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S06 - EP 15 ✤ part I

Partie 1/3

Torcy Junior se définissait comme un pacha. Il ne rendait de compte à personne. Peu lui importait de heurter la sensibilité ou la moralité d'autrui. Il ne pensait cependant pas qu'un jour, ses actes le rattraperaient... et le dépasseraient.

La vie de Torcy-Junior démarrait par un faux départ. Mais un désavantage dans la course était-il un handicap quand on naissait fils de milliardaire, même hors mariage ? La société avait prouvé que oui, lorsque maman se trimballait une réputation de « femme de petite vertu ».

*

Farah Moore avait connu le père de son fils par son ancien métier de call-girl de luxe. À vingt-cinq ans, elle disposait de tous ses charmes. Deux années d'expérience l'avaient dotée de sérieux atouts, pour que son agence vende ses services à sa clientèle la plus fortunée. Des hommes au compte bancaire aussi lourd que le PIB d'un État du tiers monde. Elle vivait bien avec ses pourboires. Elle compartimentait. Jusqu'à ce qu'elle devienne la favorite de Torcy Reich-Andriana. Un an plus tard, son cœur s'en mêlait. Le vin aussi. Un très bon millésime.

Le client était roi. Le client refusait souvent d'utiliser une capote. Sous pilule ou stérilet, les filles étaient constamment testées par l'agence. En devenant la « régulière » de Torcy, Farah aurait dû se faire poser un anneau contraceptif, comme l'avait grondée sa patronne avant de la licencier. Une hôtesse enceinte ne rapportait plus de sous à la boîte.

Farah regrettait-elle son choix ? Non. Elle avait désiré son fils. Même si le père n'en avait rien su. Elle n'aurait jamais l'homme de manière légitime ou légale mais resterait liée à lui. Lorsqu'elle avait annoncé qu'elle comptait garder le bébé, Torcy avait haussé les épaules. Lorsqu'elle lui avait appris le sexe masculin du fœtus, étrangement, il avait été ravi. Elle avait poussé sa chance et décidé de l'appeler Torcy-Junior. Cette fois, l'idée n'avait pas beaucoup plu à Torcy senior. Parce qu'elle le forçait, d'une certaine manière, à reconnaître le poupon. Et cet acte déclencherait les foudres de Loana Reich-Andriana, son épouse.

— Est-elle obligée de le savoir ?

Il avait ri.

— Farah, les coordonnées de ton agence...

— Ancienne agence.

— ...sont dans le répertoire téléphonique de Loana.

Cela en disait long sur madame. Elle l'aurait voulu, elle aurait supervisé les rendez-vous « galants » de son mari. Tant qu'un bâtard ne se pointait pas, elle fermait les yeux sur les maîtresses. Mais il y avait une raison au fait que Farah soit devenue la favorite de Torcy. Elle possédait de bons « arguments ».

Torcy-Junior Reich-Andriana naquit à Balmer, loin de l'Upper Coast où régnait Loana. Celle-ci continua sa vie dans la haute société de la capitale, sans se laisser troubler. Puis Torcy-Junior commença la maternelle, et Loana frappa.

Ça jasait beaucoup du côté des mères et des institutrices. Ce petit garçon, qui portait le nom du richissime propriétaire de la Torcy Tower, était le fils né d'une liaison extraconjugale. L'histoire du monde regorgeait d'enfants illégitimes. En faire tout un plat au troisième millénaire était une faute de goût, de l'opinion de Farah.

Durant la seconde année de maternelle de Junior, sa mère collectionna les étiquettes. Briseuse de ménage, arriviste, profiteuse, call-girl, péripatéticienne. Le centre éducationnel huppé n'aurait pas dû avoir vent de ce pan du passé de Farah. D'autant qu'elle avait trouvé un job d'hôtesse d'accueil non réprouvé par la morale, chez Noizy© Inc., société respectable de multimédia. Elle aurait pu s'en passer, avec la pension que versait Torcy.

Farah découvrit, effarée, que Loana avait acheté l'école de son fils. Les frais scolaires exorbitants de Junior étant à la charge de son père, le choix du lieu d'études lui revenait. Farah apprit donc à serrer les dents deux fois par jour, cinq jours par semaine. On se retournait sur son passage à la rentrée et sortie des classes. Pas toujours de manière polie. Beauté louangée par son ancienne agence, elle était désormais la MILF : « mother I'd like to fuck ». Aussi les parentes d'élèves s'assuraient que les papas disciplinent leurs yeux. Attention à la croqueuse d'hommes ! Le ragot avait bon dos avec Farah Moore, la profiteuse.

Pour se laisser entretenir par un homme riche qui avait le double de son âge, elle l'avait piégé avec un gosse. Elle ruinait la réputation des Reich-Andriana. Qui ne savait pas que Loana était une femme cocufiée ? La terre entière devait prendre son parti et Farah n'avait plus qu'à la fermer et subir les regards irrespectueux, concupiscents ou moqueurs de la société. Pernicieuse, Loana menait la vie dure à la maîtresse de son époux sans bouger de Saunes. Parce que Torcy continuait à fréquenter cette femme plus jeune, plus « fraîche », en se cachant derrière ses nouvelles responsabilités paternelles.

En troisième année de maternelle, on décréta que le fils n'était qu'une extension de la mère, aussi subit-il le même traitement. Aux premières loges des ragots des génitrices, perroquets innocents et pionniers d'une quête calomniatrice, les enfants, répétaient les mots cruels. Les premières années d'études de Torcy-Junior préludait une vie d'ostracisme.

En troisième section, Junior comprenait déjà le sens du mot « nuisance ». Parce que maman nuisait au ménage parfait de Torcy et Loana. Lui menaçait les platebandes de la jet-setteuse Mila Reich, invitée à tous les évènements tapis rouges depuis le nouveau statut paternel de « première fortune nationale ». À cinq ans, Junior savait que cette pin-up de vingt-et-un ans, souvent à la une des tabloïds, était la fille de son père et son unique héritière.

Pour sauver les apparences, Farah se forgea une carapace. Mais elle restait poreuse à la calomnie. Aujourd'hui, son fils la savait non-taillée dans l'étoffe des femmes fortes et indépendantes. Elle aimait son confort, adorait les cadeaux, appréciait qu'on l'entretienne. Elle n'avait pas reconstruit sa vie avec un autre homme. Aucun ne tenait la comparaison avec Torcy.

En grandissant, Junior conclut que Farah croyait que l'argent faisait le bonheur. À l'âge où l'on écrivait soi-même sa lettre au Père Noël, il avait déjà saisi que l'argent était un bon serviteur mais restait un mauvais maître. Car son père veillait à ce qu'il ne manque jamais de rien, sauf de père... Meilleures écoles, meilleurs attirails, meilleures conditions de vie. Comme les autres enfants, il appartenait à cette société huppée. Mais il ne serait jamais des leurs.

*

À l'orée de ses six ans, en fin de son cycle de maternelle, Junior connut son premier chagrin d'amour. Cela partait pourtant d'une bonne intention.

— Tu l'achètes pour toi ? s'étonna Farah.

Junior ne jouait pas au petit poney. Il en montait un lors de ses activités d'équitation. Mais dans ses jouets ne figuraient pas des mignons poneys à crinière et queue longues, destinées à être brossées, peignées, coiffées, ou bariolées de chouchous et pinces colorés. La négation silencieuse de Junior confirma.

— Tu vas l'offrir, devina-t-elle, un brin perplexe.

Junior hocha la tête.

— Tu as une copine ?

Elle n'aurait pas dû sonner si suspicieuse. Hélas, Farah savait que les amis de son fils dormaient dans ses bacs à jouets, quand ils n'étaient pas répandus sur le tapis douillet de sa chambre. L'exclusion de son enfant la minait. Elle prenait sur elle. Mais si elle vivait mal ce rejet, elle n'imaginait pas le calvaire de son petit garçon.

Impossible de se plaindre. Les adultes alimentaient ce cauchemar. Institutrices, directrice, parents d'élèves. Pour son malheur, il fallait que Junior soit inscrit dans un de ces établissements si chic que les tuteurs passaient un entretien et recevaient la visite d'un comité social, avant de juger l'enfant admissible. Les mères bourgeoises la regardaient de haut et lui promettaient ce traitement jusqu'au primaire. La direction agréait à ces mégères. Elle ne s'opposait jamais à la mégère en cheffe : Loana Reich-Andriana, propriétaire du centre scolaire.

Farah culpabilisait, et Junior ne parlait pas. Junior ne parlait plus. Jusqu'à quatre ans, il avait présenté un développement normal. Rapide, même. Son fils était si éveillé ! Elle en était tellement fière. Mais des aspics et leurs morveux toxiques l'avaient rendu si timoré qu'il avait cessé de s'exprimer à voix haute. Même à la maison. Quitter la jet-set ? Pour aller où ? Elle craignait de perdre leurs avantages sociaux. Elle ne voulait pas faire courir ce risque à son enfant. Les tarifs de l'orthophoniste et de la psy n'étaient pas donnés.

Junior hocha à nouveau la tête. Donc il avait tout de même une camarade avec qui jouer à la récréation. Par la force des choses, Farah « discutait » avec lui en faisant les questions et les réponses.

— C'est pour son anniversaire ? Je ne me souviens pas qu'un de tes camarades de classe fête son anniversaire cette semaine.

Ou alors, l'école n'avait pas jugé bon de l'en informer. L'établissement s'assurait que les parents d'élèves songent à offrir un cadeau à chaque anniversaire. Retour négatif de Junior.

— Tu le lui offres juste comme ça ? Parce qu'elle est ta copine ?

Oui. Elle s'égaya.

— C'est trop mignon ! Elle s'appelle comment ?

Elle tentait toujours de l'inciter à parler. Même si elle s'attendait à son éternel silence de carpe.

— Mira.

Interloquée, Farah eut l'intelligence de ne pas montrer son trouble. Cette fille avait fait une sacrée impression sur son fils, pour le sortir de son mutisme. Il n'y avait pas à dire, le pouvoir de l'amour était indéniable ! Elle rencontrerait volontiers la mère de cette dulcinée, si elle n'était pas certaine d'être snobée.

— C'est un joli prénom, Mira. C'est ton amoureuse ?

Les joues colorées de son garçon se chargèrent de répondre.

— Tu me la présenteras ?

Non ! Mouvement catégorique de la tête.

— Allez, maman veut aussi la connaître. S'il te plaît ?

Elle le chatouilla pour qu'il cède. Il éclata de rire et remua la tête. Non. Bon, le régime poisson rouge continuait. Farah se raccrochait aux petites victoires. Malgré son silence, Junior riait toujours avec elle.

— Tu la trouves mignonne ?

Oui.

— En même temps, avec un prénom comme Mira, elle est forcément jolie. Ton père sera content de l'apprendre.

Et voilà, elle avait encore tout gâché ! Elle retint un soupir. L'expression noire de Junior annonçait un silence plus soutenu. Ils ne communiqueraient plus avant un moment. Junior n'aimait pas parler de son père. Il détestait son absentéisme. Mais comment lui expliquer que pour Torcy, il n'avait jamais été au programme ? Elle lui dépeignait une version idyllique, en ayant conscience de ne pas lui rendre service. Au fond, elle se mentait à elle-même en continuant de nourrir ses illusions.

*o*o*

TBC ● EPISODE 15 - part 02

On continue la descente spéléologique dans les grottes du passé. Cette fois, une fenêtre s'ouvre sur l'histoire de Junior, en fast motion.

*MEDIA*
Intro vidéo : LUVORATORRRRRY! ver れをる feat.nqrse. Le son est fun, mais les paroles cyniques vont bien à Farah et à son amour à sens unique.
Traduction :

Free from the meter programming
"I like you," just kidding―
The usual complaints
Bolts? Nuts?
They're all just Bad
My gaze on you, a dangerous war
My chest pounding; Shoot an arrow in my heart, you know?
I'll use my feminine charms and take you down, bitch
I'll make only, only you SICK, with this verse of mine, KICK!
Hey, look over at me! Give us kiss!

(DANCE!!)

With the lips of a liar, show me the limits of your deceit
I won't take anyone but you
And more- Won't you let me be even more selfish?

Love's a winning streak, only for seasoned veterans
Spout lies, show off, lean and fall down
You turn, giving me your usual troubled face
"Yeah, yeah." "Hey, are you even listening?!"
But, I can't bring myself to hate that part of you,
and you're a step above, you'd hit me
I can't talk back, I just can't say a thing!
The angry face I show you is fake

Wow...yeah...Wow...

Rely on me even more
Desire even more, more
(Love me Love me Love me Do!)
(Give me Give me Give me Hug!)
Trouble yourself over me even more
I want, want you
to bother me for it
(Love me Love me Love me Do!)
(Give me Give me Give me Hug!)

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