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S06 - EP 12 ✤ part I

Partie 1/3

Qui donc était le commanditaire de l'enlèvement de son fils ? Question obsédante et responsable de l'insomnie de Dean. Cela étant, quatre heures de sommeil d'affilées constituaient un progrès par rapport à ces derniers jours. Dean se garda de troubler le repos de son fils et pria qu'il dorme jusqu'au matin. La respiration paisible de Rudy n'annonçait pas de turbulences oniriques.

Un pressentiment agaçait Dean : celui de devoir tenir sa promesse de détruire White Enterprise© car le profil du commanditaire se fondait dans les couleurs d'un Leblanc. Une part de lui voulait réfuter cette hypothèse. Un membre de sa propre famille, coupable... Ce serait l'hécatombe si l'Empire commençait à éliminer les siens. La White chain amorçait sans doute son délitement.

Mais tous les empires suivaient un cycle. Naissance, essor, apogée, déclin, ruine, disparition totale. À quelle phase se trouvait l'Empire Leblanc ? Il précipiterait son déclin si l'un de ses membres s'avérait bien le cerveau derrière l'enlèvement de Rudy. Maintenant que Dean avait un suspect en chef – Daniel-Ritchie –, il devait dérouler la liste des complices potentiels.

Les actes des Leblanc appartenaient toujours à un ensemble, à une réaction en chaîne, car ils étaient formatés pour agir en maillons. L'enlèvement de son fils suivait le même principe. Déshéritement, mésentente, guerre intestine, projet Swordfish, mission anti-terroriste classifiée, IANS. Le motif, le schéma, puait le Leblanc. À Dean de ne pas se tromper de cible.

Oh, rendre la monnaie au mauvais Leblanc le frustrerait, certes, mais ne le culpabiliserait pas. Ses suspects potentiels n'avaient pas le profil de personnes « injustement » accusées. Tout leader Leblanc se révélait toujours coupable de quelque chose. Cependant, la réalité se résumait à « pas vu, pas pris », ou plutôt « vu, mais pas pris ». Car qui « prendrait » un Leblanc ? On ne baisait pas ces gens-là. Ou alors, seul un Leblanc pouvait en prendre un autre. Et Dean les enculerait jusqu'au dernier.

« Dans ce cas, ajoute ton nom sur la liste des suspects. »

Ses manquements avaient donné corps à sa pire crainte. Son fils lui avait été arraché parce qu'il avait laissé les choses lui échapper. Sinon comment justifier la partie de sa rancœur – probablement la plus grande – dirigée contre lui-même ?

— Tu m'as fait une de ces frayeurs...

— Désolé.

— Tu n'as pas à t'excuser. La personne qui te doit des excuses te les dira en te baisant les pieds, ou je m'arrangerai pour qu'il pourrisse dans un trou si ce n'est en enfer !

Il avait fait cette promesse à Red, dans un lit d'hôpital, après la tentative ratée de son assassinat. Et comme toutes ses promesses, il ne l'avait pas tenue. Dean serra le poing. Le coma de Chayton ne le priverait pas de sa vengeance. L'agitation de son fils le sortit de ses réflexions lugubres. Le réveil indiquait à peine « 6:36 ». Dean se contraignit à le réveiller.

— Fiston ?

Rudy ouvrit les yeux sur un cri silencieux et s'assit brusquement. Sans réfléchir, Dean le prit dans ses bras.

— C'est juste un vilain rêve, mon ange. Tu es en sécurité.

La crispation du garçon disparut lentement. Il soupira.

— Désolé. Je t'ai réveillé ?

— Ne t'excuse pas. Je ne dormais plus.

— Il est quelle heure ?

— L'heure d'essayer de te rendormir.

— J'ai plus sommeil.

— Alors il est l'heure de ne pas sortir du lit, pour autant.

Dean le retint par la taille comme il se dépatouillait avec la couette.

— Pipi.

— Oh...

Rudy grommela. Son père le confondait avec un doudou ou quoi ? Un peu d'eau froide sur son visage le débarrasserait de la toile arachnéenne de son cauchemar. Il ne s'en souvenait plus mais la brutalité de son réveil le lui collait à la peau. Le présentiment désagréable que ses nuits seraient tronquées à l'avenir lui nouait l'estomac.

Durant sa captivité, il ne cauchemardait pas. Il avait le vague souvenir d'une peur de s'endormir les premiers jours. Puis ses dîners avaient été gorgés de cochonneries et il ne se rappelait plus du moment où il s'endormait. Ce trou noir laissait un sentiment effrayant de perte. Ne plus « s'appartenir », se sentir dépossédé de quelque chose d'intrinsèque... Rudy sursauta. Il maudit l'homme qui sortait des toilettes. Ça se fait trop pas de faire flipper les gens comme ça ! De mauvaise humeur, il grogna :

— Tu dors pas ?

D'un sourire, Red s'excusa pour son émoi.

— Comme tu vois. J'ai toujours eu le sommeil léger.

Rudy se radoucit.

— Je sais. Tu l'as dit une fois à The Jim-Kim Show.

— Oh... Je ne m'en souvenais plus.

— Pourquoi ça ne m'étonne pas ? grommela Rudy.

Red cilla. C'était censé vouloir dire quoi, qu'il était pipelet ? Sur une impulsion, il prit Rudy dans ses bras. Celui-ci se raidit.

— Je peux savoir ce que t'es en train de faire ? demanda-t-il, interdit.

— Je te prends dans mes bras. Je n'ai pas pu le faire depuis ton retour.

C'était vrai. Avant ce matin, Red ne l'avait pas touché une seule fois. Or le chanteur avait toujours été câlin avec lui. Il cédait vite à la papouille. Rudy n'avait jamais brimé son côté tactile avec Red. Pas depuis que leur relation s'était approfondie. Il lui en voulait, certes, mais les choses devaient-elles intrinsèquement changer entre eux ? Dans les traits de famille, la bonne grosse rancune appartenait au carquois paternel. Rudy n'était pas de nature à nourrir des rancœurs aussi tenaces.

Une boule lui obstrua la gorge. Red souffrait de sa colère. Maintiendrait-il cette ère glaciaire entre eux, sachant qu'il se faisait aussi du mal ? À présent que Red le serrait dans ses bras, il réalisait combien ce dernier lui manquait. L'homme s'était tenu à carreau la veille. Pourtant, par le passé, ils avaient toujours été fourrés ensemble, au point de rendre Dean, et quelques-fois Rey, jaloux de leur complicité.

Comment avait-il pu se passer de ce privilège ? Parce qu'à bien y regarder, très peu bénéficiaient de cette affection sans partage de Red Kellin. Pourquoi leur imposait-il sciemment cette distance ? Devait-il accepter l'aveuglement de la colère ? Fallait-il que sa peine et son aigreur décident de leur rapport ? Rendre à Red et Dean la monnaie de leur pièce impliquait-il de saborder leur relation ?

Il alimentait un ressentiment né le jour de son enlèvement. Comme s'il continuait de nourrir le souvenir de cette nuit horrible. Qu'est-ce que cela disait de lui ? Si son sentiment était légitime, une simple étreinte n'aurait pas déclenché cette tornade existentielle accompagnée de larmes. Rudy cligna des yeux, agacé par son émotivité. Avant de se détester, il obéit à son corps. Il resserra ses bras dans le dos de Red.

Quand le tremblement des épaules de Red trahit ses pleurs, Rudy paniqua. Bon sang, non ! Ce n'était pas ce qu'il avait voulu. Son intention n'avait jamais été de le faire pleurer. Pas Red. Pas lui. Red avait déjà tellement pleuré dans sa vie. Rudy s'écœura. Il avait fait pleurer Red Kellin. Oh Seigneur, il était horrible ! Tellement horrible qu'il se mit aussi à chialer.

— Pleure pas, Andy. Shh... Pardon. Pleure pas... Je voulais pas te faire pleurer... Mais... mais je... je t'en voulais... Je vous en voulais t-tellement de m'avoir rien dit... Pardon...

Alarmé, Red desserra son étreinte. Le garçon se méprenait. Il ne pleurait pas à cause du comportement puéril de Rudy, il était plus solide que ça, enfin ! Le gamin pouvait-il lui accorder un peu de crédit ? Le sentir contre lui, le tenir à nouveau dans ses bras, ressentir sa chaleur contre son corps venaient de libérer quelque chose en Red. Dans l'incapacité de mettre un nom dessus, son organisme l'avait exprimé d'une autre manière. Joie, soulagement, grande émotion ? Peu importe. Red prit le visage de Rudy en coupe.

— Hey, je ne suis pas triste. Ne pleure plus, bouchon. Je suis heureux. Je suis juste content, Rudy. Content que tu sois rentré à la maison.

Il sourit à travers ses larmes. La mine pitoyable de Rudy était mignonne. Sa tentative de retenir son menton de trembler le fit chavirer. Red le reprit dans ses bras avec un soupir de bonheur. Son caramel-vanille était de retour. Peu importe qu'il lui fasse la gueule. Rudy enfouit son nez dans le col de sa robe de chambre.

— Je suis rentré.

La vérité s'imposa. Il se sentait bien dans ces bras. L'odeur de Red lui rappelait celle de son père. Certes, il notait des différences, mais leur parfum identique dominait. Jusque-là, il n'avait jamais été troublé par cette similitude. Comme s'il s'accommodait de l'idée qu'en l'absence de son père, il se trouverait toujours quelqu'un avec la même odeur rassurante.

— Bienvenue à la maison, mon caramel-vanille.

— Je n'aurais jamais pensé apprécier autant ce surnom débile !

Red pouffa.

— Je le trouve mignon. Comme toi. Ça te correspond bien.

— Je t'aime, Andy. Je ne te l'ai jamais dit. Alors je tenais à ce que tu le saches.

Désemparé, Rudy vit Red refondre en larmes. Et cette fois, il avait droit au déluge. Qu'avait-il dit de si grave pour déclencher l'inondation ?!

*o*o*

TBC ● EPISODE 12 - part 02

Enfin une trêve ?

*MEDIA*
Intro vidéo : Starset - Starlight . Parce qu'au fond, c'est ce que ressent Rudy et Red pourrait tout aussi bien chanter ces lyrics.

I don't know what to say
But I'm going to want you till the stars evaporate
We're only here for just a moment in the light
One day it shines for us the next we're in the night
So say the word and I'll be running back to find you
A thousand armies won't stop me I'll break through
I'll soar the endless skies for only one sight
Of your starlight

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