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S06 - EP 29 ✤ part I

Partie 1/4

Perplexe, Junior tentait de comprendre les raisons de la requête inattendue de Rudy. Ce dernier avait déboulé sur le terrain et décrété un temps-mort.

— Pourquoi veux-tu réserver un auditorium ?

Junior ignorait si c'était dans ses cordes d'en sortir un de son chapeau, mais uniquement parce que cela ne lui avait jamais traversé l'esprit auparavant.

— J'ai une conférence de presse à donner. Tu en es capable ou pas ? Dans l'heure, ce serait l'idéal. Tant que p'pa est avec Rey. S'il le sait, il m'en empêchera.

— Attends deux secondes, intervint Timothy. Dean nous a fait un speech de Führer sur les fuites dans les médias, et toi, tu vas donner une conf de presse, tranquille ? (Sa sidération parlait au nom des autres.) Dans le genre contradictoire, on ne fait pas mieux !

— Que celui qui n'a jamais désobéi à ses parents me jette la première pierre, rétorqua Rudy, placide.

Dwayne hésitait entre s'en amuser et s'en inquiéter. Ce temps-mort déboucherait sur de l'insolite, il le sentait.

— Tu as l'intention de nous dire le pourquoi de cette conférence de presse ? demanda-t-il.

— Pour l'instant, je veux savoir si l'accès à une grande salle m'est possible. Sinon, inutile de développer. Je trouverai autre chose.

— Il n'y a pas de raison que ça me soit impossible, affirma Junior.

Remarquant son air enjoué, Mir maugréa :

— Ça y est, il a flairé le chaos.

— On va éviter de le nourrir, préconisa Teddy. Il y a pas mal d'agitation dans l'air pour en rajouter.

Il étudia Rudy. Il y a une heure, le jeune homme refusait de quitter la propriété. Le voilà à présent déterminé à se jeter dans un bain de foule. Tu parles d'une girouette !

— Tu as conscience de la marée de journalistes et paparazzis qui t'attend ?

— Depuis le temps que tu le côtoies, tu devrais avoir compris qu'il est insaisissable, fit Junior.

— Ouais, mais la situation a le potentiel de partir en couille, insista Teddy. Donc on va essayer de contenir la casse. Il y a des avantages à être membre d'un comité d'A.M.I.E. On peut accéder à deux ou trois salles de conférence de Darney-City. Ce sont des structures indépendantes du campus mais utilisées pour des meetings étudiants. Elles répondent aux normes sécuritaires. Il arrive qu'un congrès municipal ou électoral s'y tienne.

— Cela dit, une carte MIP rendra l'accès plus fluide qu'avec un baril de lubrifiant, ajouta Lou-Ahn.

Rudy avait été surpris de la voir courir après le ballon, et non dans les gradins. Sa présence avait pimenté la partie quand les joueurs professionnels avaient compris qu'elle était la plus expérimentée des étudiants sur un terrain de football-américain. Leur attroupement titillant la curiosité des B-Sharks, en retrait, Rudy se dépêcha d'exposer son idée sans toutefois rentrer dans les détails. Les amis de son père risquaient de lui rapporter ses intentions, or il agissait sur un coup de tête.

— Ça va être de la totale impro, avoua-t-il.

— Mais pourquoi maintenant ? s'enquit Inna.

— J'en ai ma claque de ce qu'ils font subir à Andy ! Je l'ai trouvé complètement... Bref.

D'une forte inspiration, il évita une indiscrétion. Mais les filles et Saïd relièrent les points. Red Kellin vivait mal la publication de l'interview de ses ex. En revanche, ils ne s'attendaient pas à ce que Rudy en fasse une affaire personnelle, au point de braver l'interdit paternel et la censure. Malgré leur trouble, Rudy n'attendit pas d'avoir l'unanimité. C'était qui m'aime me suive.

— Il est l'heure de remettre quelques points sur les « i », déclara-t-il. Qui est partant ?

— Tu poses vraiment la question ? fit Saïd, enthousiaste.

Il retrouvait l'ambiance qui avait caractérisé leur campagne militante un brin loufoque, à Darney. La folie candide de Rudy semblait de retour. Mais cette fois, sauraient-ils en gérer les conséquences ?

— Attendez, les arrêta Bill, à moitié largué. On ne peut pas partir comme ça, tous. Certains doivent rester faire diversion. M'sieur Dean n'est pas né de la dernière pluie.

— Ouais, valida Junior. Monte des équipes et attribue des rôles en fonction de tes objectifs, dit-il à Rudy. Une va avec toi, une reste.

— Je viens, c'est non négociable, décréta Timothy.

Notant sa tête de mule, Rudy ravala un soupir.

— Pourquoi pas ? J'ai besoin d'attirer le plus de monde possible. Si l'égérie de Luxe'n'rock® donne sa position géographique dans Darney-City, quelques paparazzis et de la groupie mordront à l'hameçon.

— Je ne sais pas si tu le réalises, mais t'es le plus populaire de nous tous ici réunis, et j'inclus les B-Sharks, pointa Timothy.

— Ta simple présence en ville va rameuter un bataillon de journalistes, confirma Junior. T'auras pas besoin de l'aide de l'Asperge.

Rudy cilla. Il n'avait pas encore assimilé la chose. Son enlèvement, la prise d'otage et paradoxalement la censure l'avaient maintenu en trending topic des réseaux sociaux durant les premiers jours. Il avait pensé qu'à la fin de la semaine, l'engouement se tarirait. Mais puisqu'on en parlait sur internet, on en parlait à la télé ; et quand on en parlait à la télé, on en parlait aussi à la radio ; et comme c'était dit à la radio, cela se retrouvait sur internet. Boucle infernale !

— Soit, grommela-t-il. De toute façon, je veux tous les acteurs médiatiques. Presse people, journal local, presse de mode, paparazzis, jusqu'aux cancrelats s'il le faut. Je veux qu'avant ce soir, cette conférence soit diffusée quelque part. Télé, internet, radio, peu importe. Je les ai laissés pérorer depuis mon retour. C'est désormais mon tour de parole. Et on va m'entendre !

Mir apprécia que cette colère ne soit pas dirigée contre lui. On n'envierait pas le sort des têtes de turcs qui essuieraient le courroux de Rudy au nom de tous les autres.

— Vous êtes capables de faire ça ? demanda Ben, un brin sceptique.

Certes, il voyait l'argent à l'œuvre depuis la veille. Mais l'aisance sociale de Rudy et Torcy-Junior pouvait-il pondre une conférence de presse rassemblant le gratin journalistique en une heure ? Personne n'écouta ses incertitudes.

— Il te faut une équipe de sécurité conséquente, disait Teddy. On va se manger un effet « superstar », il n'y aura pas que les médias. Et gérer de la groupie, c'est pas de la tarte.

Nola grimaça.

— Le nombre d'abonnés de ta page @Authentic-Caramel-Vanilla a explosé depuis... tu sais quoi. (Elle n'osait pas dire « enlèvement ».) Et j'ai comme l'impression que tu ne t'y es pas encore connecté depuis ton retour.

Rudy lui rendit sa grimace.

— Arf, j'avais oublié ce paramètre.

Ses amis remuèrent la tête, consternés. Sur quelle planète vivait-il ?

— T'es un people, Rud'. Il serait temps de te faire une raison, lâcha Nico.

— À mon avis, c'est juste une conséquence morbide de mon enlèvement. J'ai rien d'un people. Mais c'est pas le sujet. Ce qui m'importe, c'est le bien-être de Red. Cette mascarade dans les médias doit cesser.

— On t'entend, fit Mir. Mais reste focus sur le concret. Ton opération implique qu'on sécurise le périmètre. Une fois que les gens sauront où se déroule ta conférence de presse, le comité d'accueil à la sortie sera beaucoup plus conséquent que celui à ton arrivée.

— Et on aimerait si possible ne pas nous faire lyncher par ta famille, quand elle découvrira à quoi on t'a exposé, glissa Blake.

Les autres en frissonnèrent d'angoisse.

— Hm, actuellement c'est moi qui vous expose, contredit Rudy, incertain. Je vous fais prendre des risques. Je suis désolé.

— Le moment est mal choisi pour avoir des états d'âme, Rudy, le gourmanda Inna. Priorise. On agit d'abord. On pensera aux conséquences ensuite.

— Et puis, on commençait à s'ennuyer, dit Lou-Ahn, complice.

— Grave, appuya Saïd.

— Bon retour au bercail, Rudy, fit Teddy.

Rudy les dévisagea tour à tour. Le sentiment étrange d'appartenance alla stimuler ses glandes lacrymales. Il les disciplina. Les sourires en coin de Mir, Junior et Timothy le rassuraient en prouvant que l'ancien lui n'avait pas disparu. Deux semaines de séparation, et cela lui avait semblé des années. Il eut un pincement au cœur. L'un d'eux manquait à l'appel. Adrien n'aurait montré aucun signe d'enthousiasme, mais le jeune homme aurait pris les choses en main. En mission de groupe, Adrien paramétrait le moindre détail.

Ses copains de Saunes assistaient à cette dynamique avec un drôle de regard. Pour sa part, Dwayne avait l'air de suivre un film à l'intrigue captivante.

— L'idéal serait que ma famille n'ait pas vent de la situation avant que je sois assis face aux journalistes. Or demander qu'on renforce la sécurité va alerter Vince, émit Rudy en rongeant ce qu'il lui restait d'ongle du pouce.

— Je peux arranger ça, proposa Mir. Je demanderai aux hommes de Père.

— T'es sûr ? s'inquiéta Junior.

Il sentait comme un os. L'assurance de Mir l'obligea à ne pas insister.

— Certain. La requête émanera de moi. Je ferai en sorte qu'on ne la lie pas à Rudy.

— Les « hommes de Père », releva Darel. Qui parle encore comme ça de nos jours ?

Ils ne venaient vraiment pas du même milieu. Voyant poindre l'irritation de Mir, Junior tenta de jouer les diplomates en levant le mystère.

— Son père est un ancien militaire à la tête d'une société de sécurité et de télésurveillance, bien assise pour vendre les services de ses agents à des organisations gouvernementales et des personnalités influentes. Ce qui inclut toute personne capable de se payer leurs services, du moment que ça reste « légal ». En gros, Papa Wales ne protégera pas les membres d'un cartel de drogue de leurs potentiels ennemis, même s'ils ont les moyens de s'offrir les prestations élevées de sa société.

— Merci de nous faire perdre du temps, grommela Mir. En revanche, vous devrez suivre mes instructions. On doit devancer les journalistes. Ce n'est qu'une fois sur les lieux qu'on diffuse l'annonce. Donc, pour nous rendre à Darney-City, les gardes à l'entrée de la propriété suffiront. Ça n'alertera pas ton grand-père, il croira qu'il s'agit d'une sortie banale. Dès qu'on est installés, je demande à l'équipe de permanence de mon père de rappliquer.

— Qu'est-ce qu'on attend pour scinder les équipes ? les pressa Nola. C'est sur le temps qu'on doit jouer.

— Toi, tu restes ! ordonna Bill.

— Oh putain, faites une pause, vous deux, s'agaça Enzo. Le plus logique serait que ceux de Saunes restent et continuent de jouer. On connaît moins la ville. Et on sera moins suspect qu'un Darneyen à Darney-City.

— Vrai, approuva Sandy. Ça n'étonnera personne que ceux de Balmer quittent la propriété, en prétextant rentrer chez eux chercher des bricoles utiles pour la soirée.

— Pas bête, nota Hayden.

— Désolé, Bill, mais j'embarque ta sœur, décréta Rudy. Tu n'as le droit de piquer une crise de jalousie que si tu es aussi bon styliste qu'elle. Elle compensera en look ce que je perds en coiffure.

Il tira sur ses pauvres mèches raccourcies. Nola servit un regard triomphateur à son frère, puis rassura Rudy :

— Même chauve et à poil, tu seras toujours à ton avantage, Caramel-vanille.

— À mon avis, avec ses sourcils et ses cils clairs, il passera surtout pour un cobaye de labo illégal, si on lui tond la boule à zéro, fit Hayden.

Les rires moqueurs détendirent la tension générée par ce complot monté à la hâte. Puis les poils se hérissèrent lorsqu'une voix demanda dans leur dos :

— Je suis curieux de savoir ce que vous mijotez.

*o*o*

TBC ● EPISODE 29 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo : Ruelle - Monsters. Parfois, les propositions youtube tombent à point nommé. Ces lyrics iraient bien à ces comploteurs du dimanche, menés par Rudy en mode "killer".

You've got no place to hide.
And I'm feeling like a villain, got a hunger inside.
One look in my eyes
And you're running 'cause I'm coming going to eat you alive
(Ah, ah, ah, oh)Your heart hits like a drum (oh, oh, oh, oh)
The chase has just begun (oh, oh, oh, oh, oh)

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