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S06 - EP 42 ✤ part III

Partie 3/3

La situation devint assez comique lorsqu'on s'intéressa au cercle de Saunes, qui entourait Rudy telle une garde rapprochée. Qui étaient-ils ? Des gosses de riches, amis de la famille Leblanc ? La question parvint aux oreilles des concernés, et ces derniers prirent leur pied à jouer de mystère. Devenir « potes » avec les amis du roi de la soirée étant un must, l'amitié par procuration fut sollicitée. Seul avantage de ce concept abscons : dynamiser les relations sociales. La pénurie de téléphones favorisa le dialogue et réduisit le nombre de visages illuminés par l'éclairage des écrans.

On demandait audience à sa majesté blonde par tous les moyens possibles. Or celle-ci consacrait son intérêt à Rey, au point de nourrir l'ego de ce dernier jusqu'à l'indigestion. Conséquence : l'attention s'accentua sur le DJ. Ceux qui ne l'avaient pas encore identifié comme le modèle Rey tendaient l'oreille aux ragots, quand vint une nouvelle distraction avec la dernière vague étudiante escortée par Junior.

Ils n'étaient pas tous Darneyens. Peu respectaient la consigne sur les portables, et la plupart de leurs patronymes pesaient le PIB d'un État. Chacun voulut s'introduire auprès de Rudy en bonne et due forme.

— Tu paries combien qu'ils ont été briefés par leurs parents ? demanda Junior, heureux de retrouver Mir. Ils veulent rentrer dans les bonnes grâces de l'Empire.

Mir lui servit un sourire contrit.

— Hélas, je ne pourrai leur jeter la pierre.

Junior cilla.

— Ah là, là. Dans ces moments-là, j'arrive à voir l'avantage d'être le fils de la maîtresse, ironisa-t-il. Je suis maître de mes décisions. Un pouvoir auquel peu goûtent. Je suis un privilégié, mon ami.

Mir rit un peu jaune. Junior n'avait pas tort. Comme Joachim, pères ou mères avaient briefé leurs rejetons. « Montrez-vous sous votre meilleur jour au futur patron de cette machine qui façonne des présidents et verrouille le tiers de l'économie nationale. » Afin de soulager Rudy qui saturait, Junior joua les ambassadeurs. Néanmoins, Rudy tendit une oreille polie. Ne plus être n'importe qui impliquait de marquer les esprits. Autant commencer par la progéniture des détenteurs du pouvoir.

— Honnêtement, ton nom ne m'inspire que le silence du vide.

Belle amorce, Rudy, pensa-t-il, dépité par son manque de tact. Pour le coup, il était la digne progéniture de son père. Devenue la risée, Stern Coppola se renfrogna. Rudy tenta de se rattraper :

— Ne le prends pas mal. En toute sincérité, je ne connais pas la famille Coppola.

— Peut-être que le Big-C te parlera mieux, suggéra Stern.

— Et... je suis censé connaître ?

L'ignorance de Rudy fit vaciller l'assurance du jeune homme. C'était une blague, n'est-ce pas ? Assistant non loin à cette conversation, Sergil souffla à Kyle :

— Il n'est pas sérieux...

— Très, fit Mir.

Sergil se retint de sursauter. Il en fallait pour le surprendre. Que faisait Mir là ? Il l'avait cru dans les parages de Junior, ces deux-là passaient pour les côtés « pile » et « face » d'une pièce.

— Apprenez à le connaître avant de sauter sur des conclusions hâtives. C'est aussi valable pour toi, hyung.

Mir n'attendit pas leur réaction et rejoignit Rudy. Sergil ponctua sa contrariété d'un sourcil arqué.

— Que suis-je censé comprendre ?

— Que mon frère soupçonne mon lien avec les dessous du MIP-Club, maugréa Kyle.

Quelque chose me dit que je mésestime la situation. Il doit en savoir plus qu'il ne laisse paraître. Cela expliquerait sans doute pourquoi Mir le battait froid depuis son retour de West-Town.

— Il serait temps que Père l'initie, marmonna-t-il pour lui-même.

L'expression de Sergil se ferma.

— Ce n'est pas de ton père que viennent ces décisions. Il n'aurait pas déjà dû le savoir, dit-il, le regard rivé sur le dos de Mir.

Kyle dissimula son inquiétude. L'inconscience de son petit-frère lui donnait des aigreurs d'estomac. Pas étonnant que Père hésite encore sur la démarche à suivre. Mir était un cas pénible à traiter. En attendant de trouver la solution, il fallait éviter que Sergil juge utile de se pencher sur ce cas. Cela se révélait souvent de mauvais augure quand vous attiriez l'attention d'Hypnos. Le dieu du sommeil, qui endormait la vigilance même du Panthéon, restait le jumeau de Thanatos, déité de la mort. Sergil n'avait pas usurpé son nom de code. Il était celui qu'on appelait pour endormir la méfiance des Titans. Kyle le savait trop dangereux pour le laisser approcher sa fratrie. Il tenta de noyer le poisson.

— Il ne t'a pas traversé l'esprit que Chayton ait révélé bien des choses à Rudy ? Qui dit qu'il n'en a pas parlé à Mir ? Il semble porter mon frère en grande estime. Dans cette éventualité, retarder son initiation n'est pas judicieux.

Sergil le toisa, réprobateur. Mettre Chayton sur le tapis, en ces lieux, n'était pas plus judicieux. Certes, la musique couvrait leur conversation, mais Sergil n'aimait pas dédaigner la prudence.

— S'il a révélé quoi que ce soit à ses amis, il est loin de se douter des risques qu'il leur fait courir.

— Tu vis en direct sa grande naïveté.

— Naïveté n'est pas tout à fait synonyme d'ignorance, marmonna Sergil, préoccupé.

— Mais les deux sont une source d'emmerdes, soupira Kyle.

Sergil se massa les paupières.

— À qui le dis-tu ?

Pour l'instant, il se laissait divertir par la naïveté de celui que Vince Leblanc, leur financeur le plus influent, destinait à la tête de White Enterprise©. Or l'idée d'en remettre les rênes à ce gamin revenait à admettre des trous dans leur couverture la plus chaude. Ils sabordaient le moyen de diversion le plus efficace de l'IANS face au peuple. Bien entendu, la succession ne se ferait pas en cent jours. Cependant, les épaules de ce freluquet n'auraient jamais le temps de se solidifier.

En outre, comment expliquer son enlèvement ? Il y a quelques semaines, une telle déconvenue de l'Empire Leblanc aurait été inconcevable. Meister n'avait pas d'autre choix que d'y fourrer son nez. L'heure était grave si Vince virait sénile. Sergil reporta son attention sur Rudy que l'on instruisait sur le Big-C.

— C'est juste le casino le plus célèbre du pays, mais c'est pas grave, marmonna une jeune femme entre ses dents.

Senna Donnelly, fille du ministre de l'Intérieur, nota Rudy. La sœur d'Idir, dans sa promo. Il s'était fait ses petites fiches mentales.

— Tu n'as jamais été à Nior, ma parole ?! demanda quelqu'un.

Rudy n'apprécia pas le ton du dénommé Charles De Chastaigne. Le jeune homme s'était introduit de manière pompeuse avec un accent français que Rudy trouvait surfait. Il avait déjà entendu Nico parler français au téléphone. Parfois, les Felden glissaient quelques mots de la langue de Molière pour montrer combien ils étaient cultivés. De Chastaigne n'était pas plus français que lui était serbe.

Toujours est-il que De Chastaigne père, directeur général délégué du Canal 2, avait un frère C.E.O de la firme de téléphonie mobile appartenant à leur patrimoine familial : Dials Telecom©, « l'opérateur toujours au maximum de ses capacités ». Même Rudy aurait pu trouver un meilleur slogan publicitaire ! Le sort voulait que sa nouvelle puce soit un suppôt de Dials Telecom©, troisième gros opérateur mobile et internet. Génial !

Le détail de trop : Charles s'était vanté de la grande amitié entre De Chastaigne oncle et le président de la république. Rudy s'était demandé pourquoi le neveu tirait fierté de liens sociaux qui ne le concernaient pas. Le comble : Charles avait croisé Sergil sans le reconnaître, comme nombre d'invités. Ironique de se gorger de la proximité de sa famille avec la présidence, quand on était incapable de reconnaître le fils du chef de l'État. Rudy ne vendrait certainement pas la mèche. Son urticaire aux m'as-tu-vu menaçait de ressurgir. D'autant que face à son ignorance, Charles le prenait de haut. Ils ne finiraient pas copains.

— J'ai été enlevé à Nior, répondit-il. Je ne risque pas d'oublier une ville aussi marquante. Après tout, c'est la ville qu'on ne quitte jamais vraiment, une fois qu'on y a mis les pieds.

Son sourire froid invoqua un vent sibérien. Tous fusillèrent Charles du regard. Soudain mis en joue, le jeune homme bredouilla des excuses qui furent balayées, à la manière dont les autres l'exclurent de la conversation.

— Mais tout de même, ne pas connaître les Coppola est intrigant, insista une étudiante en posant une main sur l'épaule de Stern.

Rudy la replaça : Candice Monroë, présidente du Comité Évènementiel d'A.M.I.E. Elle avait tenu à lui présenter sa copine Ivanhoé Vanda. Il se souvenait encore de la rencontre.

Ne le dis à personne, mais figure-toi qu'il y a six ans, je pissais encore debout. J'avais un canon sous ma culotte, soutenue par deux boulettes.

Ivanhoé avait une voix suave, faite pour la musique.

— Sa vulgarité est congénitale, en revanche, avait rétorqué Inna. Ne sois pas aussi troublé, Caramel-vanille.

Ivanhoé avait ri. Rudy avait apprécié l'anecdote. Le plus insolite pour lui avait été de découvrir qu'elle ne s'était refaite que les parties génitales. Le reste de son anatomie n'avait jamais été retouché. Ses seins n'avaient pas eu besoin d'aide pour ressembler à ceux d'une femme. Sa paume d'Adam était à peine notable, du temps où elle cochait « M » sur son état civil. Elle était née dans un corps qui s'était trompé de sexe. Les langues stupides, ignorantes ou mauvaises, appuyaient sur son ancien genre masculin, quand elle s'était toujours sentie puis définie « femme », depuis cet âge où l'on prenait conscience de son identité sexuelle.

Bouleversé, Rudy réalisait alors à quel point la nature pouvait commettre des erreurs malheureuses. Ivanhoé avait insisté pour qu'il prenne ses coordonnées, imitée par Candice. Pour le plus grand dégoût d'Inna, qui découvrait que ses amies bafouaient la consigne sur les téléphones.

— Désolée, Rudy. C'est pas faute d'avoir scellé leurs portables dans un sac plastifié.

— Ce sont des leurres sans puce, avait confessé Candice sans remords.

Rudy s'en était amusé. Chipoter devenait dérisoire. À présent, cette même Candice peinait à avaler sa méconnaissance de la famille de son pote Coppola. Rudy émit un soupir. Junior vint à sa rescousse :

— Ce type est un alien, je vous dis. Un OLNI : Objet Leblanc Non Identifié.

— Merci, fit Rudy, sarcastique, sous les ricanements de l'audience.

— À ton service, mon caramel.

— C'est « Caramel-vanille » pour toi, Junior. « Caramel » tout court a déjà été breveté, et il te manque trop d'aptitudes pour en toucher les droits copyright.

— Le clash ! siffla Bill qui ne quittait pas Rudy d'une semelle, malgré l'intimidation générée par la progéniture de nantis.

Fait historique, Torcy-Junior en perdit son latin. Mir ne lui épargna pas son hilarité. Son sourire en coin parla plus de capitulation que d'amusement. La réplique de Rudy lui faisait l'effet désagréable d'une douche froide, le ramenant à la réalité après un vague épisode onirique difficile à rationaliser. Pourquoi son ami avait-il ressenti le besoin de le vanner de cette manière ? Cillant, Junior lut une mise en garde dans les prunelles émeraude.

« Je t'apprécie beaucoup, mais il y a certaines libertés que je ne tolérerai pas venant de toi. »

— Tu sais que c'est bizarre de se prendre une veste avec une personne qu'on ne drague pas ?

Rudy lui sourit, d'un air trop énigmatique pour sa quiétude d'esprit. Junior s'interrogea. Ses agissements s'étaient-ils révélés ambigus, au point de pousser Rudy à tracer une limite ? Je débloque. Il ne pouvait pas désirer Rudy de manière flagrante aux yeux de ce blond naïf ! C'était absurde.

— Je t'appellerai comme je veux, le défia-t-il.

Rudy passa un bras autour de son cou et marmonna à sa seule intention :

— Tu n'aimerais pas qu'ils sachent pour Clémentine, n'est-ce pas ? En tout cas, ils ne m'ont pas l'air d'être tes meilleurs potes.

En effet, Junior avait une réputation à tenir face à ces fils et filles de bourges qui ne lui auraient jamais accordé de leur temps, s'il n'avait pas été le rejeton de la première fortune nationale ou l'ami de l'héritier de l'Empire Leblanc.

— Sale enfoiré de blond, grommela-t-il.

Rudy pouffa. Junior fut soulagé de dissiper le malaise entre eux.

— Que t'a-t-il dit ? s'enquit Mir.

— Rien qui te concerne, Mirabeau.

Mir tira la tronche. Depuis quand Junior avait-il des secrets avec lui ? Il se tourna vers Rudy, qui le railla :

— Qu'est-ce qu'il y a, Mir ? Serait-on jaloux ?

Malgré lui, Mir ressentit un pincement au cœur ; cette saleté bel et bien nommée jalousie. Pourquoi Rudy jouait-il à ce genre de jeu vicieux entre eux ?

— Vous vous faites des cachoteries, maintenant ?

— Tu n'as pas idée de ce qu'on se fait dans ton dos, Mirador, enfonça Junior.

Notant leur sourire de connivence, Mir comprit qu'il avait été un bon client pour deux « fouteurs de chaos ».

— Je ne vous aime tellement pas en ce moment.

Le duo s'esclaffa, au point de faire tenir la chandelle à une bonne partie de l'auditoire. Stern revint à la charge, inconscient d'être lourd.

— Pour ta défense, c'est peut-être parce qu'on n'associe pas toujours le nom Coppola à notre business, contrairement aux Leblanc et leur marque déposée « White ». Le Big-C de Nior est le fer de lance.

Il expliqua à Rudy que le « C » de Big-C était l'initiale de Coppola, dont le business s'étendait sur 30 casinos, 12 hôtels de luxe, 120 restaurants, 5 golfs et concernait près de 8000 collaborateurs. Junior soupira.

— Stern, lâche l'affaire. Si tu tiens vraiment à ce qu'il te case quelque part, tu finiras déçu. C'est une souche vierge. (Il caressa la crinière blonde cruellement raccourcie pour des besoins d'esthétisme.) Il faut tout graver dessus.

Son propos ne laissait pas indifférent. Sergil, dans sa pénombre, ruminait. C'est bien ça le problème. À quoi pense Vince Leblanc ? Junior continuait de pérorer :

— Le moment est mal choisi pour étaler votre pédigrée. Je vous ferai signe quand il sera dans de meilleurs dispositions.

Rudy estima que tout été dit. Inutile de démentir, Junior dépeignait une vérité. Son haussement d'épaules désinvolte poussa les autres à se résigner.

— L'héritier Leblanc se fout royalement de votre provenance, conclut Junior. À votre ego de vivre avec.

Pincé, Stern remarqua d'un ton narquois :

— Je ne te savais pas si tactile, Junior.

Il ne semblait plus offusqué par l'ignorance de Rudy à son égard mais entendait bien charrier Junior. Rudy se demanda comment son ami avait connu cet étudiant en deuxième cycle L.E.A.D. Ce dernier ne présentait pas d'affinité avec Mir. Junior serra Rudy dans ses bras à la manière d'un doudou.

— « Tactile » est un caractère qu'on développe à son contact. Tu veux essayer ?

Rudy se laissa faire, conscient que Junior jouait avec les nerfs de leurs interlocuteurs. Dans le lot des œillades convoiteuses, Rudy identifiait différentes émotions. De l'amusement, de la réserve, de la confusion et, il en jurerait, de l'exécration réprimée. Bill sépara le couple provocateur.

— N'en profite pas, Junior. D'autant que la file d'attente est longue. (À Rudy, il ajouta en chuchotant :) Ton but est de rendre Rey dingue ? Il n'a pas cessé de te mater d'un air bizarre depuis tout à l'heure.

Bafouant la discrétion, Rudy se tourna vivement vers le DJ. Il sourit, lubrique. Leur échange silencieux signifia à Rey qu'il s'amuserait à lui mettre la rate au court bouillon, pour le plaisir de l'éjecter de ses gonds. Soudain, un sourire intrigant lui répondit. La méfiance de Rudy aurait dû grimper, mais son assurance lui occulta qu'à ce jeu, Rey le battait à plate couture.

*o*o*

*o*o*

TBC ● EPISODE 43

Pour la petite anecdote, Big-C est le casino dans lequel travaille Jimmy. Il est mentionné pour la première fois dans l'épisode 68 de la saison 3. Lieu où Red rencontre Iris.

*MEDIA*

Intro vidéo : ZAYDE WOLF - "KING". Parce que ça irait si bien à Rudy de chanter ces lyrics :

It's good to be king
It's good to be king

The crown is getting heavy
But they've written my name in the stars
For diamonds and castles
I've dealt blood and greed and scar

I've been climbing up all these mountains for so long
I've been building up all these kingdoms for so long
I will not run, when destiny comes
I'm dipping my hand in gold

It's good to be king
It's good to be king
It's good to be king
It's good to be king

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