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S06 - EP 42 ✤ part I

Partie 1/3

L'adresse mystère de la soirée organisée par Rudy Leblanc n'avait pas fuité sur internet. Cela n'empêcha qu'elle devînt l'évènement hype et sélect de la jeunesse dorée de Balmer, où il serait de bon aloi d'être vue. Initialement prévue en comité restreint, elle compterait près d'une centaine d'invités, la plupart venus assouvir une curiosité malsaine.

En hôte parfaite, Ilona avait transformé sa propriété avec l'aide d'une équipe de décorateurs d'intérieur comme si elle l'avait fait toute sa vie. Au fil de la nuit, elle dut rassurer un Rudy effaré par le gratin people Darneyen défilant sur le porche.

— Quand on partage sa vie avec une superstar, on apprend à gérer sa piaule pour satisfaire les lubies de ce milieu. On acquiert des superpouvoirs de Marraine la Bonne Fée. Les potes de Yakim fricotent avec d'autres célébrités, qui se coltinent une queue de profiteurs. Et puis, j'ai de l'expérience en tant qu'ex-fêtarde de Darney.

Les soirées étudiantes de cette université d'élite brillaient par leur opulence à défaut d'extravagance. Maintenir une certaine image dans ce monde des apparences exigeait de s'adapter. En outre, Inna, Blake et Teddy lui avaient assuré une expertise dans la gestion de ce genre de grosse soirées façon galas de promo, pour avoir déjà aidé le Comité Évènementiel par le passé. Ilona leur faisait confiance. Ses inquiétudes émoussées, Rudy remarqua :

— Difficile de se douter que t'es psychiatre et consultante de la police de Balmer.

— C'est ma botte secrète. Ça me permet d'en boucher un coin aux stars frivoles qui tirent sur la corde de ma patience. Yakim adore que je les épate avec mon érudition, après que j'aie fini de les convaincre de mon côté « nunuche ».

Rudy la considéra un instant, suspicieux. Elle le mettait sur le dos de son homme, mais en réalité, elle se plaisait à jouer les imposteurs.

Tout au long de la soirée, ses amis fashion-addicts s'extasiaient de l'extravagance vestimentaire de quelques convives. L'hystérie des fans se distillaient dans l'ambiance festive, tandis que le ballet des voitures de luxe finissait son premier acte. Ceux qui arrivaient par leur propre moyen n'accédaient à la propriété qu'en abandonnant leur téléphone aux agents de sûreté. Sinon, ils étaient invités à festoyer ailleurs. Après le premier cordon de sécurité, les invités recevaient un speech d'Ilona sur le perron, destiné aux malins dissimulant un autre portable.

— Attendez-vous à un procès si vous divulguez l'adresse au reste du monde. Je ne transigerai pas. Claquer la porte au nez de célébrités est un fantasme que je n'hésiterai pas à assouvir.

Contre toute attente, ce commentaire faisait passer la pilule. D'aucuns se disaient tentés d'inviter des amis surmédiatisés pour le plaisir de la voir s'exécuter. Heureusement qu'à neuf heures du soir, toute entrée serait interdite.

— J'aurais dû réduire cette horaire, regretta Rudy.

— T'inquiète pas. À vingt heures, la nuit est encore trop jeune pour le fêtard basique, lui assura Ilona.

Le rush ne surviendrait qu'à la prochaine heure. En attendant, la piste de danse déjà investie était le terrain d'une battle de voguing de haut vol. Saïd vs Nola. Deux camps soutenaient chacun son champion. Nola récoltant les mugissements d'asperges sous stéroïdes, Daphnée et Amélie renflouèrent la clique des Darneyens.

— Il assure, Saïd. Comment il la joue bitchy ! lança Amélie. La fille s'en sort bien. Peu tiennent tête à Saïd sur du voguing. Elle gère.

Elle se défendait bien, mais il lui manquait la folle assurance des invincibles, comme le prouva Saïd en réceptionnant une double pirouette par un grand écart. L'issue de la bataille était écrite. Nola abandonna de bonne grâce. Ça, elle ne savait pas faire. Les Balmeriens se gaussèrent.

— Ce n'était qu'un échauffement, contra Marine.

— C'est ce que disent les perdants, renchérit Lou-Ahn.

Le DJ dut arbitrer. Les deux challengers méritaient ovation. Mais le djinn de la compétition avait à nouveau été invoqué. Ce conflit Saunes vs Balmer devenait ridicule, de son humble avis. Tant qu'il se cantonnait à la piste de danse... La précédente tension s'était apaisée, mais celui que Timothy avait manqué rétamer, vaguement présenté à Rey comme le frère de l'acteur Devin Smith, le titillait toujours. Si l'Asperge ne lui avait pas refait le portrait, alors qui ? On lui taisait quelque chose et Rey le découvrirait avant la fin de la soirée. Pour l'heure son devoir d'animateur l'appelait.

Il changea de style musical. Du ragga-dancehall occuperait les vociférateurs. On laisserait Lou-Ahn savourer sa victoire tout son content, puisqu'elle n'aurait pas de challenger à sa hauteur. À la surprise générale, elle peina à tenir en respect Timothy, qui leur avait caché ses talents de danseur. Rey se surprit à admirer le spectacle. À admirer Timothy. Merde !

— Il est souvent frustré en boite parce qu'on passe pas les musiques sur lesquelles il casse la baraque, dit Enzo. Là, il déchire sa race.

— Mais laquelle de race ? lâcha Dwayne. Il est métis.

— Pitié, va l'updater, celle-là, le rabroua Nola. Ta belle-sœur a du sel en cuisine. Sers-t'en, tes blagues deviennent fades !

— Tu veux jouer à ça avec moi ? fit Dwayne, aux anges.

Il n'adorait rien moins qu'une joute verbale. Toujours partante pour un « concours de vannes », Nola l'attendait de pied ferme. L'ambiance prenait une belle couleur, se dit Rey.

— Je crois que Mir est sous le charme, lui chuchota Rudy.

Leur proximité suscitait des questions chez ceux qui ignoraient la nature de leur relation. Pour les autres, cela semblait naturel de le voir « strapé » à Rey. Même si ça serrait des cœurs. Quoique, le cœur de celui qui en souffrait d'ordinaire était consacré à la dance. Timothy se lâchait. Il en avait bien besoin, depuis les derniers évènements dramatiques. Happé par le spectacle, Mir ne parvenait pas à détacher son regard. Quand Lou-Ahn aguichait son public, Timothy vivait la musique. Le rythme, la fluidité, la facilité devenaient symphonie visuelle.

— Rincez-vous les yeux, folle jeunesse. Il y'en a qui feront de beaux rêves ce soir !

— Et l'humour naze du DJ, on en parle ? gueula Dwayne.

Jouant le jeu, Timothy dévoila ses abdominaux en intégrant le geste dans un pas de danse. Le fan-service récolta des sifflets grivois. Lou-Ahn apporta sa contribution, sa musculature instillant bien des jalousies. Le DJ en rajouta une couche :

— La température grimpe. Éteignez les radiateurs avant qu'on se croie à un concours de T-shirts mouillés.

Depuis son coin de pénombre, Kyle se questionnait. Et c'est ça qui est dangereux ? Quelqu'un avait dû éconduire Joachim. Toutefois, il ne saurait dire qui de lui ou Père était le dindon de la farce...

*

Rey amusait la galerie, au grand dam de Rudy. Il appréciait peu que son mec se répande en éloges sur le physique de rêve de Timothy. La religion de la rivalité entre ces deux-là n'interdisait-elle pas cette pratique ? Rey reluquait Timothy, maintenant ? Irrité par ses propres contradictions, Rudy accueillit avec soulagement la distraction apportée par l'arrivée d'Inna, Blake et Teddy.

Il déchanta vite. Le trio ramenait l'horreur. Tous voulurent le voir, le saluer, le serrer dans leurs bras. Des inconnus juraient avoir déjà tenu une conversation avec lui dans les couloirs de Darney, dans les ascenseurs, au restaurant universitaire, dans les locaux d'A.M.I.E., à la bibliothèque... Apparemment, tout le monde le connaissait. Ce n'était pas réciproque. D'un fanatisme sélectif et sporadique – il ne se montrait groupie qu'avec les Beat'ONE –, Rudy fut rattrapé par sa timidité, peu habitué à centraliser l'attention du people. Ses amis vivraient une soirée bien différente de la sienne...

— C'est ton heure de gloire, Rud', fais-toi une raison, l'encouragea Bill après son millième soupir.

En plus du désagrément, ses copains de Saunes exigeaient qu'il satisfasse leur curiosité. D'où était-il « pote » avec des personnalités connues du petit et grand écran ? Pourtant la réponse criait l'évidence. Il ne les connaissait ni d'Adam ni d'Ève !

— Je ne savais même pas qu'ils passaient à la télé. Comment vous faites pour les reconnaître, alors qu'ils m'évoquent un vide intersidéral ? J'ignorais qu'il y avait autant de stars à Darney !

— C'est tout de même un comble que nous, on ait une meilleure idée de l'identité de tes invités, Rudy, remarqua Marine.

— C'est pas ma tasse de thé, OK ? se défendit-il.

Il n'eut pas d'autre choix que de prendre sur lui. Ça passerait vite en serrant les dents. Ses amis se moquaient de son allergie à la popularité, mais c'était épidermique. Rudy se sentait presque agressé. Le prenant en pitié, Mir s'improvisa chien de garde et régula le flux des curieux sans épargner des egos.

— Inutile de traîner quand il est évident que Rudy ne vous remet pas. Alors circulez.

Son attitude de rottweiler amusait Rey. Dommage qu'ils s'entendent comme hyène et lion. Bientôt, Mir ne fut plus le seul à jouer les bouviers. Les basketteurs mirent leur grande taille à contribution. Soudain Marine s'excita.

— Je rêve, Rud', t'es dans la même fac que Cyrus Legend !?

— Si tu le dis. C'est qui déjà, Cyrus Legend ? Je plaide coupable d'ignorance.

L'expression blasée de son amie n'eut pas de prix. Marine chercha le soutien de quelqu'un, afin qu'on la rassure sur sa réaction. Elle le trouva auprès de Sandy et Hayden.

— Rudy, c'est le fils de Tobias Legend ! soupira ce dernier, comme s'il était offensant de l'ignorer.

— Dis-moi au moins que tu connais Tobias Legend, s'inquiéta Sandy.

Rudy s'agaça.

— Ça va. Me prenez pas pour un ermite non plus !

— C'est toi qui le dis, lâcha Marine.

— Comment vous savez que c'est le fils de cet acteur ? s'enquit Enzo, sceptique.

— De un, ils se ressemblent, commença Sandy.

— Je trouve pas, contra Enzo.

— Va t'acheter des lunettes, grommela sa petite-amie. De deux, ils ont joué ensemble dans plusieurs films.

— Legend est connu pour jouer avec les membres de sa famille dans des blockbusters, expliqua Hayden. Dans Iron mind, le dernier en date, il joue avec sa fille de six ans.

— Ouais, elle est trop mignonne, s'extasia Sandy.

— Juste à croquer, valida Marine. Dans Stairway to madness, c'est sa femme qui lui donne la réplique. Il est magistral dedans.

— Tu m'étonnes que le film ait collecté sept Brown Alley Awards, renchérit Hayden.

— C'est celui dans lequel il vire criminel parce que le système de santé ne prend pas en charge la maladie orpheline de sa femme ? s'enquit Enzo.

Marine opina du chef.

— J'ai vu ce film, se souvint Rudy. Il est plutôt poignant. Le dénouement m'a dérangé.

Marine partagea son sentiment.

— Ouais. À sa place, qu'aurions-nous fait ?

— Mais ça ne change rien au fait que je connaisse pas Cyrus Legend. Je n'ai pas suivi tous les films de son père, pour savoir dans lequel il lui donne la réplique.

Notant le regard intéressé du concerné, Rudy retint un soupir. Il lui servit un pauvre sourire de loin, comme pour s'excuser de ne pas le reconnaître. L'acteur arrondit les sourcils. En y regardant mieux, Rudy admettait une impression de déjà-vu. Cyrus était arrivé dans le limobus géré par Inna. Il la connaissait sans doute.

Le jeune homme se tourna vers son voisin et lui chuchota quelque chose. Celui-ci chercha Rudy des yeux. Sans surprise, ils parlaient de lui. Puis Cyrus le toisa de la tête aux pieds, au mépris de la politesse. Rudy lut sur ses lèvres lorsqu'il demanda à son camarade :

— Putain, qu'est-ce qu'on lui trouve ?

*o*o*

TBC ● EPISODE 42 - part 02


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