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S06 - EP 41 ✤ part I

Partie 1/3

Dans l'autre aile, s'élevait la discussion animée de quelques B-Sharks et leurs amis. Ils attendaient Brendan, qui n'était pas près d'arriver, coincé dans sa propriété par une hordes de journaleux persuadés que l'after-party s'y déroulerait. Ses équipiers se moquaient de sa déconvenue au téléphone, piétinant le sacrifice de leur capitaine. À superviser le four et le moulin, Ilona courait partout. Elle avait interdit aux compagnes des footballeurs de fureter du côté des « jeunes », en des termes précis.

— Rudy n'a pas besoin de votre curiosité de commères. En tant que sa psy, je pose un veto. Si votre penchant de voyeurisme irrépressible en vient à perturber la stabilité psychologique de mon patient, vous répondrez de votre personne devant un tribunal. Et je vous déconseille de titiller l'avocat d'un Leblanc.

Les copines des amis de Yakim se doutaient qu'elle exagérait. Toutefois, elles n'étaient pas téméraires au point de tenter le diable. Elles n'appréciaient pas vraiment Ilona et ses airs de snobe cultivée. Pour sa part, Ilona se languissait de Red. Elle se sentait seule avec ces quiches pour compagnie. Non qu'elle les prenne de haut, mais aucune n'avait de la conversation.

Soizic, la poupée gaulée de Kurt, n'avait que sa plastique comme valeur ajoutée. Tallina Del Rio, l'actuelle nana de Carlson – il en changeait comme de chemises –, joli bout de femme à la poitrine refaite et diva du catch culminant au mètre cinquante-huit, possédait un ego plus grand que la tour Effel de Paris. La femme de Finn, Nicole Van Hoover, jouait les précieuses et se vantait de n'avoir jamais touché à un balai de sa vie. Cousine éloignée du richissime homme d'affaires Emich Van Hoover, elle croyait que son nom prestigieux justifiait ses lubies. Aussi se définissait-elle comme une version 2.0 de ces Vénus d'antan, à la peau laiteuse et parfumée, qui passaient leur existence à se nourrir de macarons à l'instar d'une certaine Marie-Antoinette. D'ailleurs, Nicole idolâtrait cette dernière.

Ilona lui souhaitait de connaître le même sort que son idole de reine. Le rêve pour tout fan, n'est-ce pas ? Vivement que Red rentre ! Lui, elle était déterminée à se le mettre dans la poche. À moins que ce ne soit l'inverse, le jeune homme l'avait conquise. Elle comptait son centième soupir, quand Soizic se redressa tel un ressort.

— Je rêve ou c'est Devin Smith ?

— T'es pas sérieuse, fit Tallina en l'imitant.

À travers le mur vitré, elles virent l'acteur de Brown Alley réputé pour sa télégénie – même s'il s'était refait le nez –, jeter un œil circonspect dans le vestibule. Derrière Devin, venaient deux jeunes femmes précédant deux jeunes hommes. Talonnée de Soizic, Nicole et Tallina, Ilona alla remplir ses obligations d'hôte. Elle comprit à leur ressemblance qu'elle accueillait deux sœurs et trois frères. Lequel des cinq appartenait au cercle social de Rudy ? Ce dernier, qui venait d'ouvrir, ne s'attendait pas à les voir.

— Décidément, ce garçon a des fréquentations intéressantes, marmonna-t-elle pour elle-même.

Plus édifiant encore, le langage corporel de Rudy ne parlait pas de camaraderie. Ilona resta en retrait et retint le trio à sa suite, curieuse de voir comment évoluerait la conversation.

— Cole Smith, lâcha Rudy avec une incrédulité froide.

Il se demanda si l'audace, la stupidité ou l'impunité justifiait la présence de Cole Smith en ces lieux. Sa tempe pulsa d'une irritation contenue. Il n'était pas du genre à nourrir les rancœurs, mais il avait peu de patience avec les homophobes. Encore moins avec ceux qui affichaient leur intolérance de manière décomplexée. Cole appartenait à cette engeance. De qui tenait-il l'adresse ? La réponse vint de la surprise de Lou-Ahn.

— Amélie ? Si t'es là, donc Inna et Ted' sont arrivés.

Sur la pointe des pieds, elle tenta de regarder par-dessus leurs têtes, mais il n'y avait personne d'autre à part les frères Smith et les sœurs De Bruges. L'attestait la Chevrolet Camaro SS de Devin garée devant la SUV à la robe carbone qui déposait Daphnée à la fac.

— On les a devancés, dit Amélie.

Devin la débarrassa de son luxueux manteau en alpaga et la prit par les épaules. Ilona nota de l'inquiétude dans ce geste, plutôt qu'une attitude de propriétaire. En terre inconnue, il attendait qu'elle initie les présentations. Amusée, Ilona devina une relation intime. Ils respirent presque à l'unisson, songea-t-elle. Minute ! Devin Smith n'était-il pas marié à l'actrice Aretha Millers ? Le tiroir à ragots people s'ouvrit, et elle se souvint qu'il était en instance de divorce. De toute évidence, monsieur ne s'autorisait pas à chômer.

Ilona reporta son attention sur son petit protégé, dans l'attente de la suite. Hm... depuis quand Rudy avait-il acquis ce statut ? Il était son « patient », pas son « protégé ». Elle s'impliquait trop. Un peu de distance professionnelle ne nuirait pas. Mais le regard sombre de Rudy rivé sur le dénommé Cole réveillait chez elle des élans protecteurs. La tension grimpa d'un cran à l'arrivée du jeune Wales.

— Que fiche ce godelureau ici ? siffla Mir.

Amélie sourcilla, douchée par l'accueil.

— Sympa, l'accueil.

Cole se ratatina. Malgré sa grande taille, il se rapprocha de son frère puîné, comme pour se cacher dans son dos. Ce dernier faisait la navette entre Amélie et le camp adverse. Il y avait comme un froid. Daphnée semblait dans l'expectative. Mir sourit à Amélie.

— Tes fréquentations laissent à désirer.

Devin prit la pique pour sa personne.

— J'aimerais qu'on m'explique, dit-il, cassant.

— J'avais dit que ça se passerait comme ça, Amélie, l'accusa Daphnée. Mais il a fallu que tu prennes sa défense et qu'il squatte. (Elle grogna après Cole.) Tu aurais eu un grain de riz de jugeote, tu ne te serais pas pointé. Tout Darney sait à quel point Rudy et toi êtes les meilleurs amis du monde.

— Curieux que je l'ignore, fit Vianney, sarcastique.

— Tu n'es pas « tout Darney », railla Daphnée.

Il avait saisi le sens de l'antiphrase, comme le reste de l'auditoire. Que se passait-il entre Rudy et son frère ? Sous les feux des yeux juges de sa sœur, Amélie soupira.

— Ce n'est pas comme si l'invitation venait de moi. Je n'y suis pour rien si son frère manque d'autorité.

— Je ne te permets pas, s'indigna Devin sans conviction. Et tu retournes ta veste.

— Grave, grommela Cole.

Il toisa Amélie, peu amène. Sentant la situation s'enliser, Ilona intervint enfin :

— Bonsoir, messieurs dames. Ce sera plus agréable de discuter à l'intérieur. Ça réduira ma facture de chauffage.

— Le problème c'est qu'on hésite entre inviter certains à l'intérieur et claquer la porte au nez des autres, renchérit Mir.

Taiji et Kyle, qui l'avaient suivi, l'interrogèrent en silence. Mir resta impassible. Plus loin, chérissant sa discrétion, Sergil assistait à la scène.

— Ah..., fit Ilona avec réserve. Ça éveille ma curiosité.

Lou-Ahn pouffa.

— C'est surtout ce petit merdeux qui pose un problème.

Elle pointa Cole du doigt. Celui-ci soutint son regard avec défi.

— Si on laissait Rudy décider ? proposa Bill.

Il s'était rapproché, ayant saisi qu'un contentieux sous-tendait la relation de Rudy avec ledit « petit merdeux ». Il remercia le Ciel que Rey soit occupé par ses responsabilités de DJ. Sa présence aurait envenimé davantage l'atmosphère. Notant le courroux rentré de Mir, il réalisa qu'un brun en valait peut-être un autre.

L'agressivité sous-jacente du comité d'accueil mit les nouveau-venus de plus en plus mal à l'aise. D'autant qu'un mur de titans constitué de Darel, Ben, Nico, Hayden et Enzo s'était érigé dans le dos de Rudy. Sur le côté, Dwayne questionna Ilona du regard. Ses services de médiatrice n'étaient-ils pas requis ? Le feu prenait au lac. Elle lui fit un léger « non » de la tête. Aussi croisa-t-il les bras et attendit. Comme Ilona, il voulait en apprendre plus. La soirée devenait électrique.

— Pour que Rudy décide, encore faut-il qu'il ait toutes les cartes en mains, avança Mir.

Rudy tiqua.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Ah oui, c'est vrai, releva Lou-Ahn. Tu ignores encore que c'est ce petit merdeux qui a envoyé ses troupes armées de cutter pour trouer ton sac devant le hall de la fac. À moins qu'ils aient ratés leur cible. Si ça se trouve, ce n'était pas le sac qu'ils visaient mais son propriétaire.

L'ouïe fine, Sergil cilla. Il se focalisa sur le dénommé Cole. Si Kyle ne trahit rien, Taiji considéra son frère, horrifié. Mir ne le remarqua pas, occupé à sourire à Lou-Ahn. Dans ces moments-là, il se trouvait des affinités insoupçonnées avec le fayotage de cette jeune femme. Mais fayotage ou non, il ne leur revenait pas de taire à Rudy certaines découvertes à la suite du traitement avilissant de l'inspecteur Kruger, dans cette pièce exigüe aux vitres sans tain. (Cf. S05-EP15●part.V)

Daphnée sursauta.

— Je croyais que tu t'étais contenté de faire taguer sa Lamborghini. T'es malade d'être allé aussi loin !

Depuis le tabac médiatique autour des Leblanc, elle se congratulait de n'avoir pas été prise en grippe par Rudy et sa bande. Elle se réjouissait de s'être un peu rapprochée d'eux grâce à l'affaire des sucreries LGBTQ+. Un dossier vite oublié dans son disque dur. Soudain anxieuse, elle frissonna. Peut-être était-il temps de mettre du sérieux à l'ouvrage. Vu les conséquences de l'enlèvement de Rudy, qui sait si elle ne parviendrait pas à convaincre son père...

Cole fusilla la délatrice du regard. Comment avait-elle pu le vendre sans le moindre remord ? Et elle se prétendait son amie ; tu parles d'une loyauté ! Il ne réalisa pas que sa réaction passait pour un aveu. Cole Smith creusait sa tombe sans en avoir conscience, nota Ilona.

— Je suppose que Petit Merdeux est venu présenter ses excuses en bonne et due forme, dit-elle.

Son inflexion insinua que c'était le prix à payer, si Cole espérait sauver sa tête. Un repentir avec sincérité, plaît-il. Distance professionnelle, mon cul ! Ce merdeux règlerait l'ardoise, sinon elle se ferait un plaisir d'enterrer son corps. Et elle défierait la police de retrouver le cadavre. Petit Merdeux eut la désobligeance d'arborer le masque du déni. Ses frères ne s'en laissèrent pas conter.

— Tu m'expliques, Cole ? susurra Devin d'une voix peu engageante. J'ai laissé quelques neurones avec mes scripts à Saunes et il se fait tard. Il faut que tu m'aides.

— Qu'est-ce que ça veut dire, p'tit-frère ? demanda Vianney, sombre.

Outré, Cole glapit :

— Pourquoi vous la croyez, elle ?

Désignée du doigt, Lou-Ahn renifla :

— Peut-être parce que tu as une gueule de coupable ?

— Tu es aussi responsable du photomontage, je présume, maugréa Mir.

— Je n'y suis pour rien là-dedans, c'étaient les Felden ! se rebiffa Cole.

Rudy grinça des dents. Il s'était fourvoyé sur toute la ligne. Se sentant acculé, Cole geignit d'une voix rendue plus nasillarde que d'ordinaire par sa nervosité :

— Pourquoi en faire tout un foin cent ans plus tard ? L'affaire avait déjà été réglée quand le doyen s'en est mêlé. Et puis, Regan le savait depuis le début. Il a toujours su ce que font les Felden. Il n'a jamais bougé le petit doigt alors que les jumeaux s'en prennent à son propre cousin. Dis-leur, toi, pressa-t-il Daphnée, comme pour sauver sa peau.

Celle-ci se cabra.

— Ne m'associe pas à vos conneries ! Et ne dirige pas l'attention sur les Felden, tu as trempé dedans au même titre qu'eux. Certains n'avaient aucune idée du responsable de cette bouffonnerie, alors qu'ils passaient un sale quart d'heure en conseil de discipline. Dire qu'une partie des fautifs se trouvaient en Spéciale E., présumés innocents. Vous êtes écœurants !

— C'est toi la plus écœurante ! contra Cole avec humeur. Ça ne t'a pas empêchée de suivre le mouvement et de te moquer de Rudy, à l'époque. Maintenant, t'essayes de passer pour innocente. Sale comédienne, va !

Il aurait aimé avoir son talent. Les sœurs De Bruges excellaient dans le retournement de veste !

— J'aurais dû t'exploser les parathyroïdes quand j'en ai eu l'occasion, rumina Mir.

— Ça l'aurait tué, dit Taiji d'un ton égal.

— C'est très certainement le but recherché, renchérit Kyle avec la placidité de celui qui parlait de la météo. Mi-Ra perd son second degré lorsqu'il profère des menaces. Depuis le temps que tu en fais les frais, tu n'apprends toujours pas, Taiji, déplora-t-il.

Son manque de second degré, à lui, tira sur la sonnette d'alerte. Ça sentait bien le roussi. Depuis sa place de spectateur, Sergil remua la tête, consterné. Kyle devait encore faire des efforts... Vianney s'interposa entre son cadet et Mir.

— Holà, discutons-en à l'intérieur comme des adultes civilisés, voulez-vous ?

— Ce cher Vianney, la voix de la raison, caqueta Daphnée.

— Je suis avec lui, rebondit Amélie. Les haches de guerre sont faites pour être enterrées.

— Hypocrite ! Tu savais que ça se passerait comme ça, l'invectiva sa sœur.

— Moi ? Mais pas du tout ! (Cela sonna si faux que tous la regardèrent de biais.) Je le découvre à l'instant, je le jure. Cela dit, j'ai toujours trouvé plaisant d'immortaliser la tête des abrutis lorsqu'ils doivent ramper.

Elle agita son téléphone devant le visage de Cole ; visage défiguré par un rictus de haine. Elle l'avait piégé. Amélie avait-elle toujours su le responsable de l'incident du cutter, ou simplement celui de la Lamborghini taguée ? Cole se souvenait qu'elle avait écrit un article dans la Gazette de Darney en incluant la photo de la voiture vandalisée. Toutefois, il n'avait jamais eu cette version de l'histoire avec l'arme blanche.

Les étudiants venus au rapport s'étaient cantonnés à dire qu'ils avaient ridiculisé la cible et non « comment ». Cole en avait ri sans demander les détails. Ces accusations lourdes étaient injustes. Amélie l'avait-elle jeté en pâture aux loups en tout état de conscience ? Car sans son injonction, il n'aurait jamais eu le courage de s'inviter à la soirée.

*o*o*

TBC ● EPISODE 41 - part 02

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