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S06 - EP 35 ✤ part I

Partie 1/3

À cogner si fort, le cœur de Red essayait d'exploser les barreaux de sa cage. Il s'exhortait – en vain –, à ne pas attribuer plus d'importance que nécessaire à la demande de Dean. Son partenaire lui avait demandé de vivre avec lui. Juste le temps du séjour à Balmer, pas pour toute la vie. T'emballe pas. Cela restait deux situations distinctes.

« Si tu veux vivre toute ta vie avec lui, pourquoi tu ne le lui demandes pas, Andy ? »

Elle en avait de bonnes, cette version auréolée de sa conscience ! N'était-ce pas un peu tôt ?

« Au fond, tu as peur de cette perspective. C'est quoi ton excuse ? Tu attends le bon moment ? Mais qui décide que le moment est bon, si ce n'est toi ? Les gens aiment se bercer de l'illusion de se laisser du « temps », en croyant que le moment viendra où ils seront prêts à vivre leur vie. La vie n'attend pas que tu sois prêt, Andy. Elle suit son cours, peu importe tes considérations. »

Bad Red avait mangé Confucius ou quoi ? Il mettrait bien ces pensées en musique... La version au trident de sa conscience n'avait pas tort. On ne possédait qu'une seule vie. Attendre d'être « prêt » à la vivre était ridicule, car on passait sa vie à « attendre ». La vie ne se conjuguait qu'avec un seul verbe – vivre –, à un seul temps : au présent. Et il désirait vivre aux côtés de Dean Leblanc.

— On doit en parler à Rudy.

— Tous les deux, acquiesça Dean.

L'euphorie de Red se mâtina soudain d'inquiétude.

— J'espère qu'il sera facile à convaincre. Il a l'air de bien s'amuser chez Yakim.

— Peut-être... mais j'ai envie d'instaurer une autre routine. Il vit avec sa psy... Ce n'est pas orthodoxe.

— Qui sait si c'est pas un avantage ? On a plus de facilité à se confier à un ami.

— Parfois c'est l'inverse, Andy. On déballe plus facilement ses secrets à un inconnu qui s'est « professionnellement » juré de ne pas vous juger.

— Pas faux..., concéda Red. Mais moi, je suis du premier type.

— Je m'en doute, fit Dean avec tendresse.

— Je suis prêt à parier que Rudy aussi. Il ne se confie que quand il s'attache.

Dean soupira, un peu dépassé par la situation. Gérer « l'après » ne s'annonçait pas facile.

— Le stress post-traumatique n'est pas quantité négligeable chez mon fils. Je préfère qu'il n'ait pas le temps d'apprendre à amadouer Ilona ni à découvrir comment l'attendrir pour l'entuber.

— Ilona est une professionnelle, Dean. Il faudrait lui faire confiance.

— Dans l'ignorance de ses compétences, j'ai tendance à ne pas accorder ma confiance. Une chose que j'ai malheureusement transmise à mon fils.

— Permets-moi d'en douter. Tu es... disons plus cérébral. Ton fils est plus sentimental. Il aborde les choses au feeling. Il sent une situation ou il ne la sent pas. Et il accorde sa confiance quand il la sent bien. Une personne qu'il détestait hier peut devenir son ami le lendemain, juste parce qu'il le sent bien, et non parce que cette personne est devenue sainte entretemps. Ce n'est pas totalement en fonction du comportement de la personne qu'il choisit de lui accorder sa confiance. C'est parce qu'il le décide. Il a envie de croire en quelqu'un, même si les autres le lui déconseillent ou désapprouvent, il le fait. Point. Les gens sont un peu perturbés par ça, parce que ça relève d'une certaine irrationalité qu'on peut assimiler, à tort, à de la naïveté.

L'abasourdissement de Dean n'eut pas de prix. Red pouffa.

— À force de trop identifier Rudy à ta personne, à cause de votre ressemblance physique, on commet l'erreur de décalquer la mentalité de ton fils sur la tienne. Vous avez beaucoup de similitudes, mais les différences sont encore plus frappantes lorsqu'on prend la peine de vous dissocier.

Le « kit » père-fils était troublant mais, individuellement, les éléments de ce kit l'étaient davantage. Néanmoins, il fallait savoir quand interagir avec tout le kit et quand traiter avec chacun des membres de ce duo atypique.

— C'est vrai qu'en dépit des apparences, il ne faut pas croire Rudy toujours naïf, valida Dean. J'ai maintes fois commis cette erreur. Et même en sachant cela, je suis incapable de le départir de son auréole. C'est te dire. Tu comprends pourquoi je veux éviter qu'Ilona se fasse aussi avoir.

Red s'amusa d'entendre Dean comparer son fils à un « piège ».

— Mais Rudy reste un ange. Un ange qui tient beaucoup de toi, concéda-t-il. En gros, un ange ascendant squale.

Belle formulation, pensa Dean. Sur la question de son fils, Red se révélait plus lucide que lui ; moins biaisé. Mais il n'en jurerait pas toujours.

— Tu me vois comme un squale ?

— Aux dents bien longues, susurra Red en lui montrant sa dentition.

— Je te dévorerais tout cru, en effet.

— Tu ne pourras pas me digérer. Je sais être indigeste quand j'y mets du mien.

— Je n'en doute pas, maugréa Dean, terni par cette piqûre de rappel. C'était dans un autre contexte que je le disais.

— Hmm. Alors dépêche-toi de faire l'acquisition de cette propriété, tu auras tout le loisir de m'y dévorer.

Quand le rire sensuel de Dean remua les braises du désir de Red tel un tisonnier, il s'affligea de la faiblesse de sa volonté. Ne comptait-il pas faire mariner Dean ? Le voilà qui incitait le bougre à le dévorer ! Pour sa défense, il était dingue de ce type. Dean le sortit de sa mortification :

— Ma décision part aussi du fait que les médias étudieront le lien entre Rudy et les B-Sharks. Il suffira qu'un malin épluche le passé de son père pour découvrir que j'ai fait mes années lycée et fac avec pas moins de trois superstars du ballon ovale.

— Je n'avais pas vu jusque-là, admit Red.

— Rassure-toi. C'est surtout la perspective de te dévorer à loisir, sans une présence indésirable, qui a pesé sur la balance.

Dean se passa une langue provocatrice sur les lèvres. Red gronda et feignit de le croquer, pour le bonheur de l'entendre rire.

— Je crois qu'on tient l'argument clé pour convaincre ton fils, dit-il avec un sourire coquin. Figure-toi que ces garnements n'ont pas encore fait l'amour ! Tu t'en rends compte ?

— Pourquoi me parles-tu de cela ? souffla Dean, interloqué.

— Ton fils est en couple depuis près d'un an. Ne sois pas choqué d'entendre qu'il est sexuellement actif depuis presque autant de temps. Tu l'auras remarqué, les conditions de vie chez Yakim ne permettent pas certains moments d'intimité. Alors qu'à domicile, il aura toujours la possibilité d'inviter Rey pour un face à face olé-olé. Cet argument le convaincra, tu verras, conclut Red, satisfait.

— Tu incites mon fils à s'envoyer en l'air sous mon toit ? lâcha Dean, ahuri.

À quoi bon soudoyer jusqu'à un gamin de cinq ans, pour empêcher que cela se produise, quand son amant ruinait ses efforts ? Red roula des yeux.

— Rudy n'est plus un bébé. S'il ne le fait pas à la maison, il le fera ailleurs ! Vaut mieux chez soi, dans un cadre dont tu auras le parfait contrôle, plutôt que dans un endroit insolite ou dangereux, pour cause de frustration sexuelle insoutenable. Toi et ton vice du « contrôle » devraient m'être reconnaissants pour cette idée géniale.

— Pardon ? hoqueta le père. On parle de mon fils, là !

— Ai-je dit le contraire ?

— J'ai beau me rendre à l'évidence sur le fait qu'il perde de sa naïveté de jour en jour, cela reste mon droit légitime de ne pas vouloir savoir qu'il a passé le stade touche-pipi. C'est mon petit Rudy, mon ange. Merci de casser ma vision idyllique de père, Andy. Bravo ! Et je n'ai pas de « vice du contrôle », je suis prévoyant, nuance.

Red ne sut comment rebondir sur son outrage. Sans doute inspiré par la tournure de la conversation, le grand modèle blond décida d'appeler le petit modèle. Red l'arrêta à temps.

— Il est avec Rey et ses amis, en plus d'une bonne escorte. Lâche du lest. C'est la première fois qu'il quitte la propriété de son plein gré. Ne l'étouffe pas.

— Je ne l'étouffe pas, opposa Dean, sur la défensive.

Red posa une main apaisante sur son bras, alors qu'il se raidissait.

— Je ne suis pas en train de te juger. Je me doute que c'est compulsif. Tu veux autant te rassurer toi, que t'assurer de sa sécurité.

Dean aussi avait besoin d'un suivi psychologique. Son partenaire ne réalisait pas qu'il nourrissait un tempérament paranoïaque. Red demanda au Ciel la force d'arriver à l'en détourner, à défaut de l'en guérir.

— Au fond de toi, tu sais qu'il est en sécurité, reprit-il d'une voix douce mais ferme. Si tu es prêt à mettre en œuvre tous les moyens pour le protéger, il me semble que son grand-père aussi. Et même si vous vous entendez comme tigre et dragon, se faire protéger sur ordre de Vince Leblanc laisse peu de marge aux emmerdes. Je veux passer un moment en tête à tête avec mon chéri. Et je le veux détendu. Tu vas t'exciter dès que t'auras ton fils au téléphone. Moi, je vais prendre son parti et toi, tu vas bouder. Je vais tirer la tronche parce que tu me boudes, et toute cette bonne ambiance que t'as galéré à mettre sur pied s'envolera. Qui perd ?

Dean grommela sa capitulation, de mauvaise grâce. Red lui tendit les lèvres.

— Allez, fais-moi un bisou.

À la place de la bouche convoitée, il reçut une main plaquée au visage.

— N'abuse pas non plus.

— T'es nul !

La moue puérile et mignonne de Red attendrit Dean. Il céda à un baiser d'esquimau. Moment que choisit un serveur pour jouer les sommeliers et s'assurer qu'ils en avaient assez dans leur bouteille et leurs verres. L'humeur de Dean annonça l'orage.

— Ils le font exprès, marmonna-t-il.

— Ils font leur job, avança Red.

— Tout va comme vous voulez ? osa le malheureux.

Sans réaliser la nuisance de sa présence, l'homme qui sentait l'irritation du client espérait s'assurer de son confort. Il récolta une réplique glaciale :

— Pas comme je voudrais, non, si vous souhaitez tant avoir mon avis.

Le serveur pâlit. Red le prit en pitié.

— Ne faites pas attention, Grincheux est son second prénom. Ces palourdes sont délicieuses. Il ne vous le dira pas, mais il se régale.

— Je savourerai davantage sans aller-retours intempes...

— Mais arrête de l'effaroucher, le coupa Red. Il est comme ça parce qu'il angoisse à l'idée de signer son premier autographe, confia-t-il au garçon en pleine liquéfaction. Ma promesse d'en signer à tous vos collègues qui le désirent ne l'enchante pas des masses.

La grimace de Dean en dit long sur ce mensonge. Quoique, Red n'avait pas si tort. Signer des autographes à une bande de serveurs et cuisiniers n'entrait pas dans ses habitudes. L'étonnement du jeune homme céda à l'indignation :

— Vous avez promis ça à qui, à Corine ? Elle s'est bien gardée de nous le dire !

— Ouh la vilaine Corine ! s'en amusa Red.

Dean ricana.

— Je plussoie sa discrétion.

Cela eut le don de détendre l'atmosphère, même si ce fut un rappel sur l'attitude à adopter face à un client MIP.

*o*o*

TBC ● EPISODE 35 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo : Bon Jovi - Lost Highway. Parce que Red pourrait chanter ce refrain :

I finally found my way
Said goodbye to yesterday
Hit the gas, there ain't no brakes on this lost highway
I'm busting loose, I'm lettin' go
When I'm out on this open road
It's independence day on this lost highway
Hey hey
Hey hey
Hey hey
On this lost highway

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