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S06 - EP 24 ✤ part I

Partie 1/3

— P'PA !

La beuglante de Rudy arracha des grimaces. Quelques-uns de ses amis se bouchèrent les oreilles.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? questionna Bill. En fait, qu'est-ce qu'il vous arrive à tous ?!

— Tu veux nous assourdir ou quoi ? s'indigna Lou-Ahn.

— Rudy, ça va ? s'inquiéta Timothy.

— Qu'y a-t-il ? s'annonça son père, alarmé.

Rudy retint un sourire. Dean avait filé comme une torpille au coup de semonce. Il faisait la fête de l'autre côté avec ses amis. De temps en temps s'élevaient des éclats de voix et de rires. Son arrivée saisit la plupart des filles d'émoi. Le système de Saïd connut un court-circuit mental. D'aucuns soupirèrent de jalousie face au physique ineffable.

L'apparition, en jeans bleu sombre, était sexy, pieds nus. La taille basse du pantalon laissait deviner le « V » de son pelvis, et le denim moulait le galbe de ses cuisses avec amour. Sa chemise Vichy aux boutons bafoués dévoilait des abdominaux dont le but dans la vie était de refiler des complexes. Un liquide non identifié avait coulé le long de son buste jusqu'à sa ceinture, et par endroit, la peau apparaissait rougie. À quel jeu s'adonnaient-ils dans l'autre aile ? se demanda Rudy, ahuri. Mais place aux priorités.

— Il me faut de toute urgence le numéro d'Edwards Meister.

Les bras de Dean lui en tombèrent, de même que sa tension. L'appel de son fils avait fait bondir son cœur hors de sa cage thoracique, à tel point que son palpitant l'avait devancé dans la pièce. Le chenapan se portait apparemment bien. Ce que constata Red, sur les pas de Dean, un peu trop euphorique pour une heure si tardive.

— Il est une heure du matin, mon ange, souligna Dean.

Un horaire indécent pour déranger l'homme à la tête de la Sécurité Nationale, par exemple.

— Puisque je te dis que c'est urgent ! tempêta Rudy.

— Il va sans dire que j'aurai besoin d'une explication, opposa le père, inflexible. Et je ne cèderai que si elle est recevable.

— T'es au courant pour la tentative de meurtre de Lucas Levy ?

Dean cilla, puis étudia la question. Elle n'était pas rhétorique ni sarcastique. Rudy ne parlait certainement pas de la défenestration de l'autre connard. Il savait son fils au courant. Avec leurs identifiants à moitié désactivés, les anciens étudiants de Darney avaient encore un accès, certes limité, à l'END. Dean avait lu l'article de la gazette sur ses actes discutables. Rudy évoquait une situation qu'il ignorait. Une situation vraiment dangereuse, pour exiger le numéro d'Edwards Meister.

L'IANS avait-elle des raisons de réduire Lucas Levy au silence ? Le soupçonnait-on de disposer d'infos classifiées par le biais de Chayton ? Mais on n'éliminait pas un nuisible sur la base de soupçon. L'Agence ne prendrait pas un tel risque, elle s'assurerait de couvrir ses arrières. À moins que le raisonnement de son fils l'éconduise, et qu'il s'agisse plutôt du MIP-Club... de Vince. Par vendetta ; pour terminer son « job ». Cependant, hors de question d'impliquer Rudy.

Comment son fils l'avait-il découvert ? Dean toisa Mir, le plus suspect, compte tenu de la position de son père par rapport à l'IANS. Le regard coupable du gamin l'irrita. Bon sang, il avait deux mots à dire à ces garnements !

— Puisque tu parles de « tentative », je présume que Levy est vivant.

— Ouais, ben pas grâce à toi, renvoya Rudy. Et je ferai comme si je n'avais pas remarqué que tu esquives ma question. Quelqu'un a sûrement voulu finir le travail que tu as commencé, mais on a accusé Rey.

— Pardon ? hoqueta Red.

Depuis l'enlèvement, un lexique sinistre s'invitait dans sa vie. Prise d'otage, censure média, défenestration, tentatives de meurtre... Rudy, naguère candide, en discutait avec son père d'une mine égale, comme s'il s'agissait d'une banalité météo. Quoique Red notât de la colère contenue chez les deux blonds de ses joies et ses peines. Mais il aurait préféré voir des émotions plus classiques : de l'angoisse, de la panique, de la sidération, de la peur.

— Est-ce Rey que j'ai aperçu dehors ? s'enquit Dean.

Il avait pensé à un fumeur soulageant un besoin en nicotine. Rudy hocha la tête. D'une œillade, Dean vit mourir l'humeur joyeuse de Red. La bande de jeunes les observait, les yeux ronds, limite en état de choc.

— Es-tu certain que tenir cette discussion maintenant soit judicieux, fils ?

Rudy comprit le message et exigea une entrevue privée avec son père. Il sauvait aussi Dean des regards baveux.

— Tu peux les occuper pour moi, s'il te plaît, Andy ? Faites une bataille d'oreillers, proposa-t-il. Ça évacuera la tension.

— Je n'ai aucune objection si tu veux discuter uniquement avec ton père, mon grand. Inutile de m'occuper « ailleurs ».

Rudy servit à Red une expression repentante. Le chanteur haussa les épaules, espiègle.

— Ma foi, je n'ai aussi rien contre impressionner tes potes.

*

— Sois succinct, exigea Dean.

— Rey a piraté la MIP database. Sûrement pour trouver une monnaie d'échange ou négocier un sursis.

Se pinçant l'arête du nez, Dean sentit poindre un début de céphalées.

— Finalement, va pour les détails. Comment diable en êtes-vous arrivés à discuter de cela à une pyjama party ?!

Rudy se massa les sourcils.

— Crois-moi, la version longue te refilerait des migraines.

— Figure-toi que la courte aussi !

— De ce que j'ai compris, Rey est passé voir Lucas à l'hôpital. Va savoir pourquoi ! Mais il est arrivé après que quelqu'un ait tenté de le faire taire définitivement par une injection de curare dans sa pompe à morphine.

Dean se rembrunit davantage. Le scénario puait vraiment. La probabilité que Rey Lee-Cooper inocule un poison mortel à son ex pour se venger de son implication dans l'enlèvement de son actuel petit-ami n'était pas nulle. Hélas, avec ses antécédents judiciaires, le jeune homme cochait la case du parfait suspect. Un mobile, zéro alibi.

— Quelque chose cloche, dit-il. La police de Saunes sait pour Rey et toi. Et Lucas. Mais ce n'est pas le cas de la police de Balmer. Elle ne peut pas, d'emblée, positionner Rey en suspect. Il lui manquerait le mobile.

Rudy soupira et croisa les bras.

— La STPD peut l'avoir révélé à la BCPD. Mais à mon avis, c'est pas la police qui gère ça ; plutôt l'IANS.

Raison du hacking de Rey, pensa Dean, tendu. Bon sang, que ne sait pas faire ce phénomène ?

— Mais pourquoi ne m'a-t-il rien dit ?

— C'est sûrement récent. Il n'a peut-être pas eu le temps de trouver la bonne occasion.

— Ton copain doit se débarrasser de ses scrupules avec moi, gronda Dean, impatienté. Je compte sur toi pour le lui faire comprendre une fois pour toute.

— Noté. Même si je ne comprends pas pourquoi ça me tombe dessus, bougonna Rudy.

— Comment en êtes-vous venus à en parler ? réitéra Dean.

— C'est Mir qui a amené le sujet. D'après lui, Rey correspond au profil du suspect.

Dean n'aima pas voir ses soupçons confirmés.

— A-t-il dit comment il a obtenu cette info ?

Rudy fit non de la tête.

— Elle n'est pas officielle au sein de la police.

— Qu'a-t-il dit d'autre ?

Jusqu'où Mir furetait-il dans les affaires de son père ? Il subsistait la possibilité que Joachim ait délibérément laissé fuiter l'info. Mir pouvait être un pigeon messager, à son insu. Dans ce cas, qui était le destinataire ? L'héritier de l'Empire Leblanc ? Joachim agissait-il de connivence avec Vince, maintenant que le grand-père jugeait le petit-fils apte à l'initiation ? Possible que papa Wales ait aussi estimé son rejeton prêt à patauger dans l'occulte. Si oui, ces vieux de la vieille le shuntaient un peu trop vite, songea Dean, aigre. Si Vince et Joachim misaient sur Rudy et Mir, Dean inviterait dans l'arène un électron libre à son image : Rey.

— Tu sens le martini à plein nez, renifla Rudy.

La remarque hors propos l'éjecta du carrousel de ses pensées conspirationnistes. Dean tira sur un pan de sa chemise mouillée et grimaça.

— Un jeu avec des shooters et une bougie, dit-il sans rentrer dans le détail.

Rudy identifia enfin des coulées de cire solidifiée sur la peau rougie de son père. À quoi jouaient ces « adultes », nom de Zeus ?!

— Revenons-en à nos moutons, recentra Dean. (Son fils n'avait pas besoin de savoir le genre de fêtard qu'il était !) Je ne saisis toujours pas l'ingérence de l'IANS dans cette enquête, à la place de la BCPD.

— Chayton, je suppose, maugréa Rudy. Et à supposer que la famille tire les ficelles...

— Même avec Chayton impliqué, il y aurait vice de procédure du côté de l'Agence, affirma Dean.

— J'en sais rien, soupira Rudy. À moins que ce soit de ton fait. Sur l'END, il se dit que l'unité de police qui a débarqué à Darney possédait des gadgets à la pointe de la technologie, pour étouffer l'affaire sur internet. Mon petit doigt me souffle que c'est pas la BCPD. En fait, c'est toi qui as lié Lucas à l'Agence.

— Fichtre ! Je n'aurais pas dû occulter que ces maniaques du contrôle voudraient garder la mainmise jusqu'au bout.

Il pensait qu'Edwards Meister s'en serait lavé les mains. Par sa faute, Rey avait été entraîné dans cette spirale.

— Que diable faisait Rey dans la chambre d'hôpital de ce corniaud ?! râla-t-il.

— Ce que tu faisais dans son bureau à Darney ! renvoya Rudy, acide. Tout ça ne serait jamais arrivé si tu t'étais comporté de manière décente. (Il leva une main pour couper la réplique paternelle.) Je sais, quand j'aurai un enfant, je te comprendrai. Je ne te colle pas un procès, mais faut que ça te serve de leçon. Tu ne penses pas toujours aux conséquences quand tu agis de manière impulsive. Je n'ai plus d'autre choix que de te tirer vers le haut. Maintenant, file-moi le phone de Meister. S'il croit pouvoir se servir du mien comme bouc émissaire, le mec se goure grave !

Dean referma la bouche, ébranlé par ce discours. Seul Rudy parvenait à concocter ces cocktails à base de naïveté ahurissante et de maturité intrigante.

— Fiston... pouvons-nous en parler demain ?

— On est déjà « demain ».

Dean l'aurait claqué. Commercer avec Edwards Meister exigeait une vigilance sans faille. À une heure du matin, imbibé de martini ? Mauvaise idée. Très mauvaise idée ! Meister n'était pas homme à se laisser chatouiller indéfiniment. En outre, Dean avait besoin d'entendre la version de Rey. Hélas, son fils refusa de se montrer raisonnable.

— Je veux pas attendre. T'auras déjà avancé tes pions sur l'échiquier, et je me retrouverai sur le banc de touche à t'observer faire échec et mat. Ils ont touché à Rey. N'espère pas me laisser en dehors de ça !

— Je comprends. Mais tu dois d'abord te calmer. Les décisions prises sous le coup de la colère ne sont jamais les bonnes.

— Tu parles par expérience, je suppose.

— Tu es décidé à prouver que le sarcasme peut être héréditaire, n'est-ce pas ? maugréa Dean.

Rudy pouffa ; un rire plutôt nerveux, qui trahit la peur sous le voile de sa colère. Dean aurait aimé le rassurer d'un câlin, mais sa tenue débraillée devint un obstacle.

— Retourne auprès de Rey. Ne le laisse pas seul, insista-t-il. Il n'est pas dans son assiette. Si je vais lui parler, cela fera des étincelles. Je te laisse gérer. J'ai eu Uma, confia-t-il. L'état végétatif de Marshall s'empire. Il arrivera bientôt au stade où il faudra l'aider à respirer. Le médecin est contre cette décision, car la fin est inéluctable. Mais la famille, plus précisément Rey, refuse encore de le laisser partir.

Cette histoire se terminerait par une victoire du cancer. Repousser les adieux devenait cruel. Mais qui en voudrait à un fils encore dans le déni de garder son père mourant jusqu'au bout ? Rey était écartelé entre Saunes et Balmer. Rudy battit des paupières pour ravaler ses larmes.

— C'était donc de ça qu'il discutait au téléphone. Pourquoi il garde toujours tout pour lui ? souffla-t-il, peiné.

— Tu le connais maintenant. Non seulement il a sa fierté, mais Rey ne te le dira pas parce que ça te met dans cet état, mon ange.

Dean céda à sa pulsion de le prendre dans ses bras. Il berça son fils contre son buste et ravala un soupir.

— C'est à toi de savoir lui tirer les vers du nez sans le brusquer. Il ne se confiera que lorsque tu l'auras convaincu que tu ne craqueras pas. Or tu craques, mon grand.

— C'est normal, non ? renifla Rudy, la goutte au nez. C'est normal de pleurer quand on est triste !

— Bien sûr, mon cœur, bien sûr, chuchota Dean. (Il lui passa une main apaisante dans le dos. Cette situation lui fendait l'âme.) Mais parfois... quand on a trop pleuré, on se sent vide. Et voir les autres pleurer devient insupportable. On a l'impression d'être un monstre incapable de verser des larmes, tout en sachant qu'elles ne changeront rien à la situation.

Rudy ravala ses larmes et sa morve. Ce pragmatisme le sciait mais restait une facette cruelle de la réalité.

— Ben moi, ça me rassure d'arriver encore à pleurer. Ça veut dire que je ne suis pas aussi détraqué que je crois.

Dean mit brusquement fin à leur étreinte. Il plongea son regard dans celui humide de son fils.

— Tu ne l'es pas, Rudy, affirma-t-il. Qu'est-ce qui te fait croire une chose aussi absurde ?

Rudy se mordit la lèvre. Face à son menton tremblant, Dean s'attendrit. Son garçon possédait encore des vestiges de sa bouille de bébé. C'était difficile de le voir grandir.

— J'aurais aimé que tu ne vieillisses pas, confessa-t-il, malgré lui.

— T'aurais dû me vampiriser dans ce cas.

— Et tu te serais dépêché de vampiriser Rey. Un Lee-Cooper Nosferatu, non merci ! grimaça Dean.

Rudy éclata de rire. Dean fut ravi d'atteindre son objectif.

— Qu'est-ce que t'as contre Rey en vampire ? Il serait classe à mort et sexy en diable.

Rudy retrouva son sérieux. Comment son père s'y prenait-il pour balayer avec tant d'aisance sa morosité ? Il aurait aimé avoir cette facilité avec Rey...

— C'est lui qui va craquer s'il ne se confie pas. Je vais le voir.

— Rappelle-lui qu'il a un beau-père qui lui prêtera toujours une oreille.

— Ça marche, sourit Rudy. Beurk, tu m'as mouillé de partout avec ton martini ! (Son père s'excusa, penaud.) Bravo ! Je fais comment pour prendre Rey dans mes bras, maintenant ?

— On parle de moi ?

Au comble de l'indignation, Rudy se tourna vers Rey.

— Regarde ce qu'il m'a fait ?

— Tu adores te plaindre pour des broutilles, Caramel.

Rey lui caressa affectueusement le sommet du crâne, comme pour souligner sa nature de gamin grincheux.

— Tu as remarqué ? fit Dean, ironique. Toi et moi devons discuter. Dans ton intérêt, le plus tôt serait le mieux.

— P'pa, pas besoin d'être menaçant ! gronda Rudy.

— C'est entre un beau-père et son beau-fils. Le fils n'est pas convié.

Rey ne sut comment prendre cette déclaration. Pourtant, elle lui fit du bien. Le sourire en coin de Dean passa un baume apaisant sur son cœur en friche.

— Tu connais Rey grâce à moi, d'abord ! protesta Rudy, puéril et possessif.

— Faux. Sans mon spermatozoïde champion de course utérine, tu ne serais pas de ce monde, fiston ! lança Dean en quittant la pièce.

— Il marque un point, concéda Rey, réprimant un sourire.

— Oh toi, commence pas, le rabroua Rudy.

Rey prenait toujours le parti de son père... et Red le sien, pensa-t-il avec le sentiment d'avoir une sacrée révélation.

— Prends-moi dans tes bras.

Rey pouffa.

— Je croyais que tu voulais faire l'inverse ?

Rudy lui passa les bras autour du cou et amena leur front à se toucher. Il se regardèrent ainsi dans les yeux. Parfois, les mots se révélaient superflus. Pas ce soir.

— Tu sais que je suis là, n'est-ce pas ?

— Je sais.

— Alors ne l'oublie pas. Jamais.

— Jamais, murmura Rey.

Un baiser scella ce serment. Sa douceur se révéla d'une force qui surprit Rey. Dans cet échange sensuel, Rudy lui transmettait la puissance de ses sentiments. Il y répondit de toute son âme.

*o*o*

TBC ● EPISODE 24 - part 02

*MEDIA*
Intro vidéo : Written By Wolves ~ Lights. Des lyrics dont Rudy dédierait le refrain à Rey.

Don't let the light burn out inside of you
I won't let the light burn out inside of you
The darkest days and the longest nights
Light up with just a spark
I won't let the light burn out inside of you


But if you lose the light
And you can't fight the feeling all is lost
And the whispers in your head
They turn to screams and they won't stop
Just know that we'll be here
To help the fire inside break through
I won't give up
I won't give up on you

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