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S06 - EP 20 ✤ part II

Partie 2/4

La performance mérita son ovation. Rudy ne savait plus où se mettre. Qui avait eu une telle idée ? Un groupe de mariachis... Pas son style de prédilection – un euphémisme. Mais cette armada déployée pour lui souhaiter un bon retour avait raison de son cœur.

— On l'a fait pleurer !

Le cri victorieux de Junior reçut l'approbation de ses acolytes :

— Yeah !

Ces abrutis se réjouissaient comme s'ils remportaient un pari. Les instruments à cordes accompagnèrent l'allégresse dans l'hilarité générale. Rudy peina à retrouver contenance.

— Vous êtes trop cons.

Sur ses échasses, Blake se précipita vers lui, les bras grand ouverts.

— Te fais pas prier et viens voir maman !

Elle frotta sa joue contre son buste. Malgré ses centimètres supplémentaires, elle lui arrivait à peine à l'épaule. Rudy referma ses bras autour de la petite blonde avec gratitude. Il avait craint de ne pas ressentir les « bonnes émotions », à cause de sa boite à sentiments fêlée et de la blessure laissée par Adrien. Mais l'attitude de Blake lui donnait l'impression de retrouver ses marques.

— Preum's, ronronna-t-elle.

Lou-Ahn roula des yeux.

— Il n'y a que toi qui y accordes de l'importance. La terre entière a déjà profité de lui avant toi.

Pour appuyer son propos, elle scanna leur comité d'accueil sur la véranda. Son effectif avait augmenté au fil du show. Il y avait foule à présent. Les dimensions indécentes de la demeure éviteraient sans doute qu'ils se marche sur les pieds. Cette fois, pour Rudy, les effusions furent moins larmoyantes. Inna l'étouffa en plaquant d'autorité son visage contre sa poitrine plutôt fournie.

— Profite, mec, conseilla Teddy. Ce n'est pas tous les jours que tu auras droit à de telles douceurs...

— On suppose que tu sais de quoi il retourne, vu que tu profites de ces douceurs à satiété, lâcha Junior.

Quolibets et huées grivoises s'invitèrent, au dam des rougeurs de Rudy. Dean maugréa dans sa barbe :

— Les jeunes...

— Des profiteurs, tous autant qu'ils sont, marmonna Rey.

— Toi en chef de file, assena Dean, aigre.

— On en parle, de ta possessivité ? opposa Rey.

— Avez-vous la moindre idée du labeur que cela a été d'en faire un si beau jeune homme ?

— Ne t'attribue pas les mérites de la génétique, beau-papa.

— J'ai tout de même apporté ma contribution.

— Ouais, une éjaculation. Fastoche.

Dean l'aurait étranglé. Loin de ces idioties entre beau-père et beau-fils, les embrassades se poursuivaient.

— Tu sens bon, complimenta Rudy, enfin libéré et délivré des nénés d'Inna.

Il ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi moelleux. Teddy était un veinard et de toute évidence peu jaloux. Rudy espéra que Rey se montre aussi mature. Inna le remercia avec un clin d'œil. Lou-Ahn se rit de ses joues chaudes.

— Mais c'est que tu lui fais de l'effet, Lewis.

— Il y a un public ! Si vous pouviez préserver ma dignité, ça me ferait des vacances, chuchota Rudy.

La sollicitude de ses amis se résuma à des rires aigus. Ces derniers l'avaient abonné à un forfait « Gêne ». Sinon, comment expliquer le baiser théâtral de Saïd ? Sur la bouche. Suffisamment long pour l'essouffler. Avec un soupir surjoué, le jeune homme confia :

— J'ai toujours rêvé de faire ça.

Rudy adressa une prière. Pardon, Rebel-caramel. Il n'avait malheureusement pas de solution à l'éducation délétère de ces doux imbéciles.

— Prends-toi ça dans les dents, marmonna Lou-Ahn dans sa barbe, le regard rivé sur Rey.

Mir, à ses côtés, ricana. Rey n'était pas loin de l'apoplexie. Dean tiqua. La queue de ceux qui convoitaient son ange était encore longue ? L'idée de son trésor livré à ces prédateurs dans l'antre du mal bouscula sa sérénité. Rudy se mettrait à l'auto-défense dare-dare. La décision de Vince, d'initier son petit-fils au krav maga dès la semaine prochaine, ne lui parut jamais aussi bienvenue. Rudy retrouva enfin son latin.

— Non mais, gêne-toi pas, Zahed !

— Tu ne vas pas pleurer non plus, Blanche Neige, soupira Lou-Ahn.

Rudy la fusilla du regard. C'était nouveau, ce surnom débile. Elle lui sourit, peu repentante. Rudy se dit qu'il se serait inquiété si elle avait agi différemment. Mais il pensa trop vite. Lou-Ahn dégagea Saïd, puis fit la moue.

— C'est à mon tour maintenant.

La méfiance de Rudy s'agita.

— Elle hésite entre l'accolade virile et le baiser, révéla Junior, hilare.

Rudy s'empressa de trancher :

— L'accolade virile !

— T'as gagné.

La lueur d'espièglerie dans son regard le prévint trop tard. Lou-Ahn avait déjà saisi son visage en coupe et l'embrassait sous la surprise générale. Elle conclut :

— L'accolade virile ? Sérieusement, Rud', t'es pas un modèle de virilité comparé à la brochette de bodybuilders qui nous matent.

Les rougeurs de Rudy signèrent pour un autre tour, sous les ricanements de ceux qui avaient juré la perte de sa dignité. Du côté des amis de Saunes, la frustration grandissait. Ces Darneyens se permettaient des libertés odieuses et Rudy ne s'offusquait même pas ! Tu parles d'une injustice !

— Putain, on aurait dû en profiter, regretta Marine.

Sandy, Hayden et Nola hochèrent la tête. Timothy ravala son écœurement. Ces traîtres ne l'avaient pas mis dans la combine ! Pendant ce temps, Rudy se remettait du tournis généré par toutes ces attentions un tantinet licencieuses.

— Je ne me ferai plus jamais enlever, geignit-il.

Lou-Ahn lui pinça le nez comme à un préscolaire.

— C'est bien, tu commences à comprendre. Habituellement, je n'embrasse que des filles. Tu es donc l'exception. Sois digne de ce privilège !

— Je m'en serais passé, Lou !

Au fond, ça lui faisait plaisir. La glace avait mis du temps à se briser avec Lou-Ahn. Elle n'accordait pas facilement sa confiance. Encore moins aux hommes. Aujourd'hui, il voyait des similitudes dans leur caractère. Si privilège il y avait, c'était celui de son amitié.

— Mais c'était tout naturel, Rudy.

— Justement, non, opposa Mir. Ce n'est pas naturel chez toi d'embrasser des garçons.

Rudy sourit. Cette ambiance à la « Tom & Jerry » entre Mir et Lou-Ahn lui avait manqué. Son enlèvement lui montrait à quel point ces futiles guéguerres entre amis avaient rendu ses jours heureux.

— C'est ta jalousie qui parle, Mirabelle, rétorqua Lou-Ahn, gouailleuse. De tous, t'es le seul mec de la bande à n'avoir échangé aucun baiser avec Rudy.

— C'est faux ! Déjà, il y a Teddy, se défendit Mir, piqué.

— Sans façon, merci ! lança le concerné depuis le perron.

— Que dois-je comprendre ? lâcha Dean, interdit.

Qu'insinuaient donc ces malappris ? Que Rudy bisouillait tout ce beau monde à la fac ? Une chape de plomb s'abattit soudain sur les fautifs. Le thermomètre chuta davantage.

— C'est rien qui te concerne, p'pa ! glapit Rudy.

Avant que la situation ne dégénère, il se souvint de son civisme. Laisser ces pauvres mariachis largués, à l'entrée, manquait d'usage. Invités à prendre un verre, ils furent libérés quelques minutes plus tard, heureux d'avoir grappillé des autographes en bonus de leur chèque.

*

La sérénade rock revisitée par le Mexique avait réveillé une princesse qui gambadait au pays des rêves. Ashley, de corvée consolation, se débarrassa de sa fille en pleurs dans les bras de Red.

— Elle te réclamait.

Red soupçonna un gros mensonge. Farrellia trouva de quoi se divertir avec sa longue tresse. Les paupières lourdes, elle luttait contre le sommeil. En retrait, Ilona remua la tête.

— Tu devrais avoir honte, Ashley. Tu parles d'une mère indigne !

— On part demain. Il va lui manquer. Je voulais qu'elle profite encore un peu de lui. Elle sera inconsolable sur la route. Ne m'en veux pas de préserver mes forces pour l'épreuve à venir.

— OK, je te crois, compatit son amie.

Farrellia avait adopté Red d'une façon curieuse. On annonçait une inondation pour les séparations. Ashley soupira, découragée d'avance.

— On va peut-être embarquer Red dans nos bagages.

Ilona se garda de commenter. Ashley ne le réalisait pas, mais elle aussi avait adopté Red.

*

Le second épisode des présentations se déroula dans l'excitation générale. La faute à toutes ces stars concentrées au même endroit. Le charro des Darneyens remporta un franc succès. Les discussions allaient bon train autour de la gigantesque table de la salle à manger, qui voyait disparaître les verres à cocktail à une vitesse folle. D'aucuns s'ébattaient dans le patio, la compétition de natation oubliée. Ilona s'assurait en priorité du confort des femmes. L'option « bébé à bord » isolait Red de l'animation.

— Qu'est-ce que tu fais ? murmura-t-il au paparazzi pris en flagrant délit.

— C'est pour Ashley. Un souvenir de toi et sa fille.

Le sourire canaille de Dean le rendit peu crédible. Il prit une autre photo.

— Tu le mets sur le dos d'Ashley. C'est pour toi, en vrai.

— Vous êtes mignons ensemble.

Dean admira le cliché de Red berçant la bambine endormie sur son épaule. Il avait déjà vu son amant avec son filleul. Mais ce tableau n'avait pas généré une nuée d'idées vagabondes qu'il préférait taire. Peut-être parce que Mìo n'interagissait pas encore de façon intéressante avec son entourage. Red et Farrellia en revanche... Dean balaya la pensée.

La question de la paternité de son amant n'avait jamais été soulevé. Ou alors de manière anecdotique. Dean ne savait pas s'il était en droit d'en débattre. Dès l'instant où il l'évoquerait, cela cesserait d'être banal. Tous deux auraient conscience d'y accorder une réelle importance. Pourtant, Dean aurait aimé connaître l'opinion de Red. Avait-il déjà songé à devenir père ?

— Quoi ? s'inquiéta Red.

L'expression songeuse de son homme trahissait des pensées bien sérieuses.

— Je me disais juste que tu es magnifique.

— Attends, on est en fin de journée. Ou plutôt, elle est déjà morte et enterrée. Je suis patraque avec la centaine de cocktails que j'ai confectionnés...

— Tu aurais dû passer commande chez le traiteur. Ce n'est pas faute d'avoir insisté.

— Ça m'a fait plaisir de les réaliser.

La joie de Rudy récompensait cet effort. Et entre deux activités en cuisine, Red avait pris plaisir à chauffer la carte Titanium noire de son mec MIP. Ilona l'avait aidé à vérifier la véracité du mythe de cette carte bancaire « illimitée ». Le traiteur ferait son office le lendemain. Red continua sa diatribe.

— Je suis parfumé à l'odeur de cuisine. J'ai des larmes de poupée dans le cou et probablement de la morve. Je me languis d'un bain, je suis loin de me sentir magnifique.

— Je décris ce que je vois, statua Dean. Et j'ai une bonne acuité visuelle, autrement je n'aurais jamais passé mon brevet de pilote d'hélico. Et puis, pourquoi t'inquiètes-tu de ce genre de petits tracas ? À mon avis, ils permettent d'apprécier la vie de tous les jours. Surtout lorsqu'on mène une existence aussi rock'n'roll que la tienne.

Andy lui concéda la sagesse de cette assertion.

— Et enfin, te trouver magnifique reste mon droit, Andy. D'autant que c'est aisé, tu l'es tout le temps.

Red s'autorisa à savourer le sentiment agréable né de ce compliment. Sans vanité. Sa complicité avec Dean avait été rudoyée dernièrement. Il était heureux d'en retrouver le chemin. Posant une main dans le bas de son dos, Dean caressa la joue de Farrellia, qui ne broncha pas.

— Elle est officiellement kaput.

Red pouffa.

— Il y a des façons moins radicales de dire qu'un enfant dort, chéri.

— Oui, mais là, elle est morte de chez morte. (Dean titilla le nez de la poupée, sans plus de réaction.) Les mariachis reviendraient jouer dans le salon qu'elle ne cillerait même pas.

— Tu m'accompagnes la remettre au lit ?

Dean hésita.

— Hm... je dois voir quelque chose avec Junior.

Red ravala sa déception. Cet abruti n'avait pas saisi le message. Lui qui espérait voler un peu d'intimité avec son homme n'avait plus qu'à se repentir de sa subtilité. Tant pis pour Dean ! La fatigue le rendait aussi irritable. Finalement, une pause avec Farrellia le ressourcerait mieux.

Red s'éloigna et ne remarqua pas le regard perçant de son amant. Dean soupira. Que me tais-tu encore, Andy ? Tout à ses pensées, il ignorait être l'objet de celles d'un autre.

Kurt ne cessait d'étudier Dean. C'est quoi ce simulacre de couple avec enfant, que tu nous joues avec l'autre efféminé, Lightning ? Il s'assura que Dean ne ressente pas le poids de son attention. La fête débutait à peine. L'occasion de placer Dean face à ses contradictions se présenterait.

*o*o*

TBC ● EPISODE 20 - part 03

*MEDIA*
Intro vidéo : Godsmack - Under your scars. Des lyrics que je dédie à Dean et Red à la fin de cette séquence.

Do we make sense, I think we do
In spite of everything that we've been through
Oh and you say black and I say white
It's not about who's wrong
As long as it feels right
Don't think those stars won't align


Under your scars I pray
You're like a shooting star in the rain
You're everything that feels like home to me, yeah
Under your scars, I could live inside you time after time
If you'd only let me live inside of mine
Live inside of mine

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