Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

S06 - EP 42 ✤ part II

Partie 2/3

Notant le renfrognement de Marine, Rudy comprit qu'elle aussi avait assisté à la scène, contrairement aux autres qui continuaient leur débat sur Legend père, inconscients de l'attitude de son fils.

— Parait qu'il s'est trop projeté dans son personnage, dans Stairway to madness, expliqua Gossip-girl Sandy. Sa femme meurt à la fin, et il a fallu qu'un psy passe sur les lieux du tournage pour l'aider à prendre du recul.

— Il faut être un peu chtarbé pour jouer avec sa propre femme en sachant que le scénariste la fait mourir, avança Enzo.

— Ou alors, c'est qu'on la veut morte dans la réalité, mais on n'ose pas le dire, supputa Hayden.

Sandy leur lança un regard déçu.

— Ce sont des pros, c'est leur métier. C'est à sa polyvalence qu'on reconnait un bon acteur.

— Et si on parlait de la polyvalence de Cyrus ? fit Rudy, contractant le virus ragot.

La réaction du bougre n'aurait pas dû le piquer, lui d'ordinaire je-m'en-foutiste. Il s'arrêtait rarement sur l'opinion d'un inconnu à son égard. Mais le dédain de Cyrus l'irritait. Encore une de ses sautes d'humeur, songea-t-il.

— Vous n'avez pas de références qui me parlent ? Dans quoi il joue ?

— Ça dépend de ta culture cinématographique, renchérit Bill, qui suivait en silence jusque-là. Si elle est inversement proportionnelle à ton fanatisme pour les Beat'ONE, c'est pas gagné.

Les autres pouffèrent.

— Va au diable, Vitrand ! Tu m'es d'aucune utilité.

— Il joue dans quels films déjà, Cyrus Legend ? lâcha Marine de façon suffisamment audible.

Elle feignait de réfléchir, mais en réalité, elle s'assurait que Cyrus l'entende. Le jeune homme porta à nouveau son regard dans leur direction.

— Il joue plusieurs fois en guest dans la série Closer, sur le Canal 8, répondit Sandy, ingénue.

— Connais pas, dit Rudy.

— Elle ne doit pas être assez populaire pour chatouiller ton illustre intérêt, dénigra Marine. À tous les coups, ça passe à une heure où seules les vieilles personnes à la retraite et de mobilité réduite peuvent suivre.

Rudy lui sourit, complice. Il avait appris à apprécier le sarcasme iconoclaste de Marine. Aveugle à leur jeu de « cassage d'icône », Sandy rectifia :

— Mais non, ça passe à dix-huit heures.

— À l'heure où seuls des ados tout juste pubères, à la cervelle noyée d'hormones, peuvent suivre, quoi, balança Marine.

Rudy se violenta pour ne pas rire.

— Pas étonnant que je ne connaisse pas. Je sors de fac à cette heure-là.

Bill nota leur manège. Il connaissait cette ambiance pour avoir été le troisième membre de ce trio de casseurs au lycée. Mais quelque chose lui échappait.

— Et Life on Mars ? proposa-t-il.

— Bof, probablement un énième film SF que je n'ai pas jugé utile de regarder, ayant déjà lu le livre, répondit Rudy.

— Pourquoi risquer d'être déçu en allant suivre une adaptation bidon ? soupira Marine.

— N'est-ce pas ? approuva Rudy. C'est courir le risque de voir la visualisation badass de la mort qui tue, qu'on se faisait des personnages, ternie par le jeu pitoyable des acteurs.

— Tout à fait d'accord, plussoya Marine.

— Il joue plutôt bien dedans, Cyrus, le défendit Enzo. J'ai aussi lu le bouquin, et je trouve qu'à part lui, le reste était moyen, moyen.

N'ayant point saisi la vile intention de ses deux amis, il apporta pourtant de l'eau au moulin du duo infernal.

— Tu vois ? enfonça Rudy. L'acting n'est plus ce que c'était, avec le numérique.

— Et Burried alive, ça non plus ça ne te dit rien ? demanda Sandy, effarée. Tu ne vas jamais au ciné ou quoi ?

Rudy fit non de la tête, conscient de l'attention désormais acérée de Cyrus. Évidemment, il avait suivi ce film ; un des métrages d'horreur dont il raffolait.

— Un vrai ermite ! souffla Bill. (Il passa un bras autour du cou de Rudy et chuchota à sa seule intention :) Tu m'expliques la raison de ce mensonge ? On l'a suivi ensemble au ciné.

Mais l'explication ne vint pas.

— Terraformers 2 ? tenta Enzo. Le fils du colonel. Tiens, il joue avec son père dedans, dans le rôle du colonel justement. Vu le succès du un, tout le monde a suivi le deux.

Rudy feignit de le remettre enfin.

— Ah, c'est lui ? Eh ben, il a une autre tête en vrai.

— J'avoue que la réalité est un poil décevante, déplora Marine. En fait, il est juste télégénique, sans plus.

— C'est pas logique, dit Enzo. S'il passe bien à la télé, c'est qu'il rend bien dans la réalité.

— L'un n'implique pas forcément l'autre, soutint Marine. Même s'il existe des spécimens aussi télégéniques que « réalitégéniques », j'ai nommé mon Caramel-vanille, son ascendance directe et Red Kellin.

— Arrête, tu vas me faire rougir, minauda Rudy.

Bill ne tint plus.

— À quoi vous jouez ?

Hayden et Sandy ricanaient comme des baleines tandis qu'Enzo demandait à Rudy de cesser de se la péter. Excepté Bill, ils n'avaient toujours pas réalisé que la star avait tout entendu.

— Ça arrive que des gens renvoient une bonne image à la télé, mais en vrai, ils sont juste banals, reprit Marine. (Bill lui lança une œillade peu dupe.) Quoi ? fit-elle. On dit « banaux » ?

Rudy explosa de rire.

— Pas dans ce contexte, Marine.

— C'est son jeu d'acteur qui le sublime, avança Sandy. Du coup on le trouve beau.

— Et si on changeait de sujet ? proposa Rudy.

Des éloges à Cyrus gâcheraient son plaisir.

— Je vote pour, grogna Enzo. Y'a pas de raison de discourir sur une beauté inexistante. Maintenant que j'y regarde à deux fois, la version en chair et en os est bof, constata-t-il au nom de sa jalousie.

Ils ne se repentirent point d'élever la mauvaise foi au rang d'art. Sans doute en représailles, le karma les confronta à l'acteur lorsqu'il vint à leur rencontre, avec un sourire le disant ouvert au dialogue. Si les fans s'excitèrent, les médisants se tendirent. D'un geste vague, Cyrus Legend désigna la déco.

— Belle baraque. C'est chez toi ?

Il ne s'intéressa qu'à Rudy, l'ayant adoubé « personne la plus importante » du groupe. Le hoquet fébrile de Sandy et le regard admirateur d'Hayden furent ignorés par la star mais moqués par son camarade. « Tellement prévisibles », disait le sourire railleur de ce dernier. Rudy le rangea sur la même étagère que Cyrus. Quant à Marine, difficile de l'imaginer s'exciter il y a quelques minutes sur le dos de l'acteur. Cyrus Legend avait désormais autant de valeur qu'une cible sur laquelle il serait jouissif de planter des dards. Bill et Enzo, circonspects, attendaient la réaction de Rudy.

— Ilona a du goût, rétorqua ce dernier.

Il laissa Cyrus se débrouiller avec cette info. Le jeune homme sembla s'agacer qu'il ne développe pas, puis passa outre.

— Tu ne t'ennuies pas trop ? s'enquit Rudy, ironique. Ça te change des soirées mondaines de stars, non ? À moins que tu sois juste venu assouvir ta curiosité, pour réaliser que tu t'es fait un « film » pas possible tout seul. Déformation professionnelle ?

Si Cyrus manquait ce sarcasme, inutile de se donner davantage du mal. Saisir ce genre de subtilités requérait une certaine dose d'humour ou d'intelligence.

— Pas vraiment, répondit Cyrus.

Son sourire en coin révéla qu'il lisait entre les lignes. Il ne s'attendait pas à ce que l'éphèbe, qu'il jugeait un peu niais à sa façon de boire les paroles du DJ, ait la langue acérée. De quoi se repentir d'avoir oublié comment ce jeunot avait remis des journalistes à leur place, il y a quelques heures. Le garçon l'intriguait. Par attachement à leur aristocratie conservatrice, les Leblanc ne se mêlaient pas aux peoples. Or la soirée de Rudy grouillait de jet-setteurs.

— Elle est chouette ta soirée.

— Tu parles d'une conversation, grimaça Marine.

— Faut pas lui en vouloir. D'habitude on lui écrit ses répliques.

Elle pouffa presque malgré elle.

— Pas faux.

Apostrophée par Inna, qui requérait son aide sur une question logistique, elle manqua la mine impayable de Cyrus. Le ricanement de Bill en rajouta à la mauvaise humeur de l'acteur. L'ami de ce dernier remarqua :

— On t'a blacklisté ou je ne m'y connais pas, Cyrus. Jamel Rieux, se présenta-t-il. C'est un plaisir de te rencontrer, Rudy.

— Enchanté, dit Rudy par politesse. Rassure-moi, c'est la première fois qu'on se rencontre, n'est-ce pas ?

— En effet... Mais pourquoi te « rassurer » ? Une réponse négative t'aurait inquiété ?

— On m'a diagnostiqué une amnésie antérograde, commença-t-il d'un air préoccupé. Mais plus ça va, plus je constate que ma mémoire est encore plus sélective. Peu importe les efforts que je fournisse, il m'est impossible de me souvenir de parfaits abrutis. Comme je replace pas ton pote, je me suis inquiété qu'il en soit.

Cette fois, le rire fusa, irrépressible. Fans de Cyrus Legend ou non, Bill, Hayden et Enzo étaient vendus au sarcasme de Rudy. Même Jamel les accompagna. Leur hilarité attira l'attention de plus de monde. Sandy en fut interdite.

— Wow..., souffla Jamel. Tu lui as fait quoi, mec ?

— Je ne l'ai pas trouvé à mon « goût », renifla Cyrus. Mais tu n'es pas équipé pour me plaire. On n'est pas tous comme toi, Rudy Leblanc.

Sandy étrécit les yeux. Le ton acétique avait des relents d'homophobie, elle le jurerait. L'interaction quasi-exclusive de Rey avec Rudy semait doutes et questions. Le DJ n'accordait pas un regard aux beautés qui redoublaient de charmes devant lui, réservant ses sourires aguicheurs au blond qui allait et venait dans son champ de vision. Mais les filles n'avaient pas dit leur dernier mot, même alors que Rudy abreuvait son DJ de mec de sa propre paille. Cette soirée-là, il ne faisait pas tant mystère de son couple. Avec le nombre grandissant d'invités, fleurissaient les commentaires à caractère licencieux, dont certains homophobes. Mais jusque-là, les responsables avaient la décence ou l'intelligence de ne pas les exposer aux concernés. Cyrus Legend voulait braver cette loi tacite.

— Tu sors de ta grotte, pas vrai ? fit Sandy, le vilipendant en sourdine.

Sentant comme un froid, Jamel tiqua.

— Je ne sais pas si t'as remarqué, mais t'es en train de te faire des anti-fans.

Cyrus haussa les épaules. Pour ce qu'il en avait à foutre. Ça ne nuirait pas à son métier.

— Je ne compte pas sur les fans mais sur mon talent. Les fans sont volages. Et je ne fais que lui resservir la soupe de sarcasme qu'il m'a servie tout à l'heure, dit-il en toisant Rudy.

— Donc, parce que ta tête ne revient pas à quelqu'un, faute de culture cinématographique, sous prétexte que t'es une star du grand écran, tu dois te montrer désobligeant avec lui ? débita Bill.

— Hey, j'ai une culture cinématographique, protesta Rudy. Elle ne l'inclut pas, c'est tout.

Un rictus de colère brisa le masque policé de Cyrus.

— Qu'est-ce que je fous ici, moi ?

— Te débines pas, le retint Jamel. Tu m'as cassé les pieds pour que je joue de mes « relations » avec la Gazette de Darney pour t'obtenir une entrée, parce que tu voulais voir Rudy Leblanc en chair et en os. Pour une fois, accepte de ne pas être le nombril du monde, Cyrus.

Rudy se demanda s'ils étaient vraiment amis. L'autre venait de le vendre sans état d'âme.

Jamel ne ratait jamais une occasion de coller un procès à l'égocentrisme de Cyrus. Ce dernier n'appréciait pas le rôle de figurant, autant dans un film que dans la réalité. Il devait attirer l'attention. Or celle de tous se tournait vers le roi de la soirée et son supposé mec.

Cyrus voulait bien croire à l'insolite d'un Leblanc pédé. Mais les Leblanc étaient conservateurs. Ce couple courait après le buzz ; il ne tomberait pas dans le panneau. Cette mascarade visait à gagner des followers. À l'instar de son père qui s'affichait avec la rockstar à scandale, Red Kellin, le fils s'illustrait avec une personnalité en vogue de la soirée : le DJ.

— Ah, c'était ça ton problème ? fit Rudy. Il fallait me le dire. Yo, DJ ! Fais une dédicace au grand Cyrus Legend. Il se sent seul. Peut-être parce qu'à la différence de Devin Smith, on ne lui a pas encore demandé d'autographes ! gueula-t-il par-dessus la musique.

— Big up au grand Cyrus Legend qui n'a pas encore reçu de demande d'autographes ! annonça Rey. Avec la considération de Caramel-vanille.

Rudy leva les yeux au plafond. Mais ça lui fit plaisir que son homme ne cherche pas à discuter avant de s'exécuter, alors qu'il tournait quelqu'un en bourrique. Des sifflements moqueurs ponctuèrent la déclaration du DJ. Cyrus comprit que s'il se barrait maintenant, il décrocherait le rôle du « type qui a fui la queue entre les jambes à la suite d'une vanne de Rudy Leblanc ». À Darney, un tel surnom acquerrait une connotation historique.

La présence de Devin Smith parasita les conversations. Où se cachait-il donc ? Avec les B-Sharks, dans l'une des nombreuses pièces de la propriété, apprit-on. La fébrilité gagna les fans, et les couloirs de la villa furent sillonnés, dans l'espoir de tomber « inopinément » sur ces superstars.

*o*o*

TBC ● EPISODE 42 - part 03

La fête continue sur une ambiance "légère".

*MEDIA*
Intro vidéo : ZAYDE WOLF - TOP OF THE WORLD. Je continue avec cet artiste, jolie découverte youtube. Parce que ces lyrics iraient bien à Rudy et ses amis insouciants (ou jeunes et cons).

Eighteen in a hase, memories of the days
Climbing up to this place
We live nights in a flame
Gold dreams in our brain
But we know we're okay
Just like a storm that's rising
Lights up a spark inside us
Don't act like it's surprising

Pop the champagne
Start a fire
We made it
We made it
Put your hands up
Raise 'em higher
We made it (Yeah)
We're on top of the world
We're on top of the world
We're on top of the world

(Rise up)
I remember our youth
Midnight, gin and juice
Hip-hop was the truth
Madness when we could
All misunderstood
We made Hollywood
Now we've been rising higher
We stumble through the power
We laugh, 'cause we surprised ya

Pop the champagne
Start a fire
We made it

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro