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S06 - EP 43 ✤ part I

Partie 1/3

Voir Rudy dans les bras de Junior emmerdait à peine Rey, plus intrigué par Kyle et Sergil. Les deux jeunes hommes conversaient entre eux, mais Rey avait le sentiment étrange qu'ils ne participaient pas aux festivités. Ils étudiaient Rudy. Sans doute Rey se faisait-il des illusions, mais ses déboires récents avec l'IANS l'avaient rendu suspicieux. Wales et Alder-Olsten étaient des noms qu'il n'aurait pas approché sans son lien avec un Leblanc. Or si l'on devait la présence du Wales à son frère cadet, celle d'Alder-Olsten pouvait impliquer tant de choses... Ça a probablement un lien avec le MIP-Club. Ou alors je vire parano.

Sergil ne cochait pas la case du rejeton de personnalités éminentes associé à la jet-set ou aux tabloïds. Il s'agissait du membre « mystère » de la famille présidentielle ; celui sur lequel l'opinion publique séchait souvent. On occultait parfois que les triplées Pippa, Lyyna et Edna avaient un frère cadet, beaucoup moins « visible » que leur demi-frère aîné, Jesper. D'aucuns ignoraient que Frederik Alder-Olsten avaient cinq enfants. Et son dernier fils suivait Rudy des yeux à chaque fois que Rey lançait une œillade discrète au bougre.

Sans surprise, Rudy n'avait rien remarqué. Rey refusait de l'alarmer, surtout sur la base de spéculations peu fondées. Pourtant, il sentait le poids d'une attention similaire. Jouer la carte du DJ frivole qui flirtait avec l'héritier Leblanc l'aiderait peut-être à brouiller les pistes sur sa personne, pour peu que la présence de Sergil Alder-Olsten ne soit pas motivé par la curiosité ou sa simple amitié avec l'aîné de Mir.

— Mesdames, messieurs et non binaires, je vous souhaite la bienvenue à cette soirée. Caramel-vanille distribue des free hugs en échange d'un gage. Vous vous sentez le courage de relever tous les défis qu'il vous donnera ce soir ? Il est à vos bras pour quelques secondes, autant de fois que vous réussirez !

Le plaisir vil de Rudy – de titiller la possessivité de Rey –, se décanta.

— Rey, t'es un homme mort !

Des rires accueillirent sa véhémence. Il se rappela enfin que, sur la question de la jalousie, Rey ne lui renvoyait jamais l'ascenseur de la manière dont il s'y attendait. Vicieux, son petit-ami l'amenait toujours à se repentir d'avoir commencé. Il n'apprenait pas la leçon. Lorsqu'il centralisa, à son grand dam, l'attention, le DJ émit un bémol :

— Évitez toutefois d'avoir les mains baladeuses. Vous n'êtes pas à l'abri de représailles. (Des miennes surtout, pensa Rey avec ferveur.) Il serait fâcheux qu'il vous prenne en grippe. Pour info, il partage une relation bien trop fusionnelle avec un père que vous ne voulez pas vous aliéner.

— Mais tais-toi donc ! gronda Rudy, mortifié.

Néanmoins, ce rappel calma les audacieux s'imaginant déjà arpenter le walk of fame jusqu'à Rudy. Nul n'ignorait désormais le tempérament volcanique de Dean Leblanc.

— D'ailleurs, où est-il ? demanda quelqu'un.

Certains invités désespéraient de rencontrer le modèle Dean. Une étudiante tilta.

— Il a dit « Rey » ? C'est bien ce que je pensais. Hey, t'es l'égérie de W.M, pas vrai ? lança-t-elle au DJ.

Le murmure de la foule noya la musique, dont Rey avait baissé le volume. Une voix survola le brouhaha :

— Alors, que dois-je faire pour te prendre dans mes bras, Caramel-vanille ?

Rudy ne chercha pas à l'identifier.

— Fais-moi le plaisir d'aller mourir !

L'hilarité enfla, alors qu'il était on ne peut plus sérieux. Timothy se planta devant lui.

— Vas-y, balance-moi ton gage, que je te l'exécute les doigts dans le nez.

Dans un élan vengeur, Rudy répliqua :

— Je sais de source sûre que notre DJ est bi. Si tu lui roules une pelle, je doute qu'il s'offusquera. T'es pas mal dans ton genre. Reviens faire câlin à papa une fois acquitté de ton gage.

— Espèce de petit vicelard, crachotèrent les haut-parleurs.

Timothy se liquéfia sous les sifflements grivois de l'assemblée. Bill s'esclaffa.

— Tu n'as pas osé !

— Je qualifie ça de « tentation déloyale » ! lâcha Nola, hilare.

Comme elle, nombre d'invités étaient revenus dans le salon, attirés par l'annonce des câlins gratuits. Timothy ne la contredirait pas. Embrasser Rey devant un public passait pour une offre dangereuse, mais il ne se voyait pas la décliner. Discipliner ses pensées au risque de se payer une trique sincère se révéla une épreuve, qu'il réussit à cause de la perspective des conséquences désastreuses. Adoptant une attitude désinvolte, il dévisagea Rudy.

— Si j'ai ta bénédiction...

— Tu restes où t'es, Medley, menaça Rey.

Comment Mir le prendrait semblait le cadet des soucis de Timothy, nota Rudy. Désormais, on réalisait que si le jeu pimentait la soirée, il restait à double tranchant. Rudy ne se gênerait pas de pondre des scénarios embarrassants au détriment des audacieux. Première victime : le DJ. Les jauges d'excitation et d'expectation atteignirent des valeurs chaudes.

— Je paierai cher pour voir deux égéries de W.M se rouler un patin !

Le commentaire lancé à la volée attisa la flamme du ragot. L'incendie de la rumeur se propagea dans la villa, et probablement sur les réseaux sociaux. L'idée d'être serré par les bras du blondinet coquin enhardit les candidats. Quelqu'un qui peinait avec le concept avança :

— Tu ne demandes pas ça à deux mecs !

— Ce ne sont que des lèvres, Charles, renchérit Saïd. Ne sois pas choqué par si peu.

— Rudy l'enverrait t'embrasser, tu déclinerais, glissa Blake.

— Bien sûr que je déclinerais ! s'indigna Saïd. Mes lèvres sont trop précieuses pour traîner n'importe où.

Charles devint la risée.

— De toute façon, Saïd oppa n'embrassera que mon grand-frère. Personne d'autre.

On se tourna vers l'auteure de cette déclaration véhémente. Qui était cette fille ? Mi-Hyun se raccrocha au bras de Saïd et toisa son public, hautaine.

— Ma décision est irrévocable. Saïd oppa embrassera Ji-Hyuk oppa. Je mets quiconque au défi de me contredire.

On en oublia Timothy et Rey quand Mir glapit :

— Mais Mi-Hyun, enfin ! Tu n'es pas censée être ici. Retourne dans l'autre salon.

Il la prit par le bras. Elle protesta :

— Hey, juste quand ça devient intéressant !

— J'ignore à quoi pense Rudy, mais ce jeu est grotesque, grommela Mir.

— Attends, Tim, j'ai changé d'avis, fit Rudy. Ta cible est désormais Mi-Ra Wales.

— Je décline ! jeta Mir.

— Aristo coincé du cul ! éructa Lou-Ahn.

Un rire gras s'éleva. Taiji se frappa le front de la main, à la réponse de Mir rouge de colère :

— J'assume !

— Ça va te coller au cul. Je dis ça, je ne dis rien, rétorqua Lou-Ahn. Tu n'es qu'en première année, ça te suivra jusqu'à ton diplôme. Ça m'inquiète.

— Arrête de l'enfoncer, la reprit Inna. (Elle tapota l'épaule de Timothy). Il n'empêche qu'elle a raison. Dévoue-toi et sauve l'honneur de Wales. Galoche-le bien comme il faut.

Timothy la foudroya du regard. Les étudiants autour semblaient désinhibés par l'alcool, excepté Mir, tétanisé. L'idée même de montrer une part de lui, scellée au reste du monde sauf à ses amis, le terrifiait. Or un « ami » venait de le poignarder dans le dos.

Rudy ne le quittait pas des yeux. Vas-tu encore te débiner ? Forcer l'outing de Mir n'assainirait pas leur relation. Il savait ce que l'on ressentait lorsqu'on vous arrachait le droit personnel d'un coming-out. Néanmoins, Timothy avait acquis la réputation de distributeur de smacks depuis le premier « Rainbow-kiss day » de Darney. Conséquence : de nombreux étudiants priaient que leur tour vienne, de la midinette à la bimbo, en passant par le gay assumant sa sexualité et l'homo refoulé. Mir pourrait sauver les apparences. Pourtant, Rudy le mettait à l'épreuve. En représailles.

Il ne digérait pas la manière vindicative dont Mir avait attaqué son petit-ami. Peu lui importait les antécédents de Rey avec Mir et Junior ; cette ardoise serait réglée ce soir. Rudy se découvrait rancunier lorsqu'on touchait aux gens qu'il aimait. La conférence de presse de cette après-midi restait une preuve édifiante. L'état de Rey, la veille – au bord de la rupture –, lui avait serré le cœur et avait souligné son impuissance à lui rendre le sourire. Il ne ferait jamais le bonheur de Rey tant qu'une épée de Damoclès flotterait au-dessus de Marshall. À défaut, il s'assurerait que les autres ne lui causent pas du tort. Amis ou membres de sa propre famille, les détracteurs de Rey Lee-Cooper répondraient devant le tribunal de Rudy Leblanc. Mi-Ra Wales était appelé à la barre.

— Ce ne sont que des lèvres, Mir, dit-il. Ne sois pas si prude.

Et puis, il leur épargnait à tous deux le spectacle d'un petit-ami embrassant celui d'un autre.

« C'est toi qui as commencé. »

Rudy balaya sa conscience. Acculé, Mir se sentit soudain seul en remarquant le regard amusé de Junior. Fervent suppôt du chaos, son meilleur ami ne le défendrait pas. Sa sœur en rajouta à son désarroi :

— Allez, oppa. Il est canon... et super grand !

— Mi-Hyun, ça suffit ! se hérissa Mir.

— Papillon, un peu de tenue, intervint Taiji. Depuis quand tiens-tu ce genre de discours ?

— Vous êtes nuls, bougonna-t-elle.

— Si tu fais la fine bouche face à un tel dieu égyptien, quelqu'un d'autre te le ravira, prévint Nola en désignant Timothy du pouce.

Comme elle le prédit, quelques étudiants, filles comme garçons, se proposèrent de remplacer Mir.

— C'est sûr qu'à ta place, je n'hésiterais pas, ajouta Mi-Hyun.

La frangine fut portée aux nues.

— Totalement d'accord avec toi, Mimi.

— Cesse de l'encourager, Junior ! s'irrita Mir. C'est ridicule !

— Tes réticences de sainte Mirabelle Nitouche le sont, soupira Blake.

— Tu parles d'un audacieux, renifla Inna. Qui nous a sorti qu'il a maintes fois côtoyé la mort dans sa jeune vie ? C'est quoi un baiser à côté ?

— De la flotte, bébé, de la flotte, enfonça Teddy qui se délectait de la déconvenue de leur victime.

Apparemment, l'heure de gloire du Comité Humanitaire d'A.M.I.E. se ferait au détriment de Mir. Timothy assena le coup de grâce :

— J'ai besoin de mon câlin candy, Mira. Ne fais pas ton difficile. Tu ne vas pas tout ruiner.

Il lui ouvrit grand les bras. Les sifflements licencieux redoublèrent. Son commentaire suscita de vives réactions du côté des basketteurs.

— Tout ça pour un câlin de Rudy ? exhala Darel.

— Je le savais que t'en pinçais pour lui, capitaine ! s'écria Ben au fond de la pièce.

— Vous avez des écailles dans les yeux ou quoi ? Ç'a toujours été flagrant, renchérit Sandy.

Timothy la toisa de manière oblique. Était-ce du second degré ?

— Mais qui n'en pince pas pour Rud' ? s'impatienta Hayden. Hey, Caramel-vanille, qui dois-je embrasser pour te prendre dans mes bras ? Je suis prêt à essayer T-eyes, s'il le faut.

— Tu n'oserais pas, hoqueta Enzo.

Nico ricana.

— On ne souhaiterait à personne d'être à sa place quand T-eyes va s'énerver.

— Il n'a qu'à me mettre au défi, insista Hayden.

Il campa sur ses jambes avec assurance, mains sur les hanches.

— Si tu tiens à la vie, Hayden Trần Pham, garde tes lèvres loin d'un Lee-Cooper, psalmodia le DJ.

— Te débines pas, Rey ! lança Rudy.

Rey finit par craquer.

— À quoi tu joues, Caramel ?

— C'est toi qui as commencé, abruti !

— Te fous pas de moi, Rud'.

Ils savaient tous deux qui avait ouvert les hostilités. Marine se poila.

— Ils sont énormes.

— Ils sont débiles, oui, grommela Bill. À quoi ça sert de lancer un jeu qui se retourne contre vous ?

— Putain, je vais me pisser dessus de rire, arrêtez ! se plaignit Nola.

Sans s'inquiéter de refiler la chandelle aux autres, Rey et Rudy se jetaient à présent des mots à la tête, tel un couple rodé dans l'art de se chercher des poux. Un œil averti reconnaitrait des préliminaires. Le portable de Rey les empêcha d'exposer davantage leur tension sexuelle. Le DJ céda les rênes à la musique en montant le son, se débarrassa de son casque et s'isola sur la véranda.

Rudy le suivit à l'extérieur comme s'il s'agissait de l'ordre naturel des choses. Le syndrome mouton frappa et d'aucuns lui emboitèrent le pas, pour tomber sur un tableau insolite. Tout sourire et suspendu à son bras, Rudy échangeait un baiser d'esquimau avec Rey qui discutait au téléphone.

— Vous êtes déjà là ?! ...J'entends du monde. Qui d'autre est avec vous ? ...'Tain, z'êtes pas sérieux, les mecs. J'ai dit à Rudy que j'invitais deux potes et vous vous ramenez avec toute la jet-set de Saunes ! Je passe pour quoi, moi ?

— C'est qui ? s'inquiéta Rudy.

— Ayato et Ayame.

Rudy s'étrangla.

— Les jumeaux de Naytray ?

Rey retint un sourire moqueur. Il ne se lassait jamais de cette réaction de son petit-ami. Avec labeur, Rudy surmonta son excitation de fanboy et s'enquit :

— Il y a qui d'autre ?

— Ils sont à l'entrée de la propriété. Il n'y a plus qu'à les recevoir pour se faire une idée des pique-assiettes qu'ils ramènent.

La groupie en Rudy s'agita, comme il suivait Rey au bas des marches et bifurquait vers le porche.

— T'a invité des membres de Naytray à ma soirée. Ais-je déjà dit à quel point tu as la classe ?

— Ne te retiens jamais de le dire quand te prend l'envie.

Le portable de Rudy annonça un texto de Red.

« Ta surprise est arrivée, Caramel-vanille ! ^_^ »

— Red est avec eux ! sautilla Rudy.

— De mieux en mieux, marmonna Rey.

La nuit froide leur arracha un frisson. Ils n'avaient pas songé à se munir d'une veste. Rudy se blottit contre Rey au moment où d'autres convives les rejoignirent. Une limousine blanche finit sa manœuvre et s'immobilisa sur le gravier

— Qui est-ce ? demanda Timothy.

— Andy, lui apprit Rudy. S'il est là, mon père aussi.

Le manque de discrétion de Nicolas répandit la nouvelle.

— Red Kellin est arrivé !

Le mouvement de foule faillit désarçonner Rudy, qui refréna des pulsions meurtrières.

— Il fallait que tu fasses ta commère, Nico ! J'ose espérer, pour les autres, qu'il vous reste une once de civisme. N'en appelez pas à mon côté barbare, ça ne sera pas beau à voir. Je vire le premier qui se comporte comme un mal appris, avec un coup de pied dans le derge si nécessaire.

Junior s'amusa de sa réaction.

— T'as bouffé du lion ou quoi ?

— Demande donc à Cole, il t'en dira des nouvelles, fit Mir.

— Je vois, comprit Junior.

Le nouveau visage de Cole trouvait une explication. Le commentaire de Mir ne tomba pas dans les oreilles d'un sourd ; Rey se le nota en post-it. Ainsi, Rudy avait défiguré le frère de l'acteur... Le pourquoi n'était que partie remise.

— Toujours est-il que le premier qui me tape sur le système, que j'ai très instable en ce moment, vire ! réitéra Rudy. La mauvaise opinion que vous aurez de moi ne nuira pas à mon sommeil.

— Ça, c'est dit, pontifia Bill, tandis que le murmure enflait derrière eux.

Rudy Leblanc était en mode Ayatollah. On avait intérêt à se tenir à carreau. Le vacarme suscité par l'annonce de l'arrivée de Red Kellin s'étiola peu à peu.

— Il gagne en autorité, le lutin, marmonna Hayden.

*o*o*

TBC ● EPISODE 43 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo :

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