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S06 - EP 36 ✤ part I

Partie 1/2

Comment qualifiait-on une après-midi comme celui de Red Kellin ? Une aprèm au paradis !

D'aucuns le jugeraient exagéré, à l'instar du prix excessif de son cadeau : un million et demi de dollars. Mais ce jour-là, la relativité se para de ses lettres de noblesse. Pour Dean Leblanc, ce n'était qu'apposer une signature au bas d'un très gros chèque qui tenait dans un petit porte-chéquier. Pour le concessionnaire, c'était échanger un bout de papier d'une sacrée valeur pesant moins d'un gramme, contre un alliage métallique, polymérique et carboné de 1500 kilos. Quid de Red Kellin ?

Eh bien, Red savourait l'extravagance, le pas aérien et la caresse hésitante sur le capot d'une sportive rouge et noire conçue pour lui. Dans sa tête, la petite voix de la mégalomanie l'avait persuadé que le constructeur italien Horatio Pagani s'était tordu les méninges pour créer la parfaite Redmobile.

Avec ses doubles phares en xénon, sa carrosserie en carbone-titane, ses drôles de rétroviseurs haut-perchés, ses lignes sensuelles épurées, la Huayra C9 correspondait à ses attentes en termes de caisse. Pourtant, jusque-là, Red ne ressentait pas le besoin particulier de s'offrir une nouvelle voiture. Mais plus il la contemplait, plus il estimait que la sportive répondait à une question qu'il ne soupçonnait même pas se poser en son for intérieur.

Le modèle tirait son nom d'une divinité de la Cordillère des Andes – Huayra-tata, Père du Vent, maître incontesté de la brise et des ouragans. Le dieu amérindien lui rappelait le délire de l'ascendance royale maya de sa mère. Son père fondait face à tout ce qui roulait, était rouge et se nommait « sportive ». Offerte par son partenaire, évoquant ses deux parents, cette voiture devenait un symbole.

Dean le corrompait-il, achetait son pardon avec des cadeaux onéreux ? Et alors ?! Red ne bouderait pas son plaisir ! D'ailleurs, la bête sexuelle tapie en lui comptait remercier son partenaire d'une façon qu'il n'oublierait pas de sitôt. Tandis que ce dernier gérait les transactions avec le concessionnaire, Red se connectait à sa caisse « terrific » et trépignait d'impatience. Elle lui faisait du pied ! Il voulait répondre à ses avances.

Sa voiture. Sienne. Luxueux présent de son amant, hommage au bon goût ; extravagance incarnée, d'un raffinement exquis. Dans ces moments-là, Red se sentait le fils de son père, si proche de lui dans son amour des bolides supersoniques. Banni, le scrupule. Peu lui importait le prix exorbitant et exclusif de la voiture. La Pagani Huayra et ses 730 chevaux, star au salon de l'automobile de Genève, deviendrait la propriété de Red Kellin. Une supercar pour une superstar, par respect d'une loi de la nature...

Le sort de la superbe bagnole fut scellé lorsqu'il eut en main une autre Huayra miniaturisée, aux rainures dorées et du même aluminium que les jantes de la version grandeur nature. La clé de démarrage, petite sculpture métallique à l'effigie de la voiture, tapait dans le bling-bling avec une ostentation royale. Plus mégalo, tu meurs ! La satisfaction de Red dansait avec son ego, aussi grand que le plus haut sommet de la Cordillère des Andes.

Il venait d'avoir son nouveau bébé. Un bébé de Dean... Son sourire grivois s'épanouit, tandis que l'agent chargé de son cas lui expliquait que la clé de contact était greffée d'un port USB pour stocker de la musique.

— Vous permettez ?

La voix de crooner le sortit de sa rêverie contemplative. Dean lui prit la clé, puis actionna les portières papillons. Red le dévisagea, comme déconnecté. Il voulait l'embrasser. Peu lui importait de choquer la clientèle bourgeoise venue faire une énième acquisition de luxe, le nouveau riche se mettant à la page, ou les employés de la compagnie concessionnaire vendant du rêve sur quatre roues. Dean s'inquiéta de son air absent. Red le rassura d'un sourire béat. Sous son apathie apparente, il était fébrile, paradoxe d'un trop plein d'émotions.

— Ne t'inquiète pas. C'est juste ma tête des situations « kyaaaa ! ».

Difficile de le formuler autrement. Dean rit. Il avait un peu craint la réaction de son homme face à ce présent onéreux acquis sur un coup de tête. Red n'avait pipé mot que pour répondre aux questions du concessionnaire. Le statut MIP avait facilité et accéléré les procédures d'acquisition du véhicule et sa protection contre tout risque. Il restait encore à personnaliser la plaque d'immatriculation du véhicule et attribuer certains papiers à Red. L'absence de ses pièces d'identité – faute de portefeuille –, reportaient ces procédures administratives. Mais ils rentreraient bien avec le bébé.

— Un vrai gentleman tient la portière à son partenaire.

Red renifla.

— Tu en as assez fait. Inutile de marquer un bonus de points avec cet accès de galanterie.

— Je crains qu'il y ait méprise. Cela n'a rien de galant. Un gentleman tient la portière à sa partenaire d'une main, parce que de l'autre, il a l'intention de lui claquer une fesse quand elle passera devant lui. Telle est la vraie raison. On la dira purement macho, mais puisque cela s'applique aussi avec un partenaire, cette accusation serait injuste. Seulement, certains hommes n'ont pas le courage d'aller au bout de cette envie et se font passer pour galants. Ce ne sont que des imposteurs.

Red fut partagé entre hilarité et atterrement. D'où Dean sortait-il cette théorie à la noix ? Théorie qu'il finit d'étayer :

— Les modèles lambo doors comme celui-ci écorchent la galanterie. Il devient incommodant de tenir la portière lorsqu'elle s'ouvre vers le haut et non de façon latérale. On donne dans le ridicule, avec son bras à un mètre cinquante au-dessus du sol, à tenir une portière qui n'en a point besoin. Mais il en faut plus pour me dissuader.

Red sursauta quand Dean lui claqua le fessier, alors qu'il s'apprêtait à s'installer avec cérémonie au volant. Le machisme de son homme ruina la solennité de la prise en main. Au mépris des regards indiscrets de ceux qui feignaient de respecter un espace de confidentialité, Dean arborait son air canaille à la Calamity, heureux de l'avoir embarrassé. Red regretta de ne pas l'avoir embrassé. Au temps pour mes scrupules à lui rouler une pelle devant tout le monde sans son consentement !

— Ta vision du gentleman est à réviser.

Il lui arracha la clé des mains. Du coin de l'œil, Red aperçut un téléphone tendu dans leur direction. Le propriétaire, hors de son champ de vision, jouait au paparazzi invisible.

— Vous grimpez, Beau blond ? invita-t-il, aguicheur. Je vous emmène en balade dans mon nouveau carrosse.

Dean ne se fit pas prier. Il remercia rapidement l'équipe qui s'était pliée en quatre pour mettre à sa disposition la fusée roulante commandée par téléphone depuis les toilettes d'un restaurant de fruits de mer. Le temps de finir un repas, affronter une demi-heure d'embouteillage, elle était disponible et prête à quitter l'entrepôt. Red introduisit sa clé d'un air recueilli, après avoir apprécié le confort du design intérieur et l'omniprésence du cuir.

— On se croirait dans un cockpit.

Sa remarque rappela à Dean de mobiliser le Gulfstream. Il s'exécuta avec l'aisance de celui qui commandait un taxi. Red se demanda s'il s'habituerait à ce nouveau train de vie de son amant. Peut-être s'agissait-il d'un naturel revenu au galop. Cela n'en arrosait pas moins une graine d'inquiétude. De qui était-il tombé amoureux, en réalité ? Du Dean artiste, non affilié à une richesse faramineuse, ou du Dean qui s'était toujours su fils de famille aristocrate richissime mais jouait les anarchistes ?

Les origines de Dean n'étaient plus floues depuis un moment, mais il n'en avait jamais évalué les tenants et aboutissants. De plus, le déshéritement avait légitimé qu'il ne s'en mêle pas. Et comme beaucoup de monde, il n'avait aucune idée de la puissance financière exacte du clan Leblanc. On se doutait qu'il était influent et fortuné, comme l'on savait que la terre était sphérique et aplatie aux pôles. De là à connaître avec précision la courbure de l'ellipse qu'elle formait...

Toutefois, son cœur ne se liait jamais à la situation financière de ses partenaires. Si Red pouvait se targuer d'une assurance, c'était celle-là. Son amour pour Dean ne serait jamais influencé par un foutu statut social aux allures d'iceberg. Aussi savoura-t-il le ronronnement du moteur turbo avec sérénité, écoutant d'une oreille paresseuse la conversation de son homme avec Sacha.

— C'est frustrant de ne pas pouvoir la voir en action, marmonna-t-il pour lui-même.

— Au prochain feu, prends à droite, puis suis la direction Gustav-Bridge.

Red obéit sans poser de question. Au téléphone, Sacha se montrait teigneuse. Même s'il n'entendait pas son propos, il le devinait à l'agacement graduel de Dean.

— Passe-moi Korgan... Ne me fais pas croire qu'il n'est pas là, je l'ai entendu. Passe-le-moi, Sacha !

Red s'étonna de son ton autoritaire. Sacha dut partager sa surprise. Quelques secondes plus tard – temps que Dean usa pour grogner après son amant de ne plus étaler leur vie de couple à son amie –, il discutait avec le guitariste.

— Traduis-moi ce que ta femme a essayé de me faire comprendre entre six phrases accusatrices de son réquisitoire. ...Comment cela, tu n'en sais rien ? De quoi retourne-t-il exactement ?

La réponse de Korgan lui arracha un soupir insatisfait.

— Soit. Un jet vous attendra à Mance Flewing dans trois heures. On en discutera en face, si le téléphone justifie tes réticences. ...Eh bien, votre programme a changé. Mon fils vous invite à sa soirée. ...Ils ne vous en tiendront pas rigueur longtemps, une fois qu'ownet© leur apprendra que vous honorez une invitation de Rudy Leblanc, à Balmer. ...Andy déteint sur moi, se justifia-t-il.

— Qu'est-ce que j'ai encore fait ? glapit Red.

— Il t'accuse de m'avoir refilé ton virus.

— Et peut-on savoir lequel ?

— Parce que tu en a plusieurs ? le charria Dean. (La grimace de Red fut éloquente.) Il parle de celui qui te pousse à utiliser le net pour arriver à tes fins.

— Arrête de médire de moi auprès de mon mec, Kor ! lança-t-il. De quoi vous parlez ?

— Si j'en savais davantage, je te répondrais, grommela Dean en raccrochant. Junior m'avait prévenu que Wassup'Mag® serait énervant au possible à ton sujet, dit-il, lugubre.

Red cilla.

— Tu comptais me le dire ? demanda-t-il, froid.

— Je l'ai appris hier, Joli cœur. Ne te braque pas. Je n'ai pas encore lu une page des torchons qui font du battage médiatique autour de toi et mon fils.

Il aurait pu se les procurer en avance avec ses avantages MIP. Mais cela impliquait de contacter Jonathan qui disposait de passe-partout dans les médias. Or dialoguer avec un Leblanc bien formaté l'exposait au risque de révéler ses cartes en divulguant ses états d'âme et ses soupçons. Il devait d'abord retrouver de la stabilité, un équilibre, une assise solide, avant d'enquêter sur la culpabilité ou l'innocence des membres de l'Empire. Il ne commettrait plus l'erreur de les sous-estimer.

— Quel est le rapport entre Wassup'® et ta conversation avec Sacha ? s'enquit Red.

— Si je décode, cette pie grièche tient le même discours que Junior. Apparemment, elle a un contact chez Wassup'Mag®.

— Hé, tu causes meilleur de mon amie ! J'aurais dû m'y attendre. C'est le même son de cloche avec Chloé. Et elle a édulcoré, la dernière fois qu'on a discuté. J'aurais dû lui forcer la main.

Dean grinça des dents ; tic qui ne présageait rien de bon.

— Je sens que je vais revoir Torcy très bientôt.

Red s'alarma. Cet homme avait déjà fait chanter son amant. Le finish avait été une sale dispute avec un Dean très perturbé. Il refusait de jouer un remake. Encore moins avec un partenaire susceptible de céder à des pulsions meurtrières, au sens le plus littéral. En ce moment, Dean était un danger pour lui-même.

— Il te faudra quitter Balmer pour ça. Je doute que tu sois disposé à faire une telle concession. Laisse-moi gérer ça, chéri.

— Ce type est cupide, Andy. S'il t'a dans le collimateur, tu risques d'y laisser des plumes.

— Et pas toi, peut-être ?

— Tu sembles oublier que je n'en ai pas. Je suis un squale.

Red ne goûta pas à son sarcasme.

— Tu restes mon ange gardien. Ça a aussi des plumes.

Contre toute attente, Dean capitula. Il trouvait mignon que Red essaye de le protéger.

— Du coup, il t'a dit quoi, Junior ?

— Je suppose que tu sais déjà pour l'interview de ton ex, si tu as lu Hotmaid©. (Red hocha la tête.) Avec Wassup'®, faut t'attendre à celle de ton beau-père.

Le cuir du volant, malmené, couina. Red prit une forte inspiration. Circonspect, Dean l'aiguilla sur quelque chemin de traverse afin d'éviter les bouchons. Pour ne pas exploser de colère, Red se focalisa sur sa conduite. Bientôt, un grand pont se présenta et la circulation s'allégea dans leur sens.

— On va à Little-B ?

— Tu verras.

Et Red vit.

*o*o*

TBC ● EPISODE 36 - part 02

Mais que voit-il ?!!! Où Dean l'a-t-il conduit sans être au volant ?

*MEDIA*
Intro vidéo : Queen - Dont Stop Me Now. Parce que ces lyrics vont si bien à l'état d'esprit de Red, dans cette séquence !

I'm a shooting star, leaping through the sky
Like a tiger defying the laws of gravity
I'm a racing car, passing by like Lady Godiva
I'm gonna go, go, go
There's no stopping me

I'm burnin' through the sky, yeah
Two hundred degrees
That's why they call me Mister Fahrenheit
I'm traveling at the speed of light
I wanna make a supersonic man out of you

Don't stop me now, I'm having such a good time
I'm having a ball
Don't stop me now
If you wanna have a good time, just give me a call
Don't stop me now ('cause I'm having a good time)
Don't stop me now (yes, I'm havin' a good time)
I don't want to stop at all

Yeah, I'm a rocket ship on my way to Mars
On a collision course
I am a satellite, I'm out of control
I am a sex machine, ready to reload
Like an atom bomb about to
Oh, oh, oh, oh, oh explode


La nouvelle Redmoble : Pagani Huayra C9 (Ici, garée devant le Gustav Bridge)


(Moi aussi, je veux un Dean Leblanc dans ma vie ! T_T)

La clé

L'intérieur. (Les couleurs sont dans le thème, avec Red.)


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