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S06 - EP 44 ✤ part I

Il n'est pas encore minuit, alors vous aurez droit au bonus d'un 5ème épisode ! Remerciez Red !!

Partie 1/3

Le nombre indécent de pièces de la propriété de Yakim devint une bénédiction avec le nouvel afflux d'invités. Les amoureux de la danse savaient où se rendre. Les amoureux de la conversation colonisaient un autre séjour de la propriété. Les amoureux des jeux vidéo chahutaient en dignes représentants de la jeunesse. Les curieux visitaient malgré les restrictions d'accès. Et les baigneurs prenaient d'assaut la piscine d'intérieur et celle du patio.

Parmi les convives déambulaient les employés de la compagnie de traiteur, s'assurant de la satisfaction des estomacs. Parfois, des étudiants s'échappaient d'une aile de la villa en quête d'un sourire, d'un selfie ou d'un autographe de stars. Plus amusées qu'importunées, les célébrités profitaient des vannes d'Ilona, qui charriait les fans devant leurs idoles, quelques fois aidée de ces dernières, pour le plaisir de les voir se décomposer ou mûrir de gêne.

David, accompagné de Krys, Tyler et Prince, avaient pointé leur nez, puis rejoint la furie des challengers sur console. Apparemment, Mi-Hyun faisait des émules avec une manette. Tandis qu'Ayato et Ran évaluaient le talent de platiniste de Rey, Dash se lançait dans du smurf sur du drumstep et chauffait la piste de danse. Devin Smith et les footballeurs Finn, Carlson et Brendan s'adonnaient à une partie de fléchettes dans la salle de billard de Yakim, sous les encouragements de supporters zélés.

Rudy sillonnait toutes les pièces, donnant de sa personne à ses invités. Il en perdait la tête, au son de Rudy par-ci, Caramel-vanille par-là, fiston par-ci, Leblanc par-là ; dur, dur d'être populaire. Par moment, en quête d'accalmie, il se réfugiait auprès de son père. La bonne humeur de ce dernier lui mettait du beau au cœur.

— Qu'est-ce que ton frère entendait par « exploiter Rey » ? demandait Red à Ayame, en allusion à un commentaire d'Ayato.

— Il s'est mis en tête de proposer Rey comme DJ à notre prod, pour le mixage de deux trois morceaux de notre prochain album.

— Alors vous payerez des royalties à Coop-Com Record©, dit Red. Il est officieusement notre producteur.

Si Ayame en fut troublé, il ne le montra pas.

— Je doute que ça marche comme ça. Et qu'est-ce qui nous retient de le « débaucher », vu le nombre de fois que vous avez cassé notre coup avec vos plans marketing ?

— Vous n'aviez qu'à briller d'ingéniosité, argüa Jeff.

— Votre ingéniosité réside dans le scandale. Naytray a trop de classe pour s'adonner à ce genre de méthodes douteuses.

— Certes, intervint Rudy, amusé par leur rivalité. Vous avez la classe et votre musique est géniale, mais reconnaissez que les Beat'ONE restent badass.

Red servit un sourire solaire à son premier fan. Hana valida. Ayame la rabroua :

— T'es une de leurs ouailles. Ton avis est biaisé par ton couple, il ne compte pas.

— L'avis d'un fan fait « loi », assena Hana. Celui de Rudy est légitime.

— Attendez, Rey est le DJ ? intervint Yakim avec cent ans de retard. Qu'est-ce que ce gamin ne sait pas faire ?!

Ilona lui avait brossé un tableau du personnage. Rudy le laissa à son effarement, soudain intéressé par la discussion de son père avec Owlz.

— Vous vous connaissiez ? osa-t-il.

Owlz consulta sa montre.

— Depuis bientôt une heure. Ça t'intrigue, hein ?

Rudy ne savait pas comment prendre sa familiarité. Owlz donnait à ses interlocuteurs l'impression qu'ils avaient gardé leurs cochons ensemble. Il avait suffi du trajet entre l'aérodrome privé des Leblanc et la propriété de Yakim pour que Dean et lui discutent comme larrons en foire. Cela cassait l'aura dans lequel Rudy nimbait Patrick Silhver. Le chanteur qui avait le pouvoir de centraliser l'attention rien qu'en respirant semblait si accessible.

Le groupe Mad Babiz bénéficiait d'une onction particulière. Sans égaler la gloire de Dius Core, on le désignait comme son digne héritier. Et le frontman de cette formation iconique du rock papotait avec son daron. Troublant, venant d'un handicapé de la socialisation tel que Dean. Ce dernier lui sourit.

— Qu'est-ce qu'il y a, fils ?

Rudy s'ouvrit à son père.

— C'est pas souvent que je te vois discuter aussi naturellement avec quelqu'un qui t'était inconnu il y a une heure.

Dean s'en étonna.

— Je suis sensible à son humour. Ceci doit expliquer cela.

— Par là, Dean entend que le sarcasme congénital d'Owlz lui parle, ironisa Korgan.

— Je ne suis sarcastique qu'avec ma belle-mère. Avec le reste du monde je suis ironique, nuança Owlz.

— Sarcasme est cousin d'ironie, fit Kurt, amusé.

Il n'était pas tant surpris, si cela constituait le socle de l'affinité de Dean avec Owlz. Lightning vivait d'eau et de sarcasme. Il n'empêche, il s'agissait d'une sacrée reconversion. Il copine maintenant avec de la rockstar. Tu parles d'un grand écart ! Son « mec » avait dû constituer le pont avec ce milieu d'anarchistes célébrissimes.

— Belle-mère, releva Chloé. Vous êtes en couple ? tenta-t-elle.

Elle n'avait pas souvenance que les médias s'attardent sur le couple du chanteur ou mentionne son existence. Owlz lui sourit.

— J'aurais su que pareille beauté existait, je me serais réservé.

— Ne rougit pas à ça, c'était trop dévalué ! lança Sacha.

Les autres ricanèrent. D'avantage quand Dilan se racla la gorge. Mais Chloé se fichait de ses rougeurs et de leur avis. Elle pensait aux siens, à Taeyand Island. Sa meilleure amie Sara verdirait lorsqu'elle lui relaterait cette anecdote. Le chanteur des Mad Babiz lui avait fait du charme. Certes, soldé, mais il s'agissait d'Owlz, quoi !

Pour sa part, Dilan se demandait pourquoi sa nana attirait de la star. Comment rivalisait-on avec une concurrence dont on était fan ? Après le quarterback des B-Shark, le chanteur des Mad Babiz ? Il n'était pas à l'abri d'une autre épreuve dans cette villa grouillante de peoples !

— Je ne suis ni libre ni marié, précisa Owlz. Je n'ai de cesse de repousser l'échéance.

Sacha trouva ses mots peu gratifiants pour celle qui partageait sa vie. Rien n'empêchait, cependant, que l'heureuse élue soutienne l'opinion de son chéri.

— Le mariage n'est pas une mauvaise chose, dit-elle néanmoins.

— Je trouve un peu tordu ce besoin de rendre « administratif » ce lien entre deux personnes, renchérit Owlz. Qui n'est pas toujours amoureux d'ailleurs. Passer une bague au doigt de quelqu'un, histoire de dissuader la concurrence ou avertir ses congénères, revient à agrafer une étiquette « propriété de monsieur Y ; interdiction de toucher voire de regarder ». Encore, si cette étiquette avait le pouvoir d'empêcher ladite propriété d'aller voir ailleurs, je comprendrais sa nécessité. Mais non. Ça me dépasse.

Chloé sentit bourgeonner son agacement. Une idole n'avait pas le droit de ruiner son image auprès d'une fervente fan. C'était illégal !

— Pourquoi pas « propriété de madame X », tant qu'on y est ? renifla-t-elle. Ton exemple est sexiste, si tu te limites à « propriété de monsieur Y ». Pour ta gouverne, l'absence de couilles ne fait pas de nous des « propriétés » de la gent masculine.

Jay lui lança un regard torve. Il y avait une gamine parmi eux !

— Amen, susurra Hana. Prêche-leur la bonne parole, ma sœur

— Ils manquent parfois de bon sens, ces chromosomes Y, renchérit Sacha.

Kurt roula des yeux. Yakim, à l'instar de Korgan, se garda de se prononcer. Dean et Jeff attendirent la réaction d'Owlz. L'homme venait de s'attaquer à un nid de frelons. Ayame leva les mains en signe de paix.

— Je suis célibataire, ne m'impliquez pas dans ce combat.

— On t'a trompé combien de fois, alors que tu prévoyais d'épouser la belle ? demanda Ilona à Owlz.

Red ricana.

— Ne jamais se mettre le beau sexe à dos.

— Tu prêches pour ta paroisse, j'imagine, lâcha Kurt, sarcastique.

Peneloppe inclina la tête. Elle comprenait cette expression. Cela sous-entendait que Red appartenait au beau-sexe. Or elle connaissait aussi cette allusion se référant aux femmes. Elle dévisagea le baraqué qui proférait des inepties. Ou alors, ce type n'était pas observateur pour se laisser berner par l'ambiguïté des traits de Red.

— Bah, c'est un garçon. Ça s'entend pas ? Il ressemble juste à sa maman. (Elle se tourna vers Red, intriguée.) C'est la première fois que je vois quelqu'un qui ne sait pas que t'es un garçon. Pourtant, à la télé, on parle tout le temps de « monsieur » Red Kellin. Tu n'en rates pas une ! persifla-elle.

Cette fille avait toujours une pique bien placée à son endroit, songea Red, dépité. Mais elle restait délicieuse.

— Eh bien, princesse, il faut croire que Kurt Terrence des B-Sharks n'est pas une lumière.

Sentant que la petite prenait pour argent comptant ce que lui disait l'autre efféminé, Kurt se récria :

— C'était une plaisanterie !

Peneloppe fronça le nez.

— Elle était nulle, alors.

— Chérie, la reprit son père comme ça pouffait autour.

Red étouffa son rire dans un coussin. Le geste en tua la discrétion et renforça la moquerie. Yakim dévisagea Kurt. Il commençait à saturer.

— Fiche-lui la paix, dit-il entre ses dents.

Il ne miserait pas sur la diplomatie de Dean. Celui-ci avait assisté à l'échange en silence, le regard glacial. Un homme avisé savait quand ne pas dépasser les bornes. Avant que ne s'installe définitivement le malaise, Owlz choisit d'attirer sur lui les feux des projecteurs :

— Pour en revenir à ta question, Ilona, la réponse est : jamais.

— Ça doit être parental, déduisit-elle. Parents divorcés pour raison d'infidélité ?

Owlz sourcilla. Il retrouva contenance, mais son expression l'avait trahi. Ces choses-là ne l'atteignaient plus depuis belle lurette. Il avait passé le cap en coupant le cordon voilà des décennies. Néanmoins, l'attitude rentre-dedans de son hôte l'avait un peu déstabilisé. Qui posait ce genre de question à ses invités, rencontrés pour la première fois ?

— Bébé ? souffla Yakim.

Voilà un autre cas chatouilleux à gérer. Sous ses airs charmants, sa fiancée pouvait se montrer agressive. Elle peinait à comprendre les gens désabusés par le mariage quand elle se réjouissait de ses fiançailles. Owlz avait sans doute commis une erreur de calcul, néanmoins il ne saurait en être blâmé. La légitimité de ses désillusions n'était pas discutable. À son œillade d'avertissement, Ilona servit un sourire aussi timorée qu'il était faux.

— Pourquoi ne pas voir le mariage comme l'officialisation d'une retrouvaille ?

Tous se tournèrent vers Rudy. Il prit sur lui pour ne pas se rétracter et tenta d'argumenter :

— Enfin, je ne sais pas pourquoi, mais je pensais au Banquet de Platon, avec le mythe des androgynes énoncé par Aristophane.

Kurt sourit à Red.

— Le mythe des androgynes. Ça doit te parler, non ?

Red se pencha vers Peneloppe comme pour lui faire une confidence.

— Tu crois qu'il sait qu'on répond aux imbéciles par le silence ?

— Si ça se trouve, il essaye juste d'être copain avec toi, mais il s'y prend mal, répondit-elle avec le sérieux d'une fille de neuf ans. Y'a un garçon dans ma classe qui était comme ça. Il me taquinait touuuut le temps ! grogna-t-elle en roulant des yeux. Mais il voulait juste qu'on soit amis. Ce qu'il était bête. (Elle gloussa.) Il lui suffisait de me le demander !

— Tu l'as dit, chérie, ils sont parfois bêtes, les garçons, déplora Sacha.

— Ça ne s'arrange pas avec l'âge, ajouta Hana.

Notant son regard de boa constricteur adressé à Kurt, Jeff glissa une main apaisante dans ses cheveux. Il connaissait le tempérament inflammable de sa moitié. En cas de conflit, il ne parierait pas sur le footballeur. Cet abruti creusait sa tombe, s'il s'aliénait les femmes de la Beat'ONE family. Elles possédaient des armes dangereuses, comme le prouva Peneloppe :

— Mais bon, on est amis maintenant. (Elle sourit à Kurt.) Donc vous allez être amis, Red et toi ?

Kurt se sentit mal à l'aise. Rien de plus humiliant que se faire reprendre en public par une enfant. La façon dont les choses avaient été tournées décrédibilisait la parade de la plaisanterie. Les yeux accusateurs de l'assemblée l'avaient déjà mis au ban. Il reconnut l'attitude hostile du frère de Red, pour l'avoir déjà vue chez son jumeau, David. Soit, la tapette avait ramené du renfort.

— Ça ne marche pas comme ça chez les adultes, marmonna Dilan, froid.

— C'est toujours compliqué avec vous ! exhala Peneloppe.

Elle revint à Rudy, avec qui les choses étaient plus simples.

— C'est quoi le mythe des androgynes ?

Rudy se fit une joie d'instruire la gamine, qui refusait de quitter son père d'une semelle et agrémentait la conversation de ses répliques pimentées.

— C'est tiré d'une œuvre d'un grand philosophe grec qui s'appelait Platon. Dans ce livre, Platon fait débattre des gens qui vivaient à son époque, autour d'un banquet. Et il fait raconter l'histoire par un certain Apollodore, un sculpteur de la cité d'Athènes, qu'on a nommé « le fou ».

— Parce qu'il était gogol ?

Rudy se retint de rire et choisit d'éluder.

— Va savoir ! Tout le monde était invité à faire l'éloge de l'Amour. Jusqu'au tour d'un certain Aristophane.

— Tu fais référence aux moitiés coupées ? s'enquit Dean.

Rudy hocha la tête. Avec son père, il pourrait mener son argumentaire jusqu'au bout. Dean avait lu la quasi-totalité des romans de sa bibliothèque, et ils s'échangeaient souvent leurs lectures. Il ne se prononçait pas pour les autres. Certains membres de son auditoire adulte n'avaient pas effectué un lycée littéraire comme lui, et d'aucuns ne s'intéressaient pas à ce genre de classique.

— Mon analogie revient à donner raison à un mythe, mais pourquoi pas ? dit-il en haussant les épaules. (Il s'adressa à Peneloppe.) Aristophane a émis l'idée qu'autrefois les humains naissaient sous forme du duos « homme/homme », « homme/femme » ou « femme/femme »...

— C'est quoi ce charabia ? fit Kurt.

— De la culture, Kurt, lâcha Red, cassant.

Depuis l'affaire Soizic, responsable des turbulences dans son couple, il ne supportait plus de l'entendre ouvrir la bouche. Piètre consolation que la blondasse se pavane sur la piste de danse, loin de lui. Entouré des siens, requinqué, cette fois Red rendrait coup sur coup. Dean devança la suite de sa réplique :

— Nous ne sommes pas tenus de savoir que la littérature n'était pas, et ne sera jamais, ton domaine de prédilection, Terrence. Tape dans un ballon, brise des côtes, et laisse le cérébral à ceux qui possèdent de la matière grise. Cela t'exigera trop d'efforts.

Son ton égal trahit pourtant son impatience. Le camouflet ne se drapait plus d'ironie. Fulminant, Kurt quitta son fauteuil. Dean avait été blessant de manière délibérée, mais seul le plus couillu exigerait des excuses. Tous deux savaient que ce n'était pas Kurt.

Une chose turlupinait Dean au sujet de ce dernier. À son réveil, Kurt l'avait aiguillonné vers la piscine d'intérieur, en suggérant qu'il y trouverait Red. Or Dean ne lui avait jamais dit le sujet de sa quête, en le surprenant sous la douche. Pour finir, il n'avait pas déniché son amant mais la copine de Kurt. Le footballeur avait-il eu l'intention de l'isoler avec sa nana, pour satisfaire le fantasme de celle-ci ? Le point d'interrogation titillait Dean depuis que Red avait mentionné cette histoire d'échangisme. Et l'idée que Kurt ait pu monter un tel coup nourrissait des braises sous les cendres de son ire.

Sentant l'hostilité frémir sous la surface, le fullback renifla, désabusé face à l'évidence. Lightning n'était plus. En infériorité numérique, il n'avait aucune réticence à sonner la retraite. Néanmoins, il lança une œillade déçu à Yakim.

— On manque d'humour chez les Beat'ONE. Tu nous rejoindras quand tu voudras te payer une tranche de rire. Enfin, si tu sais encore comment on fait.

Un silence désagréable accueillit son départ.

*o*o*

TBC ● EPISODE 44 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo :

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