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S06 - EP 45 ✤ part II

Partie 2/2

Ben, Mir et Junior exigeaient de Rudy des explications sur sa relation si familière avec la fille de Jet Poppy-Garett. Bill confessa :

— À une époque, je croyais qu'il était de la même famille que le batteur.

Peneloppe leva le mystère.

— Rudy est mon fiancé. Rey aussi. En ce moment, on est dans une relation peu compliquée, à trois.

Bill et Ben se tinrent les côtes. Ils avaient perdu le décompte du nombre de fois que les répliques de la pré-ado chatouillaient leur hilarité. Abasourdi, Mir attendait encore la chute de la blague. Mais la gamine était on ne peut plus sérieuse. Junior dévisagea Rudy, sceptique. Ce dernier buvait du petit lait. Par on ne sait quelle transition, la conversation bifurqua sur le petit-frère de Peneloppe.

— Mìo n'a rien d'intéressant. Comment je suis trop déçue ! Je peux même pas l'habiller comme une poupée. Papa et Pantiz refusent sans me laisser essayer une seule fois. Et dire qu'il va mettre du temps pour parler ! Il passe sa vie à pleurer. Mais il est trop beau quand il dort. Il a des joues toutes mignonnes que j'ai envie de pincer. Pas fort, hein. Parce que sinon, il va se mettre à crier, et c'est pas bon pour mes pauvres oreilles. En tant que chanteuse, je dois les protéger, tu comprends ?

— C'est une sage décision, approuva Rudy.

Les autres écoutaient son discours, médusés. Rudy compatit pour le poupon, qui se destinait à un avenir de calvaire avec une grande-sœur motivée à tester des « choses » sur sa mignonne petite personne. Elle lui en ferait voir des vertes et des pas mûres... Un attroupement se formait autour de Peneloppe, maintenant que la rumeur de sa présence avait fini de circuler. Cela ne semblait pas l'incommoder, tant elle était occupée à se plaindre de ses cadets.

— Vivement qu'il grandisse ! Kenji était moins chiant. Et il faut le faire, pour être moins chiant que Ken !

— Qui est Kenji ? demanda Bill, pour le plus grand bonheur de la pipelette qui se ravit de pérorer au sujet de sa fratrie, en commère accomplie.

D'aucuns quémandaient un selfie avec la gamine. Prenant son chaperonnage au sérieux, Rudy refusait net, en l'absence de l'accord parental. Il était suffisamment sollicité par des doléances – amis et invités confondus –, pour embarquer une mineure dans ce cirque. On exigeait de lui une photo, un avis, une approbation, un toast, un commentaire, un regard, un sourire. La popularité : un bagne !

Un instant, Rudy envia Rey qui discutait avec Ayato sans se soucier de la parade des fans dans leur champ de vision. De temps en temps, DJ et rockstar flirtaient avec les pintades qui espéraient plus si affinité et les oubliaient la seconde suivante. Une dédicace avait été adressée à P-G. Plus tôt, Ran lui avait demandé une danse ; duo acclamé sur une performance loufoque de para-para, importation du Japon.

Le second frère de Mir avait fédéré un parterre de délaissées, parmi lesquelles, Daphnée. Celles qui n'avaient pas grâce aux yeux du DJ se consolaient de ses sourires. Rudy n'avait jamais vu un harem avant de croiser Taiji. La différence avec Mir sautait de plus en plus aux yeux. Beaucoup moins sociable, le cadet collait aux basques de son meilleur ami et Rudy se surprenait de voir Mir éviter son petit-ami. Petit-copain qui se dépensait sur la piste de danse, en solo ou collé-séré avec celles qui tentaient leur chance. Marine, Inna et Sandy y étaient toutes passées.

Dwayne et Lou-Ahn s'affrontaient au moindre prétexte. Jusqu'à recourir à pierre-feuille-ciseaux, quand un bras de fer ne suffisait pas à les départager. Irrécupérables ! Kyle avait abandonné Sergil et rejoint la partie de fléchettes à laquelle jouaient Blacky, Brendan et sa clique de footballeurs, David et sa clique de surfeurs, Soizic et sa clique de copines.

Dorlotant sa boisson, le fils du président occupait l'un des rares fauteuils de la pièce changée en piste de danse et semblait heureux de se fondre dans la pénombre. Il ne donnait pas l'air de s'ennuyer, cependant. De temps en temps s'élevaient les cris de Mi-Hyun, très mauvaise perdante, qui laminait pourtant la plupart de ses adversaires sur Gamestation®.

Saïd se laissait bécoter dans un coin. Rudy se doutait que son partenaire rentrerait frustré, car l'objet de son désir ne l'accompagnerait pas. Blake avait tiré un trait sur son aventure avec Junior, à en juger les mains baladeuses de Stern sous son chemisier. On devait songer à les informer de la présence d'une gamine dans les parages...

Comme tant d'autres, Teddy barbotait dans la piscine. Ses dreadlocks le maudiraient pour le traitement chloré qu'il leur infligeait depuis la veille. Dans la verrière, Cole et les Felden se soutenaient moralement. Retranchés dans leur coin de verdure, ils incendiaient le public du regard, puis se livraient à des commentaires désobligeants. Soit ils mettaient un point d'honneur à ne pas s'intégrer, soit on les avait étiquetés « pestiférés graciés par la pitié de son altesse Leblanc ».

Regan ne se trouvait nulle part. Tant qu'il se tenait loin des Felden, il était le cadet des soucis de Rudy. Il ne voyait pas Nola. Bill ne s'inquiétant pas de la disparition de sa sœur, Rudy ne s'en alarmait pas. Elle avait fait des émules à la suite d'une polémique, assortie de démonstrations, entre le waacking et le voguing, deux danses assimilées qu'un groupuscule d'étudiants affectionnait. Puis elle s'était jetée sur Regan telle une groupie de mode, désireuse de savoir où il s'était procuré le bijou sur ses épaules : sa veste.

Rudy avait craint que son cousin la rabroue ou que sa réponse mine les ardeurs de la créatrice en herbe. Les vêtements de Regan restaient hors budget pour Nola. Non que cela la refroidisse. Elle serait bien capable de confectionner l'item avec du matériau peu noble, en réussissant l'exploit de le rendre « couture ».

À la grande surprise de Rudy, Regan avait échangé avec elle sans animosité ni dédain. Il avait décidé de ne pas s'en mêler. Nola savait se défendre. Verbalement. Aucun doute qu'elle remettrait Regan à sa place en cas de dérapage. Mais Regan n'avait pas pris ombrage de l'hystérie « modeuse » de cette inconnue, forçant presque Rudy à revoir son jugement. Néanmoins, méfiance restait mère de sûreté. D'un autre côté, difficile de rembarrer Nola. Cette fille pouvait déstabiliser un roc de stoïcisme en discourant sur sa passion. L'indifférence même tendait l'oreille.

Soudain, Rudy nota un changement d'ambiance. Accompagné de chuchotements et piaillements, un verre de cocktail à la main, le responsable slaloma parmi les convives et se dirigea vers lui. Telle une apparition homérique, Red aimanta les regards à la manière d'un champ magnétique sur des ions hydrogène.

— Je suis venu te chercher, Rudy. Faut que tu voies ça.

— Voir quoi ?

Le poids de l'incrédulité de son entourage pesa sur les épaules de Rudy lorsque Ben glapit :

— Si Red Kellin m'invite, je dis amen. Je ne discute même pas un centième de seconde !

Le chanteur rit. Les fans soupirèrent, en pâmoison. Jamais ils ne se lasseraient du spectacle. Cette proximité de Red Kellin relevait du conte de fée. Les amis de Rudy ne comprenaient pas qu'il soit désensibilisé, lui jadis si fanatique...

— Viens, je te dis, insista Red. Tu n'étais pas intéressé par ce qui nous a occupés cette aprèm, ton père et moi ?

— Si.

— Eh bien, ça passe à la télé.

— Sérieux ? (Rudy étudia Red, soupçonneux.) Dans quoi t'as encore entraîné p'pa ?

— Pourquoi ce serait ma faute ? protesta Red. Ton père ne démérite pas !

— Ouais, votre âge mental régresse quand vous vous retrouvez tous les deux.

Rudy pria qu'il ne s'agisse pas d'un scandale people diffusé à la télé. À moins que son père ait finalement sévi contre les détracteurs de son partenaire...

*

Une procession suivait Rudy, lui-même à la suite de Red, Peneloppe toujours accrochée à sa main. Quittant leur aile, il aperçut Regan en pleine conversation animée avec Nola. Ils ont sympathisé, ma parole ! s'étonna-t-il. Il profita que Peneloppe et Nola se saluent telles deux vieilles copines, pour lancer un avertissement oculaire à son cousin. Nola saisit néanmoins l'échange. Elle allait l'interroger, quand Bill lui saisit le bras de manière brusque et chuchota à sa seule intention :

— Méfie-toi de lui.

Rudy et les autres tracèrent leur route. Irritée par la rustrerie de son frère, qui lui avait fait rater le coche, Nola se dégagea de sa poigne. Qu'est-ce qui justifiait cette attitude ?

— On peut t'aider ? intervint Regan.

Lèvres pincées, il désapprouvait le comportement du jeune homme. Décidément, cette fille aimantait les ennuis. Regan l'avait trouvée en mauvaise posture, encadrée par trois étudiants. L'ayant étiquetée « lycéenne et proie facile », l'un des énergumènes proposait de mettre à profit les nombreuses pièces de la propriété pour une « conversation privée », sous les rires encourageants de ses acolytes. Nola les avait rabroués, pour constater, impuissante, qu'elle stimulait leur grivoiserie. Le premier lourdaud avait posé une main sur son épaule, sans doute en vue de la peloter si elle ne se montrait pas farouche.

Un éthylotest les aurait jugés coupables d'ébriété. Mais la perte de leur sobriété ne les avait pas privés d'intelligence face à un Leblanc marchant droit sur eux, le regard noir. Ils avaient déguerpi avant que Regan exige leur identité. Il ne laisserait pas celui-ci s'en tirer à bon compte. Peu importe qu'il soit un ami de Rudy. Avec hauteur, Regan rendit au malappris son regard irrespectueux.

— Ça dérange tes plumes royales que je cause avec ma sœur ? lâcha le godelureau.

Regan se figea. Cuisante méprise. Elle était donc la sœur de ce type qui avait appartenu à son comité d'accueil... L'humiliation de cet épisode le destinait à vouer aux gémonies les témoins de sa déconvenue. Il se demanda alors la signification réelle de l'œillade de son cousin. Je ne vais pas non plus demander son approbation pour me sociabiliser !

À moins qu'il s'agisse d'un rappel à l'ordre de la providence, pour lui épargner les foudres de Vince. Il devait tenir Rey Lee-Cooper à l'œil. Le bougre semblait déterminé à draguer et se faire draguer au point de friser l'indigestion, et Regan savait déjà le contenu de son rapport. Mais une « distraction » l'en avait détourné. Distraction montée sur socques japonisantes, qui dansait de façon étrange et s'intéressait à lui sans voir son nom. Distraction capable de rendre le frivole intéressant, de complexifier et codifier le superficiel, et de lui parler de « chiffon » sans titiller son ennui.

Nola désigna l'autre bout du couloir où disparaissaient Rudy et sa meute.

— Je ne sais pas si t'as remarqué, Billy, mais ils ne t'ont pas attendu.

Son irritation attribua un double sens à sa réplique, que Bill décrypta sans peine. « Fiche-moi la paix, frangin, tu gênes ». L'aîné toisa Regan.

— Tu lui fais du mal, je te démonte. Peu m'importe que tu sois un foutu Leblanc.

Regan lui servit tout son dédain. Tu parles d'un grand-frère protecteur ! Il se tata une seconde. Lui disait-il que sa sœur avait probablement failli finir attouchée par des étudiants bourrés ? M'ouais, ça ne te fera pas spécialement marquer des points... Mais pourquoi voulait-il « marquer des points », d'abord ?

— T'es un Leblanc ? sursauta Nola.

Il s'était bien gardé d'y faire allusion ! Un Leblanc... Excepté Dean et Rudy, c'était le premier spécimen qu'elle voyait en vrai. Rien de surprenant à sa classe, dans son style néo-punk raffiné, une fois fait abstraction de son côté guindé un peu coincé. Elle comprenait mieux pourquoi les trois abrutis avaient filé la queue entre les jambes à son approche. Nola tiqua soudain. Son frère était fou de menacer un Leblanc ! Bill avait-il idée de l'inconscience de son acte ? Son amitié avec Rudy ne lui autorisait pas ce genre d'audace. Faut peut-être que je lui mette sous le nez l'article sur les fortunes nationales. Cet idiot ne suit pas les infos ou quoi ?! Les Leblanc sont des Géants avec « G » majuscule ! Les ignorants étaient un danger pour eux-mêmes et leur entourage...

Elle revint à Regan avec un pincement au cœur. Ce garçon qu'elle trouvait mignon avec ses yeux vairons était un fichu Leblanc ! Elle n'avait aucune chance. Dommage. Elle le trouvait sympathique.

— C'est le cousin de Rudy, révéla Bill. C'est pas l'amour entre eux, alors méfie-toi. Pour une fois, écoute ton grand-frère, Nola.

Lorsque Bill disparut, après avoir largué sa bombe sans s'embarrasser de discrétion, pour la première fois de sa vie, Regan souhaita n'être jamais né sous son prestigieux patronyme. Le regard inquisiteur de la Nola le poinçonnait à présent sur le mur du jugement. Apparemment, le moindre conflit ou désaccord avec Rudy vous aliénait ses amis. Une logique absurde, de son humble avis. Mais pourquoi fallait-il qu'elle soit une copine de son foutu cousin ?!

— Pour ma défense, ça fait moins d'un an que je l'ai rencontré. Avant, il n'était qu'un vague concept et je n'étais même pas une notion tangible dans son esprit...

Pourquoi se justifiait-il ? Si elle pouvait arrêter de le dévisager ainsi... il se sentirait moins gauche. Moins mal à l'aise. Nola fit la moue.

— T'ai-je accusé de quelque chose ? Non, enchaîna-t-elle. Mais pour une raison qui m'échappe, tu t'es senti le besoin de te justifier. Intéressant.

Le plus intéressant, selon Regan, était son incapacité à détacher ses yeux de son gloss pailleté. Il se demanda si la matière gélatineuse lui collerait au doigt, s'il lui caressait la lèvre inférieure. Brusquement, elle plongea son regard dans le sien, avec la détermination d'une fossoyeuse creusant dans son âme. Regan faillit sursauter, comme pris sur le fait.

— Qui se sent morveux se mouche, askip. Je donne pas toujours raison à mon frère, mais parfois je suis tentée de l'écouter. (Elle soupira, puis haussa les épaules.) Toute façon, on n'est pas du même monde.

« Toi et moi, c'est voué à l'échec. » Elle ne le dit pas mais Regan l'entendit, comme il s'attardait sur son dos. Elle ne lui avait pas épargné un dernier regard. Il exhala malgré lui :

— C'est le monde à l'envers !

Le scénario de la roturière qui mettait un râteau au prince charmant, à cause de leur différence de classe sociale, ne se voyait que dans un « drama » coréen ! À moins que l'erreur vienne de lui. Il s'était illusionné en se croyant « prince ». Celui-là s'appelait Rudy Leblanc. Et toutes les allégeances à cette soirée, à peu d'exceptions près, allaient à son cousin.

Dégoûté et soudain attristé, Regan souffla. Elle n'aurait pas dû lui plaire davantage, alors qu'il essuyait une veste avant même d'avoir tenté quelque chose.

*o*o*

TBC ● LAST EPISODE OF S06 - Vol. 1

Regan & Nola ? Nogan ? Really??! J'avoue que moi aussi, je ne l'ai pas vu venir. Autant vous dire que c'est pas gagné...

*MEDIA*
Intro vidéo : Pendulum - Crush. Lyrics que je dédie à Regan et Nola.

I was running out in the cold light
Wondering where to go
To run away, without you

All my fear is coming home
And it's ripped out for the show
You can't be me
I will become you, tonight

I was wandering under black skies
Clutching at what is mine
No control, left to lose
When I thought that it wouldn't phase me
I ran and hid like a child
I feel so guilty
I'll make it up to you, tonight

Creatures I've been dreaming are coming down
They're changing my future
Visions I had buried underground
Return as our abusers

I was breaking out of my own skin
Choking upon release
I'm in no state, to judge you
Scratching itches best left alone
Chasing memories I used to own
I can't wait until this is over, tonight

Creatures I've been dreaming are coming down
They're changing my future
Visions I had buried underground
Return as our abusers

Well the nightmares I've been having have arrived
They're changing my future
Signs of my creation at my door
How could you do this to her?

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