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S06 - EP 44 ✤ part II

Partie 2/3

— Comment tu fais pour être pote avec ça ? maugréa Ilona, n'y tenant plus.

Yakim haussa les épaules.

— On peut lui confier sa vie sur le terrain. Le reste du temps, on compose avec.

— Limitez-vous au terrain dans ce cas.

— Laisse tomber, Ilona. Tu ne comprendras jamais.

— L'homo macho a parlé, conclut-elle. Tu disais, Rudy ?

Une façon d'avoir le dernier mot en laissant à son homme l'illusion de capituler. Se gardant de ricaner face à son manège, Rudy poursuivit donc.

— Selon le mythe, à la suite d'un décret divin, les humains ont été séparés en deux moitiés bien nettes, donnant des « hommes » tout court et des « femmes » tout simplement. Du coup, on ne nait plus entier mais à moitié. Le mariage serait une des nombreuses façons de dire qu'on a enfin retrouvé notre autre moitié. Et s'il y a divorce malgré tout, c'est qu'on s'est trompé, parce que l'erreur est humaine, et que la bonne moitié se trouve encore quelque part, à nous chercher.

« Cette théorie implique que tu es né d'une union erronée, dès le départ. »

Rudy voulut se débarrasser de la pensée pernicieuse, mais elle fit du chemin.

« À supposer qu'Andy soit la véritable moitié de ton père – il lui arrive de parler d'âme sœur –, alors tu es le fruit d'une erreur. Pas étonnant qu'on ne veuille pas de toi, parfois. »

L'enfant qui suivait attentivement ce discours sauva Rudy de ses démons.

— Mais pourquoi Dieu aurait fait ça ? Séparer les gens en deux ?

Comment lui expliquer que sa conception de « Dieu » – unique –, n'entrait pas dans le contexte polythéiste du Banquet de Platon ? Jeff décida que le plus simple restait de s'aligner sur le point de vue de la petite.

— Tu apprendras que les voix du Seigneur sont impénétrables, princesse, psalmodia-t-il. Personne ne sait ce qui se passe dans la tête d'un Être Suprême, qu'on dit bon mais qui fendille la mer en deux pour engloutir une armée de pharaon constituée d'époux, de pères, de frères et de fils.

— C'est dans Prince d'Egypte ! lança Peneloppe, fière de sa référence.

— Oui, P-G, sourit Rudy avant de revenir aux adultes. Disons que la théorie d'Aristophane justifierait presque pourquoi, arrivées à un certain âge, certaines personnes ressentent le besoin de retrouver leur moitié vacante pour se sentir complètes. Parait que l'humain est un animal sociable. On n'est pas faits pour vivre seuls.

— Quel idéalisme ! lâcha Owlz. Encore heureux qu'on ne ressente pas tous ce besoin.

— Je trouve une forme de poésie dans cet idéalisme, soutint Ayame.

Dès qu'il pouvait observer Dean et Rudy à la dérobée, il dissuadait ses yeux de nier l'info validée par son cerveau grâce à la presse, à savoir : père et fils.

— C'est une jolie façon de voir ce monde triste, concéda Owlz.

— J'accepte toute forme d'idéalisme, tant que ça empêche notre vie d'être un coup de pinceau terne sur la toile grise de la réalité, déclara Red.

Owlz arqua un sourcil.

— Je te la piquerais bien pour l'une de mes chansons.

— Tu peux. À condition de faire du name dropping en mon honneur.

Hilare, Owlz accepta le deal. Côtoyer le jeune homme hors du cadre professionnel était édifiant. En de rares occasions, ils s'étaient croisés sur un plateau télé ou à une cérémonie people. Owlz avait mieux connu Brent Scott, le regretté chanteur des Beat'ONE. Red Kellin restait une énigme ; énigme au pouvoir attractif, décidée à le contredire.

— Et puis, ton histoire de « bague » est bancale. Une alliance est un artéfact culturel. On a hérité ça de la civilisation égyptienne antique, si je ne dis pas de bêtise. Les grecs l'ont piqué, et les romains les ont copiés, comme d'hab.

Dean pouffa face à ce raccourci.

— De nombreuses peuplades se passent de cet anneau pour symboliser les liens « sacrés » du mariage, en effet, dit-il en mimant les guillemets. Certes, ces contrées ont très certainement un équivalent, mais ton argument perd de sa valeur si on voyage dans l'espace ou même dans le temps.

— En même temps, une alliance n'a jamais été une garantie de fidélité, intervint Chloé. D'ailleurs, en fonction du contexte, le mot « alliance » n'est pas forcément synonyme du mot « fidélité ».

Sacha hocha la tête.

— C'est la valeur que donnent les deux partis au mariage qui en détermine la solidité. Mon chéri ne porte pas d'alliance, et pourtant, ce ne sont pas les bagues qui lui manquent.

Korgan lui sourit.

— Trop accorder de l'importance aux choses matérielles revient souvent à être déçu par elles.

— Korgan, ce vieux sage, railla Jeff.

— Ce cynisme sur le mariage doit cacher quelque chose, Olwz, fit Red.

Le concerné s'en amusa.

— N'essaye pas de me psychanalyser, Red.

— Andy démonte la faiblesse de tes arguments ; pas ta faiblesse, glissa Dean.

— Je vais te la retourner celle-là, sois-en certain, maugréa Owlz, sous les rires des autres.

— J'ai remarqué que..., commença Red. (Il chercha la bonne formulation.) C'est plus facile d'avancer avec sarcasme qu'on est antisocial, ou encore de revendiquer haut et fort et à tour de bras qu'on n'aime pas les gens, ou bien de prétendre de façon cynique qu'on s'en fout, plutôt que d'admettre combien on se sent parfois seul et défait.

Le silence ponctuant sa déclaration la rendit solennelle. Dean masqua son trouble. Son amant aurait tout aussi pu résumer sa vie dans cette sentence. Son ancienne vie. Les mots de cet homme parlaient vraiment au « cœur » des gens...

— Tu me la refais ? demanda Owlz. Je crois que tu viens de débloquer l'inspiration de mon prochain single.

Tout sarcasme envolé, il était on ne peut plus sincère. Il gagnerait à côtoyer Red Kellin, se surprit-il à penser. Les médias descendaient un homme qu'ils ne connaissaient pas. Au fond, Owlz partageait l'opinion de l'assemblée. Son ironie et le cynisme de son propos en société n'étaient que le bouclier protégeant la prunelle de ses yeux de l'avidité malsaine des médias. Personne n'était obligé de le savoir, cela dit.

— Des clous, refusa Red. Je te colle un procès pour plagiat si tu me la piques mot pour mot. Et je m'y connais en procès !

— J'ai de très bons avocats. Je n'ai jamais été publiquement impliqué dans un scandale alors que je ne démérite pas.

— C'est malsain de s'en vanter.

— Dis celui qui s'en vante, opposa Owlz.

— Vous êtes consternants, déplora Korgan.

— Je n'osais pas le dire, marmonna Yakim.

— Vous faites le même effet aux gens qui côtoient les B-Sharks en société, glissa Ilona. On finit désabusés.

D'un signe de tête équivoque, elle désigna la place jadis occupée par Kurt.

— Je confirme, marmonna Dilan.

Kurt Terrence, The Boulder, avait officiellement perdu un fan.

— Ça doit être un truc des chanteurs, pensa Peneloppe à voix haute.

— Quoi donc ? s'enquit Rudy.

— De dire tout le temps des bêtises. Heureusement que j'ai le mauvais exemple devant moi. Comme ça, je sais ce qu'il ne faut pas faire, quand je serai une chanteuse célèbre !

L'assemblée marqua deux secondes de silence avant de s'esclaffer. Peneloppe sollicita à nouveau Rudy.

— Il était quoi, Harry Stophane ? Un philosophe grec aussi ?

De toute évidence, l'anecdote sur Le Banquet l'avait marquée. La réponse vint de Dean, qui se ravit de l'instruire sur ce dramaturge d'un autre temps, grâce à des allusions utiles à la compréhension d'une pré-ado. Il le lui épela en revanche, sentant à sa diction qu'elle avait adorablement meurtri le patronyme.

— Tu as lu Le Banquet de Platon, je suis impressionné, Rudy, dit Sacha. Ce bouquin parle d'érotisme. Certes de façon détournée mais ça reste de l'érotisme.

— D'Éros, pas d'érotisme ! s'empourpra Rudy.

Jeff rit de sa pruderie.

— C'est la même famille.

— C'est qui Éros ?

— Penny chérie, si tu allais jouer à la Gamestation© avec les autres ? proposa Jay.

— Le moyen le plus flagrant d'exacerber la curiosité d'une enfant, déplora Owlz. Vaut mieux lui expliquer une chose, que de la pousser à chercher par elle-même. Qui sait si le petit chaperon rouge ne fera pas une mauvaise rencontre ? En le lui théorisant avec tes mots, tu as la garantie que ses connaissances lui viennent de ta saine éducation.

— C'est fou ! Les gens qui n'ont pas de gosses savent le mieux comment les élever, se moqua Korgan.

Owlz en prit pour son grade. Jeff en profita pour inculquer quelques notions de mythologie grecque à sa filleule.

— Personne n'est équipé pour être un bon père ou une bonne mère, confia Dean. Mais ce n'est qu'en devenant parent qu'on en prend la mesure. La parentalité est un art et un devoir qui s'apprend tous les jours.

Rudy lui ébouriffa les cheveux.

— Tu n'as pas rendu de copies trop nulles jusqu'ici. Donc ça va, tu réussis le test.

Dean lui sourit avec tendresse et gratitude. Venant de son fils, ces mots avaient la valeur d'un trésor.

— Merci, fiston.

Peneloppe s'attrista soudain.

— Je peux pas le dire pour mon papa.

Jay bondit à sa place, alarmé.

— Mais... Princesse, que me reproches-tu ? Il faut me le dire, si je fais mal les choses.

L'accusation fusa :

— T'as pas voulu que Mìo vienne !

— Il est trop petit, enfin !

— Et Pantiz alors ? Elle est trop petite, elle aussi ?

Ilona plissa des yeux. Avait-elle entendu « Pantiz » ?! Les Beat'ONE et compagnie ne s'émurent guère de ce sobriquet équivoque. L'expression sceptique de Yakim, Ayame et Owlz les mit dans le même sac qu'Ilona. Aucun n'osa relever lorsque Jay se frappa le front de la main. Il tenta de raisonner sa fille :

— Tu entends ce chahut ? Ce n'est pas un environnement sain pour un bébé de deux mois.

— C'est nul, il pourra même pas voir Rudy, bougonna-t-elle.

Red vola au secours de son batteur.

— Il n'y aura qu'à lancer un FaceTime avec Pantiz, et puis voilà.

La réplique de Peneloppe mourut dans sa gorge. C'est qu'il avait raison, ce bougre ! Elle enguirlanda son père.

— Pourquoi t'y as pas pensé ?

Inconcevable que cette idée géniale ait traversé la tête de Red en premier ! Jugé par l'indignation de sa fille, Jay ne sut où ranger son embarras. Jeff se mordit l'index pour ne pas rire. Yakim et Ilona se demandaient s'il fallait rire. Korgan masqua son hilarité dans le dos de Sacha. Red se vexa.

— Non mais, oh ! Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire, P-G ?

Owlz reprit sa discussion avec Dean.

— Tu penses pouvoir nous refaire la scène du Dôme, réalisée pour les Beat'ONE ? Rapha a flashé dessus quand il a vu le DVD du live. On s'est promis de saisir l'occasion de travailler avec toi dès qu'elle se présenterait.

Rapha... Le leader et guitariste des Mad Babiz se prénommait Raphael, se souvint Rudy. Son père allait signer un contrat avec ce groupe mythique ?! Dean grimaça.

— Je ne prends pas de contrat sur Saunes, jusqu'à nouvel avis.

— Même si ce nouvel avis est pour avril ? tenta Owlz. Je sais que Tekhnopolis© est chronophage.

Il devina soudain, à la structure de la réponse de Dean, que l'homme ne s'investirait pas dans un projet qui l'éloignerait de Balmer... de son fils nouvellement retrouvé. Or l'évènement de grande envergure interdisait à Owlz de céder.

— T'auras pas besoin d'être sur les lieux. On veut une idée. Un concept. Tu nous ponds ça et notre équipe lui donne vie. Tes idées sont uniques. J'ai quinze ans de shows dans les jambes, mais elles n'ont jamais foulé une scène aussi spectaculaire que celle du live Renovatio. On veut quelque chose du même style.

Dean parut embêté. Était-ce l'endroit pour en discuter ? Avec tous les regards dans l'attente de sa décision, dont celui de son fils, refuser semblait déconseillé. Réaliser ses plans depuis Balmer et les transmettre à Saunes lui ferait un contrat de pris. Il devait bien s'occuper intellectuellement pour réembarquer dans son train quotidien. Ne comprenant pas l'hésitation paternelle, Rudy intervint.

— C'est pour un live des Mad Babiz ?

Question rhétorique, mais elle soulignait l'importance de l'offre. Les Mad Babiz sollicitaient Dean, qui se tâtait. C'est quoi cette absence du sens des réalités, p'pa ?! Son père s'épanouissait dans ce genre de travail. Laisser l'inquiétude brimer sa passion ne leur rendrait pas service à tous les deux.

— En fait... oui et non, répondit Owlz, énigmatique.

— C'est-à-dire ? s'enquit Red au nom des autres.

— Je n'ai pas eu le temps d'en parler pour cause d'interférence. C'est un peu à cause de Rudy.

Celui-ci sursauta.

— Comment ça ?!

— Ta soirée a annulé mon rencard super important avec Korgan.

Rudy eut une moue désolée. Le guitariste souffla :

— Tu remets encore ça sur le tapis ? Il te fait marcher, Rudy.

— À peine.

— C'est à Dean qu'il faut t'en prendre, dit Red, toisé par son amant.

— N'as-tu pas fini de me vendre ?

— Owlz a sa petite idée pour réparer ce contretemps, je me trompe ? s'enquit Jay, peu dupe.

— Il a donc décidé de m'exploiter, je vois, grommela Dean.

Il retrouvait cette ambiance bizarre qui précédait toutes ses signatures de contrats avec les musiciens.

— Ce n'est pas moi qui ai fait annuler un rendez-vous archi important pour le monde du rock, parce que mon fils organisait une « boum » ! se défendit Owlz.

— Toujours sensible à son trait d'humour, Dean ? charria Sacha.

— Cela dépend de ce qu'il entend par « archi important », renchérit Dean, n'étant pas en position de monter sur ses grands chevaux. Et on ne dit plus « boum » de nos jours, Patrick.

Il se trouvait dans une position délicate vis-à-vis de Rudy. Pour son fils, on ne badinait pas avec le rock quand cela impliquait ses idoles.

— C'est quoi le rapport entre ton rendez-vous avec Kor et le contrat que tu proposes à Dean ? demanda Hana.

— Il nous fait mariner, argüa Red. Tu ne serais pas du genre à te faire mousser ?

— Tu ne serais pas du genre à coller aux autres des procès d'intentions ? renvoya Owlz. On ne pourra pas bosser ensemble, si on se cherche des poux.

— Mets-lui une guitare dans les mains et il te fichera la paix, conseilla Jay. C'est comme un bébé braillard à qui tu fous une tétine dans la gueule. Ça se calme sec.

Jeff ricana.

— Tu parles par expérience.

Jay essuya un regard assassin de Red sous les rires de Peneloppe. Ces vacheries anodines lui avaient manqué.

— C'est pas parce que mon filleul te fait des misères qu'il faut reporter ta frustration sur moi, Jay.

— Tu voulais juste qu'on sache que t'es le parrain de mon petit-frère, en fait ?

— Tu voulais juste qu'on sache que Mìo est ton petit-frère, en fait ? répliqua Red sur le même ton.

— Mais il a quel âge ? marmonna Owlz, scandalisé.

— Tu comprends pourquoi Nigell l'appelle « le gosse » ou le « môme », maintenant ? dit Ayame, consterné.

— Ha, je l'ignorais ! se bidonna Owlz.

— Tout le monde sait que Nigell n'est pas connu pour ses lumières, grogna Red.

— Tu lui tiens la dragée haute, renchérit Dean.

— Vrai, pouffa Sacha. Tu nous dis de quoi il retourne, histoire que l'on sache si on doit se procurer nos places de concert ?

— J'ai vu Randy dernièrement, commença Owlz.

Red dressa l'oreille.

— Randy Knights ?

— Des Dius Core ? demanda Rudy en même temps.

Owlz s'amusa de la similarité de leur enthousiasme mâtiné d'incrédulité.

— Et si vous me laissiez finir, les enfants. Oui, ce Randy-là. On a rediscuté d'un évènement commémoratif qui nous trotte dans la tête depuis l'année dernière. L'idéal aurait été de l'organiser en avril dernier, pour marquer la décade du départ de John, mais nos agendas ne le permettaient pas. Rétrospectivement, le moment n'était pas propice pour tout le monde. Vos déboires avec votre prod', dit-il à Jay, la promo de votre album SPARE A DIM, adressa-t-il à Ayame, et vos débuts avec Manix-Record©, termina-t-il à l'intention de Hana.

— Attends, l'arrêta Red. J'ai peur de te suivre.

— Mais n'aie pas peur, ma colombe.

Le sérieux d'Owlz transparaissait dans la raideur de son dos. Il parlait bien d'un spectacle commémorant la légende John Cerni, avec la bénédiction des Dius Core. Suspendue à ses lèvres, l'assemblée cessa de respirer.

*o*o*

TBC ● EPISODE 44 - part 03

*MEDIA*
Intro vidéo : ZAYDE WOLF - BE FREE. Parce que si le personnage Owlz devait avoir une chanson thème, ce serait celle-ci.

Late at night we stumble through the city
Acting like we know where to go
Standing there in the shadows looking pretty
Like your eyes have been laced with gold

We are the lost ones
We are the ones that will always roam
All the time we feeling trapped and guilty
Making deals the only way we know

We're coming alive
Coming alive

Everybody
Everybody wanna be free
Everybody
Everybody wanna be free
Free as we'll ever be
Everybody
Everybody wanna be free

I can tell that you running hot blooded
Way you talkin' with that razor tongue
But that's the way you keep my heart jumpin'
Like the animals we've become

We are the lost ones
We are the ones that will always roam
All the time we feeling trapped and guilty
Making deals the only way we know

We're coming alive
Coming alive

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