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S07 - EP 02 ✧ part I

Partie 1/3

Le brunch fut animé.

Premier faux débat : les places. Qui s'asseyait où ? À côté de qui ? Ceux ayant déjà pris leur petit-déjeuner s'étaient quand même vu réserver une place à table, montée en U sur plusieurs tréteaux dans le patio couvert, ses nappes blanches décorées des fleurs du jardin.

La place naturelle de Red se trouvait auprès de Dean, en bout de table pour aller et venir à sa guise et assurer le service. Refusant de s'assoir à la droite du père, Rudy choisit l'autre branche du U en face de Dean. À sa gauche, Blake, argüant qu'elle n'avait pas assez profité de son Pink Candy depuis son retour. Le regard noir de Rey, à la droite de Rudy, la conforta dans son jeu puéril. Heidi exigea de s'assoir à côté de son couple elfique. Sa gouvernante suivit. Puis vint Bill, que Marine refusa de laisser seul dans cette mêlée, vu sa position éloignée de celle de Rudy. Elle entraîna avec elle Nola, qui traîna Saïd, qui embarqua Blain. Suivirent Junior et Mir, puis Lou-Ahn, Inna et Teddy, et enfin Regan. La Beat'ONE Family se partagea le reste des chaises, Sacha, encadrée de Dean et son époux, Jeff à côté de Korgan, Rebecca entre Jay et Regan.

— Je nous demande de nous applaudir, pour avoir réussi à poser nos fesses sans effusion de sang ! lança Red, sarcastique.

Second vrai débat, la GFM monopolisa la conversation. Rudy révéla à ses amis sa discussion avec sa mère. Contre toute attente, Dean s'enflamma.

— De quel droit se permet-elle de prendre ce genre de décision dans mon dos, et à tes dépens ?

Il fallut l'arrêter, car il comptait appeler son ex-femme séance tenante, et lui dire son avis sur la question.

— D'abord, ça n'a pas été fait en catimini ni à mes dépens, soupira Rudy. T'étais là quand je lui en ai parlé pour la première fois. Si je me souviens bien, c'était à l'hôpital.

— On avait convenu d'en rediscuter, lorsque tu aurais retrouvé tes marques et ton équilibre.

— Je suis parfaitement équilibré !

La réaction vive de Rudy manqua de crédibilité. La suspicion dans les regards l'obligea à adopter une attitude composée.

— Elle n'est pas censée t'en parler, tu n'es pas impliqué, p'pa. Rends service à ma mémoire défaillante, serais-tu encore étudiant à Darney ? J'ai loupé un épisode.

— Tu sais très bien de quoi il retourne ! siffla Dean.

— Tout à fait. D'une émission qui parlera de la GFM, pas de l'héritier de White Enterprise©, martela Rudy. M'man dit qu'on aura un droit de regard sur ce qui sera édité et coupé au montage. Si tu veux bien m'excuser, ce n'est pas ton avis qui m'importe en ce moment.

Il chercha le soutien de ses amis. Dean ne l'entendit point de cette oreille.

— Tes amis et toi êtes nés deux décennies trop tard pour commercer avec Torcy !

— Qu'est-ce qu'il vient faire là ? demanda Rudy, perplexe.

— C'est le proprio du Canal 3, rappela Rey.

— Et juste la première fortune nationale, MIP par-dessus le marché, ironisa Blain.

Rudy faisait-il exprès d'être aussi... lui ? À ce stade, ce n'était plus de la naïveté !

— Autrement dit, la censure, il chie dessus, termina Dean, à peine gêné par sa grossièreté.

Saïd, Blake, Inna, Lou-Ahn et Teddy lancèrent des regards en coin à Junior, qui se tint coi. Le fils de Torcy n'était pas toujours au fait des magouilles de son père. Sans compter que Torcy n'intervenait pas vraiment dans les décisions de la production et celles des équipes de réalisation des émissions de son canal télé. Certes, il possédait un droit de regard. Mais il l'utilisait uniquement quand ses intérêts personnels étaient engagés.

Quelque chose clochait, songea Junior. S'il comprenait bien, un reportage sur leur vie étudiante serait diffusé durant l'émission de Sonia Thompson. Dans ce cas, les intérêts de Torcy père étaient bien engagés, puisqu'on s'attarderait sur une tranche de vie de son fils illégitime. Pourquoi le vioque ne m'a pas averti ? Loin de son trouble, Dean continuait son plaidoyer :

— Je ne t'apprends pas que les promesses de ta mère ne sont jamais tenues.

— Les tiennes non plus, alors vas-y mollo quand tu lui fais un procès.

Pique d'une précision redoutable. Dean cilla.

— Si j'avais su qu'un jour, tu défendrais Sunny parce que tu veux à tout prix passer dans sa fichue émission...

Le père et le fils semblaient inconscients de se donner en spectacle. Red tenta d'écourter la scène de ménage. La joute menaçait de faire des blessés et leurs convives n'étaient pas tenus d'y assister.

— Dean, pourquoi te braques-tu autant ?

— Évidemment, tu te positionnes en faveur de Rudy ! grommela Dean. Commence par me rendre mon téléphone si tu veux rétablir la communication avec moi.

Lui ravir son portable – sur ordre de Rudy – avait été le seul moyen d'éviter une scène « ex-conjugale » avec Sonia. Red manqua en perdre son latin. Sacha et Korgan, complices, se violentaient pour ne pas rire.

— T'es d'une puérilité renversante ! exhala Red. Elle a déjà prouvé son efficacité dans ce domaine. N'est-ce pas toi qui l'as contactée quand tu voulais tailler un costard sur mesure à Sloan ?

La réplique en révéla assez. Sloan avait vécu une descente aux enfers rapide, parce que Red Kellin et Dean Leblanc s'étaient connus.

— Les circonstances sont différentes, persista Dean. Elle n'a pas les capacités de gérer cette affaire. Wassup'Mag® récupérera le sujet et la presse ne lui a pas fait de cadeau dernièrement. Elle est sous les feux des projecteurs. Et les enjeux ne sont pas les mêmes.

— Justement, parlons de ces enjeux, rebondit Rudy. J'ai pas envie de finir mon cursus universitaire dans une fac de coincés du cul et d'homophobes !

— Tu l'as dit, bouffi ! approuva Blake avec une tape dans son dos.

Dean la fusilla du regard. Elle déglutit, puis prit son courage à deux mains.

— Les résultats de nos sondages sont sidérants, y'a une homophobie décomplexée à Darney. Certes, on ne changera pas ces mentalités en un claquement de doigts ou parce qu'on le veut. Mais je ne pense pas que notre comité doive laisser les choses en l'état non plus. Cette émission est ce qu'on attendait.

— Rudy a échappé de justesse à une agression homophobe au cutter l'année dernière, révéla Junior, conscient de déclencher le chaos chez papa Dean. Ils s'en sont pris à sa voiture pour les mêmes motifs, et sur la base d'une rumeur, parce qu'à l'époque, rien ne prouvait qu'il sortait avec un garçon.

L'attention convergea vers le blond miniature. Sur le visage du blond grand modèle : un masque d'horreur. Inutile de mentionner Rey.  Rudy grimaça. Il ne remerciait pas Junior. Ce n'était pas dans ses projets de révéler à ses proches qu'il gonflait les statistiques des brimades scolaires ou homophobes. Le cynisme voulait que son si puissant patronyme ne le préserve pas de ce genre d'ignominies.

Dean devait se résigner à l'idée qu'il ne protégerait jamais son fils comme il voudrait, peu importe combien il le désirait. Le plus dur à encaisser : l'autonomie de ce dernier, qui préférait gérer ses problèmes sans lui en toucher un mot. Situation datant du lycée. Dean se sentit délaissé.

« Cesse de t'apitoyer, ton fils a compris que tu n'es pas Superman. »

Rudy apprenait à voler de ses propres ailes. Dean n'avait plus un petit garçon. Il devrait être fier du jeune homme qu'il avait élevé, comme le lui martelait souvent Red. De nombreuses victimes de brimades ne s'en relevaient pas, perdaient la foi en l'humanité, voire cédaient au suicide dans le pire des scénarios, avec plus ou moins de succès. Rudy luttait, s'affermissait et s'affirmait.

— Il serait temps que les mentalités évoluent, asséna-t-il.

Les mentalités homophobes au même titre que la mentalité surprotectrice de son père !

— Et pour qu'elles changent, on doit en parler, appuya Lou-Ahn. Quitte à faire la une d'un torchon comme Wassup'®. No offense, dit-elle à Junior qui le prit en gentleman. On ne crachera pas sur son lectorat immense. Bien au contraire.

— Nous connaissons tous quelqu'un à Darney, ou ailleurs, qui vit les choses à moitié parce que l'autre moitié du temps, il doit mentir à son entourage ou se mentir à lui-même, intervint Inna.

— Quant à ceux qui assument ouvertement, ils ne se sentent pas aussi libres qu'ils le devraient dans une fac qui prône la liberté d'opinion et un pays qui a voté le mariage pour tous, compléta Teddy.

— On a trop subi pour reculer maintenant, enchaîna Saïd. Même si ça signifie devoir nous exposer aux médias et à ses dérives. Il serait peut-être temps, d'ailleurs, de s'y faire entendre.

— Si Sonia Thompson est dans le collimateur de la presse, alors il n'y a pas meilleur timing, conclut Mir.

Venant de lui, partisan de la discrétion sur la question de l'homosexualité, c'était un sacré bond en avant. Rudy les dévisagea, les yeux brillant de reconnaissance. Ils luttaient côte à côte, remontés et déterminés. La fierté dans le regard de Red généra en lui une émotion inestimable. Cependant, les prunelles paternelles trahissaient de l'inquiétude. Rudy en fut peiné pour Dean. Il se serait tenu à ses côtés, il l'aurait serré dans ses bras.

— Tu auras beau craindre pour ma sécurité, il faudra bien que j'avance, p'pa.

Dean soupira, sans réaliser le pouvoir contagieux de son angoisse. Les Darneyens ne surent s'ils devaient envier Rudy d'être aussi protégé par son père, ou le plaindre car ce dernier serait constamment sur son dos. La requête du concerné les surprit.

— Andy, fais un câlin à p'pa de ma part, s'il te plaît.

— Je vous trucide tous les deux s'il ose, menaça Dean.

Quand Sacha se mit à tambouriner sur la table avec couteau et fourchette en scandant « un câlin, un câlin ! », Dean se sut perdu. Sans surprise, la quasi-totalité de la tablée chantonna en chœur. Un câlin plus tard, Rudy acheva son père :

— Et je me suis décidé, la GFM sera mon white project.

Dean avala de travers le fond de son verre – qu'il buvait pour détourner sa gêne post-câlin – et toussa tel un mourant. Ceux qui savaient de quoi il retournait, sursautèrent. Lou-Ahn éructa :

— Tu détournes une campagne d'A.M.I.E. pour en faire un projet de ta famille ?! Vous y avez une forte influence, mais Darney n'est pas Leblanc. Tout le monde n'est pas vendu à votre solde !

— Tout de suite les grands mots, souffla Mir. Si tu te sais « intègre et invendue », inutile de le crier.

— Parler plus fort ne rend pas un raisonnement plus juste, en effet, enfonça Dean, au grand dam de Lou-Ahn.

Ne pouvant confronter le père de son ami, elle montra les dents à un adversaire à sa mesure – Mir –, prête à en découdre. Elle le supportait moins depuis le piège du karaoké dans lequel il les avait jetées sans hésitation, elle, Blake et Inna. Partant pour la bagarre, le métis coréen lui servit un sourire provocateur.

— Ouvre la bouche, Mirabelle.

Mir s'exécuta par réflexe, pris de court par la bouchée que lui tendit Junior. Il fallait le reconnaître, les petits fours maison étaient délicieux. Cet interlude enterra la hache de guerre sous l'hilarité générale, comme Junior félicitait Mir d'une caresse sur la tête.

— Gentil Mirabilis.

Les oreilles chaudes, le pauvre ne sut où se mettre.

— Cesse de toujours voir le verre à moitié vide, Lou, intercéda Blake. Je dirai plutôt que c'est un honneur de prendre part à l'élaboration d'un white project.

— Je suis d'accord, fit Saïd. Enfin, si c'est réalisable.

— Ça peut être super intéressant de donner à la GFM cette dimension, soutint Inna, pensive.

— A.M.I.E a besoin de subventions pour tenir tête à STIRPS, rappela Teddy à une Lou-Ahn sceptique. Sauf erreur de ma part, Rudy est en train de faire de White Enterprise© un sponsor à part entière, et sur du long terme.

Parlez d'argent, et vous étiez certains que Lou-Ahn adhérait.

— Pourquoi pas ? concéda-t-elle.

In petto, Sacha murmura la pensée des Beat'ONE :

— Et c'est eux qui accusaient cette Shelly d'être vénale...

Rudy ricana face à l'expression honnête des stars.

— J'ai décidé de mettre tout le monde sur le fait accompli.

— Comme d'hab', quoi, renifla Lou-Ahn, récoltant un haussement d'épaules peu repentant de Rudy.

— Les gens composeront avec le fait que j'assume d'être en couple avec un homme.

De justesse, Regan retint une grimace. Rudy riva son attention sur Blain.

— Cela dit, le mérite de cette idée revient à deux gamines de quatorze et quinze ans, qui m'ont fait la réflexion que s'il y avait des homos influents dans ce pays, alors d'autres trouveraient en eux la force d'y croire et se dire qu'eux aussi pourraient y arriver. Une preuve que les portes ne leur seront pas toujours fermées. On ne peut pas s'identifier à ce qu'on ne voit pas.

Blain trouva ses doigts soudain intéressants, comme la curiosité de la tablée se portait sur sa personne en suivant le regard de Rudy. Il maudit ses sœurs, convaincu qu'elles étaient les gamines en question. Puis il les bénit d'être si attentionnées. Elles pensaient à lui en tenant ce discours mature à Rudy.

— Je ne me définis pas comme quelqu'un d'influent. Mais l'opinion publique a une autre idée sur la question, dès lors que je suis présenté comme le fameux « héritier W. Ent. » (Rudy roula des yeux.) Quelqu'un m'a aussi dit qu'une orientation sexuelle différente ne devrait pas être un frein ni une fatalité, continua-t-il en souriant à Red. J'aimerais l'affirmer au présent et non plus au conditionnel.

À sa petite échelle, il contribuerait à un monde où le dire ne serait plus mensonger. Peut-être se berçait-il d'illusion, mais il ne saurait jamais tant qu'il n'aurait pas essayé. Alors il ferait de la GFM un white projet respectable. D'une pierre deux coups, car il avait trouvé son projet d'entreprise de L.E.A.D-4.

— C'est beau ce que tu dis, adhéra Red. Tu permets que je te la pique pour une de mes chansons ?

Il enregistrait déjà la phrase sur son téléphone.

— Volontiers. Mais c'est un juste retour à l'envoyeur.

— Rien de plus normal, je m'inspire moi-même.

— Tu n'es pas sérieux ? demanda quelqu'un, incrédule.

— Bien sûr que si, renchérit Red, très sérieux.

Il s'avéra que Regan parlait à Rudy, n'en déplaise à Red.

— La GFM en white project, c'est inepte ! Tu as l'intention de te ridiculiser devant le conseil d'administration de White Enterprise©, c'est ça ?

Son ricanement agaça Rudy, qui lui opposa son meilleur bouclier : le sarcasme.

— La dernière fois que j'ai vérifié, me ridiculiser ne figurait pas dans mon agenda.

Rey et Junior gloussèrent. Regan grogna, incapable de contrer cette fine répartie. Sentant qu'il ne pourrait pas ramener son cousin à la raison, il se tourna vers Dean.

— Dites-lui ! exigea-t-il, véhément. Visiblement, il ignore comment se passent les choses dans la réalité. Il sera haché menu par la Grande Commission. Je ne sais pas si le blâme vous revient ou à Grand-oncle Vince. Mais un white project ne se décrète pas sur un coup de tête !

Dean fantasma sur l'envie de lui arracher la langue et la lui faire avaler accompagnée de sauce vinaigrette. À qui croyait-il s'adresser de manière aussi impertinente ? Cependant, sa verve restait Leblanc et Regan n'avait pas tort. La commission validant les white projects n'était pas constituée d'enfants de chœur. Toutefois, l'animosité de Regan envers Rudy lui semblait étrange. Rarement, pour ne pas dire jamais, il n'avait vu un tel comportement vis-à-vis de son ange.

*o*o*

TBC ● EPISODE 02 – part 2

*MEDIA*
Intro vidéo : Adelitas Way ~ What It Takes ~ Des lyrics que Rudy compte bien dire au reste du monde.

My mind is racing, heart is pacing
Everything I want I taste it I embrace it
Gotta have the patience, dedication
Never leave a moment wasted, chasing greatness
I think its kinda funny that they slept on me
Here's a couple things they should know about me
No plan B just a one way ticket
This is what it takes that's the difference

I been waiting for this all my life, it's my time
I never hesitate, I dig down, stand my ground
Look at all the valleys that I made it through
You're looking at somebody with too much to lose
The sacrifices made everyday, it's the price I pay
This is what it takes

Eyes on the prize yeah this is what it takes (This is what it takes)
Eyes on the prize when it's make or break (This is what it takes)
Eyes on the prize yeah this is what it takes, this is what it takes

The way I play it's calculated
Gonna take the game and change it, fuck the haters
Turn the blood, 'n sweat, 'n tears to gold
When you break the mold and get results, here we go

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