blake, Inna et Mir.

De toute évidence, elle avait appris sa leçon. Pratiquer le ragot vous donnait quelques qualités.

— J'appartiens pas au public cible, poursuivit-elle, mais la plupart des étudiants de ce pays connaissent la popularité de la Gazette de Darney. Elle est presque aussi vieille que la fac. Le carnet d'adresses de votre rédaction doit sûrement contenir les contacts de certaines personnes connues dans le milieu de l'édition.

— T'as de bonnes idées, toi ! apprécia Blake. La littérature est un bon moyen de défendre les droits d'une communauté ou de véhiculer ses valeurs. Il y a de l'or dans ce que tu proposes.

Revigorée par le compliment, Nola rebondit :

— Ces filles-là, Lyria, elles sont douées en informatique et elles gèrent les réseaux sociaux. En plus, elles soutiennent la GFM. Vous pouvez les faire participer en réquisitionnant leurs talents.

— P'pa aussi sait créer des sites internet. T'était designer graphique avant de te mettre à ton propre compte. C'est lui qui a fait celui des Beat'ONE.

— Le mérite n'est pas mien, fiston.

Il revenait à l'équipe des programmeurs de son ancienne boîte. Dean n'avait été sollicité que pour la jaquette de RENOVATIO. Mais la vision biaisée de Rudy voletait loin des considérations paternelles. Nola appuya, sa timidité, de l'histoire ancienne :

— Même qu'il dessine super bien ! Saïd, tu pourrais lui soumette une commission pour la couverture de tes bouquins.

L'écrivain, qui n'aspirait qu'à être englouti sous terre, bafouilla :

— M-mais c'est loin d'avoir le niveau de « roman » !

— T'en es au tome trois, intervint Inna. Les deux premiers peuvent être autoédités après une bonne bêta-lecture. Et ils ont de quoi se défendre quand on voit la daube qui finit best-seller de nos jours, et adaptée au cinéma ! Imagine la qualité de ta saga après l'apport d'un éditeur professionnel qui maitrise son sujet ? De toute façon, le secret reste une bonne promotion. Tu connais déjà ton public cible. Un éditeur malin te le fera vendre. Tu ne comptes plus le nombre de lecteurs qui t'encouragent à éditer tes romans !

— Grave, approuva Marine. On en fait toutes partie.

— Ça parle de quoi ? demanda Red, curieux.

De la romance gay... Cela paraissait étrange, venant de lui, mais il en lisait peu, pris par d'autres obligations et centres d'intérêt.

— Le scénario est chelou mais c'est tripant ! résuma Nola.

— C'est clair qu'on n'a pas une pigiste ni une chroniqueuse littéraire en face de nous, pouffa Korgan.

Elle se mordit l'intérieur des joues, penaude. Les mots de Nola ne faisaient pas honneur aux fictions de Saïd mais son enthousiasme comblait ce manque. Un enthousiasme contagieux. Quand Marine abonda en éloges, Lou-Ahn, Blake et Inna comprirent qu'elles ne pouvaient pas faire moins.

Blain osa un regard admirateur à Saïd. Il ne savait pas grand-chose du jeune homme. Et tu as couché avec lui ! Il n'avait pu faire autrement ! se justifia-t-il, la gêne aux oreilles. Saïd l'avait chauffé toute la soirée puis l'avait napalmisé sur le seuil de son appartement. Il ne regrettait pas l'expérience. Pourquoi se brimer quand l'objet de ses désirs les partageait ? Il avait craint un réveil embarrassant, cependant Saïd n'avait pas tourné autour du pot.

— Tu serais intéressé de sortir avec moi ? À ton rythme.

La précision avait penché la balance en sa faveur. Elle faisait toute la différence pour Blain qui collectionnait des complexes. Il avait donc un petit-ami officiel. Info qu'il espérait garder dans le cocon de son intimité, mais il ne s'illusionnait pas avec cette bande de fouineurs et entremetteurs peu subtils. Leur attirance réciproque était un secret de polichinelle.

Ainsi, Saïd écrivait... Cela tombait bien, la lecture arrivait en second dans la liste des hobbies de Blain.

— Bon, comme on peut le constater, le public est féminin, souleva Junior. Une énième romance à l'eau de rose, je présume. Au-delà du critère du manque d'originalité, ça reste vendeur.

— Le lectorat est majoritairement féminin parce que les machos comme toi manquent de goût, lui jeta Blake au visage.

Marine acclama.

— Bien dit !

— Que dire des nanas qui couchent avec des machos comme lui ? murmura Lou-Ahn, pernicieuse.

Ses plus proches voisins l'entendirent. Mir serra le poing, conscient du ridicule de sa jalousie. La relation d'un soir entre Junior et Blake ne le concernait pas mais rien ne lui interdisait de détester cette histoire. La recommandation du bassiste des Beat'ONE, qui les avait écoutés en silence, le sauva de ses pensées affligeantes.

— Institutionnaliser votre mouvement reste faible. Conceptualisez-le. Allez au fond des choses avec toute l'aide que vous pourrez obtenir. Ne laissez filer aucune opportunité. Mais surtout, posez vos actes en les assumant. Développez la GFM au mépris de vos détracteurs. Chacune de vos actions doit être une déclaration. Comme on l'a fait avec RENOVATIO.

— Donnez-vous les moyens d'y parvenir, conseilla Korgan. Il faudra parfois vous débarrasser du scrupule. De toute façon, la lutte continuera tant qu'un mouvement LGBTQI+ bafouera par essence le politiquement correct.

— Donnez un visage à cette GFM, compléta Jay. Donnez-lui un corps, faites-la vivre. La communauté LGBTQI+ est vaste, elle vous apportera du grain à moudre. Faites parler de vous et les idées viendront de partout. À vous de les rendre originales ou percutantes. À vous de faire la différence.

Aujourd'hui, on accusait la jeune génération de manquer de motivation, alors qu'elle avait simplement besoin d'encouragements. Ce rôle de mentor incombait aux aînés. La Beat'ONE Family soutiendrait Red dans ses projets, quoi qu'il entreprenne. Et sa collaboration avec ces étudiants présageait du grandiose.

— Je pense qu'avec cela, tu tiens les prémisses d'un white project capable d'arriver à terme, fils, conclut Dean.

— J'ai donc ton feu vert pour l'émission de m'man ?

Ledit fils ne perdait pas le nord. Dean capitula, finalement amusé.

— Fallait-il vraiment poser la question, mon ange ?

— « P'tit diable », je dirais, et non « mon ange », rectifia Rey.

— Rudy n'est certainement pas ton ange, Rey Lee-Cooper, répliqua Dean, acide.

— Toi et moi l'avons toujours su, Beau-papa, nargua le beau-fils.

Dean ne le trucida pas car il tenait à son image de « daddy cool » devant les amis de son cher ange. Le petit démon ne perdait rien pour attendre !

— C'est avec cet esprit qu'on écrira ensemble l'hymne de la GFM, déclara Red aux étudiants. Ne cherchez pas l'inspiration ailleurs. Changez votre vision des choses en lyrics.

Dans ces moments-là, nul ne niait son charisme de rockstar.

*o*o*

TBC ● EPISODE 02 – part 3

*MEDIA*
Intro vidéo :  Heroes & Legends - 3 One Oh. Des lyrics qui vont bien à la nouvelle détermination des Darneyens de cet épisode.

We came here to win it
Won't stop till we're finished
You better be ready to throw down
Calling us famous
Our names in the papers
And we find our way cause we know how
Don't get it twisted we doing our business
They're chanting our names and it's so loud
Better believe it we can't be defeated
No wayWe are the heroes
We're talking legends
Won't back down in till
Our hands are to the heavens
Heroes
We're talking legends
Won't back down in till
Our hands are to the heavens

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