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S06 - EP 19 ✤ part I

Partie 1/3


Deux colosses pénétrèrent dans le salon. Dans les bras de l'un d'eux, une petite fille en pyjama grenouillère tendit le cou et embrassa de ses grands yeux un parterre d'asperges pétrifiées. Le duo Terrence et Lawrence se taillait une belle réputation auprès des fans, depuis que les commentateurs s'amusaient avec la consonance un brin similaire de leur patronyme. Ashley se précipita vers sa fille.

— Mais pourquoi l'as-tu réveillée ?

— Encore fallait-il qu'elle dorme, chérie. (Farrell la donna à sa mère.) Elle ne le fera pas avec toute cette animation, tant qu'elle ne se sera pas épuisée.

— J'ai une salle de sport au sous-sol, si ça peut aider, proposa Yakim, vertement toisé par Ashley. Ça partait d'un bon sentiment.

La petite gigota, geignit, et tendit des bras désespérés vers un homme dans le dos de son père. Au même moment, une exclamation hystérique s'éleva :

Oh my gosh!

Main plaquée contre la bouche, Sandy essuya le regard agacé de la rockstar et sombra dans les abysses de la mortification. Elle ressentit comme de l'injustice. Elle n'était pas la seule troublée par l'homme à la chevelure écarlate. Pourquoi était-elle la seule à récolter une œillade noire ? Certains eurent la grâce de reconnaître son frère, en maillot de bain, avec qui il discutait en arrivant. Réalisant son renfrognement, Red sourit à la fan sans y penser, par réflexe. Puis il sauva Ashley d'une crise de bouderie de sa fille.

— Viens là, princesse.

— Tu n'es pas obligé..., commença Ashley.

— Tu vois bien que ta fille te snobe, s'en mêla Ilona. Cesse donc de la contrarier. Elle t'a déjà piqué une crise de colère au moment de sa sieste.

— Mais...

— Ça ne me dérange pas, la rassura Red. On est « copines » toutes les deux. Pas vrai ?

Il fit un clin d'œil à Farrellia. Celle-ci se dépêcha de passer ses bras autour de son cou, des fois que sa maman la reprenne. Son empressement attendrit Red.

— Je crois qu'elle s'est éprise de moi. Rien de plus normal, tout le monde aime Red Kellin.

Il le dit avec tant de naturel que d'aucuns ne surent comment réagir.

— Sûrement parce que tu as la fibre maternelle, railla David.

Moqueur, Kurt ajouta sa contribution.

— Son côté féminin, certainement.

Red les ignora et déposa un baiser sur le front de Farrellia. Il fit des envieux et une heureuse.

— Tu n'es plus triste ? s'enquit Farrellia.

— Pourquoi ? s'étonna Red. J'étais triste ?

— Oui. Au téléphone.

— Oh... C'est pour ça que tu m'as fait un câlin ?

— Oui !

— Aw, t'es la meilleure. Ça mérite bien un autre câlin !

Avec tendresse, il la serra contre lui, tandis que les invités gobaient des mouches. Pour leur défense, Red Kellin avec un bambin était un tableau insolite. De son côté, Red pensait avoir dissimulé sa mélancolie à la maisonnée. La poupée pourrait bien vendre la mèche. Ses petits bras lui gonflèrent le cœur d'amour. Il se jura de ne penser à rien, si ce n'est aux réjouissances de cette nuit.

Inutile d'inquiéter Rudy, dont le regard interrogateur risquait d'alarmer son père. Or Dean passait maître dans l'art de lui tirer les vers du nez. De fait, il y avait trop d'yeux perspicaces dans la maison. Farrell le dévisageait de façon curieuse. Ilona l'étudiait l'air de ne pas y toucher. Il espéra brouiller leur sonar avec son sourire ; bien qu'il ne se fasse pas d'illusion avec Ilona.

Le tabloïd étant publié le jour même, Red disposait encore d'un sursis avant que Dean s'y intéresse. En priant que David respecte sa recommandation de tenir sa langue. En plus de son caractère sanguin, les inquiétudes de Chloé et Dilan déteignaient sur David. Red regrettait que sa belle-sœur ait attiré l'attention de ses frères sur le numéro de Hotmaid®. Maintenant, il redoutait la publication de Wassup'Mag®. Malgré l'avertissement de Chloé, la première bombe l'avait secoué. Il n'avait pas encore trouvé en lui la force de se relever. Il se sentait harassé.

Refusant d'écouter sa morosité, encore plus avec un détecteur de tristesse dans les bras, Red s'intéressa aux jeunes gens. Les pauvres ne savaient plus où donner de la tête, entourés de toutes ces superstars dans le séjour. Il fut surpris de voir David abordé par l'un d'eux, Ben, en quête d'un autographe. Son frère la joua star difficile :

— T'as un carton pour que je te le signe ? Pas de carton, pas d'autographe.

— Non, geignit Ben, je n'ai pas eu le temps de prendre mes affaires. On m'a débauché alors que je commençais tout juste mon service au restaurant.

— Tu travailles au restaurant, toi ? s'étonna Rudy.

— C'est quoi ce ton sceptique ? Bien sûr que je travaille !

Son père ne comptait pas le voir se reposer sur la fortune parentale. On n'obtenait pas seulement un métier, on l'apprenait.

— C'est parce qu'il veut brancher une nana de son équipe en salle, le vendit Hayden.

— T'es plus avec Claire ? releva Marine.

Non que cela l'étonne. Ben éluda, sans paraître attristé :

— C'est une longue histoire. En attendant, je vendrais mon bras pour un carton.

David ricana.

— À ce point ?

— Attends, t'es le seul à tenir tête à Liv. Il a été champion la saison dernière uniquement parce qu'il est devenu le chouchou de la fédération, avec ses trois titres mondiaux consécutifs.

— Merci d'enfoncer le clou, grinça le surfeur.

Il n'aimait pas qu'on lui rappelle sa position « d'éternel second », pour citer Prince. Red se moqua comme le fan se repentait de son manque de tact. Ben tenta de sauver les meubles.

— Je veux dire, ses performances sont cools mais prévisibles. Il ne crée plus vraiment la surprise. Alors qu'avec toi, on s'en prend plein la vue à chaque fois. Tes perfs donnent le frisson.

— Bien rattrapé, sourit David.

Il était ravi d'avoir enfin quelqu'un qui s'intéresse à son sport de glisse et parle en connaisseur. Les B-Sharks avaient trop tendance à voler la vedette ! Dean revint sur ces entrefaites et tomba sur une scène qu'il n'apprécia guère.

— J'attendais l'arrivée de tous, mais je suis contraint de me répéter. Abstenez-vous d'assouvir une pulsion de commérage adolescent avec vos téléphones. D'ailleurs, cet objet devra être la dernière chose que vous utiliserez ce weekend.

Nola se mordit la lèvre, soudain anxieuse. Les autres se tendirent. Dean se rembrunit davantage.

— J'aurais dû donner ces instructions en amont. Tu as déjà publié quelque chose, n'est-ce pas ?

Nola ne sut plus où se mettre. Sous le poids des regards, elle pria que la terre l'engloutisse.

— Eh bien, espérons que cela ne prête pas à conséquence, soupira Dean.

Cela ne le surprenait pas tant. Comment garder pour soi une épopée aussi rocambolesque qu'un périple en limousine et jet privé ?

— En revanche, je n'apprécierai pas que la moindre information sur Rudy ou Andy fuite dans les médias par votre biais. Aussi, refreinez votre addiction à votre téléphone. J'espère que nous n'arriverons pas au sevrage.

Figée, Nola comprit qu'elle avait contrarié Dean Leblanc. Le Dean, quoi ! Ce modèle qui faisait ramper l'agent, la marque, le styliste, le photographe et le créateur ! Maintenant qu'elle savait qu'il appartenait à une famille aussi puissante, on s'attendrait à plus de jugeote de sa part, mais non ! Stupide Nola, stupide Nola ! Sa lividité nourrit l'anxiété des autres. Rudy râla :

— T'as fini de terroriser mes amis ?

— Je ne pense pas devoir en arriver là, rétorqua Dean, flegmatique. Toutefois, il serait avisé de ne pas sous-estimer le flair des paparazzis et des journalistes. Tu n'ignores pas qu'ils ont pris d'assaut le manoir. Il règne une ambiance de poudre sèche dans les médias. Je n'aimerais pas que l'étincelle qui y mette le feu vienne d'ici.

Red tressaillit. Dean savait-il déjà pour Hotmaid® ou parlait-il des précédents jours ? Depuis la veille, Rudy rouspétait après les médias à cause du traitement réservé à Red. Il avait demandé à son père s'il existait un moyen de bâillonner ces langues de vipères. Rudy n'en revenait pas que l'on juge publiquement un homme sans le connaître, sans état d'âme, sans se soucier de ses sentiments, en incitant d'autres ignares au lynchage. L'indignation du garçon avait réchauffé le cœur de Red.

— Pour ça, j'ai demandé à Grand-père de voir s'il ne pouvait pas faire quelque chose, dit Rudy.

Red sourcilla. Il sentit comme une odeur d'emmerdes. La réaction de Dean corrobora ses inquiétudes.

— Bon sang, fiston, cesse d'impliquer Vince à toutes les sauces. Il n'a pas que cela à faire !

Il avait accusé Vince, au téléphone, de fourrer son nez dans tout ce qui passait à sa portée à cause de son vice du contrôle. L'homme avait bien vite retrouvé sa sale habitude de vouloir diriger sa vie. Or il y avait une taupe : son propre fils. Ce serait une gageüre de jouer sur plusieurs fronts, si son rejeton le shuntait.

— Ça n'a pas paru le surprendre ni le déranger, se défendit Rudy.

— Sans blague !

Dean soupira. La naïveté de Rudy sur certaines réalités l'affligeait parfois. Vince, non dérangé par une requête au sujet d'une star anarchique qui écorchait l'image publique des Leblanc ? Ouais, dans le meilleur des mondes.

— Figure-toi que quand tu exposes le problème en amont sans me consulter, j'essuie la surprise de Vince en aval ! Il ne te dira pas à quel point cela lui est une épine dans le pied, parce qu'il me réserve son discours moralisateur à la mords-moi le nœud.

— Tu ne souffrirais pas d'un syndrome de persécution ? opposa Rudy.

— Vince est ton grand-père, pas ton père. Que tu ne comprennes pas cette nuance suffit à biaiser ton raisonnement, assena Dean, cassant. Maintenant, tu m'excuseras de prendre mes précautions. Quitte à « terroriser » tes amis. Ton grand-père me casse suffisamment les oreilles sur la discrétion plus que douteuse, je cite, « de l'attraction sur pattes à scandales que je me coltine pour ami » !

Contrairement à David, Yakim s'en voulut de pouffer et détourna le visage. Ilona servit à Red un regard compatissant. Elle houspilla son fiancé pour son manque de discrétion. Celui-ci accusa le sourire moqueur de Kurt qui l'avait fait craquer. Farrell avait triché en s'intéressant au plafond ; la commissure de ses lèvres trahissant une hilarité contenue. Ashley soufrait soudain de la toux. Les amis de Rudy se retrouvèrent dans une position inconfortable. Rire de Red Kellin ? Impossible ! Rire devant un Dean Leblanc irrité ? Impossible ! Pourtant la scène avait un côté comique.

*o*o*

TBC ● EPISODE 19 - part 02

Que dissimule Red ?

*MEDIA*
Intro vidéo : No Name Faces - Scars. Des lyrics que je dédie à Red, qui ajoute encore une cicatrice à sa collection.

I add another scar to my collection
It's been a while since the last time
I choose a path but the wrong direction
I'll turn around and try and try again

Time will heal
So they say
But I think of
It every day
It belongs to the past now
I'm moving on
I'll try to forget
I'll try to be strong

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